Des manifestants défient les talibans dans la rue en brandissant le drapeau national

Dans plusieurs endroits de Kaboul, des manifestants ont défié jeudi les talibans dans la rue en brandissant le drapeau national le jour du 102e anniversaire de l'indépendance de l'Afghanistan. (Photo, AFP)
Dans plusieurs endroits de Kaboul, des manifestants ont défié jeudi les talibans dans la rue en brandissant le drapeau national le jour du 102e anniversaire de l'indépendance de l'Afghanistan. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 20 août 2021

Des manifestants défient les talibans dans la rue en brandissant le drapeau national

  • Plusieurs personnes ont été tuées lorsque des talibans en patrouille ont tiré sur une foule dans la ville d'Asadabad
  • Les talibans « intensifient » leur recherche des Afghans ayant collaboré avec les Etats-Unis, selon un rapport alarmant de l’ONU

KABOUL : Les talibans ont intensifié leur traque des Afghans ayant travaillé avec les forces étrangères, alerte un document confidentiel des Nations unies, pendant que des voix de résistance se manifestent dans le pays, à l'image du fils du commandant Massoud ou de manifestants à Kaboul.

Plusieurs personnes ont été tuées lorsque des militants talibans ont tiré sur une foule dans la ville d'Asadabad, a déclaré un témoin. Un autre témoin a rapporté des coups de feu près d'un rassemblement à Kaboul, mais il s'agissait apparemment de talibans tirant en l'air. Une autre manifestation a croisé un pick-up de combattants talibans, qui l'ont scrutée avant de finalement passer leur chemin, a constaté l'AFP. Un manifestant a demandé "à la communauté internationale" d'empêcher "la destruction de 20 années de progrès".

Un rassemblement similaire mercredi à Jalalabad avait été dispersé à coups de feu.

Ahmad Massoud, fils du plus célèbre adversaire des talibans et des Soviétiques, le commandant Ahmed Shah Massoud, assassiné le 9 septembre 2001 par Al-Qaïda, a appelé avec l'ancien vice-président Amrullah Saleh à la résistance, se disant "prêt à marcher sur les traces de (son) père".

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Depuis la vallée du Panchir, dernière région non contrôlée par les talibans, Ahmad Massoud, un des principaux opposants aux talibans, assure avoir été rejoint par des soldats "dégoûtés par la reddition de leurs commandants". Il a appelé à la résistance armée contre les nouveaux maîtres de Kaboul. (Photo, AFP)

Depuis la vallée du Panchir, dernière région non contrôlée par les talibans, il assure avoir été rejoint par des soldats "dégoûtés par la reddition de leurs commandants". Il a demandé armes et munitions aux Etats-Unis, dans une tribune publiée par le quotidien américain Washington Post.

Rapport alarmant

Par ailleurs, le rapport rédigé par un groupe d'experts d'évaluation des risques pour l'ONU et consulté jeudi par l'AFP, affirme que les talibans possèdent des "listes prioritaires" d'individus qu'ils souhaitent arrêter, malgré la promesse des insurgés de ne pas chercher à se venger de leurs opposants.

Les plus à risque sont ceux qui occupaient des postes à responsabilité au sein des forces armées afghanes, de la police et des unités de renseignement, selon le document.

Les talibans ont effectué des "visites ciblées porte-à-porte" chez les individus qu'ils veulent arrêter ainsi que chez les membres de leur famille, précise le rapport. Il ajoute que les insurgés filtrent les individus souhaitant accéder à l'aéroport de Kaboul et qu'ils ont mis en place des points de contrôle dans les plus grandes villes.

"Ils ciblent les familles de ceux qui refusent de se rendre et poursuivent et punissent les familles +selon la charia+", a déclaré à l'AFP Christian Nellemann, directeur de ce groupe d'experts, le Centre norvégien d'analyses globales. "Nous nous attendons à ce que les individus ayant travaillé pour les forces américaines et de l'Otan et leurs alliés, ainsi que les membres de leurs familles, soient menacés de torture et d'exécutions".

