Tosyali Algérie dévoile un nouveau projet d’investissement

Les exportations de Tosyali Algérie devraient s’accentuer avec l’entrée en vigueur de la zone de libre-échange africaine. Photo fournie.
Les exportations de Tosyali Algérie devraient s’accentuer avec l’entrée en vigueur de la zone de libre-échange africaine. Photo fournie.
Short Url
Publié le Vendredi 03 septembre 2021

Tosyali Algérie dévoile un nouveau projet d’investissement

  • Le groupe Tosyali Iron Steel Industry Algerie (ou Tosyali Algérie) a fait le choix de partager son expertise dans le secteur de la sidérurgie
  • En tant que société algérienne, nous essayons de prendre une part de la demande du marché mondial, notamment avec les États-Unis, le Canada et les pays asiatiques»

PARIS: L’exploitation et la promotion des richesses minières s’inscrivent dans le programme de développement de l’industrie algérienne. Avec sa position géographique stratégique –  entre l’Afrique, l’Europe et l’Atlantique – et la disponibilité des matières minières, dont une grande partie est encore inexploitée, le pays ne manque pas de moyens pour attirer les partenariats. C’est dans ce cadre que le groupe Tosyali Iron Steel Industry Algerie (ou Tosyali Algérie) a fait le choix de partager son expertise dans le secteur de la sidérurgie.

«Notre société s'inscrit dans la même optique et possède le même objectif que l'Algérie: promouvoir les richesses minières du pays, participer au développement de l'industrie sidérurgique à forte valeur ajoutée, créer des emplois, renforcer les qualifications des ressources humaines et sortir de la dépendance aux importations pour se diriger vers l'exportation», indique la direction du groupe.

Leader du domaine sidérurgique

Leader du domaine sidérurgique en Algérie, Tosyali Algérie dispose d’un complexe industriel dans la zone industrielle de Bethioua, à 30 kilomètres d’Oran. Construites en 2013, 2015 et 2018, ses unités de productions comprennent un pôle de production de tubes capable de fournir 400 000 tonnes d’acier par an, de neuf autres stations de production et de dix-sept unités intermédiaires ou annexes. Tosyali Algérie a permis la création de 4 000 emplois directs et de plus de 15 000 emplois indirects.

Tosyali
Tosyali Algérie a permis la création de 4 000 emplois directs et de plus de 15 000 emplois indirects. Photo fournie.

La première unité, lancée en 2013, est une aciérie d’une capacité de production d’1,2 million de tonnes par an. Cette même année, le premier laminoir est mis en service. En 2015, l’entreprise investit dans la construction d’une zone de pelletisation spécialisée dans le traitement du minerai de fer transformé, dont la capacité de production est estimée à environ 4 millions de tonnes par an. Enfin, en 2018, la société construit la seconde aciérie, qui dispose d’une capacité de production de 2,5 millions de tonnes par an; trois nouveaux laminoirs apparaissent également, destinés à la production du rond à béton.

«Les produits fabriqués dans ce complexe – rond à béton, fil machine et tubes spirales – sont standardisés selon les exigences mondiales», explique Alp Topcuoglu, membre du conseil d’administration de Tosyali Algérie, à Arab News en français. Pour atteindre des objectifs de production appréciables, ces équipements industriels érigés au fil des ans ont nécessité d’importants financements; la réalisation de ces chantiers «a permis à Tosyali Algérie de se placer parmi les premières entreprises privées en termes de chiffres d’affaires».

Tosyali
«Les produits fabriqués dans ce complexe – rond à béton, fil machine et tubes spirales – sont standardisés selon les exigences mondiales», explique Alp Topcuoglu, membre du conseil d’administration de Tosyali Algérie. Photo fournie.

«120 hectares»

Interrogé sur le plan d’investissement d’1,5 milliard de dollars (1 dollar = 0,84 euro) destiné à la réalisation d’une unité de production de fer et d’acier en Algérie, Alp Topcuoglu nous révèle que «l’entreprise a achevé les études d’ingénierie, les terrassements, les raccordements aux réseaux d’eau, d’électricité et de gaz». Il ajoute qu’«elle s’étend sur une superficie de 120 hectares dans la commune de Bethioua (wilaya d’Oran) et qu’«il ne reste qu’à construire et à équiper l’usine, qui sera opérationnelle dans vingt à trente mois».

Acier plat

«Les équipementiers choisis pour cette usine sont nos équipementiers traditionnels, en particulier l’Américain Midrex et le Chinois Sinosteel», poursuit Alp Topcuoglu. «Grâce à cet investissement, Tosyali Algérie fournira au marché local une usine de production d’acier plat d’une capacité de plus de 2 millions de tonnes par an. L’acier plat produit à Bethioua sera destiné aux secteurs de l’automobile, de la mécanique, de l’électroménager et de l’électronique. Ces secteurs vont dynamiser d’autres filières, notamment celles qui sont liées à la fabrication de tubes: l’industrie de la charpente métallique, ou encore celle du panneau sandwich», nous explique-t-il.

Tosyali
Leader du domaine sidérurgique en Algérie, Tosyali Algérie dispose d’un complexe industriel dans la zone industrielle de Bethioua, à 30 kilomètres d’Oran. Photo fournie.

