Deux nouveaux groupes d'évacués de Kaboul arrivés à Paris mardi

Les deux vols transportaient 450 personnes dont une grande majorité d'Afghans, a-t-on indiqué de sources officielles (Photo, AFP).
Les deux vols transportaient 450 personnes dont une grande majorité d'Afghans, a-t-on indiqué de sources officielles (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 24 août 2021

Deux nouveaux groupes d'évacués de Kaboul arrivés à Paris mardi

  • Le premier appareil, assurant le 8e vol de ce type depuis Abou Dhabi, s'est posé à l'aube à l'aéroport parisien de Roissy
  • Depuis la mise en place il y a une semaine de l'opération d'évacuation Apagan, «près d'une centaine de Français et plus de 1 500 Afghans ont rejoint le sol français», selon le ministère

PARIS: Deux nouveaux vols de personnes évacuées par la France de Kaboul, tombée aux mains des talibans, ont atterri mardi à Paris, transportant 450 personnes dont une grande majorité d'Afghans, a-t-on indiqué de sources officielles.

Selon le colonel Pascal Ianni, porte-parole de l'état-major des armées françaises, le premier appareil, assurant le 8e vol de ce type depuis Abou Dhabi, s'est posé à l'aube à l'aéroport parisien de Roissy, transportant 205 personnes évacuées, dont 204 Afghans.

La ministre des Armées Florence Parly est également rentrée d'Abou Dhabi ainsi que quelques journalistes, par le vol arrivé vers 05H30, selon une journaliste de l'AFP qui a relevé le "calme impressionnant" à bord de l'avion. 

En fin de matinée, un 9e vol s'est posé à son tour à Roissy, portant le nombre total de personnes exfiltrées mardi à "plus de 450, parmi lesquelles une grande majorité d'Afghans", a précisé le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué.

Depuis la mise en place il y a une semaine de l'opération d'évacuation Apagan, "près d'une centaine de Français et plus de 1 500 Afghans ont rejoint le sol français", selon le ministère.

Castex à la rencontre de réfugiés afghans choqués et inquiets

Des "sentiments mélangés": Jean Castex s'est rendu mardi matin à la rencontre de réfugiés afghans, tenaillés entre le soulagement d'avoir pu fuir Kaboul après sa prise express par les talibans mais aussi profondément inquiets du sort de leurs familles et amis.

Apercevant l'écharpe tricolore d'une députée, une jeune journaliste afghane, arrivée dimanche en France après avoir "tout quitté", fond en larmes: "Je ne sais pas si je reverrai un jour mon drapeau", explique-t-elle au Premier ministre.

Dans l'hôtel de banlieue parisienne arrivent des centaines d'hommes, femmes et enfants tout juste débarqués d'Afghanistan, dont la capitale est tombée le 15 août aux mains des talibans.

Accompagné de la ministre déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa, M. Castex écoute un médecin relatant en français "toutes les catastrophes" vécues à l'aéroport de Kaboul, où il est resté deux jours avec ses proches, jusqu'à être exfiltré par des soldats français au milieu d'un chaos indescriptible.

"La situation à Kaboul reste complexe. L'ensemble des services de l'État concernés et l'ambassade de France sur le terrain restent pleinement mobilisés pour assurer de nouvelles rotations. Deux vols supplémentaires devraient ainsi avoir lieu dans les prochaines 24 heures", a-t-on ajouté de même source.

Mardi, un nouveau groupe de personnes s'étaient réfugiées auprès des autorités françaises à l'aéroport de Kaboul, en attente d'exfiltration, selon l'ambassadeur de France en Afghanistan : "Ce matin les forces spéciales françaises, en liaison avec l'armée américaine, ont pu faire entrer dans l'aéroport 260 collaborateurs de la Délégation de l'Union Europe à Kaboul. Ils sont accueillis dans la zone d'attente de l'ambassade de France avant embarquement. Bravo à l'UE", a twitté David Martinon.

Plusieurs pays de l'UE participent à l'évacuation des collaborateurs de l'Union.

Paris souhaite aider à sortir du pays, outre ses ressortissants, les auxiliaires de l'armée française, les employés d'organisations françaises et des personnalités de la société civile ciblées par les talibans en raison de leurs engagements. Mais les talibans ont prévenu mardi que les occidentaux ne devaient évacuer que des étrangers et non les Afghans les plus qualifiés.

En outre, ce pont aérien est en passe de s'achever si comme prévu, les États-Unis se retirent d'Afghanistan le 31 août. Si les États-Unis suivent leur objectif de retrait total le 31 août, "pour nous, en termes de +rétroplanning+, cela veut dire que notre opération se termine jeudi soir. Donc il nous reste trois jours", a expliqué mardi le directeur de cabinet du ministre des Affaires étrangères, Nicolas Roche, au Premier ministre Jean Castex, en présence de journalistes.

Les talibans ont refusé toute prolongation de ces opérations au-delà du 31 août.


