«Dune» : culte sur papier, maudit au cinéma

Denis Villeneuve, réalisateur de la nouvelle version de « Dune », bientôt en salles (Photo, AFP).
Denis Villeneuve, réalisateur de la nouvelle version de « Dune », bientôt en salles (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 29 août 2021

«Dune» : culte sur papier, maudit au cinéma

  • Avec le premier des six volumes du cycle de «Dune», Frank Herbert a posé en 1965 les bases d'un «space opéra» qui deviendra une oeuvre majeure de la science-fiction
  • Les studios de cinéma rêvent que «Dune» devienne une nouvelle saga qui fasse venir et revenir les foules en salles.

PARIS: Le réalisateur canadien Denis Villeneuve s'enlisera-t-il dans les sables d'Arrakis ? "Dune", dont une nouvelle version promet de faire événement à la Mostra de Venise, est un roman aussi culte pour ses millions de lecteurs que maudit pour les réalisateurs qui se risquent à l'adapter.

Roman culte

Des millénaires après notre ère, tribus et potentats s'affrontent pour le contrôle de l'épice, un mélange qui prolonge la vie et offre des pouvoirs prophétiques. Il se récolte sur une planète de sable brûlant, infestée de redoutables vers géants, baptisée Arrakis, ou Dune.

Avec le premier des six volumes du cycle de "Dune", Frank Herbert a posé en 1965 les bases d'un "space opéra" qui deviendra une oeuvre majeure de la science-fiction, à l'influence considérable, dans Star Wars notamment.

Paul Atréides, jeune prince qui deviendra le prophète des Fremen, le peuple d'Arrakis, a fait écouler 20 millions d'exemplaires de ce qui reste "le roman de science-fiction le plus vendu et le plus lu" au monde, mais aussi "le plus commenté et le plus étudié, notamment dans le cadre de travaux universitaires", souligne auprès de l'AFP Renaud Guillemin, membre éminent de la communauté des "Duniens" de France (et par ailleurs chercheur au CNRS), qui a participé à la révision de la traduction de ce classique (réédité tome par tome d'ici la fin de l'année) chez Robert Laffont.

Dune est "le prototype même du +livre univers+", avec "sa propre cohérence, ses propres références, ses propres fondations", à l'image du Seigneur des Anneaux en fantasy, ajoute-t-il.

Sans compter des "trouvailles qui ont fasciné des générations de lecteurs" comme les vers des sables, le distille, une combinaison qui recueille et recycle la sueur, ou le Bene Gesserit, un ordre de femmes combattantes capable d'influer par la pensée.

Les mordus louent une oeuvre visionnaire, anticipant sur des questions allant du réchauffement climatique à la toute-puissance des Gafam, en passant par l'impact des technologies.

Film maudit

Tenant à la fois de la tragédie grecque, du mythe biblique et de l'épopée médiévale, "Dune" semble taillé pour le cinéma. Pourtant, il traîne la réputation de "film maudit par excellence", explique à l'AFP Lloyd Chéry, qui réédite son ouvrage de référence "Tout sur Dune", et a fondé le podcast "C'est plus que de la SF".

Figure de l'underground et auteur de films cultes dans les années 1970, le franco-chilien Alejandro Jodorowsky, s'y est cassé les dents. Le projet auquel le cinéaste se consacre de 1973 à 1977 est colossal. Jodorowsky compte embarquer dans l'aventure Salvador Dali, Alain Delon, Orson Welles, le dessinateur Moebius ou encore les Pink Floyd à la musique.

Faute de moyens à la hauteur, l'échec de ce projet hors du commun est resté dans l'histoire du cinéma, et a fait l'objet d'un documentaire, "Jodorowsky's Dune" (2013).

Après avoir failli être adapté par Ridley Scott, le créateur d'Alien, l'idée de porter Dune à l'écran échoit ensuite à David Lynch. Après sept versions du scénario, le film nécessitera six mois d'un tournage particulièrement pénible, au Mexique. Les décors sont monumentaux, les costumes se comptent par milliers, mais la créativité du cinéaste se trouvera écrasée par la machinerie hollywoodienne.

Le film, avec Kyle MacLachlan, l'une des plus grosses productions de l'époque avec 40 millions de dollars mis sur la table, sera un flop commercial à sa sortie. De ce grand film raté, l'auteur aujourd'hui culte de "Mulholland Drive" gardera le souvenir d'un "cauchemar".

Le défi de Villeneuve

Villeneuve, lui même grand fan des romans de Frank Herbert, parviendra-t-il à séduire la fanbase dunienne et le grand public?

Réalisateur très prisé à Hollywood, il a prouvé sa capacité à s'attaquer aux mythes de la SF, avec "Blade Runner 2049" (2017), suite du chef d'oeuvre de Ridley Scott. Pour son "Dune", il a réuni un casting de stars avec Oscar Isaac, Rebecca Ferguson et Timothée Chalamet côté Atréides, ou Javier Bardem et Zendaya chez les Fremen.

Un test de taille pour les studios, essorés par la pandémie, le triomphe du streaming et l'essoufflement du modèle des super-héros, et qui rêvent que "Dune" devienne une nouvelle saga qui fasse venir et revenir les foules en salles.


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com