Plans Biden: un vote clé reporté à cause d'un désaccord chez les démocrates

Joe Biden, déjà en difficulté à cause du retrait chaotique d'Afghanistan, suit de très près ces négociations. Les républicains, eux, se gaussaient des déboires démocrates lundi soir. (AFP)
Joe Biden, déjà en difficulté à cause du retrait chaotique d'Afghanistan, suit de très près ces négociations. Les républicains, eux, se gaussaient des déboires démocrates lundi soir. (AFP)
Short Url
Publié le Mardi 24 août 2021

Plans Biden: un vote clé reporté à cause d'un désaccord chez les démocrates

  • Les parlementaires démocrates ont jusqu'au 15 septembre pour négocier et rédiger son contenu précis
  • Au coeur des divisions démocrates: une dispute autour de la priorité à donner à l'un ou l'autre des projets d'investissements

WASHINGTON: Les deux plans titanesques d'investissements voulus par Joe Biden dans les infrastructures et les dépenses sociales étaient paralysés au Congrès américain mardi dans l'attente d'un accord entre démocrates, qui se disputent autour de la priorité à donner à l'un ou l'autre de ces projets.


Ce retard est un net revers pour le président démocrate, qui compte marquer l'histoire américaine avec ces deux projets d'un montant total de près de 5 000 milliards de dollars. 


Les élus de la Chambre des représentants, contrôlée par les démocrates, étaient spécifiquement rentrés à Washington lundi pour participer à plusieurs votes de procédure.


Ces étapes sont cruciales pour permettre aux démocrates d'avancer ensuite vers l'adoption finale des plans Biden par le Congrès, qui n'est pas attendue avant l'automne.


Les chefs démocrates espéraient surmonter cette étape formelle sans encombre à la Chambre mais des tensions entre l'aile gauche et les centristes démocrates ont émergé ces derniers jours. 


Malgré des heures de négociations, aucun accord n'avait été trouvé à minuit et les chefs démocrates ont décidé d'ajourner la séance jusqu'à mardi, midi (16H00 GMT). 


Le vote pourrait alors avoir lieu dans l'après-midi si le parti parvient à se mettre d'accord.


Au coeur des divisions démocrates: une dispute autour de la priorité à donner à l'un ou l'autre des projets d'investissements.


Le Sénat a approuvé le 10 août le plan Biden d'investissements dans les infrastructures, d'un montant de 1 200 milliards de dollars, dont 550 milliards de nouvelles dépenses. Fait rare, il a été soutenu par de nombreux républicains.


Une dizaine de démocrates modérés de la Chambre exigent donc d'approuver sans attendre ce projet, très populaire auprès des Américains.


Mais la présidente démocrate de la Chambre, Nancy Pelosi, a promis à l'aile gauche qu'elle soumettrait d'abord au vote l'autre volet social du plan Biden: un projet d'investissements colossaux de 3.500 milliards de dollars dans l'éducation, la santé, le marché du travail ou encore le climat.


Elle estime que c'est la seule façon de s'assurer que les deux plans soient adoptés à la Chambre, où elle ne dispose que d'une très étroite majorité, car l'aile gauche est forte d'une centaine d'élus.


Ces derniers craignent que si le vote a d'abord lieu sur les infrastructures, les plus centristes décident ensuite de ne pas soutenir le plan de dépenses sociales, le jugeant bien trop lourd.


Les discussions se poursuivront mardi matin, lors d'une réunion du groupe démocrate à a Chambre prévue à 09H00 (13H00 GMT). 


Joe Biden, déjà en difficulté à cause du retrait chaotique d'Afghanistan, suit de très près ces négociations. Les républicains, eux, se gaussaient des déboires démocrates lundi soir.


Le vote de procédure qui pourrait désormais intervenir mardi porte sur une résolution qui fixe le cadre du plan de réformes sociales: son montant de 3 500 milliards de dollars et les grandes lignes. 


Elle a déjà été approuvée par le Sénat grâce aux seules voix démocrates.


Les parlementaires démocrates ont jusqu'au 15 septembre pour négocier et rédiger son contenu précis. 


Trouver un accord entre l'aile gauche du parti et les plus centristes s'annonce là aussi difficile, des modérés ayant déjà déclaré qu'ils trouvaient cette facture bien trop élevée. 


