Deux Airbus A400M pour le Kazakhstan, première commande en 15 ans

Un Airbus A400M des forces armées allemandes Bundeswehr arrive à l'aéroport de Wunstorf, dans le nord de l'Allemagne, le 27 août 2021. (Photo, AFP)
Un Airbus A400M des forces armées allemandes Bundeswehr arrive à l'aéroport de Wunstorf, dans le nord de l'Allemagne, le 27 août 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 01 septembre 2021

Deux Airbus A400M pour le Kazakhstan, première commande en 15 ans

  • Le Kazakhstan, qui recevra son premier appareil en 2024, va rejoindre l'Allemagne, la France, le Royaume-Uni, l'Espagne, la Turquie, la Belgique, la Malaisie et le Luxembourg dans le club des pays exploitant ce modèle
  • « L'A400M deviendra la pièce maîtresse des opérations de transport aérien tactique et stratégique du Kazakhstan », a affirmé le directeur général d'Airbus Defence and Space, Michael Schoellhorn

Le Kazakhstan a commandé deux avions de transport militaire Airbus A400M, devenant le neuvième pays client et le deuxième hors d'Europe, a annoncé mercredi l'avionneur, dont cet aéronef n'avait plus séduit de nouvel acquéreur depuis 15 ans.

Le Kazakhstan, qui recevra son premier appareil en 2024, va rejoindre l'Allemagne, la France, le Royaume-Uni, l'Espagne, la Turquie, la Belgique, la Malaisie et le Luxembourg dans le club des pays exploitant ce modèle.

"L'A400M deviendra la pièce maîtresse des opérations de transport aérien tactique et stratégique du Kazakhstan", a affirmé le directeur général d'Airbus Defence and Space, Michael Schoellhorn, cité dans un communiqué.

De même source, "ce nouveau contrat à l'exportation porte à 176 le nombre total d'A400M commandés, et ce chiffre devrait encore croître prochainement".

Conçu pour se poser sur les pistes sommaires en plein désert mais aussi effectuer du transport dit stratégique sur de longues distances, ravitailler en vol des aéronefs ou larguer des parachutistes, l'A400M a connu surcoûts et retards liés à son développement complexe et à la multiplication des spécifications techniques nationales.

Réussite technologique au final, il n'a pourtant jusqu'ici pas rencontré le succès espéré à l'export.

Sur les 174 avions précédemment commandés, 170 l'ont été lors du lancement du programme en 2003 par les sept pays partenaires: Allemagne (53 appareils), France (50), Espagne (27), Royaume-Uni (22), Turquie (10), Belgique (7), Luxembourg (1).

Il doit notamment remplacer les C-160 Transall et une partie des C-130 Hercules de ces armées.

Et avant l'annonce de mercredi, le seul client export était la Malaisie, avec quatre A400M commandés en décembre 2005.

La France a reçu son premier appareil en 2013, avec quatre ans de retard, et 18 au total depuis, baptisés Atlas. Elle les utilise dans la plupart de ses opérations extérieures, comme le mois dernier lors du pont aérien avec Kaboul.

Le coût de développement de 20 milliards d'euros prévu à l'origine a grimpé en flèche, conduisant Airbus a passer pour 6 milliards d'euros de provisions entre 2014 et 2019, notamment pour payer les pénalités aux Etats clients.

Cette année-là, l'avionneur et les Etats ont conclu un accord révisé prévoyant un nouveau calendrier de production et de nouvelles conditions financières.

Autre revers, un A400M a subi un grave accident lors d'un vol d'essai en Espagne en 2015, qui a fait quatre morts.

Son assemblage a lieu à Séville (Espagne), tandis que ses ailes sont fabriquées au Royaume-Uni et son fuselage en Allemagne.

L'appareil peut embarquer 116 soldats ou 37 tonnes de fret. Les dimensions de sa soute --17 m de long et 4 m de large-- lui permettent d'emporter aussi bien un hélicoptère que des véhicules blindés.

Conçu pour atterrir sur des pistes accidentées en moins de 700 m et capable de décoller sur une distance de 1.150 m, il peut voler jusqu'à 780 km/h, une vitesse de 30% supérieure à celle des avions de transport à hélices.


