Biden accuse la Chine de cacher des «informations cruciales» sur l'origine du Covid-19

Le président américain Joe Biden quitte son cortège pour s'adresser aux membres des médias à Wilmington, Delaware, le 23 novembre 2020. (Photo AP/Archives)
Le président américain Joe Biden quitte son cortège pour s'adresser aux membres des médias à Wilmington, Delaware, le 23 novembre 2020. (Photo AP/Archives)
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Publié le Samedi 28 août 2021

Biden accuse la Chine de cacher des «informations cruciales» sur l'origine du Covid-19

  • Dans un rapport , les renseignements ont pu conclure que le virus, n'avait pas été développé «comme arme biologique», et n'avait «probablement» pas été conçu «génétiquement»
  • Mais ils restent divisés entre l'hypothèse d'un premier cas causé par une exposition naturelle à un animal infecté, ou bien ayant résulté d'un accident de laboratoire

WASHINGTON: Joe Biden a accusé vendredi la Chine de dissimuler des "informations cruciales sur les origines de la pandémie" de Covid-19, après la publication du résumé d'un rapport d'enquête du renseignement américain se révélant toujours incapable de trancher sur la question.

"Le rapport de la communauté du renseignement américain montre que les Etats-Unis sont déterminés à emprunter la mauvaise voie de la manipulation politique", a réagi l'ambassade de Chine aux Etats-Unis dans un communiqué. "Le rapport de la communauté du renseignement se fonde sur une présomption de culpabilité de la part de la Chine, et seulement pour faire de la Chine un bouc émissaire".

Ce rapport classé top secret a été remis cette semaine au président américain, qui avait donné 90 jours aux services de renseignement pour "redoubler d'efforts" afin d'expliquer l'origine de la pandémie.

Selon un résumé rendu public vendredi, les renseignements ont pu conclure que le SARS-CoV-2, le nom scientifique du virus, n'avait pas été développé "comme arme biologique", et n'avait "probablement" pas été conçu "génétiquement".

Mais ils restent divisés entre l'hypothèse d'un premier cas causé par une exposition naturelle à un animal infecté, ou bien ayant résulté d'un accident de laboratoire.

"Des informations cruciales sur les origines de la pandémie existent en Chine, et pourtant depuis le début, des responsables gouvernementaux en Chine oeuvrent pour empêcher les enquêteurs internationaux et les acteurs mondiaux de la santé publique d'y accéder", a accusé le président américain dans un communiqué.

Pas d'explication "définitive"

Dans le détail, quatre agences de renseignement et le Conseil national du renseignement estiment avec "un bas degré de confiance" que la thèse animale est la plus "probable".

Ils s'appuient notamment, pour justifier leur verdict, sur "les nombreux vecteurs pour une exposition animale" existants, ainsi que sur l'ignorance par la Chine de l'existence du virus avant son apparition.

"La communauté du renseignement des Etats-Unis juge que les responsables chinois n'avaient pas connaissance en amont du virus avant le début de l'épidémie", est-il en effet écrit dans le résumé du rapport.

Toutefois, une autre agence de renseignement estime avec "un niveau de confiance modéré" que la thèse d'une fuite de laboratoire est à privilégier, "probablement" via "des expérimentations, la manipulation d'animaux, ou des prélèvements par l'Institut de virologie de Wuhan". 

Ici, les experts donnent plus "de poids" au "risque inhérent" des recherches sur les coronavirus, qui étaient en effet conduites à Wuhan. L'hypothèse serait que ces travaux aient pu conduire à l'infection accidentelle d'un employé. 

Enfin, "des analystes de trois agences" ne se prononcent pas entre l'une ou l'autre des hypothèses.

Les services de renseignement s'estiment "incapables de prodiguer une explication plus définitive" à l'origine du Covid-19 sans "de nouvelles informations" fournies par la Chine, écrivent-ils. 

"Transparence"

"A ce jour, la Chine continue de rejeter les appels à la transparence et de cacher des informations, alors même que le bilan de cette pandémie continue de grimper", a blâmé Joe Biden dans son communiqué. "Nos efforts pour comprendre l'origine de cette pandémie ne faibliront pas", a-t-il promis. 

Une équipe d'experts internationaux envoyés par l'OMS s'est rendue à Wuhan en janvier 2021 pour une étude "de première phase" sur l'origine du virus. Mais leur rapport, rédigé en collaboration avec des spécialistes chinois, avait été très critiqué.

L'étude estimait que le passage du virus de la chauve-souris à l'homme via un animal intermédiaire était le scénario le plus probable. Elle jugeait "extrêmement improbable" que le virus provienne d'un laboratoire.

Mi-août, la Chine a rejeté l'appel de l'OMS à une nouvelle enquête sur son territoire.

Déterminer comment le virus, qui a fait plus de 4,47 millions de morts dans le monde, est passé à l'homme est jugé crucial pour tenter d'empêcher la prochaine pandémie.

L'hypothèse d'une fuite d'un laboratoire avait largement été écartée au début de la pandémie par la communauté scientifique.

Mais le fameux animal intermédiaire restant introuvable, cette thèse était revenue en force dans le débat public américain au printemps. 

Mi-mai, une quinzaine d'experts avaient publié une tribune dans la prestigieuse revue Science appelant à la considérer sérieusement.

La communauté scientifique semble toutefois peu à peu de nouveau faire machine arrière. La semaine dernière, dans cette même revue, six scientifiques ont publié un article au titre parlant: "l'origine animale du SARS-CoV-2". 

Et dans une autre publication scientifique, Cell, 21 éminents chercheurs concluaient: "Il n'existe actuellement aucune preuve que le SARS-CoV-2 tire son origine d'un laboratoire". 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.