L’activité du secteur aéronautique français a dégringolé en 2020, l’emploi a résisté

Un avion Air France en plein décollage. (AFP)
Un avion Air France en plein décollage. (AFP)
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Publié le Mardi 13 avril 2021

L’activité du secteur aéronautique français a dégringolé en 2020, l’emploi a résisté

  • Le chiffre d'affaires cumulé de ces 400 sociétés, qui vont de la PME au géant Airbus, s'est établi à 50,9 milliards d'euros en 2020 contre 74,3 milliards l'année précédente, soit une baisse de 28% à périmètre constant
  • Les activités de défense, avec 16,5 milliards d'euros (-3%), ont mieux résisté que le civil (34,4 milliards, -36%), marqué par les baisses de cadences des avionneurs à la suite de l'effondrement du trafic aérien et des perspectives de lente reprise

PARIS: L'activité du secteur aéronautique français a dégringolé de 28% en 2020 sous l'effet du choc provoqué par la pandémie de Covid-19, mais l'emploi dans cette filière a résisté, se repliant de 4%, a affirmé mardi l'organisation professionnelle du secteur.

Le chiffre d'affaires cumulé de ces 400 sociétés, qui vont de la PME au géant Airbus, s'est établi à 50,9 milliards d'euros en 2020 contre 74,3 milliards l'année précédente, soit une baisse de 28% à périmètre constant, a détaillé Eric Trappier, président du Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (Gifas) lors d'une visioconférence de presse.

Les activités de défense, avec 16,5 milliards d'euros (-3%), ont mieux résisté que le civil (34,4 milliards, -36%), marqué par les baisses de cadences des avionneurs à la suite de l'effondrement du trafic aérien et des perspectives de lente reprise.

Les exportations -qui permettent de dégager le principal solde excédentaire de la balance commerciale française- ont représenté les deux tiers de l'activité mais accusent une baisse de 30%, à 33,6 milliards d'euros.

Les prises de commandes se sont elles effondrées de 53%, à 28,2 milliards d'euros.

Le secteur spatial, avec lequel la France représente près de la moitié de l'activité du secteur en Europe, a lui aussi accusé une baisse de son activité de 25%, à 3,2 milliards d'euros.

Malgré ce choc historique, "la filière a tenu", s'est félicité M. Trappier, évoquant le "soutien exemplaire et sans faille de l'Etat".

Le nombre d'emplois perdus s'est limité à 8.000 en 2020, soit une baisse de 4% des effectifs de la filière, qui représentait 194.000 salariés fin 2020. Eric Trappier avait au début de 2021 évalué à 60 000 le nombre d'"emplois menacés sur 2020-2021".

Les entreprises ont été diversement touchées, les grands groupes réduisant leurs effectifs de 2,7%, les entreprises de taille intermédiaire (ETI) de 7% et les PME de 12%. Les plus touchées ont été les petites sociétés très spécialisées sur certains programmes ou qui ont pâti de la ré-internalisation d'activités par les donneurs d'ordres.

Mais, alors que la filière embauchait à tours de bras ces dernières années pour faire face aux augmentations de cadence, il n'y a eu que 6 700 recrutements l'an passé, soit deux tiers de moins. La baisse du nombre d'alternants a elle été plus limitée (-21%). 

"Le chômage partiel et l'APLD (activité partielle de longue durée, ndlr) ont permis de sauvegarder à peu près 10% de l'emploi de la filière en 2020", a estimé Eric Trappier, qui a également évoqué les prêts garantis par l'Etat, les fonds de soutien à la modernisation des usines (300 millions d'euros), à l'innovation (1,5 milliard d'ici 2022) et le fonds ACE Aéro Partenaires mis en place par l'Etat et les grands donneurs, doté à terme d'un milliard d'euros pour financer en fonds propres les PME et ETI stratégiques et faciliter les regroupements d'entreprises.

La filière n'est toutefois pas sortie de l'ornière et "va rester dans les turbulences en 2021-2022", selon lui. 

"On a potentiellement 10 à 15 sociétés à risque. Je crains plus les défaillances à venir que celles que nous avons connues", a-t-il ajouté. 