L'Allemagne menacée par la peur des réformes, selon le patron de Deutsche Bank

Le Chancelier allemand Friedrich Merz. (AFP)
Le Chancelier allemand Friedrich Merz. (AFP)
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  • "Le plus grand risque économique pour l'Allemagne n'est pas les droits de douane et autres barrières commerciales, mais notre manque de courage, notre prudence, notre lourdeur"
  • Ce qui nous manque, ce n'est pas la compétence, mais le courage et un engagement clair en faveur du changement"

FRANCFORT: Le président du premier groupe bancaire allemand Deutsche Bank a estimé mercredi que l'Allemagne est moins menacée par les tensions commerciales que par son incapacité à mener des réformes urgentes pour relancer son activité économique en panne.

"Le plus grand risque économique pour l'Allemagne n'est pas les droits de douane et autres barrières commerciales, mais notre manque de courage, notre prudence, notre lourdeur", a déclaré Christian Sewing, également président du lobby des banques privées allemandes (BdB), en ouverture d'un congrès bancaire à Francfort.

"Ce qui nous manque, ce n'est pas la compétence, mais le courage et un engagement clair en faveur du changement", a souligné le banquier, au moment où le gouvernement de coalition mené par le chancelier Friedrich Merz a promis un "automne des réformes" après des débuts poussifs depuis le printemps.

Les dirigeants des partis de la coalition au pouvoir, conservateurs de la CDU-CSU et sociaux-démocrates (SPD), se réunissent mercredi à Berlin pour discuter des réformes à mener dans les mois à venir.

La réunion, qui se tiendra dans l'après-midi à la Chancellerie, a été précédée de déclarations dissonantes entre les ténors de la coalition, notamment sur le besoin de réformer les systèmes sociaux.

Les entreprises réclament aussi des réformes urgentes pour réduire la bureaucratie et abaisser les prix de l'énergie.

"C'est pourquoi nous avons urgemment besoin de l'automne des réformes annoncées, et ce, de manière à ce qu'il mérite vraiment son nom", a lancé M. Sewing.

Berlin a brisé un tabou au printemps en lâchant la bride sur le frein constitutionnel à la dette, afin de permettre le vote de programmes d'investissements en centaines de milliards d'euros pour muscler la défense et moderniser les infrastructures du pays.

"On ne peut pas seulement augmenter la dette et ne pas mettre en place de réforme, les deux doivent aller de pair", a prévenu M. Sewing.

 


TotalEnergies: accord de production sur une zone au large du Nigeria

Photo prise le 14 septembre 2023, montrant le siège et le logo de Total Energy dans le quartier de La Défense, près de Paris. (AFP)
Photo prise le 14 septembre 2023, montrant le siège et le logo de Total Energy dans le quartier de La Défense, près de Paris. (AFP)
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  • TotalEnergies obtient deux permis d’exploration dans le bassin du West Delta
  • L’opération s’inscrit dans la stratégie du groupe visant à développer un portefeuille d’exploration axé sur des projets à faibles coûts techniques et à faibles émissions, tout en poursuivant la croissance de sa production

PARIS: TotalEnergies, en partenariat avec South Atlantic Petroleum, a signé un contrat de partage de production pour deux permis d'exploration au large du Nigeria, qui couvrent une superficie de 2.000 kilomètres carrés, a indiqué le géant pétrolier français mardi.

Ces permis d'exploitation, PPL 2000 et PPL 2001, se situent dans le "bassin prolifique du West Delta", précise le groupe. Le programme comprend le forage d'un puits d'exploration.

TotalEnergies se dit "honorée d'être la première compagnie internationale à se voir attribuer des licences d'exploration lors d'un appel d'offres au Nigeria depuis plus d'une décennie, marquant une nouvelle étape dans notre partenariat de long terme avec le pays", a déclaré Kevin McLachlan, directeur exploitation au sein du groupe pétrolier.

"L'entrée dans ces deux blocs prometteurs" correspond à "notre stratégie qui vise à enrichir notre portefeuille d'exploration de +prospects+ à fort potentiel et prêts à explorer, en vue de générer des développements à faible coût et à faibles émissions (...)", ajoute-t-il.

