Environnement: Macron annonce un sommet «One Ocean» fin 2021 ou début 2022 en France

Le président français Emmanuel Macron (à gauche) s'exprime lors du One Planet Summit Biodiversity dans le cadre de la Journée mondiale de la nature à l'Élysée à Paris le 11 janvier. 2021. Organisé en coopération avec les Nations Unies et la Banque mondiale, le sommet vise à relever le niveau d'ambition de la communauté internationale sur la protection de la nature, tout en répondant aux nouvelles questions soulevées par la crise. (Ludovic Marin / Pool / AFP)
Le président français Emmanuel Macron (à gauche) s'exprime lors du One Planet Summit Biodiversity dans le cadre de la Journée mondiale de la nature à l'Élysée à Paris le 11 janvier. 2021. Organisé en coopération avec les Nations Unies et la Banque mondiale, le sommet vise à relever le niveau d'ambition de la communauté internationale sur la protection de la nature, tout en répondant aux nouvelles questions soulevées par la crise. (Ludovic Marin / Pool / AFP)
Short Url
Publié le Samedi 04 septembre 2021

Environnement: Macron annonce un sommet «One Ocean» fin 2021 ou début 2022 en France

  • Le sommet « One Ocean « servira, selon M. Macron, à «lancer des initiatives en matière de recherche, en matière de juridiction internationale et pour compléter le droit international qui nous permettra de protéger cet espace»
  • Lors d'une sortie au large des Calanques, le président français a été interpellé dans la matinée sur le fléau des plastiques en mer et de la protection de la biodiversité

MARSEILLE, France : Emmanuel Macron a annoncé vendredi la tenue d'un sommet environnemental «One Ocean» fin 2021 ou début 2022 en France, après une sortie en mer au large des Calanques au troisième jour de sa visite à Marseille.

«La France va organiser dans les prochains mois ce que nous avons fait pour la biodiversité en début d'année, c'est-à-dire un +One Ocean Summit+ qui va consister à mettre les scientifiques, les acteurs économiques, les acteurs régionaux et les Nations unies autour de la table», a déclaré à la presse le chef de l'Etat français, à quelques heures de son discours devant le Congrès mondial de la nature (UICN), qui s'ouvre dans la deuxième ville de France vendredi.

«Nous l'organiserons en France entre la fin d'année et le début de l'année prochaine, à Paris ou dans une autre ville de l'Hexagone», a-t-il précisé.

Ce sommet servira, selon M. Macron, à «lancer des initiatives en matière de recherche, en matière de juridiction internationale et pour compléter le droit international qui nous permettra de protéger cet espace».

Interrogé sur l'efficacité souvent décriée de tels sommets, il a répondu: «Oui c'est efficace, car la clé, c'est la coopération européenne et internationale. Un pays seul n'est pas efficace, l'avancée doit être au moins européenne et sur certains grands sujets elle doit être mondiale».

Une Conférence des Nations unies sur les océans, qui devait avoir lieu cette année avant d'être reportée en raison de l'épidémie de Covid, doit à cet égard être organisée en 2022 à Lisbonne.

Lors d'une sortie au large des Calanques, le président français a été interpellé dans la matinée sur le fléau des plastiques en mer et de la protection de la biodiversité.

De retour sur la terre ferme, le chef de l'Etat a indiqué vouloir multiplier «par 25 les aires maritimes à très forte protection».

Emmanuel Macron doit ouvrir à partir de 17h le congrès mondial de la plus grande organisation de protection de la nature, l'UICN, qui ambitionne de donner un coup de fouet à la défense d'une planète mise à mal par l'Homme.

La biodiversité s'effondre, avec jusqu'à un million d'espèces animales et végétales menacées de disparition, selon les experts de l'Onu, qui avertissaient dès 2019 que la nature «décline plus vite que jamais dans l'histoire humaine».

Les ONG tirent un maigre bilan du gouvernement pour protéger la nature

Fini le temps des promesses: face à l'urgence environnementale, des ONG veulent des actes

et des financements de la part d'Emmanuel Macron à l'occasion de l'ouverture du congrès de l'UICN vendredi à Marseille, jugeant son bilan actuel plutôt maigre.

