Le rappeur palestino-jordanien The Synaptik sort son deuxième album

The Synaptik est le surnom que Laïth al-Husseini a choisi pour immortaliser la fascination qu’il a du fonctionnement interne du système nerveux de l’homme. (Fournie)
The Synaptik est le surnom que Laïth al-Husseini a choisi pour immortaliser la fascination qu’il a du fonctionnement interne du système nerveux de l’homme. (Fournie)
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Publié le Jeudi 12 août 2021

Le rappeur palestino-jordanien The Synaptik sort son deuxième album

  • Laïth al-Husseini mène une double vie. Dans l’une, c’est un jeune homme introverti qui étudie la médecine à Amman
  • Dans l’autre, il est The Synaptik, l’un des artistes hip-hop les plus célèbres et les plus polyvalents du Moyen-Orient

BEYROUTH: Pendant des années, Laïth al-Husseini mène une double vie. Dans l’une, c’est un jeune homme introverti qui étudie la médecine à Amman. Il ne quitte quasiment jamais sa chambre et passe le plus clair de son temps à étudier en se bourrant de Ritalin. Il n’a que 13 ans quand on lui prescrit, pour la première fois, ce médicament pour traiter le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH) dont il souffre.

Dans l’autre, il est The Synaptik, l’un des artistes hip-hop les plus célèbres et les plus polyvalents du Moyen-Orient. Il a choisi ce surnom pour immortaliser la fascination qu’il a du fonctionnement interne du système nerveux de l’homme.

Une fois son diplôme en poche en 2019, Al-Husseini décide de mettre fin à cette double vie et d’opérer des changements sur le plan personnel. «Quand j’ai terminé mes études de médecine, j’ai immédiatement arrêté de prendre du Ritalin. J’ai également décidé de m’installer en Palestine», déclare-t-il dans un entretien à Arab News. «Je me suis acquitté de mes obligations envers ma famille et la société. Il était temps pour moi de faire ce que j’aime vraiment.»

À l’époque, l’artiste palestino-jordanien avait déjà un album à son actif. Ses mélodies et ses rimes sereines dans Om al-Mawjat («La mère des vagues») en 2018 ont fait de lui l’un des nouveaux talents les plus prometteurs de la région et lui ont valu un contrat avec la Warner Music Middle East.

Mais rien ne semble l’avoir préparé à l’aventure qu’il s’apprête à vivre et qui est couronnée par la sortie de son deuxième album Al-Qamar wal Moheet («La lune et l’océan»).

«J’ai entamé l’album lorsque toutes ces questions sur moi ont commencé à me tarauder. Quand j’ai brusquement arrêté les médicaments, j’ai dû recommencer», précise-t-il.

L’album comprend quinze morceaux «sombres, personnels et intenses». Al-Husseini sent qu’il est sur le point de «changer le monde». (Fournie)

Il a décidé de s’installer en Palestine en raison des scènes musicales vibrantes à Haïfa et Ramallah où il vit actuellement. «Après avoir fait quelques concerts ici, j’ai décidé d’emménager pour de bon.»

Son album Al-Qamar wal Moheet raconte le périple de la découverte de soi de l’homme. «Je me suis demandé qui je suis et pourquoi je suis ici», explique-t-il. «Cet album raconte à quel point j’ai changé et mûri.»

Il rejette toutes les idées reçues qu’on peut avoir sur ce métier: «Se lancer dans le monde réel peut être très traumatisant.»

Il décrit le processus qu’il appelle «Devenir The Synaptik».

«J’ai quelques tatouages. J’ai perdu beaucoup de poids. Je ne suis plus la même personne», dit-il. «Je tentais d’échapper à mon passé et aux moments macabres qui ont marqué ma vie. C’est un périple des plus intenses que d’essayer de retrouver un semblant de paix intérieure après avoir eu beaucoup de hauts et de bas. C’est consumant.»

La Palestine était le lieu idéal pour adopter ce changement. «Ironiquement, il y a beaucoup plus de liberté ici. On peut lâcher prise et être qui on veut.»

