Entre périls et secrets, une vie de chauve-souris

Lampes torches des touristes ou activité des ramasseurs de guano utilisé comme fertilisant comme en Thaïlande: la moindre perturbation peut être dévastatrice. (AFP)
Lampes torches des touristes ou activité des ramasseurs de guano utilisé comme fertilisant comme en Thaïlande: la moindre perturbation peut être dévastatrice. (AFP)
Short Url
Publié le Jeudi 26 août 2021

Entre périls et secrets, une vie de chauve-souris

  • De nombreuses espèces vivent dans les arbres et les 40% qui habitent dans des grottes «dépendent aussi en grande partie des forêts pour se nourrir»
  • Depuis 50 millions d'années, ces mammifères sont «résilients» mais aujourd'hui les changements vont «beaucoup trop vite pour que les espèces s'adaptent»

NOYAL-MUZILLAC: Au coeur de la nuit, la nef d'une église bretonne en France résonne de piaillements stridents: entre pipettes et crucifix, l'édifice accueille le check-up annuel de grands murins, l'une des 1 400 espèces de chauves-souris diabolisées par les humains qui ne savent pas ce qu'ils leur doivent.


"19,7 grammes." Accroché par ses griffes la tête en bas dans un tube posé sur une balance, c'est la pesée pour un mâle né il y a quelques semaines dans les combles de l'église de Noyal-Muzillac (nord-ouest de la France) où les femelles du seul mammifère capable de voler mettent bas chaque année.


A la lueur de lampes frontales, les dizaines de chiroptères de cette colonie passent de mains en mains --gantées pour éviter les morsures de petites dents acérées.


Sexe, taille, poids, usure des dents, état des ailes translucides, prise de sang, biopsie... Les bénévoles et scientifiques de l'association Bretagne Vivante et du University College de Dublin examinent les animaux sous toutes les coutures. Avant d'implanter sous la peau des derniers nés un transpondeur pas plus gros qu'un grain de riz.

Et si les chauves-souris détenaient la clé d'une vieillesse bien portante

Vampires immortels et chauves-souris. "Bram Stoker avait peut-être vu juste" en liant son célèbre comte Dracula éternellement jeune à ces mammifères volants, sourit Emma Teeling, généticienne qui explore la longévité exceptionnelle des chiroptères en espérant en faire profiter les humains.


Car la créature tant décriée vit une longue vie en s'épargnant les affres de la vieillesse, tout en hébergeant le virus Ebola ou des coronavirus sans en être malade.


Comme chaque année, la chercheuse de l'University College de Dublin et son équipe récoltent échantillons de sang et biopsies d'ailes sur des grands murins vivant dans des églises ou écoles dans l'Ouest de la France.


"Cela va nous permettre d'avoir des pistes pour comprendre comment nous pouvons vivre plus longtemps en bonne santé, comment nous pouvons combattre les maladies", s'enthousiasme la scientifique irlandaise.


Les chiroptères vivent particulièrement longtemps pour un mammifère de si petite taille.


En général "dans la nature, en regardant la taille d'un animal, on peut prédire sa durée de vie: les petites espèces vivent vite, meurent jeunes, comme les souris; les grosses vivent lentement et longtemps comme la baleine boréale", explique-t-elle à l'AFP.


"Mais les chauves-souris sont uniques. Ce sont parmi les plus petits mammifères, mais elles peuvent vivre pour une durée extraordinaire".


Ainsi, le grand murin qui ne dépasse pas 8 cm peut vivre dix, voire vingt ans. Et en 2005, des chercheurs avaient capturé en Sibérie un murin de Brandt bagué 41 ans plus tôt, soit dix fois plus longtemps qu'attendu par rapport à sa taille.


"Les chauves-souris semblent mettre en oeuvre des mécanismes qui ralentissent le vieillissement", explique Emma Teeling. A tel point qu'il est impossible de savoir quel âge à un animal, une fois qu'il est adulte.


Alors pour en avoir le coeur net, l'équipe de Dublin s'appuie sur le programme de l'ONG Bretagne Vivante qui depuis 2010 implante un transpondeur sur les jeunes grands murins de plusieurs colonies. Ces puces permettent de savoir l'âge de chaque individu recapturé au fil des ans, pour ensuite analyser les divers "biomarqueurs" du vieillissement dans le sang prélevé.


D'abord les télomères, petits morceaux d'ADN situés à l'extrémité du chromosome, qui rétrécissent à chaque fois qu'une cellule se réplique. Mais pas chez le grand murin.