TotalEnergies est partenaire à 80% et South Atlantic Petroleum à 20%.

Lundi, le groupe français avait annoncé avoir reçu un nouveau permis d'exploration offshore en République du Congo (Congo-Brazzaville), étendant ainsi de 1.000 kilomètres carrés sa zone d'opération au large du pays.

Au Nigeria, TotalEnergies avait annoncé en mai la prochaine cession, au britannique Shell, de sa participation dans un important champ pétrolier en eaux profondes, le champ de Bonga.

TotalEnergies avait alors justifié cette vente par la volonté de "se concentrer sur des actifs à coûts techniques bas et à faibles émissions" et de "baisser le point mort cash", autrement dit réduire ses coûts pour améliorer sa rentabilité.

TotalEnergies prévoit une hausse de sa production d'hydrocarbures d’environ 3% par an jusqu'en 2030.


EDF prolonge la durée de vie de deux centrales nucléaires au Royaume-Uni

Un logo d'EDF est affiché lors de la 8e édition du salon Vivatech des startups et de l'innovation technologique, au parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris, le 23 mai 2024. (AFP)
Un logo d'EDF est affiché lors de la 8e édition du salon Vivatech des startups et de l'innovation technologique, au parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris, le 23 mai 2024. (AFP)
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  • EDF a annoncé la prolongation jusqu’en 2028 de deux centrales nucléaires au Royaume-Uni après des inspections de sécurité satisfaisantes
  • Ces prolongations visent à garantir l’approvisionnement en électricité bas carbone et à soutenir les objectifs climatiques du Royaume-Uni

LONDRES: L'énergéticien français EDF, qui exploite les cinq centrales nucléaires actuellement en activité au Royaume-Uni, a annoncé mardi prolonger la durée de vie de deux d'entre elles, assurant que cela "contribuera à la sécurité énergétique" du pays.

"Prolonger la durée de vie de ces centrales (...) permettra de garantir l'emploi plus longtemps à plus de 1.000 personnes qui y travaillent et de soutenir les ambitions du Royaume-Uni de disposer d'un approvisionnement en électricité propre et sûr", a fait valoir dans un communiqué le directeur des opérations nucléaires d'EDF au Royaume-Uni, Mark Hartley.

Heysham 1 (nord-ouest de l'Angleterre) et Hartlepool (nord-est) verront leurs durées de vie étendues d'un an, jusqu'en mars 2028, après une prolongation similaire annoncée en décembre dernier, suite à des inspections et évaluations de sécurité satisfaisantes.

EDF avait aussi prolongé en décembre la vie de deux autres centrales nucléaires, Heysham 2 et Torness, qui produiront de l'électricité jusqu'en mars 2030.

La cinquième centrale d'EDF en activité dans le pays, Sizewell B, utilise une technologie différente et "sa durée de vie n'a pas été évaluée dans le cadre de ce processus" mais EDF estime dans son communiqué qu'il existe "de bonnes chances" de prolonger aussi sa durée de vie de 20 ans, jusqu'en 2055.

L'énergéticien français est depuis 2009 l'opérateur du vieillissant parc nucléaire outre-Manche.

Il est parallèlement en charge de la construction de deux autres centrales nucléaires de nouvelle génération de type EPR au Royaume-Uni, Hinkley Point C et Sizewell C. L'entreprise est régulièrement pointée du doigt pour les délais et dérapages de budget de ces projets pharamineux.

Hinkley Point C est en construction et le gouvernement britannique a donné son feu vert en juillet à Sizewell C -- dont le coût avait alors enflé à 38 milliards de livres (44 milliards d'euros).

Depuis le début de la guerre en Ukraine, Londres redouble d'efforts pour se dégager des hydrocarbures et a fait du nucléaire l'une de ses priorités. Une façon aussi d'atteindre ses ambitions climatiques, en complément des immenses champs d'éoliennes construits en mer.

Le gouvernement a promis en juin d'injecter plus de 30 milliards de livres (35 milliards d'euros) pour relancer l'énergie nucléaire dans le pays, pour Sizewell C, mais aussi des petits réacteurs et la recherche sur la technologie prometteuse de la fusion.