France: le déficit commercial se creuse encore en juin et au premier semestre

Dans le détail au mois de juin, les importations ont augmenté de 0,4 milliard d'euros pour atteindre 57,6 milliards d'euros. Les exportations augmentent de 0,3 milliard d'euros et s'établissent à 49,9 milliards d'euros. (AFP)
Dans le détail au mois de juin, les importations ont augmenté de 0,4 milliard d'euros pour atteindre 57,6 milliards d'euros. Les exportations augmentent de 0,3 milliard d'euros et s'établissent à 49,9 milliards d'euros. (AFP)
Short Url
  • L'évolution des exportations vers les Etats-Unis "ne permet pas pour le moment d'identifier d'effet manifeste des droits de douane" et les douanes n'observent pas de "baisse significative" des exportations de la France vers les Etats-Unis
  • Cette baisse des exportations de la France vers les Etats-Unis est également moindre en comparaison à celles observées chez ses principaux partenaires européens

PARIS: Le déficit commercial de la France s'est encore creusé en juin pour atteindre 7,7 milliards d'euros, notamment affecté une dégradation du solde énergétique et des produits manufacturés, ont indiqué les douanes jeudi.

Pour l'ensemble du premier semestre, le déficit atteint 43 milliards d'euros, soit une dégradation de 4,4 milliards d'euros par rapport au second semestre 2024, en raison d'une hausse des importations qui dépasse celle des exportations, détaillent les douanes.

Depuis l'entrée en vigueur des droits de douane additionnels provisoires aux États-Unis début avril, devenus effectifs jeudi pour les produits en provenance de dizaines d'économies, les exportations de la France vers les Etats-Unis "diminuent légèrement" en glissement annuel, constatent les douanes.

En revanche, l'évolution des exportations vers les Etats-Unis "ne permet pas pour le moment d'identifier d'effet manifeste des droits de douane" et les douanes n'observent pas de "baisse significative" des exportations de la France vers les Etats-Unis en comparaison à la même période en 2024.

Cette baisse des exportations de la France vers les Etats-Unis est également moindre en comparaison à celles observées chez ses principaux partenaires européens.

Et la hausse des importations en provenance de la Chine, d'Asie du sud-est, du Mexique et du Canada pourrait traduire un "possible report vers la France" et l'UE d'une partie des exportations de ces pays, note encore le communiqué.

Dans le détail au mois de juin, les importations ont augmenté de 0,4 milliard d'euros pour atteindre 57,6 milliards d'euros. Les exportations augmentent de 0,3 milliard d'euros et s'établissent à 49,9 milliards d'euros.

Sur ce mois, le creusement du déficit commercial s'explique notamment par une diminution du solde énergétique (-0,1 milliard d'euros) en raison d'une légère hausse des importations, ainsi que celui des produits manufacturés (-0,3 milliards d'euros), selon les douanes.


Air France-KLM détecte un «accès frauduleux» aux données personnelles de clients

Le groupe Air France-KLM a déclaré jeudi enquêter sur un "accès frauduleux" aux données personnelles de certains de ses clients et a assuré avoir mis fin à l'incident, qui n'a pas affecté la sécurité des systèmes de la compagnie aérienne. (AFP)
Le groupe Air France-KLM a déclaré jeudi enquêter sur un "accès frauduleux" aux données personnelles de certains de ses clients et a assuré avoir mis fin à l'incident, qui n'a pas affecté la sécurité des systèmes de la compagnie aérienne. (AFP)
Short Url
  • Air-France KLM contacte en ce moment "individuellement les clients dont des données ont pu faire l'objet d'un accès frauduleux", et les invite "à redoubler de vigilance s'ils reçoivent des appels ou des emails suspects"
  • A l'origine de l'événement, une "activité inhabituelle" détectée sur une plateforme tierce utilisée par les centres de contact d'Air France-KLM. L'équipe de sécurité informatique a ensuite mis "fin à l'incident"

PARIS: Le groupe Air France-KLM a déclaré jeudi enquêter sur un "accès frauduleux" aux données personnelles de certains de ses clients et a assuré avoir mis fin à l'incident, qui n'a pas affecté la sécurité des systèmes de la compagnie aérienne.

