Biden et Bennett conviennent d'interdire l’Iran de se doter de l’arme nucléaire

Le président Joe Biden s’entretient avec le Premier ministre israélien Naftali Bennett dans le Bureau ovale de la Maison-Blanche. (Photo, AP)
Le président Joe Biden s’entretient avec le Premier ministre israélien Naftali Bennett dans le Bureau ovale de la Maison-Blanche. (Photo, AP)
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Publié le Samedi 28 août 2021

Biden et Bennett conviennent d'interdire l’Iran de se doter de l’arme nucléaire

  • Les deux dirigeants ont tenu leur première réunion après un retard d’un jour en raison de l’attentat de Kaboul
  • Bennett affirme qu’Israël a mis en place une « stratégie complète » pour empêcher l’Iran d’accéder au nucléaire

WASHINGTON D.C. : Le président américain Joe Biden a déclaré vendredi au Premier ministre israélien Naftali Bennett, lors de pourparlers à la Maison-Blanche, qu’il mettait « la diplomatie au premier plan » pour tenter de maîtriser le programme nucléaire iranien, mais qu’en cas d’échec des négociations, il serait prêt à se tourner vers d’autres options non précisées.

Dans leurs allocutions à la presse dans le Bureau ovale, les deux dirigeants ont abordé la question de l’Iran, l’un des sujets les plus épineux entre l’administration Biden et Israël, mais ont surtout passé sous silence leurs désaccords.

M. Biden a indiqué qu’il avait évoqué avec le Premier ministre israélien « la menace que représente l’Iran » et leur « engagement à faire en sorte que ce pays ne développe jamais d’arme nucléaire ».

« Nous mettons la diplomatie au premier plan et nous verrons où cela nous mènera. Mais si la diplomatie échoue, nous serons prêts à nous tourner vers d’autres options », a ajouté M. Biden sans donner de détails.

Après un jour de retard en raison d’un attentat-suicide meurtrier à Kaboul lors de l’évacuation chaotique d’Afghanistan menée par les États-Unis, le président Biden et M. Bennett ont tenu leur première réunion dans le but de rétablir les relations israélo-américaines et de réduire les divergences sur la manière de réagir aux développements nucléaires de l’Iran.

Cependant, cette réunion, la première depuis l’entrée en fonction des deux dirigeants américain et israélien, a été éclipsée par l’attentat qui a eu lieu jeudi devant l’aéroport de Kaboul et qui a fait au moins 92 morts, dont 13 militaires américains, laissant M. Biden face à la pire crise de sa jeune présidence.

« La mission là-bas (…) est dangereuse et a maintenant causé une perte considérable de personnel américain, mais c’est une mission qui en vaut la peine », a affirmé M. Biden aux journalistes après ses entretiens en tête-à-tête avec M. Bennett.

Les forces américaines qui aident à évacuer les Afghans fuyant désespérément le nouveau régime taliban étaient en état d’alerte pour éviter que de nouvelles attaques ne se produisent.

On s’attendait à ce que M. Bennett, politicien d’extrême droite qui a mis fin au mandat de 12 ans de Benjamin Netanyahou en tant que Premier ministre en juin, fasse pression sur M. Biden pour qu’il adopte une approche plus dure à l’égard de l’Iran et renonce aux négociations visant à relancer l’accord sur le nucléaire international avec Téhéran dont Trump s’était retiré.

Les négociations entre l’Iran et les États-Unis sont dans l’impasse, Washington attendant la prochaine action du nouveau président iranien, partisan de la ligne dure.

« J’étais heureux d’entendre vos paroles claires selon lesquelles l’Iran ne pourra jamais acquérir une arme nucléaire », a dit M. Bennett à au président américain. « Vous avez souligné que vous essaierez la voie diplomatique mais il existe d’autres options si cela ne fonctionne pas », a-t-il ajouté, sans préciser quelles étaient ces possibilités.

M. Bennett s’est montré tout aussi catégorique que M. Netanyahu lorsqu’il s’est engagé à faire tout le nécessaire pour empêcher l’Iran de fabriquer une arme nucléaire. L’Iran nie systématiquement qu’il cherche à se doter d’une bombe.

