Déclaration d’Emmanuel Macron à l'ouverture de la conférence de Bagdad

Le président irakien Barham Saleh (à droite) partage un moment léger avec son homologue français Emmanuel Macron lors de leur conférence de presse conjointe après leur rencontre le 28 août 2021 à Bagdad. (Ludovic Marin / Pool/ AFP)
Le président irakien Barham Saleh (à droite) partage un moment léger avec son homologue français Emmanuel Macron lors de leur conférence de presse conjointe après leur rencontre le 28 août 2021 à Bagdad. (Ludovic Marin / Pool/ AFP)
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Déclaration d’Emmanuel Macron à l'ouverture de la conférence de Bagdad

  • «La France se tient aux côtés de l’Irak face aux défis qui sont les siens depuis plusieurs années, au premier chef, celui de la lutte contre le terrorisme»
  • Emmanuel Macron a rappelé l’importance de la coopération économique avec l’Irak

PARIS: La conférence de Bagdad s’est ouverte aujourd’hui, l’occasion pour les intervenants de discuter de deux grands enjeux pour la région : la résurgence du terrorisme extrémiste et la prise de pouvoir en Afghanistan par les talibans. Le président français Emmanuel Macron a notamment échangé avec son homologue irakien Barham Saleh. Voici une retranscription de son intervention.

Merci Monsieur le Président.

Cher ami, je suis très heureux de retrouver en effet le Président Barham Saleh aujourd’hui, presqu’un an jour pour jour après l’échange que nous avions eu ici même. D’abord, je veux dire que, comme vous l’avez rappelé, la France se tient aux côtés de l’Irak face aux défis qui sont les siens depuis plusieurs années, au premier chef, celui de la lutte contre le terrorisme, Dans le cadre de la coalition internationale, aux côtés de l'Irak et du peuple irakien, nous avons lutté et nous continuerons de lutter.

Car si le califat territorial a été défait, il est très clair qu'il y a encore aujourd'hui un terrorisme islamiste dans la région, des risques qui sont là, vous en êtes parfaitement lucide, et nous restons à cet égard pleinement engagés. Je veux dire ici que le soutien et l'engagement de la France dans la lutte contre le terrorisme ne dépendent d'aucune autre décision que la réalité de la situation sur le terrain et les besoins qui seront les vôtres, Monsieur le Président, je veux ici le dire très clairement à vous et au peuple irakien.

Ensuite, depuis 2017, nous avons aussi largement investi à vos côtés pour permettre à l'ensemble des déplacés de pouvoir revenir le plus vite possible dans leur région - je sais votre attachement à ce sujet -, développer des nombreux projets d'infrastructures d'accès à l'eau, aux services publics. Demain encore, nous annoncerons plusieurs projets en la matière, que ce soit des projets en matière d'éducation ou de santé qui permettront à ces populations déplacées de revenir au plus vite sur leur territoire.

Cette coopération économique est absolument essentielle et depuis quatre ans, nous l'avons renforcée pour accompagner le travail du gouvernement et de votre État et nous continuerons de le faire en la matière. Vous avez rappelé l'importance de plusieurs projets en matière de défense, en matière d'infrastructures, en matière d'énergie qui sont importants aussi pour à la fois la stabilité, la souveraineté et le quotidien du peuple irakien. Il y a aussi de nouveaux défis que nous allons intégrer à la relation bilatérale : la lutte contre les dérèglements climatiques qui touchent très profondément votre peuple, la nécessité aussi de renforcer les éléments de sécurité et de stabilité. Sur tous ces points, nous allons renforcer évidemment la coopération bilatérale et lui donner dans les prochains mois un cadre encore plus formel et plus riche.