Al Qamar wal Moheet – qui accompagne The Synaptik dans «sa quête du juste milieu entre la lune et l’océan, l’équilibre entre ces deux extrêmes qu’était ma vie» – n’est pas un album de hip-hop classique. C’est un amalgame de R&B, de pop et d’éléments de la musique traditionnelle palestinienne qui fusionnent grâce à son style unique qui alterne rap et chant.

L’album comprend quinze morceaux «sombres, personnels et intenses». Al-Husseini sent qu’il est sur le point de «changer le monde» avant de se heurter à «des déceptions et des démons» qu’il affronte grâce à «une persévérance après avoir touché le fond et une réconciliation entre Laïth et la personne que je suis en tant que The Synaptik».

Il a décidé de s’installer en Palestine en raison des scènes musicales vibrantes à Haïfa et Ramallah où il vit actuellement. (Fournie)

Plusieurs sommités du hip-hop arabe figurent également dans l’album d’Al-Husseini, comme l’Égyptien Abyusif, le Saoudien Moayad et le Syrien Bu Kolthoum. Al-Husseini a tenu à ce qu’ils participent pour qu’ils expriment leurs points de vue sur les problèmes auxquels il fait face. Le résultat est un récit puissant non seulement de ses luttes personnelles mais aussi de la vie de tous les jours d’un «citoyen de seconde classe», en Cisjordanie dans les territoires occupés.

«L’oppression à toute heure vous rend la vie si difficile. Si j’ai un concert “de l’autre côté du mur”, il me faut une autorisation. Il faut que j’attende dans une cage pendant sept heures avec 300 autres personnes avant de me retrouver face à un soldat qui soit refuse de s’adresser à moi, soit me dit des choses que je ne peux répéter en entretien.»

The Synaptik choisit de voir les difficultés comme une épreuve stimulante, tout comme l’effet de la pandémie sur son aptitude à se produire sur scène: «Cela me rend plus fort et me pousse à m’armer de patience. J’ai plus confiance en ce que je veux et sais mieux où je vais. Ici, la réalité est intense, mais je sens que cela donnera naissance à une excellente musique qui enrichira la scène artistique.»

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Kehlani réagit à l'annulation de son concert en raison de sentiments «anti-Israël»

Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
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  • La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël"
  • "Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert

DUBAI : La chanteuse américaine Kehlani s'est exprimée sur les médias sociaux après l'annulation de sa participation au concert annuel de l'université de Cornell en raison de sa position pro-palestinienne.

La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël".

"Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert.

"Pour cette raison, j'annule l'invitation de Kehlani et je m'attends à ce qu'une nouvelle programmation pour un grand Slope Day 2025 soit annoncée sous peu".

Il poursuit : "Dans les jours qui ont suivi l'annonce de Kehlani, j'ai entendu de graves préoccupations de la part de notre communauté : beaucoup sont en colère, blessés et confus que le Slope Day présente un artiste qui a épousé des sentiments antisémites et anti-israéliens dans ses spectacles, ses vidéos et sur les médias sociaux. Dans notre pays, tout artiste a le droit d'exprimer des opinions haineuses, mais le Slope Day a pour but d'unir notre communauté, et non de la diviser.

Dans une nouvelle vidéo Instagram réagissant à l'annulation, Kehlani a déclaré : "On me demande et on m'appelle à clarifier et à faire une déclaration encore une fois pour la millionième fois, que je ne suis pas antisémite ni antijuive. Je suis contre le génocide, je suis contre les actions du gouvernement israélien, je suis contre l'extermination d'un peuple entier, je suis contre le bombardement d'enfants innocents, d'hommes, de femmes... c'est ce que je suis contre".

Le jeune homme de 30 ans, qui collabore fréquemment avec le groupe Jewish Voice for Peace, a ajouté une légende : "Je sais que vous avez vu que l'université Cornell a annulé mon spectacle, et maintenant il y a des tentatives d'autres annulations qui s'ajoutent à celles que j'ai déjà subies au cours de l'année écoulée. Si vous voulez me priver d'une opportunité, dites-vous que c'est à cause de votre sionisme. n'en faites pas une question antijuive. c'est un jeu joué. tout cela parce que nous voulons que les gens arrêtent de mourir. J'espère que cela vous aidera.


Comment Netflix fait voyager l'humour français d'Astérix et d'Alain Chabat

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
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  • Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme
  • Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga

PARIS: "C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René.

Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme.

Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga, a assuré à l'AFP Céleste Surugue, le directeur général des Editions Albert René, qui détiennent les droits des albums.

Le géant du streaming, qui n'a pas répondu à l'AFP à ce sujet, s'est notamment appuyé sur les traductions existantes de l’œuvre originale, qui ne manquent pas: avec 120 langues et dialectes au compteur, "Astérix" est la bande dessinée la plus traduite au monde.

"On a travaillé main dans la main, que ce soit sur les noms des personnages (...) certaines phrases célèbres", l'éditeur ayant fait "relire et valider" les scripts avec une société spécialisée partenaire et donné accès à ses traducteurs "quand il y avait des interrogations, des difficultés", selon Céleste Surugue.

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver.

Fastanfurious 

De même, en anglais, Idéfix s'appelle toujours Dogmatix, comme l'a baptisé la traductrice britannique historique d'Astérix Anthea Bell, tout comme Abraracourcix conserve le nom Vitalstatistix.

Quid des ajouts d'Alain Chabat, connu pour son humour ultra-référencé? Sur "un certain nombre d'endroits", le réalisateur et scénariste "est très fidèle, voire très proche dans les dialogues à ce qu'on a dans l'album" sorti en 1966, souligne Céleste Surugue.

Pour les nouveaux personnages, "des noms fonctionnant dans plein de pays" ont souvent été choisis, comme Metadata, Potus (abréviation de "President of the United States") ou encore Fastanfurious (en référence à la franchise centrée sur les voitures).

Quant aux "références culturelles locales", les traducteurs "ont pris soin d'essayer de trouver des équivalents à chaque fois".

Pour autant, certaines blagues semblent impossibles à transposer, comme une allusion au duo français Omar et Fred (Omar Sy et Fred Testot) impliquant... homard et fraises.

Une "problématique" commune aux albums, relève Céleste Surugue, citant l'exemple des Romains "déplaçant des bornes" dans "Astérix et la Transitalique".

Connu dans le monde entier, avec plus de 400 millions d'exemplaires vendus, Astérix "est particulièrement fort en Europe continentale", et est, en langue anglaise, surtout prisé dans "les pays du Commonwealth" comme l'Afrique du Sud, la Nouvelle-Zélande, l'Australie ou l'Inde, selon M. Surugue.

Son adaptation sur Netflix devrait permettre de le faire découvrir à un public plus large que les films dédiés au cinéma, notamment aux Etats-Unis et en Angleterre, où ses aventures sont généralement cantonnées aux salles d'art et essai, en version originale, d'après M. Surugue.

Succès public en France en 2023 avec 4,6 millions d'entrées, le long-métrage de l'acteur et metteur en scène français Guillaume Canet, "L'empire du milieu", doublé dans "une petite trentaine de langues", avait bénéficié d'une sortie dans plus de 50 pays.


Le prince héritier jordanien célèbre le 31e anniversaire de la princesse Rajwa

Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
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  • La famille royale partage un nouveau portrait officiel de la princesse.
  • La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière

DUBAI : Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi sur les réseaux sociaux ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire.

"Joyeux anniversaire Rajwa ! Reconnaissant pour l'amour, la gentillesse et la chaleur que tu apportes dans la vie d'Iman et la mienne", a-t-il écrit, faisant référence à leur petite fille, la Princesse Iman.

La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière.

rajwa
La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire (Instagram).

La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire. On la voit porter un ensemble composé d'un haut à col bénitier et d'un pantalon à jambe large de la marque Simkhai, basée à Los Angeles. Elle a accessoirisé son look avec le collier lariat two letters de Joy Jewels, qui reprend les premières lettres arabes des noms du prince héritier et de la princesse Rajwa.