Dans les jardins canadiens, à la recherche des œufs de monarque

Dans cette photo d'archive prise le 02 février 2020, un papillon monarque (Danaus plexippus) est photographié au sanctuaire d'El Rosario, au Mexique. Juillet et août sont les meilleurs mois, lorsque le monarque est visible au Canada à tous les stades de son développement : œufs, chenille, chrysalide et papillon adulte. (Enrique Castro/AFP)
Dans cette photo d'archive prise le 02 février 2020, un papillon monarque (Danaus plexippus) est photographié au sanctuaire d'El Rosario, au Mexique. Juillet et août sont les meilleurs mois, lorsque le monarque est visible au Canada à tous les stades de son développement : œufs, chenille, chrysalide et papillon adulte. (Enrique Castro/AFP)
Short Url
Publié le Samedi 28 août 2021

Dans les jardins canadiens, à la recherche des œufs de monarque

  • Le monarque pond un œuf par feuille. Il y a des insectes qui peuvent pondre une dizaine d'œufs tous collés tandis que le monarque en pond un seul
  • C'est la situation désespérée de l'espèce qui a conduit à la création, il y a cinq ans, de ce programme mis sur pied par l'Insectarium de Montréal afin de documenter les aires de reproduction des monarques

SAINT-HYACINTHE, Canada : Quand ils partent sur les chemins, c'est toujours avec une loupe et un carnet. Objectif: débusquer des œufs de monarque. Au Canada, les défenseurs de ces papillons emblématiques, en voie d'extinction, participent pendant l'été à leur recensement.

En juillet et en août, c'est la saison idéale: le moment où le monarque est visible au Canada à toutes les étapes de son développement: œufs, chenille, chrysalide et papillon adulte.

C'est en effet la période de reproduction pour la génération qui s'envolera dans quelques semaines pour un périple de 4.000 km. Destination: le Mexique!

Mais c'est une recherche compliquée. «Le monarque pond un œuf par feuille. Il y a des insectes qui peuvent pondre une dizaine d'œufs tous collés tandis que le monarque en pond un. Alors, on cherche quelque chose de très petit», raconte Jacques Kirouac, qui fait partie des centaines de bénévoles de la mission Monarque.

C'est la situation désespérée de l'espèce qui a conduit à la création, il y a cinq ans, de ce programme mis sur pied par l'Insectarium de Montréal afin de documenter les aires de reproduction des monarques. Des données qui serviront ensuite à déterminer des zones de protection. Il existe des programmes similaires aux Etats-Unis.

Les monarques de l'est du continent sont dans une situation critique: leur population a diminué de plus de 80% en 20 ans. Et les monarques de l'Ouest - qui hibernent en Californie - sont encore plus mal en point: moins de 2.000 ont été signalés lors du dernier recensement par Western Monarch Count, soit une baisse de 99,9 % depuis les années 1980.

Plus globalement, la disparition des insectes - moins spectaculaire et moins frappante pour le public que celle des grands animaux - est tout aussi inquiétante, expliquent les scientifiques.

Ils sont en effet essentiels aux écosystèmes comme aux économies car ils pollinisent les plantes, recyclent les nutriments et servent de nourriture de base aux autres animaux.

- «Catastrophe» -

«C'est un beau papillon. Ce serait une vraie perte de le perdre», se désole Rénald Saint-Onge, lui aussi bénévole pour la mission monarque.

Cet ancien charpentier de 73 ans et passionné d'ornithologie, se sent investi d'une mission pour «sauver ce papillon». Il a donc décidé de laisser pousser chez lui une centaine de plants d'asclépiades. Souvent considérée comme une «mauvaise herbe», cette plante vivace est la seule sur laquelle le papillon monarque pond ses œufs.

Mais «les champs naturels où l'on avait de l'asclépiade et des plantes nectarifères sont de plus en plus rares», explique Alessandro Dieni, coordonnateur du programme Mission monarque. Et les plantes sont «de moins bonne qualité parce qu'on a partout des champs avec des monocultures» et une utilisation intensive des pesticides au Canada.

A l'autre bout du chemin de l'exode, au Mexique, le papillon est victime des coupes forestières qui ont drastiquement réduit son habitat naturel pour l'hiver.

Prenant conscience de la catastrophe en cours, le gouvernement canadien a voulu «mettre la main à la pâte pour aider le monarque» mais il «n'y avait pas assez de données au Canada», décrit Alessandro Dieni. Ce qui a conduit au projet Mission monarque.