"Cela mettra davantage en péril les services de renseignement occidentaux, leurs réseaux, leurs méthodes et leur capacité à contrer à la fois les talibans, l'EI (groupe Etat islamique, NDLR), et les autres menaces terroristes dans le futur", a également soutenu M. Nellemann.

Ruée vers l'aéroport

A Kaboul, des milliers de personnes convergent vers l'aéroport depuis que les talibans ont pris la capitale dimanche, après vingt années de guerre contre les Etats-Unis et l'Otan. Coincés entre les postes de contrôle talibans et les barbelés posés par l'armée américaine à l'aéroport, seule porte de sortie du pays, des milliers de civils afghans espèrent toujours trouver un vol pour fuir.

De nombreux Afghans se trouvent aussi près des ambassades cherchant à être évacués, mais ne peuvent y entrer.

Le G7 et plusieurs agences de l'ONU ont appelé les talibans à laisser passer en toute sécurité les Afghans et les étrangers voulant partir. Alors que le département d'Etat américain a relayé le même message, le Pentagone a laissé entendre que la situation s'améliorait.

Les Etats-Unis ont déployé 6.000 militaires pour sécuriser l'aéroport de Kaboul et faire partir quelque 30.000 Américains et Afghans. Ils ont évacué plus de 7.000 personnes depuis samedi, selon le Pentagone.

De nombreux autres pays, dont beaucoup d'européens (Espagne, France, Royaume-Uni...), procèdent aussi à des évacuations.

Consultations pour un gouvernement

Le nouveau régime, qui a ordonné jeudi sur Twitter la libération de "tous les détenus politiques (...) sans aucune restriction ni condition", poursuit ses consultations afin d'instaurer un gouvernement pour lequel "toutes les parties" seront contactées, a affirmé Zabihullah Mujahid, un porte-parole.

Des dirigeants talibans ont notamment discuté avec l'ancien président Hamid Karzai et avec l'ancien vice-président Abdullah Abdullah.

Zabihullah Mujahid a promis mardi de "nombreuses différences" dans la manière de gouverner des talibans par rapport à leur précédent règne, entre 1996 et 2001, jusqu'à ce qu'ils soient renversés par une coalition menée par les Etats-Unis après les attentats du 11 septembre 2001.

Ils avaient à l'époque imposé une version ultra-rigoriste de la loi islamique. Les femmes ne pouvaient ni travailler ni étudier, et voleurs et meurtriers encouraient de terribles châtiments.

Ils ont indiqué vouloir établir "de bonnes relations diplomatiques" avec tous les pays mais qu'ils refuseraient toute ingérence dans leurs principes religieux. La Chine, la Russie, la Turquie et l'Iran avaient précédemment émis des signaux d'ouverture. Les pays occidentaux attendent de juger "sur les actes".

Car pour nombre d'Afghans comme pour la communauté internationale, la méfiance reste de mise. Les affiches et photos de femmes qui ornaient des vitrines des magasins à Kaboul ont été masquées voire vandalisées.

Et des journalistes --quatre d'entre eux ont été perquisitionnés-- et d'anciens employés d'organisations et d'ambassades occidentales se disent terrifiés.


Un homme inculpé du meurtre de Mohammed Al-Qasim, 20 ans, à Cambridge

Les agents qui ont répondu à des rapports de violence dans le quartier Mill Park de la ville peu avant minuit vendredi ont trouvé Mohammed Al-Qasim (photo), âgé de 20 ans, grièvement blessé. Il est décédé sur place peu après. (Document de la police du Cambridgeshire)
Les agents qui ont répondu à des rapports de violence dans le quartier Mill Park de la ville peu avant minuit vendredi ont trouvé Mohammed Al-Qasim (photo), âgé de 20 ans, grièvement blessé. Il est décédé sur place peu après. (Document de la police du Cambridgeshire)
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  • Un homme a été inculpé de meurtre lundi en relation avec la mort vendredi de Mohammed Al-Qasim, 20 ans, dans la ville anglaise de Cambridge
  • La police considère l'attaque contre le citoyen saoudien, qui effectuait un stage de 10 semaines dans une école de langues de la ville, comme une "attaque non provoquée"

LONDRES : L'ambassade saoudienne à Londres a déclaré lundi qu'elle se coordonnait avec les autorités britanniques pour découvrir toutes les circonstances d'un incident survenu dans la ville anglaise de Cambridge, au cours duquel un citoyen saoudien a été mortellement poignardé.

