Attentat de la Rue des Rosiers: "Accord secret" entre la DST et le groupe d'Abou Nidal?

Le restaurant Jo Goldenberg, théâtre de l’attentat meurtrier perpétré le 9 août 1982 à Paris (Joel ROBINE/AFP).
Le restaurant Jo Goldenberg, théâtre de l’attentat meurtrier perpétré le 9 août 1982 à Paris (Joel ROBINE/AFP).
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Publié le Mardi 08 septembre 2020

Attentat de la Rue des Rosiers: "Accord secret" entre la DST et le groupe d'Abou Nidal?

  • Six personnes avaient été tuées et 22 blessées lors de cet attentat perpétré dans le quartier juif historique de Paris le 9 août 1982
  • Des documents en provenance du cabinet du Premier ministre Michel Rocard, et versés au dossier d'instruction sont venus accréditer l'existence d'un tel accord

PARIS : Des documents provenant d'archives des services du Premier ministre et liés à l'attentat de la rue des Rosiers de 1982 accréditent l'idée d'un accord secret entre les renseignements français et le groupe palestinien auteur de l'attaque, a-on appris lundi auprès d'avocats de victimes.

Six personnes avaient été tuées et 22 blessées lors de cet attentat perpétré dans le quartier juif historique de Paris le 9 août 1982. Quatre suspects sont toujours réclamés par la justice française.

Le juge d'instruction chargé de l'enquête s'intéresse aux déclarations réitérées d'Yves Bonnet, patron de la Direction de la surveillance du territoire (DST, ex-DGSI) entre novembre 1982 et 1985, selon lequel un « marché non écrit » avait été conclu à l'époque avec le groupe terroriste palestinien Abou Nidal, leur garantissant l'absence de poursuites en France en échange de leur engagement à ne plus y commettre d'attentats.

Selon le quotidien français Le Parisien, qui a révélé l'information lundi, des documents en provenance du cabinet du Premier ministre Michel Rocard, et versés au dossier d'instruction sont venus accréditer l'existence d'un tel accord.

Parmi ces documents, un compte-rendu d'un « entretien avec le Fatah-Conseil révolutionnaire », l'autre nom du groupe Abou Nidal, datant d'octobre 1985 et qui évoque, selon Le Parisien, « noir sur blanc un accord passé avec le groupe terroriste et qui s'insurge du non-respect des engagements antérieurs de la France ».

« En prenant connaissance des documents, on comprend qu'il y a un accord », confirme l'avocat Avi Bitton, qui défend trois anciennes employées du restaurant Jo Goldenberg, visé par cette attaque à la grenade et aux pistolets-mitrailleurs.

« Ce que nous révèlent les derniers documents, c'est que malheureusement la volonté politique est peut-être insuffisante quand on voit qu'il y a probablement eu une forme de marché conclu avec les terroristes », ajoute-t-il.

Alors que la justice française a délivré des mandats d'arrêt internationaux contre quatre suspects, dont deux sont réfugiés en Jordanie et un en Norvège, « on peut craindre que ces demandes d'extradition (...) soient de pure forme mais que le gouvernement n'exerce pas la pression diplomatique nécessaire », s'inquiète l'avocat.

Face à ces « preuves de l'accord », « le citoyen est choqué », tranche Me Romain Boulet, avocat de la sœur d'une victime, estimant que la priorité c'est « l'exécution des mandats d'arrêt et la tenue d'un procès ». « On a des noms, des adresses, il faut aller les chercher », demande-t-il.


Macron face à la difficulté de faire aboutir ses initiatives diplomatiques

Le président français Emmanuel Macron tient une conférence de presse après les séances de travail du Conseil européen à Bruxelles, le 26 juin 2025. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron tient une conférence de presse après les séances de travail du Conseil européen à Bruxelles, le 26 juin 2025. (AFP)
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  • Les efforts volontaristes d'Emmanuel Macron en faveur de l'Ukraine butent sur un dirigeant américain visiblement peu pressé d'imposer à la Russie ces "sanctions massives" que la France et ses alliés européens brandissent en vain
  • Le dirigeant français a dit "espérer" pouvoir convoquer à nouveau en juillet la conférence à l'ONU sur la solution dite "à deux Etats" qu'il doit coprésider avec l'Arabie saoudite

PARIS: Ils se sont reparlé. Emmanuel Macron et Donald Trump ont échangé jeudi, après leurs tensions publiques du G7 et un sommet de l'Otan sans tête-à-tête qui avaient semblé symboliser les difficultés du président français, engagé sur plusieurs fronts diplomatiques qui peinent à aboutir.

Lors du retour du tonitruant milliardaire à la Maison Blanche en janvier, "il y a eu un électrochoc du côté des Européens" et "Emmanuel Macron s'est posé en tête de file pour essayer de faire en sorte que cet électrochoc soit durable", analyse Lukas Aubin, de l'Institut de relations internationales et stratégiques (Iris).

