Covid: l'exécutif face au «pic épidémique» aux Antilles

Les confinements vont aussi porter un nouveau coup à l'économie locale, les touristes étant priés de rentrer en métropole. (AFP)
Les confinements vont aussi porter un nouveau coup à l'économie locale, les touristes étant priés de rentrer en métropole. (AFP)
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Publié le Jeudi 12 août 2021

Covid: l'exécutif face au «pic épidémique» aux Antilles

  • «La situation est inédite par son ampleur, ça dépasse tout ce qu'on avait pu imaginer»
  • L'exécutif est entré dans «un scénario d'urgence» pour ces territoires, selon les mots d'Emmanuel Macron, et le gouvernement fait valoir les moyens déployés

PARIS: Confinement strict, renforts de soignants, et bientôt "renforts des renforts": l'exécutif assure mettre tous les moyens face au "pic" épidémique de Covid-19 aux Antilles, confrontées à une crise sanitaire "dramatique", tandis qu'il resserre la vis en métropole.


Emmanuel Macron a prévenu mercredi en préambule d'un Conseil de défense sanitaire: "Nous allons vivre pendant encore plusieurs mois avec le virus" et "la crise sanitaire n'est pas derrière nous".


La quatrième vague continue de progresser en France, avec 30.920 cas détectés entre mardi et mercredi et 9.233 patients hospitalisés mercredi soir, dont 1.745 en services de soins critiques.


Premières touchées, les Antilles, qui affichent des taux d'incidence record, frôlant les 2.000 cas pour 100.000 habitants.


Martinique et Guadeloupe sont désormais totalement reconfinées pour tenter de ralentir les arrivées de patients à l'hôpital, où plusieurs dizaines de lits de réanimation supplémentaires sont déjà ouverts, parfois installés jusque dans les blocs opératoires, comme au CHU de Guadeloupe dans les jours à venir.


"La situation est inédite par son ampleur, ça dépasse tout ce qu'on avait pu imaginer", a dit à l'AFP Marc Valette, chef du service de réanimation du CHU.


L'exécutif est entré dans "un scénario d'urgence" pour ces territoires, selon les mots d'Emmanuel Macron, et le gouvernement fait valoir les moyens déployés: matériel et renforts de 270 soignants et 60 pompiers sont arrivés de métropole pour les deux îles.


Mais il semble courir derrière une épidémie qui s'est très brusquement emballée, alimentée par le variant Delta, un relâchement des gestes barrière et une faible couverture vaccinale.

«Hôpital militaire de campagne»
En Guadeloupe, avec le "pic" épidémique, "le problème c'est que ce n'est même plus un problème de moyens, c'est que énormément de patients, tous non vaccinés, se présentent au même moment dans les centres hospitaliers", a alerté le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu qui, après s'être rendu en Guadeloupe, retrouve jeudi le ministre de la Santé Olivier Véran en Martinique.


Ils vont y rencontrer des soignants du CHU de Fort-de-France et visiter le centre de vaccination du Lamentin.


"On est déjà en train de préparer les renforts des renforts", a expliqué M. Lecornu sur France Inter, en lançant aussi "un appel grave" aux Antillais à se faire vacciner, seule solution "à moyen et long termes".


Ces renforts, "c'est bien, mais ça ne va pas forcément nous soulager plus que ça étant donné qu'on ouvre des lits supplémentaires", relève auprès de l'AFP Cécile Baboulall, infirmière en réanimation au CHU de Guadeloupe.


En Martinique, Serge Letchimy, le président du Conseil exécutif, a appelé le gouvernement à "franchir une étape supplémentaire en mettant en place un hôpital militaire de campagne annexé au CHU", à l'instar de celui "d'une trentaine de places érigé en huit jours à Mulhouse" en 2020.


La situation est "dramatique" aux Antilles et "ne va faire qu'empirer", a abondé le professeur Gilles Pialoux sur France Inter, car il y a dans ces îles "plus d'obésité, de diabète, plus de personnes âgées", et "seulement 30% de vaccinés chez les plus de 70 ans en Martinique".


Les confinements vont aussi porter un nouveau coup à l'économie locale, les touristes étant priés de rentrer en métropole. 