Des agents ayant répondu à des rapports de violence dans le quartier Mill Park de la ville peu avant minuit vendredi ont trouvé Mohammed Al-Qasim, âgé de 20 ans, grièvement blessé. Il est décédé sur place peu après.

Une autopsie doit être pratiquée mardi.

Chas Corrigan, 21 ans, originaire de Cambridge, a été inculpé de meurtre et de possession d'un couteau dans un lieu public et a comparu lundi devant le tribunal de première instance de Peterborough, a indiqué la police du Cambridgeshire.

Il a été placé en détention provisoire jusqu'à une audience à la Cambridge Crown Court mercredi.

Un homme de 50 ans, également originaire de la ville, qui a été arrêté parce qu'il était soupçonné d'avoir aidé un délinquant, est toujours en détention, a ajouté la police.

L'incident est traité comme une "attaque non provoquée", a également déclaré la police lundi. Al-Qasim étudiait dans une école de langues de la ville dans le cadre d'un stage de 10 semaines, ont-ils ajouté.

L'ambassade saoudienne a déclaré qu'elle suivait l'affaire de l'agression d'un citoyen saoudien qui a entraîné sa mort, et qu'elle restait en contact avec les agences britanniques pour découvrir toutes les circonstances de l'incident et faciliter le rapatriement du corps de la victime en Arabie saoudite.

"L'ambassade et l'ensemble de son personnel présentent leurs sincères condoléances et leur sympathie à la famille du défunt", ajoute le communiqué.

Dans un communiqué, la famille d'Al-Qasim a déclaré qu'il s'agissait d'un "jeune homme débordant d'enthousiasme, de chevalerie et de courage".

La famille a poursuivi : "Il était un fils dévoué, un frère aimant et le chef de la famille en esprit et non en apparence. Il était joyeux, chevaleresque, au cœur pur, prompt à donner et passionné par les autres. Au fil du temps, il est devenu le charisme de la famille, laissant derrière lui un héritage inoubliable à chaque rassemblement. Il était le soutien de son père, son compagnon familier et l'assistant de ses oncles et de ses oncles maternels. Il était la personne la plus compatissante qui ait jamais visité le cœur d'une mère et la plus proche de l'étreinte de ses sœurs".

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Attaques contre des sites nucléaires: Washington doit rendre des comptes, juge Téhéran

Les installations iraniennes devaient rouvrir lundi. (AFP)
Les installations iraniennes devaient rouvrir lundi. (AFP)
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  • « En cas de négociations potentielles, l'un des sujets à l'ordre du jour concernera la nécessité de demander des comptes aux États-Unis et de réclamer des dédommagements a indiqué le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï
  • Washington avait déjà qualifié de « ridicule » la demande de compensations attendues par Téhéran. 

TEHERAN : Un haut responsable a déclaré lundi que Téhéran attendait des États-Unis, en cas de reprise des négociations, qu'ils rendent des comptes et versent des dédommagements pour leurs attaques sur des sites nucléaires iraniens, tout en excluant des pourparlers directs avec Washington.

En juin, Israël avait lancé une offensive sans précédent contre l'Iran, notamment contre ses infrastructures nucléaires. Les États-Unis étaient intervenus en bombardant des sites nucléaires iraniens.

« En cas de négociations potentielles, l'un des sujets à l'ordre du jour concernera la nécessité de demander des comptes aux États-Unis et de réclamer des dédommagements pour l'agression militaire contre les installations nucléaires pacifiques de l'Iran », a indiqué en conférence de presse le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï.

