Une start-up toulousaine veut devenir le Tesla de l'aéronautique

L'industrie se concentre donc, pour l'instant, sur les petits avions, du monoplace aux appareils régionaux de quelques dizaines de places. (AFP)
L'industrie se concentre donc, pour l'instant, sur les petits avions, du monoplace aux appareils régionaux de quelques dizaines de places. (AFP)
Short Url
Publié le Jeudi 26 août 2021

Une start-up toulousaine veut devenir le Tesla de l'aéronautique

  • Fondée il y a trois ans par des anciens d'Airbus, Aura Aéro compte aujourd'hui quelque 80 salariés et développe un avion de voltige, baptisée Intégral R
  • «L’objectif était de créer un constructeur aéronautique moderne qui peut répondre aux enjeux de l’aviation du futur: des avions plus silencieux, plus propres, plus efficaces et plus sûrs»

CUGNAUX: Près de 100 ans après les pionniers de l'aéropostale, la start-up toulousaine Aura Aéro aimerait suivre leur sillon en misant sur l'aviation électrique, avec pour projet la mise en service d'un avion de transport régional sans émissions de CO2 en 2027. 


"Ça ne fait pas si longtemps que les industriels s'intéressent à l'avion électrique et on est peu dans le monde à prendre le sujet à bras le corps", explique Jérémy Caussade, président et l'un des trois fondateurs d'Aura Aéro, qui avoue suivre de près le modèle de Tesla, pionnier de la voiture électrique. 


Fondée il y a trois ans par des anciens d'Airbus, Aura Aéro compte aujourd'hui quelque 80 salariés et développe un avion de voltige, baptisée Intégral R, dont la chaîne d'assemblage est installée dans un hangar de l'ancienne base aérienne de Toulouse-Francazal (Haute-Garonne), non loin des tubes d'essais de la société californienne de transport Hyperloop. 


C'est un lieu chargé d'histoire: outre sa situation en Occitanie, berceau de l'aéronautique en France, le bâtiment a accueilli en 1935 la première base aérienne de l'armée française. 


Le biplace en bois-carbone noir mat a réussi son premier vol en juin 2020. D'abord thermique, l'appareil sera ensuite décliné en moteur électrique pour un premier vol l'année prochaine et des livraisons à partir de 2023. 


"L’objectif était de créer un constructeur aéronautique moderne qui peut répondre aux enjeux de l’aviation du futur: des avions plus silencieux, plus propres, plus efficaces et plus sûrs", souligne M. Caussade. 

Impact environnemental 
Le secteur aéronautique est engagé dans un long chemin pour réduire son impact environnemental et réduire le volume des émissions de CO2, responsables du réchauffement climatique.


Mais en l'état, la capacité de stockage des batteries n'est pas suffisante pour faire voler des avions moyen ou long courriers.


Le secteur explore également d'autres pistes comme les avions hybrides (combinant thermique et électrique) et l'avion à hydrogène (pas attendu avant 15 ans).


D'autres constructeurs développent actuellement des prototypes, comme le Suédois Heart Aerospace, dont la mise en service de son ES-19 est prévue en 2026 ou le Velis Electro du Slovène Pipistrel.


Le biplace du constructeur slovène est le seul avion électrique à avoir été certifié par l'Agence européenne de sécurité aérienne (EASA), en juin 2020.


L'industrie se concentre donc, pour l'instant, sur les petits avions, du monoplace aux appareils régionaux de quelques dizaines de places.


C'est le cas d'Aura Aéro: l'entreprise travaille sur un projet d'avion de transport régional électrique de 19 places (ERA, Electrical Regional Aircraft).

«Début de l'histoire»
Selon Jérôme Bouchard, expert en aéronautique au cabinet Oliver Wyman, il ne faut pas transposer "les usages d’aujourd’hui au tout-électrique de demain".


"Ce ne sera pas avec des avions tout-électrique de 19 places qu’on fera du +hub and spoke+", modèle qui consiste à desservir avec de gros porteurs un grand aéroport duquel de plus petits avions effectuent ensuite les liaisons vers les destinations secondaires, précise-t-il.


"Ces compagnies vont utiliser des aéroports secondaires avec des pistes courtes, des terminaux plus petits, qui pourraient ressembler à des gares, avec le modèle du point à point ou multi-points à point : Toulouse-Marseille puis Marseille-Lyon", note M. Bouchard. 


Les ingénieurs perfectionnent actuellement le design du prototype sur ordinateur: un fuselage allongé, des ailes situées sur le toit de l'appareil avec six hélices. 


"A l’entrée en service, on sera capable de couvrir une distance de 400 km, un peu plus que Toulouse-Lyon", affirme M. Caussade. 