"On a l'impression en ce moment que le soufflé retombe", dit ce chercheur à l'AFP.

Selon lui, "le caractère imprévisible de Donald Trump rend les Européens un peu hésitants", oscillant entre la nécessité de prendre en main leur défense, comme le prône la France de longue date, et la tentation de s'en remettre encore un peu au soutien des Etats-Unis si leur président continue d'afficher de meilleures dispositions à leur égard, comme cette semaine à l'Otan.

Les efforts volontaristes d'Emmanuel Macron en faveur de l'Ukraine butent sur un dirigeant américain visiblement peu pressé d'imposer à la Russie ces "sanctions massives" que la France et ses alliés européens brandissent en vain depuis leur visite à Kiev le 10 mai.

Quant à ses mots très durs contre le blocus humanitaire israélien pour Gaza, ils ont été relégués au second plan par la guerre entre l'Iran et Israël, qui a surtout retardé sa grande initiative censée accélérer la création d'un Etat palestinien.

Le dirigeant français a dit "espérer" pouvoir convoquer à nouveau en juillet la conférence à l'ONU sur la solution dite "à deux Etats" qu'il doit coprésider avec l'Arabie saoudite. Mais plusieurs diplomates redoutent un coup d'épée dans l'eau si elle intervient à contre-temps.

- "Faits accomplis" -

Cette passe difficile a coïncidé avec un apparent refroidissement de sa relation avec Donald Trump, qui l'a publiquement rabroué en quittant le sommet du G7 au Canada, il y a dix jours.

"Volontairement ou pas, Emmanuel ne comprend jamais rien", avait lâché le républicain new-yorkais.

Le Français a eu beau minimiser une "péripétie", le sommet de l'Alliance atlantique qui a suivi cette semaine à La Haye n'a pas permis de mettre en scène cette complicité qu'il s'efforçait d'entretenir depuis le début de l'année. Le "tête-à-tête" espéré par Emmanuel Macron n'a pas eu lieu aux Pays-Bas, et aucune image des deux hommes côte-à-côte n'a filtré.

Au contraire, s'il a salué la "crédibilité" de Washington à la suite des frappes américaines "efficaces" sur le nucléaire iranien et du cessez-le-feu imposé à Israël et à l'Iran, le président français a été l'un des rares dirigeants l'Otan à élever le ton face à Donald Trump en lui disant que "se faire la guerre commerciale" entre alliés était "une aberration".

L'Elysée a donc tenu à faire savoir que le président américain avait finalement appelé jeudi son homologue français au téléphone pour un long entretien sur l'Ukraine et le Moyen-Orient.

A Paris, on s'agace aussi des commentaires qui ont accompagné le sommet de l'Otan, centrés sur les louanges flagorneuses du chef de l'Alliance Mark Rutte à l'égard de Donald Trump, et sur l'impression de marginalisation du dossier ukrainien.

L'entourage d'Emmanuel Macron préfère voir le verre à moitié plein d'une Europe qui se réarme enfin pour être plus indépendante, et d'un président américain qui a rencontré son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky sans dire non à un soutien accru.

Au sommet de l'Etat, on estime que jusqu'ici, la stratégie présidentielle a plutôt marché, permettant "d'empêcher" Donald Trump de "pousser l'Ukraine à la capitulation".

Mais depuis, les efforts pour mettre fin à cette guerre sont dans l'impasse.

"Macron a tenté de dire à Trump: +je te donne une carte à jouer avec la Russie+, mais le problème c'est que Trump ne veut pas jouer. Tant qu'il n'est pas prêt à faire pression sur Moscou, les cartes de Macron sont vaines", constate Célia Belin, cheffe du bureau parisien du Conseil européen pour les relations internationales (ECFR).

Pour cette chercheuse, le conflit Iran-Israël a montré que "Trump ne respecte que les faits accomplis qui lui apportent immédiatement un bénéfice sur le terrain". "Si la France et l'Europe arrivent à trouver une manière de changer la donne tout seuls, et que le président américain y voit un bénéfice, peut-être qu'il montera à bord."