Je veux aussi ici rendre hommage au travail qui est le vôtre, Monsieur le Président, et à vos côtés, celui du gouvernement, pour apporter une réponse en termes de croissance économique à votre peuple, pour permettre aussi un meilleur cadre en termes de gouvernance et pour permettre la tenue d'élections libres et transparentes le 10 octobre prochain, ce qui, si je peux le dire, est une véritable avancée à elle seule dans le contexte que nous connaissons. À cet égard, et je terminerai sur ce point, il y a, au-delà de la relation bilatérale évidemment, le travail dans la région.

La conférence qui se tient aujourd'hui est une victoire pour l’Irak. Je veux dire ici qu’elle vous doit beaucoup parce que je me souviens des premières discussions que nous avons eues ensemble il y a deux ans, cher président. Les projets que nous avons au début formalisés, qui étaient pour certains de doux rêves ; les premiers papiers que nous avons échangés. Il y a un an, nous avons reformulé encore les choses ensemble ici même. Les termes pouvaient paraître étranges pour ceux qui nous écoutaient, il y a un an, peut-être, à ce point de presse.

Puis il y a eu tout un travail que nous avons fait et une étape importante est la tenue même de cette conférence. Une étape, mais pas tout le résultat. D'abord parce que dans le contexte géopolitique que nous connaissons, international et plus particulièrement régional, cette conférence est essentielle. Elle va permettre de poser les termes d'une souveraineté, d'une stabilité de l'Irak dans la région avec l'ensemble de ses voisins et de ses partenaires.

Elle va permettre de poser le cadre de coopération pour lutter contre le terrorisme tous ensemble, mais pour aussi porter des projets de développement économique et des vraies réponses aux défis de la région. Ensuite, parce que le format de cette conférence est à lui seul, au moment où nous nous parlons, un succès et l'invention d'une forme de coopération nouvelle.

Nous avons réussi à mettre tout le monde autour de la table : chefs d'Etat et de Gouvernement, ministres, pour que l'ensemble de ces pays qui parfois ne se parlaient plus puissent coopérer à nouveau pour trouver des solutions ensemble pour la région. Je veux vraiment rendre hommage au travail de l'Irak et vraiment dire au peuple irakien combien il peut être fier de ce moment et remercier tous les dirigeants qui ont accepté d'y prendre part.

Je le disais, ça n'est qu'une étape et notre objectif est aussi de construire un processus qui va nous permettre de poursuivre ce dialogue, de bâtir une paix soutenable qui va passer par aussi la construction de mécanismes de dialogue qui permettront les désescalades lorsqu'elles s'imposeront, qui permettront de prévenir les tensions, mais surtout de construire des cadres de coopération nouveaux en matière d'infrastructures de transport, en matière de lutte contre le réchauffement climatique, en matière d'énergie, en matière de sécurité.

A cet égard, la conférence d'aujourd'hui est pour moi une étape très importante et je veux vous dire combien je sais votre rôle, l'importance aussi de notre amitié et vous dire que la France se tiendra aux côtés de l'Irak et de la région compte tenu de notre histoire, de notre rôle un peu particulier comme une voix indépendante, amoureuse de la liberté et de la souveraineté et amie de votre pays et de toute la région.

Merci Président ! Merci beaucoup.

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Après un entretien bilatéral avec l'émir du Qatar Tamim Ben Hamad Al Thani et un dîner en tête avec le 1er ministre irakien Moustafa al-Kazimi, le président français Emmanuel Macron s'est rendu, en compagnie de ce dernier, dans la soirée, sur le site du sanctuaire d’al-Kadhimiya où il a également rencontré des représentants de la communauté chiite.
Situé dans un quartier sunnite de Bagdad, le sanctuaire d’al-Kadhimiya est un lieu de pèlerinage important pour les chiites. Il abrite un mausolée où sont enterrés l’imam Moussa Al Khadim (7ème imam duodécimain, mort en 799 après J-C) et son petit-fils l’imam Mohammed Jawad (9ème imam
duodécimain, mort en 834 après J-C). Bâti sur un ancien cimetière de l’ère abbasside, Visite du président Macron au sanctuaire d'al-Kadhimiyale mausolée est entretenu avec beaucoup de soin, avec des travaux de restauration réguliers. Une entrée dédiée aux femmes a été ajoutée en 2008 et le dôme a été redoré la même année.

