Algérie/incendies : l'opposition indépendantiste kabyle veut une «enquête internationale»

Des villageois se rassemblent alors que la fumée s'échappe d'un incendie dans les collines boisées de la région de Kabylie, à l'est d'Alger, la capitale algérienne, le 12 août 2021. (Photo, AFP)
Des villageois se rassemblent alors que la fumée s'échappe d'un incendie dans les collines boisées de la région de Kabylie, à l'est d'Alger, la capitale algérienne, le 12 août 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 18 août 2021

Algérie/incendies : l'opposition indépendantiste kabyle veut une «enquête internationale»

  • « Nous demandons une enquête internationale et sur ce jeune homme qui a été immolé (Djamel Ben Ismaïl, NDLR) et sur les incendies » qui ravagent la Kabylie, a déclaré Aksel Ameziane, porte-parole de "l'Anavad" ou « gouvernement provisoire kabyle »
  • « On a écrit à l'ONU, saisi le Conseil de sécurité, l'Union européenne, l'Union africaine et nous avons des contacts avec Amnesty International », a ajouté M. Ameziane

PARIS: L'opposition indépendantiste kabyle a appelé mercredi à une enquête internationale sur les incendies meurtriers en Algérie et le lynchage d'un jeune homme faussement accusé de pyromanie, niant toute responsabilité dans les sinistres et y voyant la main des autorités algériennes.

"Nous demandons une enquête internationale et sur ce jeune homme qui a été immolé (Djamel Ben Ismaïl, NDLR) et sur les incendies" qui ravagent la Kabylie, dans le nord de l'Agérie, a déclaré à l'AFP Aksel Ameziane, porte-parole de "l'Anavad" ou "gouvernement provisoire kabyle", une association fondée par le mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK, indépendantiste). 

Né dans le sillage du "Printemps kabyle" de 2001, basé à Paris, le MAK est une organisation illégale en Algérie qui l'a classée comme "terroriste" le 18 mai dernier. 

"On a écrit à l'ONU, saisi le Conseil de sécurité, l'Union européenne, l'Union africaine et nous avons des contacts avec Amnesty International", a ajouté M. Ameziane.

Ce dernier a rejeté les accusations des dirigeants algériens selon lesquels le MAK est derrière les incendies qui ont fait au moins 90 morts, selon divers bilans.

"Nous continuons de réfuter ces allégations.(...) Le MAK est une organisation pacifique. Seul l'État algérien la considère comme terroriste" parce qu'elle "conteste les agissements du régime algérien", a estimé M. Ameziane.

Alger s'oppose à toute velléité indépendantiste de la Kabylie, région berbérophone du nord-est de l'Algérie.

Pour le porte-parole, les récents incendies font partie d'un plan "bien échaffaudé" par le pouvoir algérien. 

"Quand on voit 50 départs de feu synchronisés, le feu qui démarre dans des crêtes… Il faut des moyens pour faire cela", pointe-t-il. 

Selon les autorités algériennes, la majorité des incendies qui ont frappé l'Algérie, sont d'origine "criminelle", sans toutefois que la preuve en ait été apportée jusqu'à présent.

Soixante-et-un suspects ont été arrêtés depuis le lynchage et l'immolation le 11 août en Kabylie du jeune Djamel, un meurtre atroce qui a profondément choqué les Algériens.

Certains des suspects ont avoué, selon des témoignages diffusés mardi par les télévisions, appartenir au MAK.

"L'histoire du jeune homme  est complètement fabriquée", a répondu le porte-parole à Paris.

"Il fallait  détourner l'attention de ces incendies car pendant deux trois jours Alger a refusé l'aide internationale", a poursuivi M. Ameziane.

"Nous considérons cela comme non-assistance à peuple en danger. On a laissé mourir des gens", s'est-il indigné.

 


Le prince héritier saoudien déclare à M. Pezeshkian que les attaques israéliennes contre l'Iran violent le droit international

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman et le président iranien Masoud Pezeshkian. (File/SPA/AFP)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman et le président iranien Masoud Pezeshkian. (File/SPA/AFP)
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  • Ces attaques portent atteinte à la souveraineté et à la sécurité de l'Iran et constituent une violation des lois et des normes internationales
  • Il a souligné que le Royaume rejetait le recours à la force pour résoudre les différends et qu'il était nécessaire d'adopter le dialogue comme base pour résoudre les divergences.

RIYAD : Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman a exprimé la condamnation par le Royaume des attaques israéliennes contre l'Iran lors d'un appel téléphonique avec le président Masoud Pezeshkian samedi.

Ces attaques portent atteinte à la souveraineté et à la sécurité de l'Iran et constituent une violation des lois et des normes internationales, a rapporté l'agence de presse saoudienne, selon laquelle le prince héritier a déclaré.

Le prince héritier a déclaré que les attaques israéliennes ont perturbé le dialogue en cours pour résoudre la crise autour du programme nucléaire iranien et ont entravé les efforts de désescalade et de recherche de solutions diplomatiques.

Il a souligné que le Royaume rejetait le recours à la force pour résoudre les différends et qu'il était nécessaire d'adopter le dialogue comme base pour résoudre les divergences.

Vendredi, Israël a lancé une attaque sans précédent contre l'Iran, tuant de hauts commandants de l'armée, des scientifiques nucléaires et d'autres hauts responsables, dans un tir de missiles qui, selon Téhéran, a fait 78 victimes. Les deux pays ont échangé des coups samedi.

Le prince héritier a exprimé ses condoléances et sa sympathie à M. Pezeshkian, au peuple iranien et aux familles des victimes des attaques. Il a prié pour que les blessés se rétablissent rapidement.