"Ce n'est pas un substitut au train, qui est un transport de masse. C’est très adapté dans les endroits où il y a des montagnes, des obstacles géologiques majeurs ou pour des enjeux de rapidité, comme des évacuations sanitaires, transport d’organes", précise-t-il. 


Les coûts de développement sont estimés à "plusieurs centaines de millions d'euros". Et le premier vol n'est pas attendu avant fin 2024 avec des livraisons courant 2027.  


"On est au début de l’histoire de l’aéronautique électrique mais ça va accélérer très fort dans les années à venir : on a des obligations de résultats, on doit diminuer nos émissions", avance Jérémy Caussade.


Un nouvel organe de protection de la propriété intellectuelle permettra d’attirer davantage d’investissements

L’Arabie saoudite a mis en place un organe d’enquête spécialisé dans les litiges relatifs à la propriété intellectuelle. (Reuters)
L’Arabie saoudite a mis en place un organe d’enquête spécialisé dans les litiges relatifs à la propriété intellectuelle. (Reuters)
Short Url
  • Le Conseil du ministère public d’Arabie saoudite a approuvé la création du ministère public de la propriété intellectuelle à la mi-février
  • Dans son communiqué, le ministère de la Justice indique que la création de cet organe a été décidée en application de la Stratégie nationale sur la propriété intellectuelle

RIYAD: Des experts en innovation et en économie ont déclaré à Arab News que la mise en place par l’Arabie saoudite d’un organe d’enquête spécialisé dans les litiges relatifs à la propriété intellectuelle permettra de favoriser la réalisation de projets innovants et d’attirer des investissements étrangers dans le pays.

Le Conseil du ministère public d’Arabie saoudite a approuvé la création du ministère public de la propriété intellectuelle à la mi-février.

Dans son communiqué, le ministère de la Justice indique que la création de cet organe a été décidée en application de la Stratégie nationale sur la propriété intellectuelle lancée par le prince héritier Mohammed ben Salmane, «qui consiste à mettre en place un environnement distingué pour l’organisation et le développement de services judiciaires dans les domaines de la propriété intellectuelle».

Le communiqué décrit le ministère public de la propriété intellectuelle comme «l’un des principaux facteurs permettant d’atteindre les objectifs de la Vision 2030 du Royaume».

Cet organe est chargé d’enquêter et d’engager des actions pénales dans les cas de violation des droits de propriété intellectuelle stipulés dans le système du droit des marques et le système de protection des droits d’auteur, déférés par l’Autorité saoudienne de la propriété intellectuelle, ainsi que dans le système des brevets et de la topographie pour les circuits intégrés, les variétés végétales et les modèles industriels.

Selon le ministère, «ces poursuites favoriseront le développement du Parlement dans le domaine de la protection judiciaire globale de la propriété intellectuelle. Elles disposeront d’un cadre de procureurs qualifiés qui ont été formés et ont acquis les compétences nécessaires conformément aux normes de compétence juridique pour la protection pénale des cas de violation des droits de propriété intellectuelle, ce qui conduira à la croissance (de ce secteur).»

«La mise en place d’un ministère public de la propriété intellectuelle contribue à créer “un environnement qui attire les technologies internationales, les innovateurs et les inventeurs aux niveaux local et mondial», a affirmé Abdallah Alakeel, président de l’Association saoudienne pour la recherche scientifique et l’innovation.

«L’inventeur, l’innovateur ou le propriétaire d’une entreprise créative ou technique aura la garantie que ses droits dans le Royaume seront protégés et sécurisés grâce à la présence de lois et de règlements clairs», a-t-il souligné.

Abdallah al-Hamed, responsable du conseil en investissement chez GIB Capital, espère que la création de cet organe préservera positivement les droits et confirmera la capacité du détenteur de ces droits à en bénéficier financièrement et intellectuellement de manière claire et authentique. Cela donnera lieu à une nouvelle réflexion sur l’environnement de la propriété intellectuelle et sa capacité en Arabie saoudite.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Un «Davos des banlieues» en septembre pour les entreprises des quartiers populaires

Bobigny, banlieue nord-est de Paris, le 17 mars 2021. (AFP)
Bobigny, banlieue nord-est de Paris, le 17 mars 2021. (AFP)
Short Url
  • «C'est l'occasion de poser une vision, un plan de développement économique de ces banlieues», estime Aziz Senni, organisateur de «Davos des banlieues»
  • «On dit souvent que la banlieue coûte au budget de l'Etat, on nous dit toujours combien ça coûte sans jamais nous dire combien elle rapporte», dit l'entrepreneur

PARIS: Un forum économique ou "Davos" des banlieues, visant à favoriser l'activité des entreprises des quartiers populaires, sera organisé les 17 et 18 septembre à Paris, ont annoncé jeudi ses organisateurs.

