Entre le Covid, le streaming et Disney, l'avenir des salles de cinéma reste obscur

Photo d'archives AFP
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Publié le Vendredi 27 août 2021

Entre le Covid, le streaming et Disney, l'avenir des salles de cinéma reste obscur

  • Après 18 mois de pandémie, une série de grosses productions comme James Bond, Spider-Man et Matrix devraient attirer les foules
  • Mais l'avenir reste encore bien incertain, comme en témoigne l'absence cette année du géant Disney au festival CinemaCon à Las Vegas

LAS VEGAS : Les patrons de salles de cinémas américains auraient des raisons de se réjouir: leurs établissements ont enfin pu rouvrir après 18 mois de pandémie et une série de grosses productions comme James Bond, Spider-Man et Matrix devraient y attirer les foules.

Malgré l'optimisme affiché par ces professionnels réunis cette semaine à Las Vegas pour le festival annuel CinemaCon, l'avenir reste encore bien incertain, comme en témoigne l'absence cette année du géant Disney. Contrairement à ses concurrents d'Hollywood, le numéro un mondial du divertissement n'a pas jugé bon de venir présenter ses principales sorties de l'année.

"Nous avons besoin de savoir ce qu'ils prévoient pour le futur", déclare à l'AFP John Fithian, responsable de l'association nationale des propriétaires de cinémas.

Officiellement, c'est la flambée du variant Delta qui tient éloignés les cadres de Disney, tout comme elle a dissuadé une partie du public américain de fréquenter les salles obscures après une embellie estivale.

Les patrons de Disney n'auraient peut-être pas reçu un très bon accueil de la part des exploitants de salles, très dépendants des films et dessins animés Disney pour leurs rentrées d'argent.

Car le studio de Burbank a récemment choisi de sortir sur sa propre plateforme de vidéo à la demande, Disney+, une série de grosses productions comme "Black Widow", "Jungle Cruise" et "Cruella", détournant ainsi une partie des recettes des cinémas traditionnels.

Et même si Disney concède cette fois aux cinémas l'exclusivité de sa nouvelle comédie "Free Guy" et du prochain Marvel, "Shang-Chi et la Légende des Dix Anneaux", le mystère reste entier sur leur stratégie pour la suite.

"On ne sait pas ce qu'ils vont décider après ces films. Nous devons avoir des indications plus nettes sur le modèle qu'ils vont adopter pour les sorties", insiste M. Fithian.

Disney n'est pas seul à laisser planer le doute. Les studios Warner Bros par exemple ont été vivement critiqués pour leur décision de sortir tous les nouveaux films du millésime 2021 sur leur plateforme HBO Max, même s'ils se sont par la suite engagés à une fenêtre d'exclusivité de 45 jours en salles pour l'an prochain.

Mais la guerre entre géants du divertissement pour attirer de nouveaux abonnés vers leurs services de streaming continue à faire rage et les salles de cinéma pourraient en être les victimes collatérales.

"Nous nous inquiétons de l'attitude de certains dans le camp des studios, qui pensent que la rentabilité n'est pas importante, que seuls comptent les abonnés", explique John Fithian.

Modèle économique 

Il y a peut-être pire pour les cinémas que les incursions des studios d'Hollywood dans le streaming: la force de frappe des géants technologiques comme Amazon ou Apple qui étendent sans cesse leur emprise sur le marché du divertissement.

Cette semaine, les studios MGM ont confirmé que le nouveau volet des aventures de James Bond sortirait en octobre, après une série de retards principalement liés à la pandémie.

Mais pas un mot sur le rachat de ces studios historiques d'Hollwood par Amazon, gros producteur de contenus qui brille lui aussi par son absence au CinemaCon, comme Disney.

"Qu'est-ce que le rachat de MGM par Amazon signifie pour nous ? Nous n'en savons rien", déplore M. Fithian. "J'espère que ça signifie que la créativité et la manière dont les équipes de MGM diffusent les films vont se poursuivre et être consolidées. Mais ça pourrait ne pas être le cas", relève-t-il.

Les exploitants de salles affirment que, une fois la pandémie finie, les studios gagneront davantage d'argent s'ils sortent leurs films sur grand écran plutôt qu'en streaming, mais les termes de l'équation ne sont pas les mêmes pour des colosses financiers comme Amazon, qui ont des priorités différentes.

"Ce n'est pas un modèle économique qui vise à obtenir un gros retour sur investissement avec leurs films, ils veulent attirer des gens vers Amazon Prime", estime John Fithian. Annoncé en mai, l'accord d'acquisition de la MGM est actuellement examiné par les autorités américaines. L'association des propriétaires de cinéma n'a pas pris officiellement position dans ce dossier mais son président souligne que les régulateurs ont le pouvoir de bloquer ce rachat ou d'y poser certaines conditions. 


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

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  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com