«Ni Hamas ni Fatah»: Beita, laboratoire de la contestation palestinienne

Dans cette photo d'archive prise le 13 juillet 2021, de jeunes manifestants palestiniens utilisent des torches laser lors d'une manifestation contre l'avant-poste des colons israéliens d'Eviatar, dans la ville de Beita, près de la ville de Naplouse occupée en Cisjordanie.
Dans cette photo d'archive prise le 13 juillet 2021, de jeunes manifestants palestiniens utilisent des torches laser lors d'une manifestation contre l'avant-poste des colons israéliens d'Eviatar, dans la ville de Beita, près de la ville de Naplouse occupée en Cisjordanie.
Short Url
Publié le Mercredi 25 août 2021

«Ni Hamas ni Fatah»: Beita, laboratoire de la contestation palestinienne

  • A Beita, en Cisjordanie occupée, un étrange cinéma en plein air se produit chaque nuit
  • Assis sur des chaises en plastique, pointeurs laser, torches et porte-voix en main, des Palestiniens projettent son et lumière sur la colline voisine pour pousser les Israéliens à partir

BEITA : A Beita, en Cisjordanie occupée, un étrange cinéma en plein air se produit chaque nuit. Assis sur des chaises en plastique, pointeurs laser, torches et porte-voix en main, des Palestiniens projettent son et lumière sur la colline voisine pour pousser les Israéliens à partir.

beita
Depuis mai, la petite ville de Beita, dans le nord de la Cisjordanie, se veut la promotrice d'une nouvelle façon de lutter contre l'occupation israélienne, à l'écart des partis politiques. JAAFAR ASHTIYEH / AFP

Depuis mai, la petite ville de Beita, dans le nord de la Cisjordanie, se veut la promotrice d'une nouvelle façon de lutter contre l'occupation israélienne, à l'écart des partis politiques.

"Ici il n'y a qu'un seul drapeau, celui de la Palestine. Il n'y a pas de factions -- Fatah, Hamas ou FPLP (Front populaire de libération de la Palestine). Il n'y a pas de leader charismatique, nous réalisons par le bas ce que les leaders palestiniens n'arrivent pas à faire par le haut", lance Saïd Hamayel, un manifestant, la main sur le pommeau de sa canne.

Pour Beita (12.500 habitants), la mobilisation a déjà été en partie couronnée de succès: début juillet, les colons israéliens qui avaient parqué leurs caravanes sur la colline d'en face sont partis, mais ont été remplacés par l'armée israélienne.

Erigée sans feu vert des autorités israéliennes, la colonie "sauvage" d'Eviatar a été évacuée au terme d'un accord entre les colons et le gouvernement israélien, le temps que ce dernier statue sur les droits de propriété de cette colline de Cisjordanie, territoire palestinien occupé depuis 1967 par Israël, qui y multiplie ses implantations en dépit du droit international.

«Rendre dingues» les soldats

Les colons d'Eviatar partis, Beita aurait pu tout arrêter. Mais les manifestations se poursuivent pour "rendre dingues" les soldats qui patrouillent sur la colline et s'assurer que la colonie ne soit jamais construite, et ce même si les rassemblements sont entremêlés d'échanges violents de jets de pierres d'un côté, et de tirs israéliens de l'autre, parfois fatals.

beita
Pour Beita (12.500 habitants), la mobilisation a déjà été en partie couronnée de succès. JAAFAR ASHTIYEH / AFP

Plus de 700 manifestants ont été blessés et au moins sept tués dans des affrontements ou des incidents depuis mai avec l'armée israélienne, d'après le ministère de la Santé palestinien.

Saïd Hamayel a payé le lourd prix de la contestation de Beita: son fils Mohammed.

L'adolescent de 15 ans est mort à la mi-juin d'un tir de l'armée israélienne qui a dit avoir ouvert le feu ce jour-là en direction "d'émeutiers" qui mettaient en "danger" ses soldats.

