Allemagne: premier grand débat des prétendants au trône de Merkel

Quelle que soit l'issue du scrutin, le prochain gouvernement pourrait s'avérer très compliqué à former, avec une combinaison de trois partis encore à définir. (Photo, AFP)
Quelle que soit l'issue du scrutin, le prochain gouvernement pourrait s'avérer très compliqué à former, avec une combinaison de trois partis encore à définir. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 29 août 2021

Allemagne: premier grand débat des prétendants au trône de Merkel

  • Le débat télévisé opposera l'impopulaire Armin Laschet, héraut des conservateurs, l'austère Olaf Scholz pour les sociaux-démocrates (SPD), et une Annalena Baerbock fragilisée pour les écologistes
  • Un nouveau sondage publié dimanche par le journal Bild, voit l'avance des sociaux-démocrates du SPD se creuser à 24%, contre seulement 21% aux conservateurs

BERLIN: Les trois rivaux pour la succession d'Angela Merkel en Allemagne se retrouvent dimanche soir pour leur première grande joute télévisée, alors que le candidat du parti conservateur de la chancelière est à la peine à un mois des législatives.

Il y a quelques semaines encore, la victoire semblait promise une nouvelle fois à la droite après déjà 16 ans d'ère Angela Merkel, qui tirera sa révérence à l'issue du scrutin du 26 septembre après avoir écrasé le paysage politique national.

Mais les cartes sont désormais rebattues, aucun successeur naturel n'ayant réussi à émerger.

Le débat télévisé opposera à partir de 20H10 (18H10 GMT) l'impopulaire Armin Laschet, héraut des conservateurs, l'austère Olaf Scholz pour les sociaux-démocrates (SPD), et une Annalena Baerbock fragilisée pour les écologistes.

SPD en tête

Un nouveau sondage publié dimanche par le journal Bild, voit l'avance des sociaux-démocrates du SPD se creuser à 24%, contre seulement 21% aux conservateurs, qui, il y a six mois, étaient à 34% d'intentions de vote. Les Verts sont à 17%.

Le quotidien parle "d'un état de panique dans le camp de l'Union" de droite entre les partis CDU d'Angela Merkel et CSU.

Quelle que soit l'issue du scrutin, le prochain gouvernement pourrait s'avérer très compliqué à former, avec une combinaison de trois partis encore à définir, qui pourrait aussi inclure en "faiseur de rois" les libéraux du FDP, crédités d'environ 12%, voire la gauche radicale de Die Linke.

De quoi introduire de l'instabilité dans la vie politique allemande.

Pour les trois candidats, il "est difficile de soutenir la comparaison avec Merkel", toujours très aimée dans le pays, estime Ursula Münch, directrice de l'Académie d'éducation politique de Tutzing, "même si tout ne s'est pas passé si bien que cela sous la chancelière, comme le rappelle aussi l'actuelle crise en Afghanistan".

Dans ce contexte, c'est Olaf Scholz, 63 ans, qui a le vent en poupe en jouant la carte de la compétence et de l'expérience. 

Il est ministre des Finances et vice-chancelier du gouvernement de coalition actuel avec la droite, alors que ses deux rivaux n'ont jamais été membre d'un gouvernemental national. 

Selon le dernier baromètre de la télévision publique ZDF, près de la moitié des sondés le choisiraient comme chancelier, contre 17% pour Armin Laschet et 16% pour Annalena Baerbock, s'ils pouvaient l'élire directement. Ce qui n'est pas le cas puisque l'élection revient aux députés.

Peu charismatique, Olaf Scholz a aussi pour lui jusqu'ici de réaliser au moins un sans-faute, pendant que ses rivaux ont multiplié les bévues.

"Les citoyens et les citoyennes me connaissent", a-t-il récemment déclaré, s'inspirant de l'un des slogans de campagne clé d'Angela Merkel en 2013 ("Vous me connaissez").

"Olaf Scholz s'est merkelisé", constate Der Spiegel.

Armin Laschet, baron régional de 60 ans qui se pose comme l'héritier légitime de la chancelière, s'est en revanche illustré par des louvoiements dans ses prises de position et des maladresses qui font douter de ses qualités de gestionnaire de crise, aussi bien pendant la pandémie de la Covid-19 que lors des inondations.

Glissade «vertigineuse»

Filmé hilare pendant une cérémonie d'hommage aux sinistrés des crues, pris en faute de plagiat dans un livre, sa crédibilité est au plus bas.