Le Premier ministre israélien a déclaré aux journalistes à la Maison-Blanche qu’Israël avait mis en place « une stratégie complète » pour empêcher l’Iran d’accéder au nucléaire et mettre fin à son « agression régionale ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Tunisie: l'ambassadeur UE convoqué par le président Saied pour «non respect des règles du travail diplomatique» 

Le président tunisien Kais Saied a convoqué mardi Giuseppe Perrone, ambassadeur de l'Union européenne, pour "lui exprimer une protestation ferme concernant le non-respect des règles diplomatiques", selon un bref communiqué officiel diffusé mercredi à l'aube qui ne précise pas les faits reprochés. (AFP)
Le président tunisien Kais Saied a convoqué mardi Giuseppe Perrone, ambassadeur de l'Union européenne, pour "lui exprimer une protestation ferme concernant le non-respect des règles diplomatiques", selon un bref communiqué officiel diffusé mercredi à l'aube qui ne précise pas les faits reprochés. (AFP)
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  • Le président Saied a exprimé à son interlocuteur son rejet du "recours à des pratiques en dehors des cadres officiels reconnus par les usages diplomatiques"
  • L'UGTT, ancienne co-lauréate du Prix Nobel de la Paix en 2015 pour sa contribution à la phase de démocratisation de la Tunisie, après la révolution de 2011 et la chute du président Zine El Abidine Ben Ali, revendique plus de 700.000 adhérents

TUNISIE: Le président tunisien Kais Saied a convoqué mardi Giuseppe Perrone, ambassadeur de l'Union européenne, pour "lui exprimer une protestation ferme concernant le non-respect des règles diplomatiques", selon un bref communiqué officiel diffusé mercredi à l'aube qui ne précise pas les faits reprochés.

Le président Saied a également exprimé à son interlocuteur son rejet du "recours à des pratiques en dehors des cadres officiels reconnus par les usages diplomatiques".

Lundi, M. Perrone avait reçu Noureddine Taboubi, chef du principal syndicat tunisien UGTT -- qui a récemment menacé de déclencher une grève générale pour obtenir des hausses salariales -- et avait salué "le rôle important" de l'organisation "en faveur du dialogue social et du développement économique" en Tunisie, selon un communiqué de la délégation européenne à Tunis.

L'UGTT, ancienne co-lauréate du Prix Nobel de la Paix en 2015 pour sa contribution à la phase de démocratisation de la Tunisie, après la révolution de 2011 et la chute du président Zine El Abidine Ben Ali, revendique plus de 700.000 adhérents.

Le diplomate européen avait "réaffirmé sa volonté de poursuivre le dialogue avec l'UGTT et de continuer à soutenir la Tunisie sur les plans social et économique, dans divers secteurs", selon la même source. De son côté, le secrétaire général de l'UGTT avait appelé à renforcer et développer la coopération entre la Tunisie et l'Union européenne.

La semaine passée, M. Taboubi a présidé une réunion de l'UGTT où il a apporté son soutien à différents mouvements de grève en cours dans le secteur privé pour réclamer des augmentations de salaires. Il a salué le succès d'une grève générale ayant eu lieu dans la grande ville de Sfax (centre-est) et menacé d'organiser prochainement une grande grève au niveau national.

"L'organisation se dirige vers une grève générale pour défendre les acquis matériels et sociaux des travailleurs face aux difficultés quotidiennes".

M. Taboubi a dénoncé "une baisse du pouvoir d'achat" des Tunisiens face à "des conditions de vie précaires sur le plan des transports, de la santé et de la maladie", défendant "leur droit syndical à se défendre" afin d'obtenir "un salaire décent qui leur fait défaut actuellement".

Le salaire minimum en Tunisie est d'environ 520 dinars (150 euros) pour 48 heures par semaine. Le taux d'inflation reste très élevé notamment pour les produits alimentaires. Il est récemment revenu à environ 5% après avoir atteint un pic de 10% en 2023.


L'armée israélienne annonce le lancement d'une «vaste opération» dans le nord de la Cisjordanie

L'armée israélienne a annoncé mercredi le lancement d'une "vaste opération" contre des groupes armés palestiniens dans le nord de la Cisjordanie occupée. (AFP)
L'armée israélienne a annoncé mercredi le lancement d'une "vaste opération" contre des groupes armés palestiniens dans le nord de la Cisjordanie occupée. (AFP)
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  • "Pendant la nuit (de mardi à mercredi), les forces [israéliennes] ont commencé à opérer dans le cadre d'une vaste opération antiterroriste dans la région du nord" de la Cisjordanie, indique un communiqué militaire israélien
  • Les forces israéliennes, "ne permettront pas au terrorisme de s'[y] implanter", ajoute l'armée israélienne

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé mercredi le lancement d'une "vaste opération" contre des groupes armés palestiniens dans le nord de la Cisjordanie occupée.