"Il avait un talent d'orateur et rêvait de devenir avocat pour défendre les droits des Palestiniens", souffle Saïd, en tentant d'étouffer ses sanglots.

beita
Sur cette photo d'archive prise le 1er juillet 2021, des manifestants palestiniens se rassemblent avec des torches lors d'une manifestation contre l'avant-poste des colons israéliens d'Eviatar, dans la ville de Beita, près de la ville de Naplouse en Cisjordanie occupée. JAAFAR ASHTIYEH / AFP

"Les Israéliens veulent tuer dans l'oeuf notre nouvelle forme de résistance populaire. Ils en ont peur", assure-t-il, reprochant aussi à l'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas, 86 ans, "de ne rien faire d'autre que des déclarations" contre la colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.

Depuis des affrontements fratricides en 2007, le pouvoir palestinien est scindé entre le Fatah de Mahmoud Abbas, qui siège en Cisjordanie, et les islamistes du Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza.

«Abbas dégage»

Fin avril 2021, M. Abbas s'est attiré les foudres d'une partie des Palestiniens après sa décision d'annuler les premières élections palestiniennes en près de 15 ans. Puis en mai, des manifestations anti-colonisation ont éclaté à Jérusalem, et le Hamas a lancé des salves de roquettes vers l'Etat hébreu qui a répliqué en pilonnant l'enclave paupérisée de Gaza.

En Cisjordanie, la guerre de Gaza a ravivé la cause palestinienne, sans passer par Mahmoud Abbas. 

beita
Sur cette photo d'archive prise le 6 juillet 2021, un jeune Palestinien montre le signe de la victoire alors qu'il se tient près d'un drapeau palestinien flottant dans la ville de Beita. JAAFAR ASHTIYEH / AFP

"Pour la première fois depuis des années, la jeunesse palestinienne ne se voyait plus comme victime (...) les Palestiniens ne faisaient pas simplement recevoir des coups mais résistaient", explique Jalaa Abou Arab, 27 ans et rédactrice en chef du site d'information palestinien Dooz.

Aujourd'hui, les jeunes veulent "des personnalités avec des convictions fortes, ce qui ne veut pas dire qu'ils sont pour le Hamas", nuance-t-elle, alors que des deux côtés -- Fatah et Hamas -- on multiplie les déclarations pour saluer les "héros" de Beita.

Elle cite le cas de Nizar Banat, un critique de l'Autorité palestinienne mort fin juin des suites de coups lors de sa détention par les forces de sécurité palestiniennes. Dans la foulée de son décès, des Palestiniens ont manifesté à Ramallah, siège de l'Autorité palestinienne, aux cris de "Dégage Abbas". 

"Cette situation est sans précédent", note l'ex-Premier ministre palestinien, Salam Fayyad. "Il faut commencer par écouter la population, et en particulier les jeunes, qui sont très frustrés de l'occupation et des promesses de liberté qui ne se sont jamais concrétisées". 

A l'heure où la réconciliation Hamas-Fatah semble hors de portée, où des cadres du Fatah accusent le Hamas de vouloir étendre son influence sur la Cisjordanie, Saïd Hamayel rêve de voir le "modèle" de Beita se reproduire à travers les Territoires palestiniens: "En haut, il y a des problèmes, mais ici, sur le terrain, les Palestiniens s'unissent". 


Centre de coordination militaro-civile pour Gaza: beaucoup de discussions, peu de résultats

Short Url
  • "Il y a des moments où on se dit qu'on a touché le fond mais qu'on creuse encore" ironise un humanitaire qui s'y est rendu plusieurs fois pour parler des abris fournis aux centaines de milliers de Palestiniens de Gaza déplacés
  • "Au départ, personne ne savait ce que c'était, mais tout le monde voulait en être", raconte un diplomate européen à l'AFP, "maintenant les gens déchantent un peu, ils trouvent que rien n'avance, mais on n'a pas le choix"

JERUSALEM: Lancé par les Etats-Unis dans le sillage du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas pour surveiller la trêve et favoriser l'afflux d'aide humanitaire, le Centre de coordination militaro-civile (CMCC) pour Gaza peine à tenir ses promesses.