«Tout finit par mourir»

"Leurs télomères ne rétrécissent pas avec l'âge. Cela veut dire qu'ils peuvent protéger leur ADN", s'enflamme Emma Teeling. "Avec le temps, ils accroissent même leur capacité à réparer leur ADN".


Autre piste de recherche: ces mammifères, porteurs de nombreux virus sans être malades, "sont capables de moduler leurs réponses immunitaires".


La pandémie de Covid-19 a mis en évidence qu'un emballement hyper-inflammatoire jouait un rôle clé dans les cas graves de cette maladie chez les humains. Un "orage de cytokine" qui se déclenche chez les patients plusieurs jours après l'apparition des premiers symptômes.


Les chauves-souris, elles, "parviennent à équilibrer la réponse antivirale et la réponse anti-inflammatoire": "si un humain avec un métabolisme de chauve-souris arrivait à l'hôpital, il ne finirait pas sous respirateur".


En collaboration avec d'autres chercheurs dans le monde, la généticienne, qui mène un projet de cartographie du génome des 1.400 espèces de chauves-souris, essaie désormais de développer des outils pour pouvoir utiliser pour l'être humain les secrets des chiroptères.


Il ne s'agit pas "d'humains transgéniques, ou d'humains chauves-souris". "Il faut trouver les moyens de contrôler l'expression de nos gènes pour obtenir le même effet", poursuit la chercheuse, qui espère parvenir à des applications médicales d'ici dix ans, voire plus tôt.


Pour ceux qui fantasmeraient alors sur l'immortalité, Emma Teeling fait redescendre sur Terre. "Tout finit par mourir", lance-t-elle.


"Ce qu'ont les chauves-souris, ce n'est pas la jeunesse éternelle. Elles ne peuvent pas vivre pour toujours mais elles peuvent vivre plus longtemps en bonne santé", sans cancer ni maladies du grand âge.


Comme les "super centenaires" encore fringants jusqu'à la toute fin de leur vie, explique-t-elle, faisant référence à la Française Jeanne Calmant décédée à 122 ans.


Comme l'avait imaginé Bram Stoker, qui a écrit son roman à quelques rues de chez elle à Dublin, "peut-être que tout est dans le sang". "Nous prenons un peu de sang aux chauves-souris, mais au lieu de les vampiriser, nous leur faisons dévoiler leurs secrets".

Depuis dix ans, plusieurs milliers de grands murins, espèce protégée à la fourrure sombre, ont ainsi été marqués, pour pouvoir suivre leurs déplacements de gite en gite, explique Corentin Le Floch, de Bretagne Vivante.


"L'objectif est de mieux connaître leur aire de vie, la survie des individus, comprendre comment ils utilisent le territoire et ainsi comment mieux protéger leurs habitats, leurs sites de reproduction et d'hibernation".


Mais pourquoi tant vouloir protéger l'animal qui suscite chez beaucoup crainte et dégoût, et qu'on a rarement autant montré du doigt que depuis l'apparition du Covid-19 --sa transmission d'une chauve-souris à un animal intermédiaire avant la contamination des humains reste l'hypothèse la plus probable pour l'Organisation mondiale de la santé.


Parce qu'elles sont menacées. De la minuscule "chauve-souris bourdon" de 2 g au renard volant des Philippines d'1,5m d'envergure, environ 40% des 1.321 espèces évaluées sur la liste rouge de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) sont classées en danger.


Et parce que loin des fantasmes de la bête suceuse de sang qui s'accroche dans les cheveux, les "services qu'elles nous rendent sont si immenses et divers qu'ils touchent tous les aspects de notre vie", résume Rodrigo Medellin, co-président du groupe chauve-souris de l'UICN.

photo
Insectivores, frugivores ou nectarivores, pour les chauves-souris, le danger numéro un est la destruction de leur environnement, en particulier la déforestation, selon les experts. (AFP)

Déforestation et changement climatique
A l'image de l'ensemble de la biodiversité de la planète, mise à l'honneur lors du congrès de l'UICN début septembre, les chiroptères sont de plus en plus menacés par les êtres humains.


"On perd des espèces partout dans le monde", relève Julie Marmet, chiroptérologue au Museum national d'histoire naturelle en France. 


Depuis 50 millions d'années, ces mammifères sont "résilients" mais aujourd'hui les changements vont "beaucoup trop vite pour que les espèces s'adaptent", poursuit-elle.


