Liban/pénuries: une solution provisoire pour maintenir les subventions du carburant

La décision a été annoncée à l'issue d'une réunion du président Michel Aoun avec le Premier ministre sortant Hassan Diab, les ministres sortants de l'Énergie Raymond Ghajar et des Finances Ghazi Wazni et le gouverneur de la BDL Riad Salamé. (Photo, AFP)
La décision a été annoncée à l'issue d'une réunion du président Michel Aoun avec le Premier ministre sortant Hassan Diab, les ministres sortants de l'Énergie Raymond Ghajar et des Finances Ghazi Wazni et le gouverneur de la BDL Riad Salamé. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 22 août 2021

Liban/pénuries: une solution provisoire pour maintenir les subventions du carburant

  • Les importations d'essence, mazout et gaz domestique seront subventionnées grâce à une enveloppe de 225 millions de dollars maximum jusqu'à fin septembre
  • Les pénuries d'essence et de mazout ont été imputées au stockage de carburant par les distributeurs à des fins spéculatives ainsi qu'à la contrebande vers la Syrie

BEYROUTH: Les dirigeants libanais sont parvenus samedi à un accord pour continuer à subventionner à court terme le carburant, a-t-on appris de sources officielles dix jours après l'annonce par la Banque centrale d'une levée des subventions dans un pays en plein effondrement.

À court de devises étrangères, la Banque centrale (Banque du Liban, BDL) avait annoncé le 11 août qu'elle ne financerait plus les subventions sur les carburants, après une première coupe fin juin ayant déjà entraîné une augmentation des prix à la pompe de 55%.

L'annonce avait aggravé les pénuries et provoqué une ruée folle sur les stations-service par une population éreintée, ainsi que de graves perturbations ou fermetures dans le secteur de la santé notamment.

Les pannes de courant culminent désormais à plus de 23 heures par jour, et en l'absence de fioul, les générateurs de quartier, qui prennent habituellement le relais, rationnent aussi foyers, commerces, supermarchés et institutions.

Samedi soir, la présidence a indiqué que les autorités avaient décidé de "demander à la Banque du Liban d'ouvrir un compte temporaire pour couvrir une subvention urgente et exceptionnelle aux carburants".

Les importations d'essence, mazout et gaz domestique seront subventionnées grâce à une enveloppe de 225 millions de dollars maximum jusqu'à fin septembre, a-t-on indiqué de même source.

La décision a été annoncée à l'issue d'une réunion du président Michel Aoun avec le Premier ministre sortant Hassan Diab, les ministres sortants de l'Énergie Raymond Ghajar et des Finances Ghazi Wazni et le gouverneur de la BDL Riad Salamé.

Si le taux officiel, observé depuis plus de deux décennies, est toujours fixé à 1 507 livres (LBP) pour un dollar, la monnaie nationale a perdu plus de 90% de sa valeur sur le marché noir.

La Banque centrale avait jusque-là fourni des dollars aux importateurs au taux de 3 900 LBP pour un dollar, et les prix étaient fixés par le ministère de l'Énergie selon ce taux.

Le taux de change qui sera utilisé pour calculer les nouveaux prix de l'essence sera de 8 000 livres libanaises pour un dollar, selon la présidence et le bureau du Premier ministre.

Les pénuries d'essence et de mazout ont été imputées au stockage de carburant par les distributeurs à des fins spéculatives ainsi qu'à la contrebande vers la Syrie.

Pour l'économiste Nassib Ghobril, de la Byblos Bank Group, la solution annoncée samedi est une formule de "compromis" censée permettre aux importateurs de libérer leurs stocks et réduire les pénuries.

"Mais cela ne va pas résoudre le problème", souligne-t-il: "La solution est la levée totale des subventions, cela fera disparaître les longues files aux stations-service, et découragera la contrebande".


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Le prince héritier saoudien et le Premier ministre grec discutent des tensions entre l'Iran et Israël

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane s'entretient par téléphone avec le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis. (SPA/Wikipedia)
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane s'entretient par téléphone avec le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis. (SPA/Wikipedia)
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  • Les deux dirigeants ont passé en revue les derniers développements dans la région, mettant particulièrement l'accent sur les répercussions des opérations militaires israéliennes visant l'Iran.

RIYAD : D'après l'agence de presse saoudienne, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane s'est entretenu dimanche par téléphone avec le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis pour discuter de l'escalade de la situation entre Israël et l'Iran.

Les deux dirigeants ont passé en revue les derniers développements dans la région, mettant particulièrement l'accent sur les répercussions des opérations militaires israéliennes visant l'Iran.

Ils ont souligné la nécessité de faire preuve de retenue et de désescalade, et ont insisté sur l'importance de régler les différends par des moyens diplomatiques, a ajouté l'APS.

Cet appel intervient dans un contexte de tensions accrues, suite à une série d'attaques réciproques entre les deux pays.

La dernière flambée de violence a fait craindre un conflit régional plus large, et les dirigeants internationaux ont exhorté toutes les parties à éviter une nouvelle escalade. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com