«Grâce aux recensements, on peut maintenant faire des recherches plus précises», explique Marian MacNair de l'université Mc Gill.

«Cela nous permet de mieux déterminer les routes empruntées, les conditions que le monarque aime particulièrement...», ajoute la biologiste qui rappelle le côté «emblématique» de ce papillon qui nous «frappe par sa petitesse» et «l'exploit qu'il est capable d'accomplir» en volant plusieurs milliers de kilomètres.

Le recul des insectes, qui forment les deux tiers des espèces terrestres, remonte au début du XXe siècle et s'est accéléré dans les années 1950-60 pour atteindre des proportions alarmantes ces 20 dernières.

Et le papillon monarque est un bon cas d'école pour les scientifiques car il se regroupe l'hiver sur un territoire restreint et bien déterminé, il est donc facile de faire «des calculs, des observations», explique Marian MacNair. Et de constater «l'étendue de la catastrophe ».


Le Forum d’Asilah distingué par le Prix du Sultan Qaboos pour la culture

Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Short Url
  • Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a été récompensé à Mascate par le Prix du Sultan Qaboos 2025 dans la catégorie des institutions culturelles privées
  • Cette distinction prestigieuse célèbre l’excellence culturelle arabe et souligne le rôle d’Oman dans la promotion de la pensée, des arts et des lettres

MASCATE: Lors d’une cérémonie organisée dans la capitale omanaise, Mascate, Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a reçu le Prix du Sultan Qaboos pour les institutions culturelles privées.

Hatim Betioui, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, a été distingué mercredi soir à Mascate par le Prix des institutions culturelles privées (catégorie Culture), à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix du Sultan Qaboos pour la culture, les arts et les lettres, dans sa douzième édition (2025). La cérémonie s’est tenue sous le patronage du Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, agissant par délégation de Sa Majesté le Sultan Haitham bin Tariq.

Lors de cette édition, le prix a également été attribué, aux côtés de la Fondation du Forum d’Asilah, à l’artiste égyptien Essam Mohammed Sayed Darwish dans le domaine de la sculpture (catégorie Arts), ainsi qu’à Hikmat Al-Sabbagh, connue sous le nom de Yumna Al-Eid, dans le domaine de l’autobiographie (catégorie Lettres).

Au cours de la cérémonie, Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences, a prononcé un discours dans lequel il a souligné le rôle et l’importance de ce prix, affirmant que cette célébration constitue une reconnaissance du mérite des lauréats, appelés à devenir des modèles d’engagement et de générosité intellectuelle.

Al-Riyami a également indiqué que l’extension géographique atteinte par le prix, ainsi que l’élargissement constant de la participation des créateurs arabes à chaque édition, résultent de la réputation dont il jouit et de la vision ambitieuse qui sous-tend son avenir. Il a mis en avant le soin apporté à la sélection des commissions de présélection et des jurys finaux, composés de personnalités académiques, artistiques et littéraires de haut niveau, spécialisées dans les domaines concernés, selon des critères rigoureux garantissant le choix de lauréats et d’œuvres prestigieux.

La cérémonie a également été marquée par la projection d’un film retraçant le parcours du prix lors de sa douzième édition, ainsi que par une prestation artistique du Centre omanais de musique.

En clôture de la cérémonie, le ministre des Awqaf et des Affaires religieuses a annoncé les domaines retenus pour la treizième édition du prix, qui sera exclusivement réservée aux candidats omanais. Elle portera sur : la culture (études sur la famille et l’enfance au Sultanat d’Oman), les arts (calligraphie arabe) et les lettres (nouvelle).

Il convient de rappeler que ce prix vise à rendre hommage aux intellectuels, artistes et écrivains pour leurs contributions au renouvellement de la pensée et à l’élévation de la sensibilité humaine, tout en mettant en valeur la contribution omanaise — passée, présente et future — à l’enrichissement de la civilisation humaine.

Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. Chaque lauréat de l’édition arabe reçoit la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres, assortie d’une dotation de 100 000 rials omanais. Pour l’édition omanaise, chaque lauréat reçoit la Médaille du mérite, accompagnée d’une dotation de 50 000 rials omanais.

Le prix a été institué par le décret royal n° 18/2011 du 27 février 2011, afin de reconnaître la production intellectuelle et cognitive et d’affirmer le rôle historique du Sultanat d’Oman dans l’ancrage de la conscience culturelle, considérée comme un pilier fondamental du progrès civilisationnel.


