Pétrole iranien pour le Liban : Hariri met en garde contre le risque de sanctions

Le chef du Hezbollah libanais Sayed Hassan Nasrallah s'exprime à travers un écran lors d'une cérémonie religieuse le 19 août 2021. (Photo, AL-MANAR TV/document via REUTERS)
Le chef du Hezbollah libanais Sayed Hassan Nasrallah s'exprime à travers un écran lors d'une cérémonie religieuse le 19 août 2021. (Photo, AL-MANAR TV/document via REUTERS)
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Publié le Vendredi 20 août 2021

Pétrole iranien pour le Liban : Hariri met en garde contre le risque de sanctions

  • Hassan Nasrallah a déclaré que la première cargaison devait prendre la mer «dans quelques heures» jeudi et serait suivie d'autres
  • La livraison violerait les sanctions américaines contre Téhéran, les opposants ont mis en garde contre les conséquences désastreuses pour le Liban si cela se produisait

BEYROUTH : Les leaders politiques libanais ont mis en garde jeudi contre les conséquences désastreuses pour le pays si l'Iran tenait sa promesse supposée de livrer du pétrole.

Le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah a déclaré plus tôt dans la journée que le groupe avait demandé de l'aide à Téhéran et qu'un pétrolier devait prendre la mer «dans quelques heures» jeudi.

Nasrallah a également mis en garde les États-Unis et Israël contre toute tentative d'arrêter la livraison qui, selon lui, est destinée à atténuer une crise aiguë du carburant au Liban.

Si cela se poursuit, la livraison constituerait une violation des sanctions américaines imposées à Téhéran. Mais Nasrallah a affirmé que le pétrolier, transportant du diesel, sera suivi par d'autres et a accusé les autorités américaines de «mener une guerre économique contre le Liban».

Saad Hariri, l'ancien Premier ministre libanais, a signalé que «les navires iraniens exposeront les Libanais à davantage de risques et de sanctions». Il a critiqué Nasrallah pour avoir déclaré que les navires font partie du territoire libanais et a rejeté ce qu'il a décrit comme le Liban étant considéré comme une province iranienne. Hariri a averti que le pays pourrait subir un sort similaire à celui du Venezuela qui a été lourdement sanctionné.

Hariri a en outre accusé l'Iran d'«empêcher la formation d'un gouvernement au Liban», disant «sinon, comment se permet-il de violer les lois internationales en envoyant des navires au Liban sans l'approbation du gouvernement libanais ?»

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Une station-service à Beyrouth fermée le 19 août 2021 au milieu de graves pénuries de carburant qui ont paralysé le pays touché par la crise. (Photo, AFP)

Mark Ayoub, un expert des affaires énergétiques au Liban et au Moyen-Orient, a déclaré à Arab News :«Nous ne connaissons toujours pas le processus qui va être adopté pour acheminer les navires iraniens au Liban ; l'État libanais en fera-t-il partie et choisira-t-il des sanctions internationales, ou le Hezbollah en assumera-t-il la responsabilité ?»

Des informations divulguées, qui proviennent de sources au ministère de l'Énergie, indiquent qu'«aucune demande officielle n'a été faite au ministère pour obtenir l'autorisation d'importer du pétrole iranien au Liban, par voie terrestre ou maritime, ou pour son déchargement, son stockage et sa distribution».

Dans des propos adressés au président libanais Michel Aoun, qui est un allié du Hezbollah, Samir Geagea, président du parti Forces libanaises, a demandé : «Laisserez-vous le Hezbollah, qui a déjà usurpé les autorités gouvernementales dans les affaires de sécurité, militaires et stratégiques, pour prendre également en charge la prise de décision économique ?»

Samy Gemayel, le président du parti Kataeb, a déclaré : «Il n'y a pas de siège sur le Liban, comme le prétend Nasrallah, mais il y en aura bientôt, à cause de lui, et il nous apportera aussi des sanctions».

Pendant ce temps-là, Aoun a reçu jeudi un appel téléphonique de Dorothy Shea, l'ambassadrice américaine au Liban, l'informant de la décision de Washington de soutenir le Liban en fournissant du gaz naturel égyptien à la Jordanie. Il servira à produire de l'électricité supplémentaire qui pourra être distribuée au Liban via la Syrie.

Shea a affirmé que son pays faisait «des efforts considérables» pour y parvenir et a ajouté que les négociations avec la Banque mondiale se poursuivent dans le but «d'assurer le financement du coût du gaz, ainsi que de réparer, renforcer et entretenir les lignes électriques et les tuyaux de gaz». 

Najat Rushdie, coordinatrice spéciale adjointe de l'ONU pour le Liban, a fait part de sa «profonde inquiétude face aux impacts potentiels de la crise du carburant sur l'accès aux soins de santé et à l'approvisionnement en eau pour des millions de personnes au Liban».

Elle a averti : «La mauvaise situation ne fera qu'empirer à moins qu'une solution immédiate ne soit trouvée».

Hamad Hassan, ministre libanais de la Santé et représentant du Hezbollah dans le gouvernement intérimaire, a annoncé «l'octroi de quatre autorisations d'urgence à des sociétés pharmaceutiques agréées pour importer des médicaments, afin de compenser les pénuries». 

Les récents développements au Liban ont ralenti les dernières tentatives de former un nouveau gouvernement. Le Premier ministre désigné Najib Mikati a déclaré que ses efforts pour former un gouvernement se poursuivront. Cela est intervenu après qu'Aoun se soit plaint que des parties anonymes cherchaient à retarder le processus et à forcer Mikati à démissionner.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com