Le Gifas va toutefois devoir d'ici l'été "commencer à planifier une phase de transition avec l'Etat" en vue de la fin programmée de ces dispositifs de soutien.


Condamnation de Christophe Gleizes en Algérie: «profonde inquiétude» de Macron qui promet d'agir pour «sa libération»

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  • La justice algérienne a confirmé mercredi la condamnation à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme" de Christophe Gleizes, emprisonné depuis juin
  • Ses proches, présents à l'audience, ont exprimé leur consternation, tout comme l'ONG Reporters sans frontières et la classe politique française

PARIS: Emmanuel Macron a "appris avec une profonde inquiétude la condamnation en appel" à sept ans de prison du journaliste français Christophe Gleizes en Algérie, a déclaré jeudi l'Elysée.

"Il lui adresse ses pensées ainsi qu'à sa famille. Nous continuerons d'agir auprès des autorités algériennes pour obtenir sa libération et son retour en France dans les plus brefs délais", a ajouté la présidence française.

La justice algérienne a confirmé mercredi la condamnation à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme" de Christophe Gleizes, emprisonné depuis juin.

Collaborateur des magazines français So Foot et Society, le journaliste de 36 ans s'était rendu en Algérie en mai 2024 pour un article sur le club de football le plus titré du pays, la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), basé à Tizi Ouzou, à 100 km à l'est d'Alger.

Ses proches, présents à l'audience, ont exprimé leur consternation, tout comme l'ONG Reporters sans frontières et la classe politique française.

Le ministre français de l'Intéreur Laurent Nuñez a affirmé jeudi que sa libération était "un élément majeur" des discussions en cours "entre Paris et Alger", relancées depuis la grâce présidentielle octroyée mi-novembre à l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal par l'Algérie.

Emmanuel Macron s'était ensuite dit "disponible" pour échanger avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune si cela permet d'"obtenir des résultats" et d'"avancer" dans les relations tendues entre les deux pays, mais cet échange n'a pas encore eu lieu.

 

 

 

 


Lecornu annule ses rencontres avec CGT et CFDT pour se «consacrer» au budget de la Sécu

Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique. (AFP)
Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique. (AFP)
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  • Sébastien Lecornu avait annoncé le 24 novembre un nouveau "changement de méthode" pour parvenir à l'adoption d'un budget avant la fin de l'année
  • A cette fin, il devait recevoir l'ensemble des formations politiques, ainsi que les partenaires sociaux pour discuter de cinq thèmes vus comme des "priorités (...) absolues"

PARIS: Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique.

"En l'état des discussions, le Premier ministre souhaite consacrer entièrement sa journée aux débats parlementaires sur le projet de loi de finances pour la Sécurité sociale", a expliqué son entourage.

"Pour cette raison, les consultations avec les syndicats CGT et CFDT ainsi que le déjeuner avec les parlementaires sur l'énergie seront reportés", a-t-on précisé.

Sébastien Lecornu avait annoncé le 24 novembre un nouveau "changement de méthode" pour parvenir à l'adoption d'un budget avant la fin de l'année.

A cette fin, il devait recevoir l'ensemble des formations politiques, ainsi que les partenaires sociaux pour discuter de cinq thèmes vus comme des "priorités (...) absolues" : le déficit, la réforme de l’État, l'énergie, l'agriculture ainsi que la sécurité intérieure et extérieure, avec débats et votes possibles à la clé.

Les partis présents au gouvernement (centre et LR), le PS, les Écologistes, le PCF et le RN ont été reçus, ainsi que les représentants du Medef.

La rencontre avec Force ouvrière prévue mercredi avait déjà été reportée.

La discussion sur le budget de la Sécu devait se poursuivre jeudi mais son éventuelle adoption le 9 décembre reste très hypothétique dans la mesure où les groupes Horizons et LR menacent de voter contre ou de s'abstenir.


Un homme tué par balles près de Grenoble

Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
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  • L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang
  • La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête

GRENOBLE: Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police.

L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang, la mâchoire brisée, avec une trottinette à ses pieds. En arrêt cardio-respiratoire, il a été déclaré décédé sur place par le SAMU.

Deux impacts de balles dans son dos et dans sa mâchoire ont été relevés par la suite par le médecin légiste, selon même la source.

La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête.