La détérioration de l'économie libanaise s'accélère avec la fin des subventions sur les carburants

Le Premier ministre Hassan Diab a démissionné en août dernier après la dramatique explosion qui a détruit une grande partie du port de Beyrouth, faisant 218 morts, 7 500 blessés et 300 000 sans-abris. (Reuters)
Le Premier ministre Hassan Diab a démissionné en août dernier après la dramatique explosion qui a détruit une grande partie du port de Beyrouth, faisant 218 morts, 7 500 blessés et 300 000 sans-abris. (Reuters)
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Publié le Samedi 14 août 2021

La détérioration de l'économie libanaise s'accélère avec la fin des subventions sur les carburants

  • La fin des subventions carburants augmente le coût d'autres denrées
  • Le gouverneur de la banque centrale dit que personne ne dirige le pays

RIYAD : Le déclin économique du Liban devrait s'accélérer après que la banque centrale a annoncé cette semaine qu'elle mettrait fin à une subvention sur le carburant car les réserves sont épuisées, une décision qui est susceptible de tout affecter, de l’alimentaire aux vêtements jusqu’aux produits de base.

« Le prix du carburant affecte le prix de toutes les matières premières au Liban », déclare à Arab News l'analyste économique libanais Bassel Al-Khatib. « Les transports et l’alimentaire deviendront nettement plus chers, et les prix de l'essence, du mazout et du gaz de cuisine vont au moins tripler sinon plus, paralysant le pays car tous les secteurs seront touchés. »

La crise économique libanaise figure parmi les trois plus importantes au monde des 150 dernières années, selon le dernier rapport du World Bank Lebanon Economic (LEM) de la Banque mondiale.

Le pays souffre déjà de pénuries alimentaires, de médicaments et d'autres articles de base, ainsi que d'une pénurie d'électricité due au manque d'approvisionnement en fuel. Les stocks de gaz de pétrole liquéfié, généralement vendus dans des bonbonnes et largement utilisés dans les foyers et les entreprises, s'épuisent également.

Les Libanais se sont retrouvés mardi dans de longues files d'attente pour s'approvisionner en gaz de cuisine suite aux avertissements de pénuries imminentes, alors que la crise économique ronge les distributions des importations de base.

« Notre stock actuel durera une semaine, après quoi, si aucune solution n'est trouvée, le gaz utilisé dans les maisons sera vendu au marché noir », déclare à France 24 Farid Zeynoun, le patron d'un syndicat de distributeurs de gaz de pétrole.

Zeynoun impute la crise au retard de la Banque du Liban, la banque centrale du Liban, à ouvrir des lignes de crédit pour financer les importations.

Le gouverneur de la banque centrale Riad Salameh a défendu son action dans une interview diffusée samedi sur Radio Liban Libre, affirmant que le gouvernement pourrait résoudre le problème en adoptant la législation nécessaire.

« Jusqu’à présent, personne ne dirige le pays », dit-il. La livre libanaise est « l'otage de la formation d'un nouveau gouvernement et de réformes », ajoute-t-il.

Les politiciens libanais n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur un nouveau gouvernement depuis la démission du Premier ministre Hassane Diab en août dernier après la dramatique explosion qui a détruit une grande partie du port de Beyrouth, faisant 218 morts, 7 500 blessés et 300 000 sans-abris. Il officie depuis en tant qu’intérimaire.

La banque centrale déclare qu'elle ne peut pas utiliser les réserves obligatoires de devises étrangères, actuellement de 14 milliards de dollars (11,6 milliards d’euros), sans législation.

Salameh souligne que les plus de 800 millions de dollars dépensés en importations de carburant au cours du mois dernier auraient dû durer trois mois, accusant les traders et affirmant qu'il est « déraisonnable » que tant d'argent ait été dépensé sans qu’aucun produit ne soit disponible sur le marché.

La livre libanaise ayant perdu 90 % de sa valeur en moins de deux ans, la banque centrale est dans une impasse. Soit elle dépense ses réserves et la monnaie se dépréciera probablement davantage, ce qui va augmenter l'inflation et accabler la population libanaise qui souffre depuis longtemps ; soit elle les conserve et cela entraîne des hausses de prix dues à l’augmentation des prix du carburant.

Les détracteurs du programme de subvention des carburants affirment également qu'il a créé d'énormes incitations à la contrebande et à la thésaurisation en commercialisant des produits pétroliers à une fraction de leur prix réel.

La baisse de la livre a déjà érodé le pouvoir d'achat des Libanais. Le salaire minimum qui était égal à environ 450 $ avant octobre 2019 vaut maintenant 30 $, soit environ deux réservoirs d'essence.

En juin, le parlement libanais a approuvé une distribution de 556 millions de dollars sous forme de cartes de rationnement qui soutiendra 500 000 des familles les plus pauvres du pays avec une moyenne de 93 dollars par mois pendant un an. Certains demandent une augmentation de ces sommes pour contrer l'augmentation des coûts du carburant.

« Il aurait été préférable d’appuyer les citoyens via la carte de paiement, en y ajoutant deux réservoirs d'essence par exemple, pour leur permettre de se déplacer, au lieu de subventionner », élabore Al-Khatib.

De telles mesures sont un pansement pour l'économie libanaise qui ne commencera à se redresser que si un gouvernement est formé et que l'aide du Fonds monétaire international se concrétise.

Plus de la moitié des Libanais vivent aujourd'hui dans la pauvreté, un Libanais sur trois souffre d'insécurité alimentaire et près de 4 millions de personnes risquent de ne pas avoir accès à l'eau potable, selon l'ONU.

« Nous devons choisir entre approuver la carte de financement ou accélérer la formation du gouvernement qui limitera l'effondrement grâce à un plan de sauvetage, en relançant les négociations avec le (FMI) », conclut Al-Khatib.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com



 


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com