Pékin fustige des perquisitions en Australie chez des journalistes chinois

Le journaliste de l'Australian Broadcasting Corporation, Bill Birtles,  à son arrivée à Sydney après avoir quitté la Chine,  le 8 septembre 2020, en raison de craintes d'arrestation, au milieu de la détérioration des relations diplomatiques entre les deux pays. (Taryn SOUTHCOMBE/ABC NEWS/AFP)
Le journaliste de l'Australian Broadcasting Corporation, Bill Birtles, à son arrivée à Sydney après avoir quitté la Chine, le 8 septembre 2020, en raison de craintes d'arrestation, au milieu de la détérioration des relations diplomatiques entre les deux pays. (Taryn SOUTHCOMBE/ABC NEWS/AFP)
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Publié le Mercredi 09 septembre 2020

Pékin fustige des perquisitions en Australie chez des journalistes chinois

  • La Chine et l'Australie s'écharpent depuis sur une multitude de sujets: commerce, sécurité et médias
  • Les journalistes en question ont été interrogés et se sont vus confisquer leurs téléphones, leurs ordinateurs et « même les tablettes de leurs enfants »

PEKIN: Pékin a fustigé mercredi des perquisitions chez des journalistes chinois travaillant pour ses médias en Australie, au cours desquelles ont été saisis ordinateurs et téléphones portables, sur fond de tensions grandissantes avec Canberra.

Les relations diplomatiques entre la Chine et l'Australie se sont fortement dégradées ces derniers mois, depuis que Canberra a réclamé une enquête internationale sur l'origine de la Covid-19, apparue en Chine fin 2019.

Les deux pays s'écharpent depuis sur une multitude de sujets: commerce, sécurité et médias.

Dernier contentieux en date: Pékin a dénoncé mercredi des perquisitions menées en Australie chez quatre journalistes chinois, une affaire remontant à juin mais qui n'avait jusque-là pas été rendue publique.

« Sur la base d'une possible violation des lois australiennes contre l'ingérence étrangère, (des agents du renseignement) ont fait une descente et interrogé quatre journalistes », a indiqué devant la presse un porte-parole de la diplomatie chinoise, Zhao Lijian.

Les journalistes en question ont été interrogés et se sont vus confisquer leurs téléphones, leurs ordinateurs et « même les tablettes de leurs enfants », a précisé le porte-parole.

En poste en Australie pour les agences de presse Chine nouvelle et China News Service (CNS), ainsi que le groupe audiovisuel China Media Group, ils ont depuis regagné la Chine. 

« L'Australie n'a pas donné d'explication raisonnable pour ces perquisitions et n'a pas rendu tous les objets confisqués », a souligné M. Zhao, assurant que les journalistes chinois avaient "respecté strictement" les lois australiennes.

Sollicitées par l'AFP, les autorités australiennes se sont refusées à tout commentaire.

Ces accusations de Pékin interviennent au lendemain de l'annonce d'une enquête liée à la « sécurité nationale » visant une présentatrice australienne arrêtée en Chine le mois dernier et le départ précipité du pays de deux journalistes australiens craignant d'être arrêtés arbitrairement.

Bill Birtles, correspondant à Pékin de la télévision ABC, et Michael Smith, journaliste à Shanghai pour le journal Australian Financial Review, ont regagné mardi l'Australie.

Leur fuite a marqué l'épilogue d'un rocambolesque feuilleton de plusieurs jours, qui a vu les deux reporters trouver refuge dans des locaux diplomatiques australiens afin d'échapper à la police d'Etat chinoise.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.