Retraite: Bayrou se donne encore du temps pour arracher un accord

Le gouvernement essaie vendredi de pousser syndicats et patronat à négocier encore jusqu'à la mi-juillet un accord sur les retraites, en particulier la délicate question de la pénibilité, dans l'espoir d'en tirer bénéfice lors du débat budgétaire de l'automne. (AFP)
Le gouvernement essaie vendredi de pousser syndicats et patronat à négocier encore jusqu'à la mi-juillet un accord sur les retraites, en particulier la délicate question de la pénibilité, dans l'espoir d'en tirer bénéfice lors du débat budgétaire de l'automne. (AFP)
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  • "S'il faut 24 heures de plus, peut-être qu'il faudra trois jours de moins, mais il faut aller au bout de cet accord", a expliqué la porte-parole du gouvernement Sophie Primas
  • "A la mi-juillet, nous avons tous bon espoir que nous arrivions" à un accord sur les points d'aménagement de la réforme des retraites de 2023 sur lesquels les partenaires sociaux achoppent toujours: la pénibilité et le financement des mesures

PARIS: Le gouvernement essaie vendredi de pousser syndicats et patronat à négocier encore jusqu'à la mi-juillet un accord sur les retraites, en particulier la délicate question de la pénibilité, dans l'espoir d'en tirer bénéfice lors du débat budgétaire de l'automne.

Ils devaient arrêter les négociations le 26 mai mais avaient reporté leur dernière séance à lundi. Les partenaires sociaux, constatant un désaccord, ont vu alors les concertations reprendre par l'entremise de Matignon. Quatre jours plus tard, le gouvernement leur a donné jusqu'à "la mi-juillet" pour aboutir.

"S'il faut 24 heures de plus, peut-être qu'il faudra trois jours de moins, mais il faut aller au bout de cet accord", a expliqué la porte-parole du gouvernement Sophie Primas.

"A la mi-juillet, nous avons tous bon espoir que nous arrivions" à un accord sur les points d'aménagement de la réforme des retraites de 2023 sur lesquels les partenaires sociaux achoppent toujours: la pénibilité et le financement des mesures, a-t-elle affirmé.

Jeudi devant la presse, le Premier ministre François Bayrou avait défendu des "avancées" déjà actées, comme une amélioration du calcul de la retraite pour les femmes ayant eu des enfants ou un abaissement de l'âge de départ sans décote, à 66 ans et demi contre 67 ans actuellement.

Évoquant le travail du conclave "remarquablement utile", il a jugé un compromis final "à portée de main" sur la prise en compte de la pénibilité. Mais il n'a pas défini de cadre pour ces nouvelles discussions.

"Efforts" 

Patronat (Medef, CPME) et syndicats (CFDT, CFTC, CFE-CGC) encore dans les négociations parviendront-ils à s'accorder en deux semaines sur le compromis qu'ils n'ont pas trouvé en quatre mois ?

Dans l'immédiat, chacun se montre prudent. Tout en promettant de faire "ses meilleurs efforts", le président du Medef, Patrick Martin, a observé que "les points de désaccords qui subsistent seront évidemment les plus difficiles à régler".

Patronat et syndicats sont "sur deux idées complètement différentes" sur la question cruciale de la pénibilité, a abondé Eric Chevée, négociateur de la CPME (Petites et moyennes entreprises).

Quant à la CFDT, qui réunit son bureau national vendredi, elle devrait définir sa position. Dans l'immédiat, elle a salué le fait que M. Bayrou a repris ses "revendications" sur les femmes mais a rappelé que "la pénibilité et l'équilibre financier ne sont pas deux mesures parmi d'autres, c'est le cœur du problème depuis le départ".

Mais M. Bayrou ne lâche rien. En chute abyssale dans les sondages, en sursis jusqu'à la discussion budgétaire de l'automne, où le Rassemblement national notamment menace de le censurer, il est prêt à promettre de traduire dans la loi toute "disposition de compromis".

Une manière d'assurer à la CFDT, premier syndicat, proche des socialistes, que chaque pas vers le patronat sera utile, ce dernier étant encouragé par ailleurs à assouplir ses positions.

"Les syndicats ont fait preuve d'une grande responsabilité. J'attends du Medef qu'il y ait une part d'effort qui soit faite!", a ainsi tancé vendredi sur Sud Radio Marc Fesneau, le chef des députés Modem et très proche du Premier ministre.

Une manière aussi de prendre à revers les socialistes, qui ont annoncé maintenir leur motion de censure déposée après l'échec du conclave.

"Je n'imagine pas que le parti de Jacques Delors et de Michel Rocard puisse considérer" que les compromis trouvés soient "un objet de censure", a sermonné jeudi M. Bayrou.

"Je trouve assez curieux (...) que le parti socialiste dépose une motion de censure sur une question sociale", a fait mine de s'étonner Mme Primas.

De fait, le RN ayant répété qu'il ne voterait pas cette motion, le Premier ministre sait qu'il gardera son poste à Matignon encore au moins jusqu'à l'automne.

