Trois morts dans un raid aérien turc contre une clinique en Irak

Des membres de la défense civile irakienne inspectent la sécurité d'un hôpital de la ville sanctuaire centrale de Najaf, à quelque 160 kilomètres au sud de la capitale irakienne, le 27 avril 2021. (Photo, AFP)
Des membres de la défense civile irakienne inspectent la sécurité d'un hôpital de la ville sanctuaire centrale de Najaf, à quelque 160 kilomètres au sud de la capitale irakienne, le 27 avril 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 17 août 2021

Trois morts dans un raid aérien turc contre une clinique en Irak

  • Le PKK, groupe qualifié de « terroriste » par la Turquie et ses alliés occidentaux, dispose de bases arrières et de camps d'entraînement dans la région du Sinjar, où la frappe de mardi a eu lieu
  • Il s'agit du second raid meurtrier de la Turquie en l'espace de deux jours dans la région de Sinjar, où habite une importante communauté yazidie, une minorité qui avait été persécutée par le groupe Etat islamique à partir de 2014

BAGDAD :Au moins trois personnes sont mortes dans un raid aérien mené mardi par la Turquie contre une clinique du nord-ouest de l'Irak, une région où Ankara mène régulièrement des opérations contre les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Le PKK, groupe qualifié de "terroriste" par la Turquie et ses alliés occidentaux, dispose de bases arrières et de camps d'entraînement dans la région du Sinjar, où la frappe de mardi a eu lieu, ainsi qu'au Kurdistan irakien, région autonome, frontalière de la Turquie.

Il s'agit du second raid meurtrier de la Turquie en l'espace de deux jours dans la région de Sinjar, où habite une importante communauté yazidie, une minorité qui avait été persécutée par le groupe Etat islamique à partir de 2014.

Les raids turcs suscitent des tensions avec le gouvernement de Bagdad, mais le président turc Recep Tayyip Erdogan répète que son pays entend "s'occuper" du PKK dans ces régions si l'Irak n'est "pas en mesure de le faire".

Le bombardement de mardi a été mené par la Turquie, a confirmé un haut gradé irakien à l'AFP. 

Selon un médecin de Sinjar, chef-lieu de la région du même nom, au moins trois personnes ont péri et cinq autres ont été blessées.

Ce raid aérien a consisté en trois frappes "de drones", a indiqué une autre source, et il a "complétement détruit la clinique", située dans le village de Sekaina, a déclaré à l'AFP Jalal Khalef Bisso, adjoint au maire de Sinjar. 

Bases arrière

Lundi, un autre raid mené par la Turquie avait tué dans la même région de Sinjar un haut responsable yazidi membre d'une force irakienne proche du PKK à Sinjar, ainsi que deux de ses camarades. 

Ce raid avait également blessé un responsable du PKK, membre lui aussi de la minorité yazidie. Ce dernier avait été ensuite transféré dans la clinique de Sekaina frappée mardi, selon un militant yazidi joint par l'AFP.

Cette même source a affirmé que le responsable du PKK blessé avait réchappé au bombardement.

Sur des images mises en ligne par des habitants, on pouvait voir le bâtiment, une école reconvertie en clinique, réduit à l'état de gravats et d'où s'échappait une fumée noirâtre. 

La Turquie, qui a de facto installé une dizaine de bases militaires depuis 25 ans au Kurdistan irakien, a lancé au printemps une nouvelle campagne militaire contre le PKK dans le nord de l'Irak, souvent aérienne, parfois terrestre. 

Ankara entend liquider les bases arrières du PKK, qui livre depuis 1984 une sanglante guérilla sur le sol turc ayant fait plus de 40.000 morts.

Bagdad dénonce régulièrement des violations de sa souveraineté. Et les autorités irakiennes ont à plusieurs reprises convoqué l'ambassadeur turc mais n'ont jamais pris de mesure plus radicale contre Ankara, un de leurs premiers partenaires commerciaux.

Au milieu, les civils font les frais de ce conflit. Au Kurdistan irakien, plusieurs centaines d'entre eux ont fui leurs villages par peur des bombardements turcs.

Dans cette même région, un civil a été accidentellement tué vendredi par des tirs de l'armée turque lors d'affrontements avec des combattants du PKK.

 


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.