"Aucune donnée sensible telle que des mots de passe, des données de voyage, le solde de Miles Flying Blue (le programme de fidélité d'Air France, ndlr), des numéros de passeport ou de carte de crédit n'ont été divulguées", a assuré Air France dans une déclaration transmise à l'AFP.

En revanche, selon un mail adressé à une cliente mercredi soir et consulté par l'AFP, la "violation" a pu concerner le "prénom", "nom de famille", des "informations de contact", ou encore "l'objet de demandes formulées par email".

Le nombre de personnes concernées n'a pas été communiqué.

Air-France KLM contacte en ce moment "individuellement les clients dont des données ont pu faire l'objet d'un accès frauduleux", et les invite "à redoubler de vigilance s'ils reçoivent des appels ou des emails suspects".

A l'origine de l'événement, une "activité inhabituelle" détectée sur une plateforme tierce utilisée par les centres de contact d'Air France-KLM. L'équipe de sécurité informatique a ensuite mis "fin à l'incident".

"Les systèmes d'Air France et de KLM ne sont pas impactés et leur sécurité n'a pas été remise en cause", a affirmé le groupe, qui a mis en place "des mesures de protection renforcées" pour éviter que des données personnelles soient à nouveau compromises.

Selon la compagnie, l'incident a été signalé à la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil).

 


Le pétrole faiblit après l'augmentation de la production de l'Opep+

Cette décision marque la dernière étape d'un renversement progressif des réductions volontaires de production de 2,2 millions de barils par jour mises en œuvre par huit membres de l'OPEP+ en 2023.
Cette décision marque la dernière étape d'un renversement progressif des réductions volontaires de production de 2,2 millions de barils par jour mises en œuvre par huit membres de l'OPEP+ en 2023.
Short Url
  • Ryad, Moscou et six autres membres du cartel ont annoncé une hausse de leur « production de 547 000 barils par jour en septembre 2025 par rapport au niveau de production » en août, a indiqué l'Opep dans un communiqué.
  • Pour l'instant, les prix du pétrole ont mieux résisté que prévu au début de la réouverture des vannes en avril, soutenus par une demande estivale traditionnellement forte et une prime de risque géopolitique élevée.

LONDRES : Les cours du pétrole ont baissé lundi, après l'annonce dimanche par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) d'une forte hausse de la production, le marché anticipant une offre abondante au quatrième trimestre.

Ryad, Moscou et six autres membres du cartel ont annoncé une hausse de leur « production de 547 000 barils par jour en septembre 2025 par rapport au niveau de production » en août, a indiqué l'Opep dans un communiqué.

Cette décision, attendue par le marché, marque le retour complet de l'une des trois tranches de réduction de la production, celle de 2,2 millions de barils par jour, que l'Opep+ avait mises en œuvre en 2022 et 2023 pour lutter contre l'érosion des prix.

Vers 9 h 30 GMT (11 h 30 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre perdait 1,15 % à 68,87 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate pour livraison en septembre, perdait 1,22 % à 66,51 dollars. 

« La question est maintenant de savoir si le groupe va commencer à mettre en œuvre la prochaine série, soit 1,66 million de barils par jour », affirme Arne Lohmann Rasmussen, de Global Risk Management.

Pour l'instant, les prix du pétrole ont mieux résisté que prévu au début de la réouverture des vannes en avril, soutenus par une demande estivale traditionnellement forte et une prime de risque géopolitique élevée.

Mais à partir de l'automne, « l'équilibre entre l'offre et la demande indique des prix du pétrole plus bas », précise l'analyste.

Si rien ne change sur le marché, « le groupe a terminé ses hausses d'approvisionnement », selon les analystes d'ING. Beaucoup dépend cependant « de ce qui arrivera aux flux pétroliers russes ».

La semaine dernière, Donald Trump a menacé Moscou de sanctions si le conflit en Ukraine ne prenait pas fin d'ici « dix jours ».

Il a notamment évoqué des « droits de douane secondaires » pour les pays qui continuent d'acheter des produits provenant de Russie, ciblant notamment l'Inde, deuxième acheteur de pétrole russe après la Chine, avec près de 1,6 million de barils par jour.

« Si aucun autre acheteur ne se présentait pour ce pétrole, l'excédent prévu pour le quatrième trimestre et l'année 2026 serait effacé, ce qui laisserait l'opportunité à l'Opep+ d'augmenter encore sa production », expliquent les analystes d'ING.