"Au départ, personne ne savait ce que c'était, mais tout le monde voulait en être", raconte un diplomate européen à l'AFP, "maintenant les gens déchantent un peu, ils trouvent que rien n'avance, mais on n'a pas le choix, il n'y a aucune autre initiative, c'est ça ou continuer à discuter dans le vent avec des Israéliens".

"Il y a des moments où on se dit qu'on a touché le fond mais qu'on creuse encore", ironise un humanitaire qui s'y est rendu plusieurs fois pour parler des abris fournis aux centaines de milliers de Palestiniens de Gaza déplacés par la campagne militaire israélienne.

Le CMCC doit permettre d'amorcer la suite des étapes du plan de paix pour Gaza après plus de deux ans d'une guerre dévastatrice déclenchée le 7 octobre 2023 par l'attaque sans précédent du mouvement palestinien Hamas sur Israël.

"Lorsque nous l'avons ouvert, nous avons clairement indiqué qu'il se concentrait sur deux choses: faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire, logistique et sécuritaire vers Gaza et aider à surveiller en temps réel la mise en oeuvre de l'accord", insiste le capitaine Tim Hawkins, porte-parole du Commandement militaire central américain (Centcom), couvrant notamment le Moyen-Orient.

L'initiative a été présentée aux acteurs (ONG, agences des Nations unies, diplomates...) comme un générateur d'idées totalement inédites.

Frustrés par leurs difficultés avec les autorités israéliennes, de nombreux pays et acteurs humanitaires disent s'être jetés dans le projet, impatients d'avoir un nouvel interlocuteur se disant enclin à trouver des solutions: les Etats-Unis.

"Rien n'a changé" 

"Au début, les Américains nous ont dit qu'ils découvraient qu'Israël interdisaient l'entrée de tout un tas de choses dans Gaza, la fameuse liste des biens à double usage, ils avaient l'air choqués et on se disait qu'enfin on allait franchir cet obstacle", raconte un ingénieur humanitaire, "mais force est de constater que strictement rien n'a changé".

Deux mois après l'ouverture, nombre d'humanitaires et diplomates contactés par l'AFP jugent, sous couvert de l'anonymat, que la capacité ou la volonté américaines à contraindre Israël est limitée.

Les visiteurs réguliers ou occasionnels des lieux ont décrit à l'AFP le grand hangar occupé par le CMCC à Kiryat Gat (sud d'Israël), comme un entrepôt où de nombreux militaires, israéliens et américains principalement, rencontrent des humanitaires, diplomates, et consultants.

Le premier des trois étages du bâtiment est réservé aux Israéliens, et le dernier aux troupes américaines. Tous deux sont interdits d'accès aux visiteurs.

Le deuxième, recouvert de gazon artificiel, sert d'espace de rencontres avec le monde extérieur.

"On dirait un espace de coworking, mais avec des gens en uniforme", s'amuse une diplomate qui raconte y croiser des "GIs qui boivent de la bière" au milieu d'une sorte d'open-space, avec des panneaux récapitulant les principaux points du plan Trump.

Plusieurs personnes ont dit à l'AFP avoir vu un tableau blanc barré de l'inscription "What is Hamas?" ("Qu'est-ce que le Hamas?") en lettres capitales, sans éléments de réponse.

"Il y a des tables rondes sur des sujets qui vont de la distribution d'eau ou de nourriture à la sécurité", raconte un humanitaire, "en gros on nous écoute décrire ce qu'on veut faire, et quels problèmes on a rencontrés depuis deux ans".