La chaleur s'installe dans le sud de la France, incertitude sur une possible canicule

Des touristes se protègent du soleil avec des parapluies lors d'une balade en gondole dans la lagune de Venise, le 27 juin 2025. Le ministère italien de la Santé a mis en garde les habitants et les touristes le 27 juin 2025. (Photo par ANDREA PATTARO / AFP)
Des touristes se protègent du soleil avec des parapluies lors d'une balade en gondole dans la lagune de Venise, le 27 juin 2025. Le ministère italien de la Santé a mis en garde les habitants et les touristes le 27 juin 2025. (Photo par ANDREA PATTARO / AFP)
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  • Un épisode de chaleur s'installera à partir de lundi sur le sud-ouest de la France et la vallée du Rhône,
  • Les températures devraient rester moins élevées que lors de la canicule de la fin juin-début juillet, selon Météo-France

TOULOUSE, FRANCE : Un épisode de chaleur s'installera à partir de lundi sur le sud-ouest de la France et la vallée du Rhône, mais les températures devraient rester moins élevées que lors de la canicule de la fin juin-début juillet, selon Météo-France.

« Sur le sud-ouest, on s'attend à un bel épisode de chaleur, mais pour le moment, on n'anticipe pas quelque chose de l'ampleur de ce qu'on a connu en juillet, loin de là », a déclaré à l'AFP le prévisionniste Jérôme Lecou.

« On ne peut pas exclure qu'une partie du sud-ouest passe en vigilance orange canicule, mais il y a quand même des incertitudes sur ce qui peut se passer en fin de semaine », souligne-t-il.

Les modèles de Météo-France dessinent en effet un « scénario incertain pour le week-end », bien que l'option privilégiée reste, à ce stade, le maintien d'une masse d'air chaud sur le sud-ouest, où les températures atteindront 34 à 35 °C, avec des pointes de 36 à 38 °C, précise M. Lecou.

L'air frais présent au nord de l'Hexagone, en raison d'une dépression située au large de l'Écosse, pourrait toutefois se déplacer vers le sud et contribuer, le cas échéant, à rafraîchir la moitié méridionale du pays.


Le projet de loi anti-fraude sociale suscite la méfiance des experts et des professionnels

La ministre française du Travail, de la Santé, des Solidarités et de la Famille Catherine Vautrin (à gauche) écoute le Premier ministre français François Bayrou (à droite) s'adresser aux médias lors d'une visite au Centre Opérationnel de Gestion Interministérielle des Crises (COGIC (Photo de Thibaud MORITZ / AFP)
La ministre française du Travail, de la Santé, des Solidarités et de la Famille Catherine Vautrin (à gauche) écoute le Premier ministre français François Bayrou (à droite) s'adresser aux médias lors d'une visite au Centre Opérationnel de Gestion Interministérielle des Crises (COGIC (Photo de Thibaud MORITZ / AFP)
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  • Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles, a présenté, ce week-end, dans Le Parisien, les grandes lignes d'un projet de loi qui devrait être présenté à l'automne.
  • Le Haut conseil du financement de la protection sociale (HCFiPS), à l'origine de cette évaluation, estime d'ailleurs que « la fraude imputable aux assurés sociaux est de l'ordre d'un tiers ».

PARIS : La question des employeurs fautifs est un angle mort décelé par les experts de la politique de santé dans le futur projet de loi anti-fraude sociale du gouvernement, texte qui fait également grincer des dents les taxis, concernés par le volet transport sanitaire.

Pour remédier à un préjudice estimé à 13 milliards d'euros, Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles, a présenté, ce week-end, dans Le Parisien, les grandes lignes d'un projet de loi qui devrait être présenté à l'automne. Mais les priorités font tiquer les spécialistes du dossier.

Mme Vautrin entend notamment « faciliter le contrôle des allocataires de prestations sociales » et « améliorer les capacités de recouvrement des allocations chômage ». En cas de « fraude avérée », il serait possible de recouvrer « l'intégralité des sommes indûment perçues ». Et « si cela ne suffit pas », débiter « le compte bancaire du fraudeur ».

« Sauf que, quand on regarde dans le détail, sur ces 13 milliards, la moitié relève de la fraude liée aux cotisations sociales, ce qui supposerait d'aller voir du côté des employeurs », commente pour l'AFP Nicolas Da Silva, économiste des politiques de santé.

Frédéric Bizard, autre économiste, fait le même rappel : « À peu près 1 euro sur 2, c'est une fraude à la cotisation, c'est-à-dire du travail non déclaré, du travail au noir, et le reste, c'est de la fraude aux prestations », décrit à l'AFP ce spécialiste des questions de protection sociale et de santé. 

« discours anti-pauvres » 

Le Haut conseil du financement de la protection sociale (HCFiPS), à l'origine de cette évaluation, estime d'ailleurs que « la fraude imputable aux assurés sociaux est de l'ordre d'un tiers ».

Selon son rapport, la fraude provient à 56 % des entreprises et des travailleurs indépendants, à 34 % des assurés et à 10 % des professionnels de santé. Le Haut conseil réfute l'idée d'une « fraude sociale souvent réduite à la fraude au RSA ou à la fraude à la résidence, ce qui tend à nourrir un discours anti-pauvres ».