En ce qui concerne le développement de la logistique et l’acheminement des matériaux sur le territoire national, Alp Topcuoglu affirme que les difficultés résident essentiellement dans le manque d’effectifs des réseaux logistiques, le déficit en camions dans les ports ainsi que l’augmentation du coût du fret, qui a été multiplié par trois. Or, souligne-t-il, l’entreprise importe le minerai de fer essentiellement par voie maritime.

«Le traitement de nos produits importés se fait à partir des ports qui sont mitoyens à notre complexe. Nos marchandises sont traitées selon la vocation et les capacités de débarquement de chacun des ports: Arzew, Mostaganem ou Oran. Ils sont transportés ensuite par voie terrestre ou au moyen de notre convoyeur de 14 kilomètres qui, du port d’Arzew, achemine directement le minerai de fer vers nos usines», indique encore Topcuoglu, qui précise que les capacités logistiques du pays sont amenées à se renforcer et à se diversifier grâce à l’acquisition de deux navires, mais aussi à travers la nouvelle ouverture de ce secteur aux investisseurs et aux opérateurs privés.

Rendre l’Algérie autosuffisante

Selon la direction de l’entreprise, Tosyali Algérie participe à rendre l'Algérie autosuffisante en appuyant son développement industriel par la valorisation de ses richesses minières, lit-on sur le site de l’entreprise. L'Algérie peut devenir une plaque tournante dans l'exportation de ses excédents sidérurgiques à travers le monde.

tosyali
Selon la direction de l’entreprise, Tosyali Algérie participe à rendre l'Algérie autosuffisante en appuyant son développement industriel par la valorisation de ses richesses minières, lit-on sur le site de l’entreprise. Photo fournie.

Alp Topcuoglu le confirme: «En tant que société algérienne, nous essayons de prendre une part de la demande du marché mondial, notamment avec les États-Unis, le Canada et les pays asiatiques. Tosyali Algérie a fait sa première vente d’acier de l’Afrique du Nord vers la Chine, l’Indonésie et Singapour. Nos exportations vers ces pays sont d’environ 150 000 tonnes d’acier: du rond à béton et du fil machine», affirme-t-il.

«Pour le premier semestre 2021, plus de 350 millions de dollars d’exportation de Tosyali Algérie ont été enregistrés dans les statistiques nationales, ce qui nous donne une place de choix dans les exportations du pays, hors hydrocarbures. Nous prévoyons d’augmenter cette capacité d’exportation à 700 millions de dollars à la fin de l’année en cours, soit six fois plus par rapport à l’année 2020», se réjouit-il.

Selon lui, les exportations de Tosyali Algérie devraient s’accentuer avec l’entrée en vigueur de la zone de libre-échange africaine. «L’objectif de l’entreprise est de réaliser 2 milliards de dollars de revenus d’exportation en 2024 avec les aciers plats, contre 700 à 800 millions en 2021», conclut-il.


IA: Microsoft annonce 15,2 milliards de dollars d'investissements aux Emirats arabes unis

Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
Short Url
  • Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis
  • Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42

ABOU DHABI: Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe.

Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis, a indiqué son président Brad Smith, dans une lettre publiée en marge d'une visite à Abou Dhabi.

Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42, dirigée par le conseiller à la sécurité nationale et frère du président émirati, Tahnoon ben Zayed.

"Du début de l'année 2026 à la fin de l'année 2029, nous dépenserons plus de 7,9 milliards de dollars" supplémentaires pour continuer à développer l'infrastructure d'IA et de cloud dans le pays, portant l'enveloppe totale à 15,2 milliards, a-t-il ajouté.

L'Etat du Golfe, qui figure parmi les principaux exportateurs de pétrole au monde, a fait de l'IA l'un des piliers de sa stratégie de diversification économique, avec l'ambition de devenir un leader mondial d'ici 2031.

Il subit toutefois les règles imposées par les Etats-Unis pour restreindre les exportations de certaines puces d'IA avancées vers la Chine, dont l'une prévoit des autorisations pour toute exportation ou réexportation afin de limiter toute opération consistant à contourner les restrictions en passant par des pays tiers.

Des exemptions sont prévues pour des pays considérés comme amis des Etats-Unis, mais la plupart se voient imposer des plafonds.

Lors de la visite du président américain Donald Trump à Abou Dhabi en mai, les Emirats et les Etats-Unis ont conclu un partenariat stratégique dans l'IA, laissant espérer un assouplissement de ces règles à l'égard du pays.

Sous l'administration de Joe Biden, Microsoft avait été "l'une des rares entreprises" à obtenir des licences d'exportation pour les Emirats, permettant d'accumuler dans le pays l'équivalent de 21.500 puces A100 de la compagnie Nvidia, selon son président.

Et pour la première fois depuis l'arrivée de M. Trump, elle a obtenu en septembre des licences "permettant d'expédier l'équivalent de 60.400 puces A100 supplémentaires", impliquant dans ce cas des technologies encore plus avancées, a-t-il ajouté en soulignant que ces autorisations étaient basées sur "des mesures de protection technologique strictes".


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Short Url
  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
Short Url
  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com