Après avoir suscité l'engouement au printemps, la juriste Annalena Bearbock, 40 ans, a elle rapidement grillé ses cartouches. Une prime non déclarée, un soupçon elle aussi de plagiat dans un livre de campagne, un CV enjolivé l'ont discréditée et déstabilisée.

"Elle s'est sans doute surestimée", avance Mme Münch. Il aurait été plus judicieux, "étant donné son inexpérience", de céder la place au populaire co-président du parti Robert Habeck.

Pour nombre de médias et de politologues, les Verts et la droite, qui avaient tous deux des personnalités nettement plus populaires en réserve, ont choisi le mauvais candidat.

Le débat est le premier d'une série de trois avant le vote du 26 septembre. Dans un sondage de l'institut YouGov, seulement un tiers des personnes interrogées déclarent toutefois vouloir le regarder.


De fortes explosions à Tel-Aviv et Jérusalem après des tirs de missiles iraniens

Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
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  • « Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.
  • Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

JERUSALEM : De fortes explosions ont été entendues au-dessus de Tel-Aviv et Jérusalem mardi matin par des journaliste de l'AFP après le retentissement des sirènes d'alerte dans certaines régions d'Israël à la suite de tirs de missiles depuis l'Iran, selon l'armée.

« Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.

Elle a ajouté que l'armée de l'air « opérait pour intercepter et frapper là où c'était nécessaire pour éliminer la menace ».

Une vingtaine de minutes plus tard, l'armée a publié un communiqué indiquant que la population était autorisée à quitter les abris dans plusieurs régions du pays, ajoutant que des équipes de secours étaient à l'œuvre dans plusieurs endroits où des informations sur la chute de projectiles avaient été reçues.

Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

Les services d'incendie et de secours ont indiqué de leur côté avoir reçu les premières indications concernant un « tir de missile et un incendie » dans une ville du district de Dan, une zone entourant Tel-Aviv.

« Vers 8 h 45 (5 h 45 GMT), de nombreux appels ont été reçus concernant un tir de missile et un incendie dans la région de Gush Dan. Les équipes de lutte contre les incendies se rendent sur les lieux », ont-ils indiqué dans un communiqué.


Les forces américaines restent «dans une posture défensive» au Moyen-Orient annonce la Maison Blanche

Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
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  • "Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera"
  • "Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera"

WASHINGTON: Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X.

"Nous défendrons les intérêts américains" dans la région, a-t-il ajouté, alors que le conflit entre Israël et l'Iran se poursuit pour la cinquième nuit consécutive.

"Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera", a déclaré de son côté le ministre de la Défense, Pete Hegseth, interrogé sur la chaîne Fox News.

"Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera", a-t-il ajouté.

Le président américain va écourter sa participation au sommet du G7 au Canada pour rentrer à Washington dans la soirée en raison de la situation au Moyen-Orient, a indiqué la Maison Blanche.

Ces déclarations sur la posture "défensive" des forces américaines surviennent alors que des informations diffusées par des médias israéliens ont fait état d'une supposée participation directe des Américains aux frappes contre l'Iran.

Entretemps, le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l'ouest et prend la direction du Moyen-Orient, a confirmé un responsable du Pentagone.

Il remonte actuellement le détroit de Malacca, entre l'île indonésienne de Sumatra et la Malaisie.

Des sites qui géolocalisent en temps réel les positions des avions dans le monde entier ont identifié pour leur part dans la nuit de dimanche à lundi le mouvement d'une trentaine d'avions ravitailleurs américains, qui ont décollé des Etats-Unis et se sont dirigés vers différentes bases militaires en Europe.

Israël, allié des Etats-Unis, a lancé vendredi une campagne aérienne massive d'une ampleur sans précédent contre l'Iran, en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. L'Iran tire depuis des salves de missiles en riposte.

Le président américain a appelé sur son réseau Truth Social "tout le monde à évacuer Téhéran immédiatement".

"L'Iran aurait dû signer l'+accord+ quand je leur ai dit de signer. Quel dommage et quel gâchis de vies humaines. Pour le dire simplement, L'IRAN NE PEUT PAS AVOIR D'ARME NUCLEAIRE", a-t-il aussi écrit.

Les Etats-Unis aident déjà Israël à intercepter les missiles iraniens visant son territoire.

 

 


Conflit Israël-Iran: Trump quitte prématurément le G7

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  • Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants"
  • Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."

KANANASKIS: "A cause de ce qui se passe au Moyen-Orient, le président Trump va partir ce soir après le dîner" avec les autres dirigeants du sommet du G7 au Canada, un jour plus tôt que prévu, a annoncé lundi sa porte-parole Karoline Leavitt sur X.

Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants", a-t-elle déclaré par ailleurs dans un court communiqué.

Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."