"Boussole du droit" 

Mais "ce n'est pas là que les décisions sont prises", tranche un diplomate qui cite des canaux de discussions parallèles, notamment une équipe supervisée par Arieh Lighstone, un collaborateur de l'émissaire américain Steve Witkoff, à Tel-Aviv.

Plusieurs diplomates regrettent l'absence d'officiels palestiniens dans les murs.

Un autre problème réside dans l'émergence de concepts largement rejetés par la communauté internationale, notamment celui des "Alternative Safe Communities" (ASC), visant à regrouper des civils "vérifiés", non affiliés au Hamas, dans des communautés créées ex nihilo dans une zone de la bande de Gaza sous contrôle militaire israélien, et où les services de base seraient dispensés.

"On a perdu la boussole du droit", commente une diplomate.

Mais le reproche qui revient le plus souvent est le fait que les questions politiques (gouvernance, maintien de l'ordre...) sont évacuées au profit de questions techniques.

"Ils discutent d'où mettre les stations d'épuration, pas de qui les exploitera ni de qui paiera les employés", résume un autre.

Concédant "certaines frictions", sans plus de détail, le capitaine Hawkins, du Centcom, met en avant certaines avancées comme l'ouverture de nouveaux points de passage pour l'aide à destination de Gaza. "Nous progressons, assure-t-il, tout en reconnaissant pleinement qu'il reste encore beaucoup à faire."


Le Congrès américain approuve la levée définitive des sanctions contre la Syrie

La loi Caesar adoptée en 2019 imposait des sanctions américaines drastiques contre le gouvernement de Bachar al-Assad, bannissant le pays du système bancaire international et des transactions financières en dollars. (AFP)
La loi Caesar adoptée en 2019 imposait des sanctions américaines drastiques contre le gouvernement de Bachar al-Assad, bannissant le pays du système bancaire international et des transactions financières en dollars. (AFP)
Short Url
  • Le gouvernement américain a indiqué être favorable à l'abrogation de cette loi Caesar
  • Son application avait déjà été suspendue par deux fois pour six mois après l'annonce du président Trump en mai levant les sanctions contre la Syrie dans le cadre de la normalisation des relations entre ce pays et les Etats-Unis

WASIHNGTON: Le Congrès américain a approuvé mercredi la levée définitive des sanctions imposées par les Etats-Unis contre la Syrie du temps de Bachar al-Assad, devant permettre le retour d'investissements dans ce pays ravagé par des années de guerre civile.

L'abrogation d'une loi dite "Caesar", adoptée en 2019 lors du premier mandat de Donald Trump et qui imposait ces sanctions, figure en effet dans le texte sur la stratégie de défense (NDAA), que le Sénat américain a approuvé mercredi par 77 voix pour et 20 contre.

La Chambre des représentants s'était déjà prononcée la semaine dernière et le texte attend désormais d'être promulgué par le président américain.

Le gouvernement américain a indiqué être favorable à l'abrogation de cette loi Caesar. Son application avait déjà été suspendue par deux fois pour six mois après l'annonce du président Trump en mai levant les sanctions contre la Syrie dans le cadre de la normalisation des relations entre ce pays et les Etats-Unis.

Le chef de la diplomatie syrienne, Assaad al-Chaibani, a salué sur Telegram le vote du Sénat comme "ouvrant de nouveaux horizons pour la coopération et le partenariat entre notre pays et le reste du monde".

La loi Caesar adoptée en 2019 imposait des sanctions américaines drastiques contre le gouvernement de Bachar al-Assad, bannissant le pays du système bancaire international et des transactions financières en dollars.

Bien que son application soit suspendue, de nombreux responsables américains jugeaient qu'elle pouvait nuire à la confiance des investisseurs tant qu'elle n'était pas abrogée.