 


Au lendemain de la guerre de douze jours, Paris voit une défaite stratégique de l’Iran

La diplomatie française mise d’abord sur le cessez-le-feu, qu’il faut désormais consolider pour poser les bases d’un retour au dialogue.   C’est probablement dans cet esprit que le président Emmanuel Macron a reçu mercredi soir, à l’Élysée, le directeur général de l’AIEA. (AFP)
La diplomatie française mise d’abord sur le cessez-le-feu, qu’il faut désormais consolider pour poser les bases d’un retour au dialogue.  C’est probablement dans cet esprit que le président Emmanuel Macron a reçu mercredi soir, à l’Élysée, le directeur général de l’AIEA. (AFP)
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  • Concernant l’avenir du régime iranien, Paris reconnaît que celui-ci  est aujourd’hui fragilisé et secoué. Mais la France reste opposée à toute tentative de changement de régime imposée de l’extérieur
  • Pour cause, aucun mouvement d’opposition significatif n’a pour l’heure émergé dans les rues, mais Paris rappelle que les Iraniens ont su, ces trois dernières années, exprimer leur colère lorsqu’ils l’ont cru nécessaire

PARIS: Le cessez-le-feu proclamé par le président américain Donald Trump à l’issue de ce que l’on qualifie désormais de « guerre de douze jours » semble tenir.

Même si le ton des déclarations israéliennes et iraniennes demeure martial, et les menaces continuent de fuser de part et d’autre, il est désormais clair que, depuis que le président américain a sifflé la fin du match, ni la partie israélienne ni la partie iranienne n’ose véritablement prendre le risque de contrarier sa volonté.

La guerre à laquelle les États-Unis ont fini par se joindre dans une opération coordonnée contre les sites nucléaires de Natanz, Fordow et Ispahan dans la nuit du 21 au 22 juillet, ne pouvait se poursuivre sans embraser la région, voire le monde.

Mais les interrogations demeurent quant à l’efficacité réelle de ces frappes. Les milieux diplomatiques et les médias se partagent entre évaluations contradictoires et spéculations sur l’impact réel des destructions infligées au programme nucléaire iranien.

Paris, pour sa part, estime prématuré de tirer des conclusions sans disposer d’informations fiables.

La diplomatie française mise d’abord sur le cessez-le-feu, qu’il faut désormais consolider pour poser les bases d’un retour au dialogue. 

C’est probablement dans cet esprit que le président Emmanuel Macron a reçu mercredi soir, à l’Élysée, le directeur général de l’AIEA.

Toutefois, Paris considère que cette crise, culminant avec les frappes américaines, s’est conclue sur une victoire stratégique d’Israël.

Les incertitudes restent nombreuses

L’Iran n’a pas été en capacité de riposter efficacement aux attaques, qui ont infligé des dommages significatifs à son programme nucléaire, à son arsenal balistique et à la hiérarchie de ses structures militaires et sécuritaires.

Cette défaite s'inscrit dans une séquence plus large : l’affaiblissement du Hezbollah au Liban l’année passée, et la chute du régime de Bachar al-Assad en Syrie, constituent autant de revers pour l’Iran et ses alliés dans ce que Téhéran nomme « l’axe de la résistance ».

Vue de Paris, il s’agit là d’un épisode militaire de grande ampleur, porteur de conséquences régionales durables.

Mais les incertitudes restent nombreuses : d’une part sur le degré réel de destruction du programme nucléaire iranien ; d’autre part, sur la situation politique intérieure en Iran, au lendemain de cette crise.

Forte de son expérience diplomatique, la France se dit prête à jouer un rôle actif dans une relance des négociations, tant sur le programme nucléaire que sur les capacités balistiques iraniennes.

L’objectif est de parvenir à un encadrement clair, garant d’une stabilité durable, et de prévenir une dangereuse course à l’arme nucléaire dans la région.

Mais pour cela, encore faut-il que l’Iran accepte de s’engager de bonne foi dans ce processus, en fournissant les garanties nécessaires à la communauté internationale.

Concernant l’avenir du régime iranien, Paris reconnaît que celui-ci  est aujourd’hui fragilisé et secoué. Mais la France reste opposée à toute tentative de changement de régime imposée de l’extérieur.

Pour cause, aucun mouvement d’opposition significatif n’a pour l’heure émergé dans les rues, mais Paris rappelle que les Iraniens ont su, ces trois dernières années, exprimer leur colère lorsqu’ils l’ont cru nécessaire.

S’ils ne le font pas aujourd’hui, c’est par prudence : la répression est féroce, et les forces de sécurité mènent une véritable traque à la « cinquième colonne ».

À moyen terme, il est probable que le régime devra rendre des comptes. Son échec est patent: l’économie iranienne est à genoux, et les perspectives d’avenir sont sombres.

C’est pourquoi la France estime essentiel de rester à l’écoute de la jeunesse iranienne et des forces vives de la société civile, qui aspirent à un autre futur.

Dans ce paysage instable, où les victoires militaires ne garantissent ni la paix ni la justice, seule une diplomatie patiente, attentive et résolue pourra éviter que les cendres du conflit ne nourrissent de nouveaux incendies. 

Forte de sa constance, la France estime qu’il est plus que jamais essentiel de miser et de croire à cette voie-là.