Insectivores, frugivores ou nectarivores, pour les chauves-souris, le danger numéro un est la destruction de leur environnement, en particulier la déforestation, selon les experts.


De nombreuses espèces vivent dans les arbres et les 40% qui habitent dans des grottes "dépendent aussi en grande partie des forêts pour se nourrir", explique Winifred Frick, scientifique en chef de Bat Conservation International.


Les grottes ne sont pas plus sûres. Lampes torches des touristes ou activité des ramasseurs de guano utilisé comme fertilisant comme en Thaïlande: la moindre perturbation peut être dévastatrice. "Surtout quand les mamans ont leur petit", insiste la biologiste.


D'autant que la plupart des espèces n'ont qu'un bébé par an, un chiffre très inhabituel pour un mammifère si petit --encore une idée reçue d'ailleurs, elles ne pullulent pas comme les rats, insiste Julie Marmet. Alors "s'il y a un problème sur une colonie, c'est fichu".


Et déjà, elles sont victimes du changement climatique. Comme les renards volants d'Australie décimés par les canicules ou les molosses du Brésil victimes du froid au Texas.


Ces petites chauves-souris ont cessé de migrer l'hiver vers le Mexique pour rester sous les ponts texans à la faveur des températures plus clémentes ces dernières années. Mais "l'hiver dernier, il y a eu un épisode de grand froid: des milliers et des milliers sont mortes d'hypothermie", raconte Winifred Frick.


En choisissant un habitat apparemment adapté, "directement au-dessus de la rivière, leur restaurant", mais finalement vulnérable, elles sont tombées dans un "piège écologique".

photo
Rien qu'aux Etats-Unis, 500 000 sont tuées chaque année par les turbines à vent, selon des études. (AFP)

Pale fatale 
Hors de chez elle, la vie d'une chauve-souris est semée d'obstacles.


En Asie du Sud-Est ou en Afrique, les plus grosses sont victimes de chasseurs, pour leur viande, parfois juste pour le sport. Ailleurs, les espèces insectivores risquent la diète, leur garde-manger décimé par les pesticides.


Déjà victimes de collisions avec les voitures, elles doivent aujourd'hui éviter les éoliennes. Une pale peut être fatale. Et même sans contact, leurs organes internes ne résistent pas au changement de pression lié au déplacement d'air.


Rien qu'aux Etats-Unis, 500.000 sont tuées chaque année par les turbines à vent, selon des études.


Sans compter les prédateurs, chouettes, serpents ou chats. Il y a une grotte en Jamaïque où "en une heure, un chat peut tuer 20 chauves-souris: il les assomme d'un coup de patte, leur arrache les ailes et en fait son casse-croute", raconte Winifred Frick.


Ou les pièges posés par inadvertance, relate Andrzej Kepel, de l'association polonaise Salamandra.


Imaginez un éclairage à détection de mouvement, une cage d'escalier, la migration de pipistrelles qui ne volent que dans le noir: la halte éphémère se transforme en cauchemar.


"Quand elles essaient de s'envoler, les lumières s'allument, elles se posent. Elles essaient encore et encore", raconte le naturaliste. "Leurs cris attirent d'autres chauves-souris. Après quelques jours, il y en a des centaines dans la cage d'escalier, c'est la panique" chez les humains. Les pipistrelles piégées meurent de faim.

photo
Certaines espèces peuvent avaler la moitié de leur poids en insectes chaque nuit, selon Bat Conservation International. (AFP)

Secrets 
Et pourtant. Personne ne le sait mais sans elles, on ne mangerait pas pareil.


Vous avez déjà bu un café, dégusté une galette de maïs, croqué dans une figue ? Remerciez les chauves-souris, dit en substance le Pr Medellin de l'IUCN. "Elles sont le meilleur pesticide naturel".


Certaines espèces peuvent avaler la moitié de leur poids en insectes chaque nuit, selon Bat Conservation International. Un assistant gratuit pour les agriculteurs et un anti-moustique naturel.


D'un arbre à l'autre, les espèces frugivores contribuent à la dispersion des graines. Certaines sont même des pollinisatrices méconnues. "Nous avons de la tequila parce que les chauves-souris pollinisent les fleurs d'agave depuis des millions d'années", sourit le Pr Medellin.


Au-delà, l'étonnante constitution des bestioles intrigue les scientifiques qui rêvent d'en percer les secrets pour en faire profiter les humains. 


Voler en rase-motte, faire des virages brusques pour éviter les obstacles, se repérer grâce à l'écholocation (écho des ultrasons qu'elles émettent): le sonar naturel des chauves-souris inspire les ingénieurs.