Le Congrès mondial de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), qui rassemble agences gouvernementales, ONG, scientifiques, représentants des peuples autochtones, est un temps fort pour la protection de la nature. La France, pays hôte dont le patrimoine naturel est très riche, y tient un rôle particulier.

Le président «Emmanuel Macron a voulu se positionner très fortement sur les questions environnementales et en particulier climatique», créant «de fortes attentes», rappelle Jean-François Julliard de Greenpeace France.

Quatre ans plus tard, «le mandat du président Macron ne laisse pas d'empreinte écologique», assène Allain Bougrain-Dubourg, président de la Ligue de protection des oiseaux (LPO).

«Quelques mesures n'ont pas démérité», comme l'abandon du projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes ou celui d'Europacity, «mais la biodiversité reste le parent pauvre dans les questions environnementales», dit-il à l'AFP.

Les associations naturalistes disent n'avoir jamais été reçues par le président de la République avant lundi.

«La bataille de la biodiversité est aussi cruciale que la bataille du changement climatique», a dit l'ancien ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, en visite avec Emmanuel Macron à Marseille. «Il faut réhausser notre niveau d'ambition», a insisté le président d'honneur de sa fondation FNH. Il a donné en exemple la nécessité de réduire l'usage des pesticides alors que le gouvernement a réintroduit les néonicotinoïdes tueurs d'abeilles.

- Présidence de l'UE -

Le gouvernement revendique à son actif une stratégie nationale pour la biodiversité visant à inverser le déclin des espèces sur 10 ans, une autre sur les aires protégées, ou encore une stratégie visant à lutter contre la déforestation causée à l'étranger par la consommation de produits en France, comme le soja ou l'huile de palme.

Alors qu'un sommet sur l'océan est déjà prévu par l'ONU en 2022, Emmanuel Macron a annoncé à Marseille la tenue d'un sommet «One ocean» fin 2021 ou en 2022, à quelques heures de l'ouverture du congrès mondial de l'UICN.

Le gouvernement a aussi annoncé un renfort en 2022 de «20 équivalents temps plein» pour les parcs nationaux, quand plusieurs syndicats de l'OFB, chargé de gérer des espaces protégés ou encore de la police de l'environnement, se plaignaient de «manque(r) cruellement de personnels».

Lors de la sortie en 2019 du rapport des experts biodiversité de l'ONU, l'IPBES, sur l'état alarmant de la nature et lors de la création de l'Office français de la biodiversité (OFB), «le président a tenu des discours qu'aucun président n'avait tenu avant lui sur les impacts de notre modèle de développement pour la biodiversité», relève Jean-David Abel, de France Nature Environnement (FNE).

Pour les ONG, alors que le président arrive à la fin de son mandat, le compte n'y est pas. «Nous n'attendons pas des intentions, des grands objectifs, mais des moyens et un calendrier», explique Jean-David Abel, citant en exemple le manque de moyens humains et matériels pour réellement protéger les aires naturelles.

La directrice générale de WWF France, Véronique Andrieux, demande «qu'il n'y ait plus un euro d'argent public orienté vers des activités néfastes», comme cela peut être le cas dans l'agriculture intensive, la pêche ou des aménagements du territoire conduisant à artificialiser les sols.

Elle espère aussi «des engagements en termes de zones de protection forte en Méditerranée», une mer particulièrement victime de surpêche et de pollutions.

«La France était pionnière en adoptant une stratégie nationale contre la déforestation importée, mais elle n'est pas mise en œuvre et la déforestation se poursuit au Brésil», indique Jean-François Julliard.

La présidence française de l'Union européenne début 2022 pourrait toutefois permettre de faire avancer des dossiers, comme celui des «clauses miroir» imposant aux produits agricoles importés de respecter les normes européennes pour éviter toute distorsion de concurrence, espère la FNH.