Le dirigeant syrien Ahmad al-Chareh a été reçu le 10 novembre à la Maison Blanche par le président Trump, une première pour un chef d'Etat syrien depuis l'indépendance du pays en 1946 et une consécration pour l'ancien jihadiste qui, en moins d'un an au pouvoir, a sorti son pays de l'isolement.

Donald Trump l'avait déjà rencontré lors d'un voyage dans le Golfe en mai, annonçant alors la levée des sanctions américaines.

Après 13 ans de guerre civile, la Syrie cherche à garantir des fonds pour sa reconstruction, dont le coût pourrait dépasser 216 milliards de dollars, selon la Banque mondiale.

"L'abrogation aujourd'hui de la loi Caesar est une étape décisive pour donner au peuple syrien une véritable chance de se reconstruire après des décennies de souffrances inimaginables", s'est félicité la sénatrice démocrate Jeanne Shaheen.


Les principales villes du Soudan privées de courant après des frappes de drones sur une centrale

Les principales villes du Soudan, dont Khartoum et Port-Soudan, ont été plongées dans le noir dans la nuit de mercredi à jeudi après des frappes de drones contre une importante centrale électrique, qui ont également fait deux morts. (AFP)
Les principales villes du Soudan, dont Khartoum et Port-Soudan, ont été plongées dans le noir dans la nuit de mercredi à jeudi après des frappes de drones contre une importante centrale électrique, qui ont également fait deux morts. (AFP)
Short Url
  • Les frappes ont ciblé les transformateurs de la station électrique d’Al-Muqrin à Atbara, dans l'Etat du Nil, dans l'est du pays, a précisé la compagnie d'électricité nationale
  • Deux secouristes ont été tués par une deuxième frappe de drone survenue alors qu'ils tentaient d'éteindre l'incendie provoqué par la première, a déclaré un responsable de la centrale en attribuant cette frappe aux paramilitaires des FSR

PORT-SOUDAN: Les principales villes du Soudan, dont Khartoum et Port-Soudan, ont été plongées dans le noir dans la nuit de mercredi à jeudi après des frappes de drones contre une importante centrale électrique, qui ont également fait deux morts, ont indiqué plusieurs témoins à l'AFP.

Les frappes ont ciblé les transformateurs de la station électrique d’Al-Muqrin à Atbara, dans l'Etat du Nil, dans l'est du pays, a précisé la compagnie d'électricité nationale.

Deux secouristes ont été tués par une deuxième frappe de drone survenue alors qu'ils tentaient d'éteindre l'incendie provoqué par la première, a déclaré un responsable de la centrale en attribuant cette frappe aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).

Le gouvernement de l’État du Nil a confirmé la mort des deux secouristes dans un communiqué officiel.

Cette station est un nœud stratégique du réseau électrique soudanais, recevant l’électricité produite par le barrage de Merowe — la plus grande source d'énergie hydroélectrique du pays — avant sa redistribution vers plusieurs régions.

Des témoins ont également indiqué qu’aux alentours de 02H00 (minuit GMT), les forces de l’armée régulière avaient activé leurs systèmes de défense antiaérienne, rapportant avoir vu des flammes et de la fumée s'élever au-dessus de la ville contrôlée par l'armée en guerre depuis avril 2023 contre les FSR.

Les coupures d’électricité se sont étendues à plusieurs États, notamment ceux du Nil, de la mer Rouge — où se trouve Port-Soudan, siège provisoire du gouvernement pro-armée — ainsi qu’à la capitale Khartoum, selon des témoins, l'incendie n'étant toujours pas maitrisé.

Les FSR n’ont jusqu'à présent pas commenté l'attaque.

Ces derniers mois, les FSR ont été accusées de lancer des attaques de drones sur de vastes zones contrôlées par l’armée, visant des infrastructures civiles et provoquant des coupures de courant affectant des millions de personnes.

La guerre, qui a éclaté en avril 2023, a fait plusieurs dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés et provoqué "la pire crise humanitaire au monde", selon l'ONU.