Sans être malade, la créature --dont l'anagramme forme "souche à virus"-- peut héberger de nombreux virus mortels pour les humains, comme des coronavirus ou Ebola.


Et, sans subir l'effet de l'âge, elle vit exceptionnellement longtemps vu sa petite taille. La généticienne Emma Teeling du University College de Dublin y cherche très sérieusement la clé pour épargner aux humains les douleurs de la vieillesse...


- Dracula et le pape -
"Dans la cosmogonie des Mayas, les chauves-souris jouent un grand rôle dans la création de l'univers", rappelle d'ailleurs Rodrigo Medellin.


Mais en Occident, ces "animaux de la nuit peu connus" ont mauvaise presse, commente Julie Marmet. Elles sont devenues "le symbole de l'horreur" avec Halloween et les films d'épouvante.


Bram Stoker et son célèbre Dracula créé au XIXe siècle, première association dans la littérature entre vampires et chauves-souris, y sont pour beaucoup.


A partir de là, "elles ont commencé à être accusées d'être des envoyées du diable, d'être diaboliques, dégoutantes et vectrices de maladies", poursuit M. Medellin.


Batman n'a rien pu y faire. Même en 2020, le pape François lançait: "Quand nous sommes dans le péché, nous sommes comme des chauves-souris humaines".


Il n'y a pourtant que trois chauves-souris vampires, en Amérique du Sud, et qui se nourrissent principalement de sang animal, pas humain.


Ça fait peur, ça mord, c'est moche, mais à force de les étudier, les scientifiques finissent par les aimer. "C'est mignon! On s'y attache", lance Corentin Le Floch.


Dans l'église de Noyal-Muzillac, c'est l'heure du goûter. Un grand murin grignote un ver de farine qui frétille. Une caresse sur ses petites oreilles pointues et c'est la liberté.


Quand Pompidou "copie" le Louvre: 100 artistes exposent à Metz

Centre Pompidou (Photo AFP)
Centre Pompidou (Photo AFP)
Short Url
  • À partir de samedi, des « copistes » exposent au Centre Pompidou-Metz leur réinterprétation de classiques de l'art qu'ils « réactivent ».
  • Toutes ces œuvres, produites à partir d'autres œuvres, ont été créées spécialement pour cette exposition.

METZ, FRANCE : Faire revivre des œuvres du Louvre à travers le regard de 100 artistes : à partir de samedi, des « copistes » exposent au Centre Pompidou-Metz leur réinterprétation de classiques de l'art qu'ils « réactivent ».

Les commissaires de l'exposition, Donatien Grau, conseiller pour les programmes contemporains du musée du Louvre, et Chiara Parisi, directrice du Centre Pompidou-Metz, ont voulu en faire « une radioscopie de l'art contemporain et une exposition pour les amoureux de l'histoire de l'art ».

L'exposition est le résultat d'une « invitation envoyée à 100 artistes, non copistes a priori, à réactiver des œuvres du patrimoine », résume Donatien Grau.

Ici, une sculpture romaine recouverte de ballons métalliques colorés attire l'œil du visiteur : il s'agit d'une copie réalisée par l'artiste américain Jeff Koons de L'Hermaphrodite endormi, une sculpture antique dont on ignore l'auteur.

Un peu plus loin, plusieurs artistes ont fait le choix de créer leur interprétation de La Liberté guidant le peuple (1830) d'Eugène Delacroix : c'est le cas de Bertrand Lavier avec Aux armes citoyens (2025), dans lequel il se concentre sur les armes et le drapeau peints dans la version originale.

« La Vierge et l'Enfant au chancelier Rolin » (XVe siècle), peint par Jan Van Eyck, a aussi été en partie copié par l'Irano-Américain Y.Z. L'artiste Kami, quant à lui, a décidé de s'emparer d'un petit détail de l'œuvre originale, les mains, qu'il a reproduit comme un symbole. 

On peut aussi découvrir « la Joconde » copiée par le collectif Claire Fontaine, qui a camouflé son visage d'une tache noire, lui ôtant son sourire énigmatique.

Toutes ces œuvres, produites à partir d'autres œuvres, ont été créées spécialement pour cette exposition.

Giulia Andreani a réalisé trois portraits de femmes, a aimé « se heurter à des œuvres du Louvre », « détourner la technique » et « exploser le format ».