"Pendant la nuit (de mardi à mercredi), les forces [israéliennes] ont commencé à opérer dans le cadre d'une vaste opération antiterroriste dans la région du nord" de la Cisjordanie, indique un communiqué militaire israélien.

Les forces israéliennes, "ne permettront pas au terrorisme de s'[y] implanter", ajoute l'armée israélienne.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a indiqué qu'il ne s'agissait pas d'un déploiement dans le cadre de son "opération antiterroriste" lancée en janvier 2025 et visant principalement les camps de réfugiés palestiniens de la région, mais d'une "nouvelle opération".

Elle n'a pas fourni plus de détails dans l'immédiat.

Les violences ont explosé en Cisjordanie depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée par l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 sur le sud d'Israël.

Depuis le 7-Octobre, plus d'un millier de Palestiniens, parmi lesquels de nombreux combattants, mais aussi beaucoup de civils, y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon un décompte de l'AFP à partir de données de l'Autorité palestinienne.

Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, au moins 43 Israéliens, parmi lesquels des civils et des soldats, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Les violences n'ont pas cessé en Cisjordanie depuis l'entrée en vigueur de la trêve à Gaza le 10 octobre.

Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) a recensé en octobre un pic des "attaques de colons ayant causé des victimes, des dommages matériels ou les deux" en près de deux décennies de collecte de données dans ce territoire palestinien.

Le 10 novembre, un Israélien a été tué et trois autres ont été blessés lors d'une attaque au couteau menée par deux Palestiniens rapidement abattus par des soldats près de Bethléem, dans le sud de la Cisjordanie.


Le Conseil de sécurité de l'ONU en Syrie et au Liban la semaine prochaine

 Le Conseil de sécurité de l'ONU se rendra la semaine prochaine en Syrie et au Liban, a indiqué mardi la mission slovène qui présidera le Conseil en décembre. (AFP)
Le Conseil de sécurité de l'ONU se rendra la semaine prochaine en Syrie et au Liban, a indiqué mardi la mission slovène qui présidera le Conseil en décembre. (AFP)
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  • Alors que l'ONU tente de se réimplanter en Syrie, le Conseil a récemment levé ses sanctions contre le nouveau dirigeant du pays, l'appelant à mettre en oeuvre une transition inclusive
  • Le 5 décembre, le Conseil sera ensuite à Beyrouth, avant de se rendre le lendemain à la rencontre des Casques bleus de la force de maintien de la paix de l'ONU au sud du Liban (Finul), qui doit quitter le pays fin 2027

NATIONS-UNIES: Le Conseil de sécurité de l'ONU se rendra la semaine prochaine en Syrie et au Liban, a indiqué mardi la mission slovène qui présidera le Conseil en décembre.

Quelques jours avant le premier anniversaire de la chute de l'ancien président syrien Bachar al-Assad, les ambassadeurs des quinze Etats membres doivent se rendre le 4 décembre à Damas où ils devraient rencontrer notamment les nouvelles autorités, dont le président par intérim Ahmad al-Chareh, et des représentants de la société civile, a précisé la mission à des journalistes.

Alors que l'ONU tente de se réimplanter en Syrie, le Conseil a récemment levé ses sanctions contre le nouveau dirigeant du pays, l'appelant à mettre en oeuvre une transition inclusive.

Le 5 décembre, le Conseil sera ensuite à Beyrouth, avant de se rendre le lendemain à la rencontre des Casques bleus de la force de maintien de la paix de l'ONU au sud du Liban (Finul), qui doit quitter le pays fin 2027 après avoir fait tampon entre Israël et le Liban depuis mars 1978.

Ce déplacement intervient alors qu'Israël a poursuivi ses frappes au Liban malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 pour mettre fin à un conflit avec le mouvement libanais Hezbollah, un allié du groupe islamiste palestinien Hamas.