"On repart chez nous, les vacances fichues", a déploré Nathalie, une mère de famille de 45 ans, à l'aéroport de Martinique. 


Le constat est également noir en Polynésie française, qui affiche désormais un taux d'incidence de plus de 1.500 et où un couvre-feu est entré en vigueur. Les îles de Tahiti et Moorea vont être confinées, seulement le dimanche pour l'instant. Douze infirmières et infirmiers partiront dimanche en renfort à Papeete.

Vacciner «tous les Français»
En métropole, la situation, loin d'être aussi critique, est toutefois suivie de près, avec le déclenchement des Plans blancs, pour renforcer les personnels des hôpitaux, sur le pourtour méditerranéen, en Corse et sur la façade Atlantique.


Elle a conduit l'exécutif à donner encore un tour de vis, en annonçant une extension du pass sanitaire aux centres commerciaux de plus de 20.000 mètres carrés dans les départements où le taux d'incidence dépasse les 200 cas pour 100.000 habitants. La mesure devrait concerner plus d'un tiers des 350 centres de cette taille, selon les calculs de l'AFP.


La fin de la gratuité des tests est aussi prévue pour la mi-octobre, afin d'atteindre l'objectif d'une "vaccination de tous les Français" voulue par le chef de l'Etat, alors que celle-ci ralentit après avoir été dopée par son allocution télévisée du 12 juillet.


Paris : les envoyés spéciaux américain, saoudien et français réaffirment leur soutien aux forces armées libanaises

Paris a accueilli, le 18 décembre, une réunion de haut niveau consacrée au Liban, réunissant les envoyés spéciaux des États-Unis, de l’Arabie saoudite et de la France avec le commandant des Forces armées libanaises (FAL). (AFP)
Paris a accueilli, le 18 décembre, une réunion de haut niveau consacrée au Liban, réunissant les envoyés spéciaux des États-Unis, de l’Arabie saoudite et de la France avec le commandant des Forces armées libanaises (FAL). (AFP)
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  • Les envoyés spéciaux ont unanimement exprimé leur soutien aux Forces armées libanaises
  • Dans le prolongement de la cessation des hostilités entrée en vigueur le 26 novembre 2024 et en appui au plan « Bouclier de la Nation », les participants ont convenu de la création d’un groupe de travail tripartite

PARIS: Paris a accueilli, le 18 décembre, une réunion de haut niveau consacrée au Liban, réunissant les envoyés spéciaux des États-Unis, de l’Arabie saoudite et de la France avec le commandant des Forces armées libanaises (FAL). Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des efforts internationaux visant à soutenir la stabilité du Liban et le renforcement de ses institutions sécuritaires.

Au cours de la réunion, le général Haykal a présenté aux trois envoyés l’état d’avancement de la mise en œuvre du plan « Bouclier de la Nation », une initiative destinée à renforcer les capacités opérationnelles des Forces armées libanaises et à consolider la sécurité nationale.

Les envoyés spéciaux ont unanimement exprimé leur soutien aux Forces armées libanaises, saluant leur engagement et les sacrifices consentis dans un contexte sécuritaire et économique particulièrement difficile. Ils ont réaffirmé l’importance du rôle central de l’armée libanaise dans la préservation de la stabilité du pays.

Dans le prolongement de la cessation des hostilités entrée en vigueur le 26 novembre 2024 et en appui au plan « Bouclier de la Nation », les participants ont convenu de la création d’un groupe de travail tripartite. Celui-ci sera chargé de préparer une conférence internationale de soutien aux Forces armées libanaises et aux Forces de sécurité intérieure, prévue pour février 2026.

Cette initiative vise à mobiliser un appui politique, financier et opérationnel accru en faveur des institutions sécuritaires libanaises, considérées par la communauté internationale comme un pilier essentiel de la stabilité du Liban et de la sécurité régionale.


L’ambassadeur d’Arabie saoudite en France célèbre la journée internationale de solidarité

Selon Fahd Al Ruwaily, la solidarité humaine et le dialogue constituent des piliers centraux de l’action du Royaume, tant sur le plan national qu’international. (Photo Arlette Khouri)
Selon Fahd Al Ruwaily, la solidarité humaine et le dialogue constituent des piliers centraux de l’action du Royaume, tant sur le plan national qu’international. (Photo Arlette Khouri)
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  • Instituée par l’Assemblée générale des Nations unies en 2006, cette journée vise à promouvoir l’unité dans la diversité, à sensibiliser l’opinion publique à l’importance de la solidarité
  • À Paris, cette journée a été marquée par une réception organisée à la résidence de l’ambassadeur d’Arabie saoudite en France, Fahd Al Ruwaily

PARIS: Célébrée chaque année le 20 décembre, la Journée internationale de la solidarité humaine rappelle une évidence, mise à l’épreuve par les crises contemporaines et pourtant toute simple : l’humanité partage un destin commun.

Instituée par l’Assemblée générale des Nations unies en 2006, cette journée vise à promouvoir l’unité dans la diversité, à sensibiliser l’opinion publique à l’importance de la solidarité et à encourager des actions concrètes en faveur de la lutte contre la pauvreté et des Objectifs de développement durable.

Dans la Déclaration du Millénaire adoptée en 2000, la solidarité est d’ailleurs consacrée comme l’une des valeurs fondamentales devant structurer les relations internationales au XXIᵉ siècle, aux côtés de la liberté, de l’égalité et de la justice sociale.

C’est dans ce cadre que l’ONU a mis en place le Fonds de solidarité mondial, destiné à soutenir les populations les plus vulnérables et à lutter contre l’extrême pauvreté.

La Journée internationale de la solidarité humaine sert donc de rappel annuel du fait que les engagements pris lors des grandes conférences internationales ne doivent pas rester de simples déclarations d’intention, mais se traduire par des politiques et des initiatives tangibles.

Une solidarité au cœur de l’action internationale

À Paris, cette journée a été marquée par une réception organisée à la résidence de l’ambassadeur d’Arabie saoudite en France, Fahd Al Ruwaily.

Devant un parterre de diplomates, de responsables religieux et de parlementaires, l’ambassadeur a souligné la portée universelle de cette date symbolique : « C’est une journée qui nous rappelle que notre humanité est partagée et que notre avenir est commun », a-t-il déclaré, inscrivant son propos dans un contexte international marqué par les conflits, les crises humanitaires et les inégalités croissantes.

Selon Fahd Al Ruwaily, la solidarité humaine et le dialogue constituent des piliers centraux de l’action du Royaume, tant sur le plan national qu’international.

Ces valeurs, a-t-il insisté, sont profondément enracinées dans la culture saoudienne, les principes de l’islam et la Vision 2030, feuille de route stratégique qui guide la transformation du pays.

Engagement humanitaire et dialogue interculturel

Sur le terrain humanitaire, l’Arabie saoudite déploie une aide « sans distinction d’origine ou de religion », notamment à travers le Centre Roi Salmane pour l’aide humanitaire et le secours, qui intervient dans de nombreux pays en fournissant une assistance alimentaire, des soins médicaux, une aide à l’éducation et des secours d’urgence lors de crises majeures.

À cet engagement s’ajoute l’action du Fonds saoudien pour le développement, qui finance plus de 700 projets dans 93 pays, contribuant au développement des infrastructures, de la santé et de l’éducation.

Le secteur privé et les fondations caritatives jouent également un rôle important, à l’image de la Fondation caritative du prince Sultan, active en Arabie saoudite, en France et dans de nombreux pays, notamment à travers un partenariat durable avec l’UNESCO.

Sur le plan du dialogue interculturel et interreligieux, l’ambassadeur a salué le rôle de la Ligue mondiale islamique, reconnue comme membre observateur du Conseil économique et social de l’ONU.

Depuis La Mecque, cette organisation œuvre à promouvoir les valeurs de tolérance de l’islam et à combattre l’extrémisme et le radicalisme. Son action s’inscrit dans une vision plus large de coexistence pacifique et de compréhension mutuelle entre les peuples.

Selon Fahd Al Ruwaily, le Fonds franco-saoudien pour le Liban, créé en 2022, illustre cette volonté commune d’agir concrètement pour soutenir des populations en détresse. De même, les efforts humanitaires du Royaume se déploient dans des zones de crise comme Gaza, la Syrie, l’Ukraine ou le Yémen.