Or, la réponse apportée aux entreprises pratiquant le travail dissimulé n'est abordée par Mme Vautrin qu'en une seule phrase : « bloquer leurs comptes bancaires pendant la période de contrôle pour éviter qu’elles organisent leur insolvabilité ».

« L'essentiel de la fraude, c'est la fraude des professionnels ; on s'attendrait à ce que ce sujet soit davantage abordé », renchérit Nicolas Da Silva. Le Haut conseil note également qu'en matière de « taux de cotisations éludées, le risque le plus important porte sur les micro-entrepreneurs ».

Les experts s'interrogent également sur la lumière jetée par Mme Vautrin sur les transporteurs sanitaires, qui devraient « se doter d'un dispositif de géolocalisation et d'un système électronique de facturation intégrée afin de garantir l'exactitude des kilomètres facturés ». 

« Politique populiste » 

Ce secteur est désigné comme le terreau d'une « fraude abondante », remarque Nicolas Da Silva, dans le sillage de rapports constatant que « le transport sanitaire augmente ».

Le nombre de patients « transportés a en effet crû de 14 % entre 2016 et 2023, dont 25 % pour les seuls taxis », selon l'Assurance Maladie.

« Mais il est logique que le transport sanitaire augmente, tout simplement parce qu'il y a une concentration des lieux de soins, avec des fermetures de sites : quand vous avez moins de sites, les gens sont plus éloignés des soins, et donc il faut les déplacer un peu plus loin », rebondit Nicolas Da Silva.

Dominique Buisson, responsable de la Fédération nationale du taxi (FNDT), déplore auprès de l'AFP « un effet de communication » de Mme Vautrin, qui « stigmatise une profession en en faisant des potentiels fraudeurs ».

Il rappelle également que l'Assurance maladie a déjà demandé la généralisation de logiciels de facturation reliés à des dispositifs de géolocalisation, qui devront être installés d'ici le 1^(er) janvier 2027. Sur les 60 000 chauffeurs de taxi en France, « à peu près 35 000 font des transports conventionnés », précise-t-il encore.

Pour Frédéric Bizard, les annonces de Mme Vautrin s'inscrivent avant tout dans une « stratégie politique populiste » : « comment s'opposer à un projet de loi qui lutte contre la fraude ? »


Élections législatives à Paris : Barnier exhorte Dati à « ne pas se tromper » d'élection

La ministre française de la Culture, Rachida Dati, prononce un discours lors d'une visite au centre social et culturel La Croix des Oiseaux à Avignon, dans le sud de la France, le 24 juillet 2025. (Photo de CLEMENT MAHOUDEAU / AFP)
La ministre française de la Culture, Rachida Dati, prononce un discours lors d'une visite au centre social et culturel La Croix des Oiseaux à Avignon, dans le sud de la France, le 24 juillet 2025. (Photo de CLEMENT MAHOUDEAU / AFP)
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  • a ministre de la Culture a annoncé lundi sa candidature à cette législative partielle, lançant les hostilités contre l'ex-Premier ministre qui brigue le même siège de député et qui est également membre du parti LR.
  • Ils lui reprochent également d'être « parachuté ».

PARIS : Selon Michel Barnier, Rachida Dati a « une ambition légitime » pour la mairie de Paris et ne doit « pas se tromper » d'élection en se présentant également à la législative dans la deuxième circonscription de la capitale.

La ministre de la Culture a annoncé lundi sa candidature à cette législative partielle, lançant les hostilités contre l'ex-Premier ministre qui brigue le même siège de député et qui est également membre du parti LR.

« Je veux que les Parisiens puissent voter pour quelqu’un plutôt que contre. C’est à Rachida Dati, qui a une ambition légitime pour animer des listes d’union à Paris, de ne pas se tromper et de choisir la bonne voie », commente Michel Barnier, désigné par LR comme candidat à cette législative, dans La Tribune Dimanche.

« Je ne suis candidat qu’à la députation », martèle l'éphémère ancien Premier ministre. « Rachida Dati le sait. Je le lui ai dit et je l’ai même écrit aux adhérents LR (…). Il n’y a aucune ambiguïté là-dessus », ajoute-t-il, se disant prêt à soutenir la ministre dans sa course pour l’Hôtel de Ville.

Des proches de la maire du VIIe arrondissement, renvoyée en procès pour corruption et trafic d'influence le 22 juillet, craignent que Michel Barnier ait lui aussi des ambitions pour la mairie de Paris si elle ne pouvait pas se présenter.

Ils lui reprochent également d'être « parachuté ».

« Cela fait plus de vingt-cinq ans que j’ai quitté, volontairement, mes fonctions en Savoie » et « je suis Parisien depuis plus de vingt ans ». J’habite dans cette circonscription depuis plus de douze ans », répond-il.

Ces rivalités risquent d'entraîner une nouvelle guerre fratricide, dont Les Républicains ont le secret. Pour l'éviter, LR espère trouver un accord avec Rachida Dati « d'ici la rentrée ».

Interrogé sur les ambitions que lui prêtent certains pour 2027, Michel Barnier réitère qu'il sera « présent dans le débat public » pour la présidentielle et les législatives.