Chiara Parisi note que certaines copies sont réalisées presque à l'identique : « On est un peu déstabilisés » dans un premier temps en les regardant, puis « après on reconnaît la patte de l'artiste ».

D'autres, au contraire, ont détourné les originaux pour en faire des créations où « les œuvres ne sont pas là pour être reconnues », précise-t-elle. 

L'artiste Neila Czermak Ichti a détourné le tableau Roger délivrant Angélique (1819) de Jean-Auguste-Dominique Ingres. Dans sa version, « tout le monde a un peu changé de place. Le défi consistait à ce que le monstre n'ait pas la même place sans pour autant devenir une victime comme Angélique dans la version originale.

Donatien Grau a également mis en garde : « Le sujet de l'exposition n'est pas la copie, mais la pluralité des copistes. » « Copier, aujourd'hui, ce n'est pas se mettre face au tableau et le dupliquer. C'est mille autres choses » illustrées dans l'exposition.

Cela met aussi en valeur le patrimoine, qui « n'existe que quand on le recrée, qu'on le fait vivre, quand on l'habite », selon Donatien Grau.

Les œuvres originales n'ont pas été transportées à Metz : le visiteur peut les retrouver reproduites dans le catalogue d'exposition (25 euros) qui, selon Mme Parisi, « prolonge la visite ».

L'exposition « Copistes. En collaboration exceptionnelle avec le musée du Louvre » est visible jusqu'au 2 février 2026.


«Fever Dream» avec Fatima Al-Banawi débarque sur Netflix

Le film est sorti sur Netflix cette semaine. (Instagram)
Le film est sorti sur Netflix cette semaine. (Instagram)
Short Url
  • Soutenu par le Fonds de la mer Rouge, le film, qui explore les thèmes de la manipulation des médias, de l'identité numérique et du coût de la célébrité à l'ère de l'influence en ligne, a été présenté au Festival international du film de la mer Rouge 2023
  • Il raconte l'histoire de Samado, une star du football à la retraite qui, accablé par la surveillance des médias et la notoriété publique, trouve une chance de reprendre le contrôle

DUBAI : Le dernier long métrage du cinéaste saoudien Faris Godus, "Fever Dream", est désormais disponible en streaming sur Netflix, réunissant un casting local étoilé comprenant Fatima Al-Banawi, Sohayb Godus, Najm, Hakeem Jomah et Nour Al-Khadra.

Soutenu par le Fonds de la mer Rouge, le film, qui explore les thèmes de la manipulation des médias, de l'identité numérique et du coût de la célébrité à l'ère de l'influence en ligne, a été présenté en première mondiale au Festival international du film de la mer Rouge 2023.

Il raconte l'histoire de Samado, une star du football à la retraite qui, accablé par la surveillance des médias et la notoriété publique, trouve une chance de reprendre le contrôle. Avec sa fille, il entreprend de se venger d'un puissant portail de médias sociaux. Mais à mesure qu'ils s'enfoncent dans leur quête de célébrité et de rédemption numérique, la frontière entre l'ambition et l'obsession commence à s'estomper.


Najm joue le rôle d'Ahlam, la fille de Samado, tandis que Jomah apparaît dans le rôle de Hakeem, un agent de relations publiques engagé pour aider à restaurer l'image publique de Samado. Al-Banawi joue le rôle d'Alaa, un autre agent de relations publiques qui travaille aux côtés de Hakeem.

Godus est célèbre pour son œuvre "Shams Alma'arif" (Le livre du soleil), également diffusée sur Netflix, et "Predicament in Sight".

Il a précédemment déclaré dans une interview accordée à Arab News : "(En Arabie saoudite), nous disposons d'un sol riche pour créer du contenu et nous avons tant d'histoires à raconter. Je pense qu'aujourd'hui, le soutien apporté par notre pays est tout simplement formidable. Les gens ont tellement de chances de créer des films aujourd'hui".

Mme Al-Banawi est connue pour ses rôles dans "Barakah Meets Barakah" et dans le thriller saoudien "Route 10".

Elle a fait ses débuts de réalisatrice avec "Basma", dans lequel elle joue également le rôle-titre - une jeune femme saoudienne qui revient dans sa ville natale de Jeddah après avoir étudié aux États-Unis. De retour chez elle, elle est confrontée à la maladie mentale de son père, à des liens familiaux tendus et au défi de renouer avec une vie passée qui ne lui semble plus familière.