En conclusion, Fahd Al Ruwaily a rappelé que, face aux défis mondiaux tels que les conflits armés, le terrorisme, les crises humanitaires, le changement climatique et les inégalités, la solidarité humaine n’est plus une option, mais une nécessité.

En cette Journée internationale de la solidarité humaine, son appel est clair : renouveler l’engagement collectif en faveur d’un monde plus juste, plus sûr et plus digne, où la coopération et le dialogue demeurent les meilleurs remparts contre les fractures contemporaines.


Enquête pour corruption et perquisitions chez la ministre de la Culture Rachida Dati

Des perquisitions ont été menées jeudi au domicile de la ministre française de la Culture Rachida Dati, ainsi qu'à la mairie de l'arrondissement de Paris qu'elle dirige, dans le cadre d'une enquête pour corruption, selon une source proche du dossier à l'AFP. (AFP)
Des perquisitions ont été menées jeudi au domicile de la ministre française de la Culture Rachida Dati, ainsi qu'à la mairie de l'arrondissement de Paris qu'elle dirige, dans le cadre d'une enquête pour corruption, selon une source proche du dossier à l'AFP. (AFP)
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  • L'enquête est ouverte "notamment des chefs de corruption active et passive, trafic d'influence, détournement de fonds publics, recel et blanchiment de ces délits en lien avec l'exercice du mandat de parlementaire européen de Madame Rachida Dati"
  • Il y est fait mention jeudi d'"opérations de perquisition visant divers lieux, dont notamment la mairie du 7e arrondissement de Paris et le ministère de la Culture, ainsi que des domiciles"

PARIS: Des perquisitions ont été menées jeudi au domicile de la ministre française de la Culture Rachida Dati, ainsi qu'à la mairie de l'arrondissement de Paris qu'elle dirige, dans le cadre d'une enquête pour corruption, selon une source proche du dossier à l'AFP.

La ministre, par ailleurs candidate à la mairie de Paris, est soupçonnée d'avoir perçu 299.000 euros d'honoraires du groupe industriel français GDF Suez quand elle était députée européenne, sans en déclarer la provenance au Parlement européen.

L'enquête est ouverte "notamment des chefs de corruption active et passive, trafic d'influence, détournement de fonds publics, recel et blanchiment de ces délits en lien avec l'exercice du mandat de parlementaire européen de Madame Rachida Dati", a écrit le procureur de la République financier, Jean-François Bohnert, dans un communiqué.

Il y est fait mention jeudi d'"opérations de perquisition visant divers lieux, dont notamment la mairie du 7e arrondissement de Paris et le ministère de la Culture, ainsi que des domiciles".

Ces perquisitions s'inscrivent dans le cadre d'une enquête ouverte le 14 octobre et confiée à deux juges d'instruction du tribunal judiciaire de Paris, toujours selon ce communiqué, confirmant des informations de presse.

Tout est parti d'une enquête préliminaire conduite depuis le 16 avril "sur la base, notamment, d'un signalement Tracfin (renseignement financier, ndlr) reçu par le PNF (Parquet national financier)", explique Jean-François Bohnert.

Me Olivier Pardo, un des avocats de Mme Dati, sondé par l'AFP, s'est refusé à tout commentaire. Ses autres conseils Ses autres conseils n'ont pas donné suite.

Selon une enquête diffusée début juin sur la chaîne de télévision publique France 2, les fonds du géant français de l'énergie avaient transité par un cabinet d'avocats, STC Partners, avant d'être rebasculés sur les comptes de Mme Dati en 2010 et 2011. D'après Complément d'enquête, l'origine de ces revenus n'a pas été déclarée au Parlement européen comme cela est requis pour éviter les conflits d'intérêt.

La candidate à la mairie de Paris avait qualifié sur les radio Europe 1 et télévision CNews ces accusations de "diffamatoires", assurant que les documents évoqués dans cette émission ont déjà "été examinés par la justice" dans le cadre des investigations sur l'affaire Carlos Ghosn.

Car Mme Dati est déjà renvoyée devant le tribunal correctionnel dans un autre dossier, pour corruption et trafic d'influence, dans lequel elle devra comparaître aux côtés de l'ancien tout-puissant patron de Renault-Nissan, Carlos Ghosn.