Les pétroliers iraniens n'ont pas encore atteint le Liban, comme l'affirme Téhéran

Sur cette photo datant du 18 août 2019, un drapeau iranien flotte à bord du pétrolier Adrian Darya 1, anciennement connu sous le nom de Grace 1, au large de Gibraltar. (Photo, AFP)
Sur cette photo datant du 18 août 2019, un drapeau iranien flotte à bord du pétrolier Adrian Darya 1, anciennement connu sous le nom de Grace 1, au large de Gibraltar. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Vendredi 03 septembre 2021

Les pétroliers iraniens n'ont pas encore atteint le Liban, comme l'affirme Téhéran

  • «Le premier pétrolier n’est pas arrivé au canal de Suez, le deuxième n’est pas encore sorti d’Iran, mais a quitté le port, et le troisième part actuellement d’Iran», a précisé Tankertrackers.com
  • Le Hezbollah, soutenu par l’Iran, a promis qu’il se tournerait vers Téhéran pour obtenir du fioul afin d’atténuer les pénuries au Liban

DUBAÏ: Jeudi, le service de surveillance des mouvements des pétroliers, Tankertrackers.com, a démenti les informations affirmant qu’un pétrolier transportant du carburant iranien pour le Liban avait pénétré dans les eaux territoriales syriennes.

L’agence de presse iranienne Fars News avait indiqué que le pétrolier serait déchargé en Syrie avant de transporter le carburant au Liban par voie terrestre.

«Le pétrolier est arrivé il y a quelques jours en Syrie, transportant 730 000 barils de pétrole iranien brut. Ce n’est pas de l’essence. Par le passé, les livraisons de pétrole brut ont lieu plusieurs fois par mois pour les besoins de la Syrie et non ceux du Liban», a tweeté Tankertrackers.com.

L’agence de repérage suit actuellement trois pétroliers qui, selon le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, se dirigent vers le petit pays méditerranéen.

«Le premier pétrolier n’est toujours pas arrivé au canal de Suez, le deuxième n’est pas encore sorti d’Iran, mais a quitté le port, et le troisième part actuellement d’Iran», a précisé jeudi Tankertrackers.com, ajoutant qu’«il faut normalement dix à douze jours pour parvenir au canal de Suez».

Le groupe a indiqué qu’il annoncerait publiquement les noms des trois navires «quand, ou s’ils traversent le canal de Suez pour atteindre la mer Méditerranée».

Le Liban ayant des difficultés à se procurer suffisamment de carburant, dans un contexte de pénurie de devises étrangères, le Hezbollah, soutenu par l’Iran, a promis qu’il se tournerait vers Téhéran pour obtenir du fioul, afin d’atténuer les pénuries au Liban.

«Nous avons accepté de commencer à charger un troisième navire», avait indiqué M. Nasrallah vendredi dernier dans un discours télévisé, ajoutant que «les prochains jours prouveront que ceux qui doutent de l’arrivée des cargaisons de carburant ont tort (...). Nos paroles se vérifieront lorsque le premier navire parviendra au Liban».

Deux jours plus tard, le chef du groupe lourdement armé, fondé par le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) en 1982, a annoncé que le premier navire transportant du carburant iranien pour le Liban était déjà en route.

Les détracteurs du Hezbollah ont critiqué la livraison du carburant iranien, affirmant qu’elle risquait d’entraîner des sanctions américaines, les États-Unis ayant promis de punir toute personne traitant avec Téhéran. 

Ils ont aussi dénoncé le rôle du parti chiite dans la contrebande de carburant libanais subventionné vers la Syrie, pour soutenir le régime de Bachar al-Assad. Des trafics qui ont probablement contribué à aggraver la crise économique du Liban. Les opposants au Hezbollah l’ont appelé à cesser ses opérations de contrebande avant de tenter de remédier à la pénurie de carburant du pays.

«Avant la guerre civile, les importations de carburant étaient d’environ 5 ou 6 millions de tonnes par an. Ce chiffre a atteint près de 12 millions en 2019», explique à Arab News Jean Tawile, économiste, et ancien conseiller du gouvernement.

En avril, dans une interview accordée à France 24, le cheikh Sadiq al-Naboulsi, dignitaire chiite proche du Hezbollah, avait fièrement affirmé que «la contrebande fait partie des opérations de la Résistance pour défendre les intérêts libanais».

En raison des difficultés logistiques et diplomatiques liées au déchargement de la cargaison au Liban, les analystes estiment que le groupe pourrait finalement plutôt se tourner vers la Syrie voisine. Mercredi, le ministre sortant de l’Énergie, Raymond Ghajar, a affirmé ne pas être au courant d’une quelconque demande officielle d’importation de carburant. «Nous nous limitons à délivrer des permis d’importation, et nous n’avons pas reçu de demande d’autorisation», a-t-il expliqué aux journalistes réunis au Parlement. Interrogé sur la possibilité que les pétroliers arrivent sans permis officiel, M. Ghajar a affirmé qu’il ne disposait pas d’informations à ce stade. «Aucune autorisation ne nous a été demandée, c’est tout ce que je peux dire.»

  Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Short Url
  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Short Url
  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Short Url
  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com