Art Basel Qatar dévoile les détails de sa première édition prévue en 2026

M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
Short Url
  • Art Basel Qatar lancera sa première édition en février 2026 à Doha, avec 87 galeries, 84 artistes et neuf commandes monumentales dans l’espace public
  • L’événement mettra fortement l’accent sur la région MENASA, autour du thème « Becoming », explorant transformation, identité et enjeux contemporains

DUBAÏ : Art Basel Qatar a révélé les premiers détails de sa toute première édition, qui se tiendra en février 2026, offrant un aperçu du secteur Galleries et de son programme Special Projects, déployé dans le quartier de Msheireb Downtown Doha.

Aux côtés des présentations de 87 galeries exposant les œuvres de 84 artistes, Art Basel Qatar proposera neuf commandes monumentales et in situ investissant les espaces publics et les lieux culturels de Msheireb. Conçus par le directeur artistique Wael Shawky, en collaboration avec le directeur artistique en chef d’Art Basel Vincenzo de Bellis, ces projets répondent au thème central de la foire : « Becoming » (« Devenir »).

Couvrant la sculpture, l’installation, la performance, le film et l’architecture, ces projets interrogent les notions de transformation — matérielle, sociale et politique — en abordant le changement environnemental, la migration, la mémoire et l’identité. Parmi les artistes participants figurent Abraham Cruzvillegas, Bruce Nauman, Hassan Khan, Khalil Rabah, Nalini Malani, Nour Jaouda, Rayyane Tabet, Sumayya Vally, ainsi que Sweat Variant (Okwui Okpokwasili et Peter Born). Parmi les temps forts annoncés : l’installation vidéo immersive en 3D de Bruce Nauman à M7, la projection monumentale en plein air de Nalini Malani sur la façade de M7, et le majlis évolutif imaginé par Sumayya Vally, conçu comme un espace vivant de rencontre et de dialogue.

Le secteur Galleries réunira des exposants issus de 31 pays et territoires, dont 16 galeries participant pour la première fois à Art Basel. Plus de la moitié des artistes présentés sont originaires de la région MENASA, confirmant l’ancrage régional de la foire. Les présentations iront de figures majeures telles que Etel Adnan, Hassan Sharif et MARWAN à des voix contemporaines comme Ali Cherri, Ahmed Mater, Sophia Al-Maria et Shirin Neshat.

Des galeries de l’ensemble de la région seront représentées, y compris celles disposant d’antennes dans les États du Golfe, notamment au Qatar, aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

Le Moyen-Orient élargi et l’Asie seront également présents, avec des galeries venues du Liban, de Turquie, d’Égypte, du Maroc, de Tunisie et d’Inde.

Art Basel Qatar se tiendra du 5 au 7 février 2026, à M7, dans le Doha Design District et dans plusieurs autres lieux de Msheireb Downtown Doha.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une nouvelle initiative cinématographique à AlUla vise à stimuler le talent créatif saoudien

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
Short Url
  • Les efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume
  • Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives

ALULA : Villa Hegra, en collaboration avec Film AlUla, a lancé un programme spécialisé dans la réalisation de films pour développer les compétences cinématographiques et soutenir les talents créatifs, a rapporté lundi l'Agence de presse saoudienne.

Cette initiative reflète l'engagement de Villa Hegra à renforcer l'activité culturelle et cinématographique tout en favorisant un environnement inspirant pour les créateurs de contenu et les cinéphiles.

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production.

Ces efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume, a ajouté la SPA.

Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives.

Ces programmes comprennent des ateliers qui simplifient les concepts scientifiques et les intègrent aux pratiques artistiques modernes, créant ainsi un environnement d'apprentissage qui encourage la découverte et l'innovation.

Ils ont suscité une forte participation des élèves dans tout le gouvernorat en raison de leur approche pratique et interactive, qui renforce la réflexion et la créativité des enfants.

Les initiatives sont mises en œuvre en collaboration avec des institutions françaises et saoudiennes, reflétant ainsi la diversité culturelle et les partenariats internationaux tout en améliorant la qualité du contenu éducatif pour les jeunes générations.

Villa Hegra est la première fondation culturelle franco-saoudienne basée à AlUla. Lancée en octobre, elle soutient la scène culturelle de la région en proposant des plateformes éducatives qui développent les compétences des enfants et des jeunes saoudiens, tout en renforçant la présence d'AlUla sur la scène culturelle internationale.