Chaque année, des millions de pèlerins se rendent au mausolée pour commémorer la mort du 7ème imam. Pendant la guerre civile qui a embrasé l’Irak entre 2006-2008, le sanctuaire chiite de Kadhimiya et celui de Addihimiya (sunnite), situés de part et d’autre du Tigre, ont symbolisé les tensions confessionnelles de cette période. Le quartier de Khadimiya a été la cible de plusieurs attentats revendiqués par Daech, le dernier datant de juin dernier, qui a fait 4 victimes et une vingtaine de blessés.

 


Syrie: neuf morts dans des affrontements entre forces de sécurité et combattants druzes près de Damas

Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants. (AFP)
Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants. (AFP)
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  • Dans un communiqué, les autorités religieuses druzes locales ont "vivement dénoncé l'attaque armée injustifiée contre Jaramana (...) qui a visé les civils innocents", faisant assumer aux autorités syriennes "l'entière responsabilité "
  • "La protection de la vie, de la dignité et des biens des citoyens est l'une des responsabilités les plus fondamentales de l'Etat et des organismes de sécurité", a ajouté le communiqué

DAMAS: Neuf personnes ont été tuées dans des affrontements entre les forces de sécurité syriennes et des combattants de la minorité druze à Jaramana, dans la banlieue de Damas, sur fond de tension confessionnelle, selon un nouveau bilan mardi d'une ONG.

Ces violences interviennent un mois après des massacres qui ont visé la minorité alaouite, faisant des centaines de morts, dans le pays où la coalition islamiste qui a pris le pouvoir en décembre est scrutée par la communauté internationale.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), "les forces de sécurité ont lancé un assaut" contre la banlieue à majorité druze de Jaramana, après la publication sur les réseaux sociaux d'un message vocal attribué à un druze et jugé blasphématoire envers l'islam.

L'OSDH, basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un solide réseau de sources en Syrie, a précisé que six combattants locaux de Jaramana et trois "assaillants" avaient été tués.

Plusieurs habitants de Jaramana joints au téléphone par l'AFP ont indiqué avoir entendu des échanges de tirs dans la nuit.

"Nous ne savons pas ce qui se passe, nous avons peur que Jaramana devienne un théâtre de guerre", a affirmé Riham Waqaf, une employée d'une ONG terrée à la maison avec son mari et ses enfants.

"On devait emmener ma mère à l'hôpital pour un traitement, mais nous n'avons pas pu" sortir, a ajouté cette femme de 33 ans.

Des combattants locaux se sont déployés dans les rues et aux entrées de la localité, demandant aux habitants de rester chez eux, a dit à l'AFP l'un de ces hommes armés, Jamal, qui n'a pas donné son nom de famille.

"Jaramana n'a rien connu de tel depuis des années". La ville est d'habitude bondée, mais elle est morte aujourd'hui, tout le monde est à la maison", a-t-il ajouté.

Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants.

 "Respecter l'ordre public" 

Dans un communiqué, les autorités religieuses druzes locales ont "vivement dénoncé l'attaque armée injustifiée contre Jaramana (...) qui a visé les civils innocents", faisant assumer aux autorités syriennes "l'entière responsabilité de ce qui s'est produit et de toute aggravation de la situation".

"La protection de la vie, de la dignité et des biens des citoyens est l'une des responsabilités les plus fondamentales de l'Etat et des organismes de sécurité", a ajouté le communiqué.

Il a dénoncé dans le même temps "toute atteinte au prophète Mahomet" et assuré que le message vocal était fabriqué "pour provoquer la sédition".

Le ministère de l'Intérieur a souligné mardi "l'importance de respecter l'ordre public et de ne pas se laisser entraîner dans des actions qui perturberaient l'ordre public".