M. Pezeshkian a remercié le roi Salman d'avoir répondu aux besoins des pèlerins iraniens et de leur avoir facilité l'accès aux services jusqu'à leur retour dans leur pays.

Auparavant, le prince Mohammed a discuté des répercussions des opérations militaires israéliennes contre l'Iran avec le Premier ministre britannique Keir Starmer lors d'un appel téléphonique.

Le prince Mohammed et M. Starmer ont discuté des derniers développements dans la région et de l'importance de déployer tous les efforts pour désamorcer et résoudre les différends par des moyens diplomatiques, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le prince Mohammed s'est également entretenu avec le président turc Recep Tayyip Erdogan. Les deux dirigeants ont passé en revue les développements dans la région à la suite des frappes israéliennes sur l'Iran, a indiqué l'agence de presse saoudienne. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


« Nous nous apprêtons à reconnaître l'État palestinien », annonce le président français à Asharq

Le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à l'Élysée à Paris le 13 juin 2025. (Reuters)
Le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à l'Élysée à Paris le 13 juin 2025. (Reuters)
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  • Le président français a indiqué que la France et l'Arabie saoudite avaient convenu de reporter la conférence, qui devait se tenir la semaine prochaine à New York
  • Le document, dont Asharq a obtenu une copie, stipule que la mise en œuvre de la solution à deux États doit être indépendante du contexte politique local et régional actuel

Dans un entretien accordé à Asharq en marge d'une rencontre avec des journalistes et des représentants d'organisations de la société civile palestinienne et israélienne, le président français Emmanuel Macron s’est engagé à ce que son pays reconnaisse l'« État de Palestine » lors de la conférence que la France et l'Arabie saoudite accueilleront prochainement à New York.

En réponse à une question sur les conditions à la reconnaissance d'un État palestinien, M. Macron a déclaré : « Il n'y a aucune condition. La reconnaissance se fera selon un processus incluant la fin de la guerre, la reprise de l'aide humanitaire à la bande de Gaza, la libération des otages israéliens et le désarmement du Hamas.»

« Il s'agit d'un ensemble de mesures, » a-t-il souligné.

Le président français a indiqué que la France et l'Arabie saoudite avaient convenu de reporter la conférence, qui devait se tenir la semaine prochaine à New York, soulignant que la situation actuelle empêche le président palestinien Mahmoud Abbas de se rendre à New York en raison de la suspension des vols dans la région.

Le président français Emmanuel Macron s’exprime devant la presse à Paris, le 13 juin 2025- Asharq.

M. Macron a expliqué s'être entretenu à plusieurs reprises vendredi avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le président palestinien Mahmoud Abbas, et qu'il avait été convenu de « reporter la réunion à une date proche ».

Il a indiqué que le président indonésien lui avait promis de reconnaître Israël si la France reconnaissait l'État palestinien, soulignant « la nécessité de poursuivre cette dynamique ».

Conférence internationale sur le règlement pacifique de la question palestinienne

Le document de la Conférence internationale sur le règlement pacifique de la question palestinienne, prévue à New York du 17 au 20 juin sous la coprésidence de l'Arabie saoudite et de la France, stipule que la conférence se tiendrait sur la base de la « solution à deux États », que sa mise en œuvre s’accompagnerait d’un calendrier précis, que des engagements concrets seraient pris par l’ensemble des parties, et que des mécanismes internationaux seraient instaurés pour en garantir la continuité.

Le document, dont Asharq a obtenu une copie, stipule que la mise en œuvre de la solution à deux États doit être indépendante du contexte politique local et régional actuel, et garantir la pleine reconnaissance de l’État de Palestine comme composante essentielle de la solution politique, tout en assurant le respect des droits des peuples ainsi que de leur aspiration à la paix et à la sécurité.

Le document souligne que les attaques du 7 octobre 2023 et la guerre contre Gaza ont entraîné une escalade de la violence sans précédent, des pertes humaines massives, la pire crise humanitaire jamais enregistrée, des destructions généralisées et d'immenses souffrances pour les civils des deux camps, notamment les détenus, leurs familles et les habitants de Gaza.

Le document indique que les activités de colonisation menacent la solution à deux États, seule voie permettant de parvenir à une paix juste, durable et globale dans la région. Elles ont un impact négatif sur la paix, la sécurité et la prospérité régionales et internationales.

Le document explique également que la conférence vise à changer de cap en s'appuyant sur des initiatives nationales, régionales et internationales et en adoptant des mesures concrètes pour renforcer le respect du droit international et promouvoir une paix juste, durable et globale qui garantisse la sécurité de tous dans la région et favorise l'intégration régionale.

La conférence réaffirme l’engagement indéfectible de la communauté internationale en faveur d’un règlement pacifique de la question palestinienne et de la solution à deux États, ainsi que l’urgence d’agir pour atteindre ces deux objectifs.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Asharq.com


Le ministre saoudien et l'envoyé américain ont discuté des événements récents lors d'un appel téléphonique

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, lors d'une réunion avec l'envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack, à Riyad, le 28 mai 2025. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, lors d'une réunion avec l'envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack, à Riyad, le 28 mai 2025. (SPA)
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  • les deux diplomates ont discuté des mesures à prendre pour soutenir le peuple syrien sur les plans humanitaire et économique.

RIYAD : L'agence de presse saoudienne rapporte que le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a reçu samedi un appel téléphonique de l'envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack.

Au cours de cet appel, les deux diplomates ont discuté des mesures à prendre pour soutenir le peuple syrien sur les plans humanitaire et économique.

Leurs discussions ont également porté sur l'actualité régionale et internationale.  

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com