Interrogé sur l'éventualité de pourparlers directs, il a répondu : « non ».

Washington avait déjà qualifié de « ridicule » la demande de compensations attendues par Téhéran. 

Le 13 juin, Israël a lancé une attaque contre l'Iran, bombardant pendant plusieurs jours des sites militaires et nucléaires, ainsi que des zones habitées, faisant plus de 1 000 morts.

Les représailles iraniennes ont fait 29 morts en Israël.

Téhéran et Washington étaient engagés dans des négociations en vue de conclure un nouvel accord sur le programme nucléaire iranien lorsque l'offensive a été lancée, avec pour objectif affiché d'empêcher l'Iran de se doter de la bombe atomique.

Téhéran a toujours réfuté avoir de telles ambitions.

Après la guerre, l'Iran a officiellement suspendu toute coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), estimant que cette agence de l'ONU avait une part de responsabilité dans le déclenchement des frappes israéliennes.

Lundi, M. Baghaï a déclaré que l'Iran restait engagé par le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), tout en critiquant « l'approche politisée et non professionnelle » de l'AIEA.

Le directeur adjoint de l'agence est attendu en Iran « dans moins de dix jours », a précisé le porte-parole. En juillet, son pays s'était dit prêt à reprendre la coopération avec l'AIEA sous « une nouvelle forme ».

Face à la politique d'enrichissement d'uranium de l'Iran, les pays occidentaux menacent Téhéran d'activer un mécanisme permettant de réimposer des sanctions internationales.


En Israël, d'anciens généraux et des maîtres-espions réclament "l'arrêt de la guerre à Gaza"

Cette image, extraite d'une vidéo publiée sur le compte X (anciennement Twitter) officiel du ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, le montre en train de s'exprimer devant le Dôme du Rocher, sur le site de la mosquée Al-Aqsa (le Mont du Temple), dans la vieille ville de Jérusalem, le 3 août 2025, à l'occasion de la fête juive de Tisha Be'Av. Le ministre de la Sécurité nationale, d'extrême droite, s'y est rendu tôt le matin du 3 août pour prier, ont rapporté les médias israéliens, précisant qu'il s'agissait de la première fois qu'un membre du gouvernement israélien s'y rendait. (Photo : Itamar Ben Gvir, compte X/AFP)
Cette image, extraite d'une vidéo publiée sur le compte X (anciennement Twitter) officiel du ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, le montre en train de s'exprimer devant le Dôme du Rocher, sur le site de la mosquée Al-Aqsa (le Mont du Temple), dans la vieille ville de Jérusalem, le 3 août 2025, à l'occasion de la fête juive de Tisha Be'Av. Le ministre de la Sécurité nationale, d'extrême droite, s'y est rendu tôt le matin du 3 août pour prier, ont rapporté les médias israéliens, précisant qu'il s'agissait de la première fois qu'un membre du gouvernement israélien s'y rendait. (Photo : Itamar Ben Gvir, compte X/AFP)
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  • « Arrêtez la guerre à Gaza ! », exhorte ce courrier du mouvement « Commandants pour la sécurité d'Israël » (CIS), signé par 550 anciens chefs espions, militaires, policiers et diplomates, et rendu public dans la nuit de dimanche à lundi.
  • « Nous avons le devoir de nous lever », alerte Ami Ayalon, ancien directeur du Shin Bet, le service de sécurité intérieure, dans une vidéo diffusée par le mouvement pour accompagner ce courrier.

JERUSALEM : Près de 600 anciens responsables de l'appareil sécuritaire israélien, notamment du Mossad et du Shin Bet, ont appelé le président américain, Donald Trump, à faire pression sur le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, pour mettre fin à la guerre à Gaza et ainsi ramener « les otages chez eux ».