Il a ajouté qu'il enquêtait sur le message "blasphématoire à l'égard du prophète" Mahomet pour identifier l'auteur et le traduire en justice.

Les druzes, une minorité ésotérique issue de l'islam, sont répartis notamment entre le Liban, la Syrie et Israël.

Dès la chute du pouvoir de Bachar al-Assad le 8 décembre en Syrie, après plus de 13 ans de guerre civile, Israël multiplié les gestes d'ouverture envers cette communauté.

Début mars, à la suite d'escarmouches à Jaramana, Israël avait menacé d'une intervention militaire si les nouvelles autorités syriennes s'en prenaient aux druzes.

Ces propos ont été immédiatement rejetés par les dignitaires druzes, qui ont réaffirmé leur attachement à l'unité de la Syrie. Leurs représentants sont en négociation avec le pouvoir central à Damas pour parvenir à un accord qui permettrait l'intégration de leurs groupes armés dans la future armée nationale.

Depuis que la coalition islamiste dirigée par Ahmad al-Chareh, qui a été proclamé président intérimaire, a pris le pouvoir, la communauté internationale multiplie les appels à protéger les minorités.

Début mars, les régions du littoral dans l'ouest de la Syrie ont été le théâtre de massacres qui ont fait plus de 1.700 tués civils, en grande majorité des alaouites, selon l'OSDH.


Gaza 2025: 15 journalistes tués, selon le Syndicat des journalistes palestiniens

 Les violences contre les journalistes interviennent dans le cadre d'une nouvelle campagne militaire israélienne à Gaza, à la suite de l'échec d'un accord de cessez-le-feu avec le Hamas. (AFP)
Les violences contre les journalistes interviennent dans le cadre d'une nouvelle campagne militaire israélienne à Gaza, à la suite de l'échec d'un accord de cessez-le-feu avec le Hamas. (AFP)
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  • Le dernier rapport du syndicat fait état d'une augmentation des arrestations, des menaces et du harcèlement des journalistes par les Israéliens
  • Le syndicat a également enregistré 49 menaces de mort proférées à l'encontre de journalistes

LONDRES: Au moins 15 professionnels des médias ont été tués à Gaza depuis le début de l'année 2025, selon un nouveau rapport publié par le Syndicat des journalistes palestiniens.

Le rapport, publié ce week-end par le comité des libertés du syndicat chargé de surveiller les violations commises par Israël à l’encontre des journalistes, souligne la persistance du ciblage direct des professionnels des médias.

Sept journalistes ont été tués en janvier et huit en mars, selon le rapport.

Par ailleurs, les familles de 17 journalistes ont été endeuillées, tandis que les habitations de 12 autres ont été détruites par des tirs de roquettes et d’obus. De plus, 11 personnes ont été blessées au cours de ces attaques.

Le rapport note que la violence à l'encontre des équipes de journalistes ne se limite pas aux attaques mortelles. Il fait état de l'arrestation de 15 journalistes, à leur domicile ou alors qu'ils étaient en mission. Certains ont été libérés quelques heures ou quelques jours plus tard, tandis que d'autres sont toujours en détention.

Le syndicat a également enregistré 49 menaces de mort proférées à l'encontre de journalistes, dont beaucoup ont été avertis d'évacuer les zones qu'ils couvraient.

Le rapport relève également une intensification du harcèlement judiciaire, avec plus d’une dizaine de cas où des journalistes – en majorité issus du quotidien Al-Quds, basé en Cisjordanie – ont été convoqués pour interrogatoire et se sont vu interdire de couvrir des événements aux abords de la mosquée Al-Aqsa et dans la vieille ville de Jérusalem.

En Cisjordanie occupée, environ 117 journalistes ont été victimes d'agressions physiques, de répression ou d'interdictions de reportage, en particulier à Jénine et à Jérusalem. La commission a également recensé 16 cas de confiscation ou de destruction de matériel de travail.