"L'enjeu (...) est d'identifier des leviers pour engager une véritable dynamique économique au sein des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), où vivent plus de 5 millions de Français, dont la plupart sont exposés à un taux de chômage 2,7 fois supérieur à celui de la moyenne nationale", indique le Forum économique des banlieues (FEB).

Dans les locaux du Conseil économique, social et environnemental (Cese), le millier de participants attendus passeront d'abord une journée à plancher sur la situation économique des quartiers populaires et les solutions pouvant y être apportées.

La seconde journée sera consacrée à la mise en relation d'entrepreneurs des quartiers avec de grandes entreprises, avec pour objectif de décrocher 100 millions d'euros de commandes.

"C'est l'occasion de poser une vision, un plan de développement économique de ces banlieues", estime auprès de l'AFP l'entrepreneur Aziz Senni, organisateur de ce "Davos des banlieues", clin d'œil à la ville suisse où se tient chaque année le Forum économique mondial.

"On dit souvent que la banlieue coûte au budget de l'Etat, on nous dit toujours combien ça coûte sans jamais nous dire combien elle rapporte", poursuit-il. "On a là un tissu économique qu'on pourrait développer, en créant des emplois locaux, des stages, des alternances".

Chaque intervenant sera invité à formuler des propositions pour les entreprises des quartiers populaires, qui seront consignées dans un Livre blanc.

Le Premier ministre Gabriel Attal, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire ou les anciens ministres Jean-Louis Borloo et Najat Vallaud-Belkacem y sont attendus, selon le FEB.

Côté acteurs privés, le fondateur de Free Xavier Niel, la directrice générale de la Fédération bancaire française Maya Atig ainsi que l'ex-président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux ont confirmé leur participation, indique-t-on de même source.

Les organisateurs souhaitent mettre l'accent sur les TPE et PME créées depuis plus de deux ans et moins éligibles aux aides publiques à l'entrepreneuriat, a expliqué Aziz Senni.

Le Forum économique des banlieues souhaite faciliter l'accès de 250 000 de ces entreprises installées dans les QPV aux marchés publics et privés.


Saudi Mobily connaîtra la plus forte croissance dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024

Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques. (Shutterstock)
Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques. (Shutterstock)
Short Url
  • Saudi Mobily a été classée comme l'entreprise à la croissance la plus rapide dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024 par le cabinet de conseil en marketing Brand Finance.
  • Brand Finance évalue les labels sur la base de plusieurs critères principaux, notamment l'indice de force de la marque, l'impact de l'entreprise sur l'augmentation du chiffre d'affaires et des bénéfices, et les prévisions de croissance future

RIYADH : Saudi Mobily a été classée comme l'entreprise à la croissance la plus rapide dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024 par le cabinet de conseil en marketing Brand Finance.

La liste révèle que la valeur de l'entreprise a augmenté d'environ 18 % par rapport à l'année précédente, conservant ainsi sa position de leader parmi les plus grandes entreprises du secteur au Moyen-Orient.

Les classements et les chiffres récemment publiés s'alignent sur l'objectif de l'Arabie saoudite de développer et de promouvoir la transformation numérique dans le Royaume et d'améliorer les services fournis dans le domaine des technologies de l'information et de la communication.

"Mobily est devenue le meilleur choix pour les particuliers et les entreprises, car ses réalisations au niveau de la marque reflètent ses performances exceptionnelles dans la fourniture de services numériques intégrés et pionniers dans le Royaume et sa réalisation de grands progrès dans le développement de l'infrastructure numérique", a déclaré Noura Al-Shiha, vice-présidente principale de la marque et de la communication d'entreprise chez Mobily.

Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques.

Cette place est principalement attribuée aux diverses initiatives qu'il a lancées depuis qu'il a rejoint la société, également appelée Etihad Etisalat Co, en 2019, et à son rôle central dans l'amélioration de la croissance de la marque de l'entreprise.

Al-Shiha a déclaré que l'inclusion du PDG de Mobily dans l'indice mondial de protection des marques reflète son intérêt à faire de l'entreprise l'un des noms commerciaux les plus forts au monde. 

Brand Finance évalue les labels sur la base de plusieurs critères principaux, notamment l'indice de force de la marque, l'impact de l'entreprise sur l'augmentation du chiffre d'affaires et des bénéfices, et les prévisions de croissance future.

La majorité des investissements de Mobily se concentrent sur le développement de l'infrastructure et l'adoption de nouvelles technologies telles que l'informatique en nuage et l'Internet des objets, l'augmentation des centres de données et l'élargissement de la portée du déploiement du réseau 5G. 

Cherchant à offrir une expérience moderne à ses clients, l'entreprise souhaite les placer au centre de son attention en adoptant l'approche "Customer First". Cette stratégie vise à atteindre les objectifs de la Saudi Vision 2030, qui s'efforce d'améliorer la qualité de vie des familles et des individus dans le Royaume.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com