Un tribunal israélien gèle la démolition de maisons palestiniennes à Jérusalem-Est

Des résidents palestiniens du quartier de Sheikh Jarrah assistent à une audience à la Cour suprême d'Israël à Jérusalem le 2 août 2021, sur le cas de familles palestiniennes menacées d'expulsion par des colons israéliens dans Jérusalem-Est annexée. (Photo, AFP)
Des résidents palestiniens du quartier de Sheikh Jarrah assistent à une audience à la Cour suprême d'Israël à Jérusalem le 2 août 2021, sur le cas de familles palestiniennes menacées d'expulsion par des colons israéliens dans Jérusalem-Est annexée. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 11 août 2021

Un tribunal israélien gèle la démolition de maisons palestiniennes à Jérusalem-Est

  • Israël avait ordonné la démolition d'environ 100 logements à Silwan, un quartier palestinien en bordure de la Vieille ville de Jérusalem, affirmant qu'ils étaient construits illégalement sur des terres publiques
  • La Cour des Affaires locales de Jérusalem a toutefois annoncé lundi un gel de six mois, la juge Sigal Albo indiquant être « arrivée à la conclusion qu'il y a une marge pour accorder un délai »

JERUSALEM : Un tribunal de Jérusalem a décidé de geler pour six mois la démolition de maisons de Palestiniens dans un quartier de Jérusalem-Est, occupée par l'Etat hébreu, une décision qualifiée mercredi d'"avancée" mais pas de "victoire" par l'avocat des habitants concernés.

Israël avait ordonné la démolition d'environ 100 logements à Silwan, un quartier palestinien en bordure de la Vieille ville de Jérusalem, affirmant qu'ils étaient construits illégalement sur des terres publiques.

La Cour des Affaires locales de Jérusalem a toutefois annoncé lundi un gel de six mois, la juge Sigal Albo indiquant être "arrivée à la conclusion qu'il y a une marge pour accorder un délai". Seize logements doivent par contre être rasés immédiatement.

Le délai accordé par la justice est une "avancée" mais "pas une victoire", a estimé auprès de l'AFP Ziad Kawar, l'avocat représentant les habitants palestiniens de Silwan, ajoutant vouloir contacter des diplomates étrangers pour faire pression sur les autorités israéliennes.

Aujourd'hui, quelque 210.000 Israéliens vivent à Jérusalem-Est, secteur palestinien de la ville occupé et annexé par l'Etat hébreu, illégalement au regard du droit international. Plus de 300 000 Palestiniens vivent également dans cette partie de la ville, dont ils souhaitent faire la capitale de l'Etat auquel ils aspirent.

Selon Me Kawar, ses clients tentent de faire enregistrer rétroactivement auprès des autorités leurs maisons, construites sans permis. "Il n'est pas possible de recevoir des autorisations ici", a-t-il affirmé.

Les logements qui doivent être détruits sont situés là où Israël envisage de construire un parc dédié au roi David, qui a établi au même endroit sa capitale il y a 3 000 ans, selon la tradition juive.

Ce délai survient dix jours après que la Cour suprême israélienne a reporté sa décision dans l'affaire des familles palestiniennes menacées d'expulsion au profit de colons israéliens à Cheikh Jarrah, un autre quartier de Jérusalem-Est, un dossier qui avait déclenché une flambée de violences en mai.

Selon Ir Amim, une association israélienne qui suit l'évolution des colonies à Jérusalem, jusqu'à 1 000 Palestiniens à Cheikh Jarrah et à Silwan risquent d'être expulsés au profit de colons.


L'armée israélienne annonce mener une offensive sur le sud du Liban

Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
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  • "Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant
  • Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé mercredi mener une "action offensive" sur le sud du Liban, où elle affirme que son aviation et son artillerie ont frappé 40 cibles du Hezbollah libanais et tué la moitié de ses commandants dans ce secteur.

"Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant dans un communiqué.

"La moitié des commandants du Hezbollah dans le sud du Liban ont été éliminés, l'autre moitié se cache et laisse le champ libre aux opérations" militaires israéliennes.

Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi.

Le mouvement libanais pro-iranien n'a pas réagi dans l'immédiat aux déclarations israéliennes.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas le 7 octobre, le Hezbollah mène des attaques quasi-quotidiennes contre Israël pour soutenir le mouvement islamiste palestinien, son allié.

L'armée israélienne riposte en bombardant de plus en plus en profondeur le territoire libanais et en menant des attaques ciblées contre des responsables du Hezbollah.

"Il y a peu de temps, les avions de combat et l'artillerie israélienne ont frappé environ 40 cibles terroristes du Hezbollah" autour d'Aïta el-Chaab dans le sud du Liban, y compris des sites de stockage d'armes, a affirmé plus tôt l'armée israélienne dans un communiqué.

Le Hezbollah "a mis en place des dizaines de moyens et d'infrastructures terroristes dans la région" pour attaquer Israël, a-t-elle ajouté.

L'agence officielle libanaise ANI a fait état de son côté de 13 frappes israéliennes près d'Aïta el-Chaab.

"Des avions militaires israéliens ont effectué plus de 13 frappes aériennes ciblant la périphérie des villes d'Aïta el-Chaab, Ramya, Jabal Balat et Khallet Warda", a déclaré l'agence.

Le Hezbollah avait annoncé mardi avoir tiré des dizaines de roquettes sur le nord d'Israël, en représailles à la mort de deux civils dans le sud du Liban dans une frappe imputée à Israël.

Ces violences entre Hezbollah et Israël ont fait depuis le 7 octobre 380 morts du côté libanais, en majorité des combattants du mouvement libanais ainsi que 72 civils, selon un décompte de l'AFP.

Dans le nord d'Israël, onze soldats et huit civils ont été tués d'après l'armée.

 

 


L'Égypte nie avoir discuté avec Israël d’une offensive à Rafah

Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
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  • Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains
  • L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah

LE CAIRE: L’Égypte nie avoir tenu des discussions avec Israël au sujet d’une offensive dans la ville palestinienne de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains, selon lequel l’Égypte a discuté avec Israël de ses projets d’offensive à Rafah.

M. Rashwan a réaffirmé l’opposition totale de l’Égypte à cette opération, position annoncée à plusieurs reprises par les responsables politiques du pays, qui estiment que cette opération conduira à de nouveaux massacres, à des pertes humaines massives et à une destruction généralisée.

Il a ajouté que les avertissements répétés de l’Égypte sont parvenus à la partie israélienne par tous les moyens depuis qu’Israël a proposé de mener une opération militaire à Rafah. Ces avertissements mentionnent les pertes attendues et les répercussions négatives sur la stabilité de l’ensemble de la région.

Alors qu’Israël envisage de mener cette opération à laquelle l’Égypte, la plupart des pays du monde et leurs institutions internationales s’opposent, les efforts de l’Égypte depuis le début de l’agression israélienne se focalisent sur la conclusion d’un accord de cessez-le-feu et sur l’échange de prisonniers et de détenus, a précisé M. Rashwan.

Ce dernier a indiqué que l’Égypte cherchait à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, en particulier dans le nord et dans la ville de Gaza, ainsi que l’évacuation des blessés et des malades pour qu’ils soient soignés en dehors de cette région.

L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le roi Salmane d’Arabie saoudite admis à l’hôpital pour un contrôle de routine

Le roi Salmane admis dans un hôpital de Djeddah pour un contrôle de routine. (Photo, SPA)
Le roi Salmane admis dans un hôpital de Djeddah pour un contrôle de routine. (Photo, SPA)
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  • Les tests devraient durer «quelques heures», a déclaré la Cour royale, citée par SPA
  • Le roi Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres

DJEDDAH: Le roi Salmane d’Arabie saoudite a été admis au King Faisal Specialist Hospital and Research Centre à Djeddah pour un contrôle de routine, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Les tests devraient durer «quelques heures», a déclaré la Cour royale, citée par SPA.

Le roi Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com