Les violences à l'encontre des journalistes surviennent dans le cadre d'une nouvelle campagne militaire israélienne à Gaza, à la suite de l'échec d'un accord de cessez-le-feu avec le Hamas. Les forces israéliennes ont intensifié leur offensive, coupant les approvisionnements vitaux des 2,3 millions d'habitants de Gaza, laissant l'enclave au bord de la famine.

Les actions d'Israël font désormais l'objet d'audiences à la Cour internationale de justice de La Haye, où Tel-Aviv est accusé de violer le droit international en restreignant l'aide humanitaire à Gaza.

Le bilan humanitaire est catastrophique.

Selon le ministère de la santé de Gaza, plus de 61 700 personnes ont été tuées à Gaza depuis qu'Israël a lancé son offensive le 7 octobre 2023. Plus de 14 000 autres sont portées disparues et présumées mortes, les civils constituant la grande majorité des victimes.

Le Comité pour la protection des journalistes, organisme de surveillance de la liberté de la presse basé à Washington, a également lancé un signal d’alarme face au nombre élevé de journalistes tués, indiquant qu’au moins 176 d’entre eux – en grande majorité des Palestiniens – ont perdu la vie depuis le début de l’offensive israélienne sur les territoires occupés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne a frappé plus de 50 «cibles terroristes» au Liban au cours du dernier mois

Un homme prend des photos après des frappes israéliennes suite aux ordres d'évacuation, dans la banlieue sud de Beyrouth, le 27 avril 2025. (AFP)
Un homme prend des photos après des frappes israéliennes suite aux ordres d'évacuation, dans la banlieue sud de Beyrouth, le 27 avril 2025. (AFP)
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  • Dimanche, Israël a frappé le sud de Beyrouth pour la troisième fois depuis l'entrée en vigueur du fragile cessez-le-feu du 27 novembre
  • Le Premier ministre israélien Netanyahu a promis d'empêcher le Hezbollah d'utiliser la banlieue sud de Beyrouth comme "refuge"

JERUSALEM : L'armée israélienne a déclaré lundi qu'elle avait frappé plus de 50 "cibles terroristes" au Liban au cours du mois dernier, malgré le cessez-le-feu de novembre qui a mis fin à la guerre entre Israël et les militants du Hezbollah.
Dimanche, Israël a frappé le sud de Beyrouth pour la troisième fois depuis l'entrée en vigueur du fragile cessez-le-feu du 27 novembre, ce qui a incité le président libanais Joseph Aoun à demander à la France et aux États-Unis, qui en sont les garants, d'y mettre fin.
"Au cours du mois dernier, les forces de défense israéliennes ont frappé plus de 50 cibles terroristes au Liban. Ces frappes ont été menées à la suite de violations du cessez-le-feu et des accords entre Israël et le Liban, qui constituaient une menace pour l'État d'Israël et ses citoyens", a déclaré l'armée dans un communiqué.
Le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré que la frappe de dimanche visait un bâtiment utilisé par le Hezbollah pour stocker des "missiles guidés avec précision" et a promis d'empêcher le groupe militant soutenu par l'Iran d'utiliser la banlieue sud de Beyrouth comme "refuge".
Le chef du Hezbollah, Naim Qassem, a déclaré dans un discours lundi que l'attaque "n'a aucune justification" et l'a qualifiée d'"attaque politique visant à changer les règles par la force".
Israël a continué à mener des frappes régulières au Liban malgré la trêve, qui visait à mettre fin à plus d'un an d'hostilités avec le Hezbollah, lesquelles ont culminé avec une campagne de bombardements israéliens intensifs et une incursion terrestre.
En vertu de cet accord, le Hezbollah devait retirer ses combattants au nord du fleuve Litani, à une trentaine de kilomètres de la frontière israélienne, et démanteler toute infrastructure militaire restante au sud.
Israël devait retirer toutes ses forces du Sud-Liban, mais des troupes restent sur cinq positions jugées "stratégiques".