« Arrêtez la guerre à Gaza ! », exhorte ce courrier du mouvement « Commandants pour la sécurité d'Israël » (CIS), signé par 550 anciens chefs espions, militaires, policiers et diplomates, et rendu public dans la nuit de dimanche à lundi.

« Nous avons le devoir de nous lever », alerte Ami Ayalon, ancien directeur du Shin Bet, le service de sécurité intérieure, dans une vidéo diffusée par le mouvement pour accompagner ce courrier.

« Cette guerre a commencé comme une guerre juste, une guerre défensive. Mais une fois tous ses objectifs militaires atteints et une brillante victoire militaire contre tous nos ennemis, elle a cessé d'être une guerre juste. Elle conduit l'État d'Israël à perdre sa sécurité et son identité », estime M. Ayalon. 

Parmi les signataires de la lettre et les personnes apparaissant dans la vidéo, on compte trois anciens patrons du Mossad (le service de renseignement extérieur) : Tamir Pardo, Efraim Halevy et Danny Yatom, cinq ex-dirigeants du Shin Bet (Nadav Argaman, Yoram Cohen, Ami Ayalon, Yaakov Peri et Carmi Gilon), ainsi que trois ex-chefs d'état-major : Ehud Barak, Moshe Bogie Yaalon et Dan Halutz.

« Chacune de ces personnes a siégé aux réunions du cabinet, opéré dans les cercles les plus confidentiels et participé à tous les processus de prise de décision les plus sensibles et les plus délicats », souligne la voix off de la vidéo diffusée sur X par la radio de l'armée.

À eux seuls, et « ensemble, ils ont plus de mille ans d'expérience en matière de sécurité nationale et de diplomatie », souligne-t-elle. 

« Au bord de la défaite »

« Au nom de CIS, le plus grand groupe d'anciens généraux israéliens de l'armée, du Mossad, du Shin Bet, de la police et des services diplomatiques équivalents, nous vous exhortons à mettre fin à la guerre à Gaza. Vous l'avez fait au Liban. Il est temps de le faire à Gaza également », plaident-ils auprès de Donald Trump.

« Tsahal (l'armée israélienne) a depuis longtemps atteint les deux objectifs qui pouvaient être réalisés par la force : démanteler les formations militaires et le gouvernement du Hamas », estiment les membres du CIS. « Le troisième, et le plus important, ne peut être atteint que par un accord : ramener tous les otages chez eux. »

« Nous considérons, en tant que professionnels, que le Hamas ne représente plus une menace stratégique pour Israël, et notre expérience nous indique qu'Israël dispose de tout ce qu'il faut pour gérer ses capacités résiduelles de terreur, à distance ou autrement », estiment-ils.

« Traquer les derniers hauts responsables du Hamas peut se faire plus tard, mais les otages ne peuvent pas attendre. »

« Votre crédibilité auprès de la grande majorité des Israéliens renforce votre capacité à guider le Premier ministre Netanyahu et son gouvernement dans la bonne direction », ajoutent les signataires, qui poursuivent : « Mettre fin à la guerre, ramener les otages, arrêter les souffrances et former une coalition régionale et internationale qui aide l'Autorité palestinienne (une fois réformée) à offrir aux Gazaouis et à tous les Palestiniens une alternative au Hamas et à son idéologie perverse. »

« Nous sommes au bord de la défaite », commente dans la vidéo l'ancien directeur du Mossad, Tamir Pardo. « Ce dont le monde est témoin aujourd'hui, c'est ce que nous avons fait », déplore-t-il à propos des conditions humanitaires désastreuses dans le territoire palestinien assiégé.

« Nous nous cachons derrière un mensonge que nous avons engendré. Ce mensonge a été vendu au public israélien, et le monde a depuis longtemps compris qu'il ne reflète pas la réalité. »

« Nous avons un gouvernement que les zélotes messianiques ont entraîné dans une direction irrationnelle », estime pour sa part Yoram Cohen (Shin Bet). « Ils sont une minorité (…) mais le problème est que la minorité contrôle la politique. »