"Je me suis vraiment lancée dans le cinéma - en 2015 avec mon premier long métrage en tant qu'actrice - avec une intention : combler le fossé entre les arts, l'impact social et la psychologie", avait-elle déclaré à Arab News. "Et j'ai pu me rapprocher de cette union lorsque je me suis positionnée en tant qu'auteur-réalisateur, plus qu'en tant qu'acteur."


Nintendo écoule 3,5 millions de consoles Switch 2 en 4 jours, un record

Cette photo d'archive prise le 5 juin 2025 montre un client (à droite) achetant une Nintendo Switch 2 dans un magasin d'électronique à Tokyo.(Photo de Kazuhiro NOGI / AFP)
Cette photo d'archive prise le 5 juin 2025 montre un client (à droite) achetant une Nintendo Switch 2 dans un magasin d'électronique à Tokyo.(Photo de Kazuhiro NOGI / AFP)
Short Url
  • « Il s'agit d'un record pour une console Nintendo sur les quatre premiers jours » de sa commercialisation, a indiqué le groupe dans un communiqué.
  • L'enjeu est énorme pour Nintendo : même s'il se diversifie dans les parcs à thème et les films à succès, environ 90 % de ses revenus proviennent de l'activité liée à sa console vedette.

TOKYO : Le géant japonais du jeu vidéo Nintendo a affirmé mercredi avoir vendu 3,5 millions d'unités de sa nouvelle console hybride Switch 2 à travers le monde en l'espace de quatre jours, établissant un nouveau record dans l'industrie.

« Il s'agit d'un record pour une console Nintendo sur les quatre premiers jours » de sa commercialisation, a indiqué le groupe dans un communiqué.

Selon plusieurs analystes, elle a également battu des records de ventes pour une console de salon, devançant la première Switch et la PlayStation 5 de Sony, respectivement vendues à 2,7 et 3,4 millions d'unités au cours de leur premier mois de commercialisation.

La Playstation 2, la console la plus vendue de tous les temps, n'avait franchi la barre des 2 millions de ventes qu'après deux semaines.

La Switch 2 avait fait l'objet d'une importante vague de précommandes, avec 2,2 millions de demandes sur la boutique en ligne Nintendo pour le seul Japon avant son lancement. 

Le géant japonais du jeu vidéo Nintendo a affirmé mercredi avoir vendu 3,5 millions d'unités de sa nouvelle console hybride Switch 2 à travers le monde en l'espace de quatre jours, établissant un nouveau record dans l'industrie.

« Il s'agit d'un record pour une console Nintendo sur les quatre premiers jours » de sa commercialisation, a-t-il indiqué dans un communiqué.

Selon plusieurs analystes, elle a également battu des records de ventes pour une console de salon, devançant la première Switch et la PlayStation 5 de Sony, respectivement vendues à 2,7 et 3,4 millions d'unités au cours de leur premier mois de commercialisation.

La Playstation 2, la console la plus vendue de tous les temps, n'avait franchi la barre des 2 millions de ventes qu'après deux semaines.

La Switch 2 avait fait l'objet d'une importante vague de précommandes, avec 2,2 millions de demandes sur la boutique en ligne Nintendo pour le seul Japon avant son lancement. 

« Le coffret Mario Kart World pour Switch 2 comprend une console Switch 2 en japonais (disponible au Japon uniquement) et une version numérique de Mario Kart World sortie le même jour. Il s'agit d'une offre à prix abordable », s'est défendu Nintendo mercredi.

Le géant japonais du jeu vidéo espère égaler le succès fulgurant de la Switch : sortie en mars 2017, elle s'est écoulée à plus de 154 millions d'exemplaires depuis, ce qui en fait la troisième console la plus vendue de tous les temps derrière la PlayStation 2 de Sony et la Nintendo DS.

Mais après huit ans, les ventes s'étaient essoufflées (elles ont plongé de 22 % en 2024-2025), laissant place à la lassitude des consommateurs qui attendaient la sortie d'une nouvelle version.

L'enjeu est énorme pour Nintendo : même s'il se diversifie dans les parcs à thème et les films à succès, environ 90 % de ses revenus proviennent de l'activité liée à sa console vedette.

Comme la Switch originale, la nouvelle version est une console hybride qui peut être utilisée en déplacement ou connectée à un téléviseur, mais elle dispose d'un écran plus grand, d'une mémoire huit fois supérieure et d'un micro intégré. 

De nouvelles fonctionnalités permettent aux utilisateurs de discuter en ligne et de partager temporairement une partie avec des amis, atout jugé crucial pour séduire des consommateurs habitués à regarder des jeux en streaming.