Tournée du chef de la diplomatie française au Proche-Orient

Le ministre français des Affaires étrangères et européennes Stéphane Séjourne lit un dossier devant le 8e comité interministériel pour la transformation publique à l'hôtel Matignon à Paris, le 23 avril 2024. (Photo de Ludovic MARIN / AFP)
Le ministre français des Affaires étrangères et européennes Stéphane Séjourne lit un dossier devant le 8e comité interministériel pour la transformation publique à l'hôtel Matignon à Paris, le 23 avril 2024. (Photo de Ludovic MARIN / AFP)
Short Url
  • Il s'agira de la seconde visite de Stéphane Séjourné dans la région après celle qu'il avait faite début février, peu après sa prise de fonction
  • Samedi, il entamera sa tournée régionale par Beyrouth où il discutera des propositions de la France destinées à rétablir la stabilité à la frontière entre le Liban et Israël

PARIS: Le ministre français des Affaires étrangères va se rendre à partir de samedi au Proche-Orient où il évoquera notamment l'instabilité au sud Liban et la situation à Gaza, a-t-on appris mercredi auprès de son entourage.

Il s'agira de la seconde visite de Stéphane Séjourné dans la région après celle qu'il avait faite début février, peu après sa prise de fonction.

Samedi, il entamera sa tournée régionale par Beyrouth où il discutera des propositions de la France destinées à rétablir la stabilité à la frontière entre le Liban et Israël, a-t-on précisé.

Le président français Emmanuel Macron a reçu vendredi à l'Elysée le Premier ministre libanais Najib Mikati ainsi que le commandant en chef de l'armée libanaise, Joseph Aoun dans un nouvel effort pour contenir la montée des violences entre le Liban et Israël.

Stéphane Séjourné devrait, lui, évoquer les propositions françaises qu'il avait portées en février pour désamorcer le conflit à la frontière libano-israélienne.

Beyrouth a pris acte de ces propositions sans pour autant les endosser alors que les Etats-Unis sont aussi à la manoeuvre.

Stéphane Séjourné poursuivra sa tournée en Arabie saoudite. Il s'agira là de sa première visite bilatérale, qui sera centrée sur les enjeux économiques, énergétiques, environnementaux et de défense, a-t-on indiqué de même source.

Le 30 avril, le chef de la diplomatie sera en Israël avant de se rendre dans les territoires occupés le lendemain. La France entend jouer un rôle actif "dans les efforts pour trouver une solution politique" à la guerre à Gaza avec un double enjeu "obtenir la libération des otages" toujours retenus par le groupe islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza et obtenir "un cessez le feu durable", a rappelé l'entourage du ministre.


Grève des contrôleurs: des «  dizaines de millions d'euros » en jeu, prévient ADP

Selon le Groupe ADP mercredi, Roissy en a accueilli lundi 203.000 et Orly 111.000, alors que ces deux aéroports concentrent environ la moitié de la fréquentation totale des aéroports français. (AFP).
Selon le Groupe ADP mercredi, Roissy en a accueilli lundi 203.000 et Orly 111.000, alors que ces deux aéroports concentrent environ la moitié de la fréquentation totale des aéroports français. (AFP).
Short Url
  • Les aiguilleurs du ciel sont appelés à cesser le travail jeudi pour protester contre les mesures d'accompagnement, notamment salariales, d'une refonte du contrôle aérien français
  • Pour mettre en adéquation les effectifs disponibles et le trafic, la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a demandé mardi aux compagnies aériennes de renoncer à une majorité de leurs vols jeudi

PARIS: La facture de la grève des contrôleurs aériens français prévue jeudi pourrait se chiffrer en "dizaines de millions d'euros" pour les compagnies aériennes et les aéroports, et affecter des dizaines de milliers de passagers, selon le gestionnaire des aéroports parisiens.

"Pour les compagnies aériennes, pour les aéroports, ce sont plusieurs dizaines de millions d'euros qui sont en jeu, chaque jour", a déclaré mercredi le PDG du Groupe ADP, Augustin de Romanet, au micro de la radio Franceinfo.

Les aiguilleurs du ciel sont appelés à cesser le travail jeudi pour protester contre les mesures d'accompagnement, notamment salariales, d'une refonte du contrôle aérien français.

Pour mettre en adéquation les effectifs disponibles et le trafic, la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a demandé mardi aux compagnies aériennes de renoncer à une majorité de leurs vols jeudi.

Cette proportion montera à 75% à Paris-Orly, deuxième aéroport français, et 65% à Roissy, le premier, et Marseille. Elle sera de 60% à Toulouse et Nice, et 50% pour les autres aéroports.

"Les abattements de vols qui vont être demandés aux compagnies sont extrêmement élevés, c'est rarement vu dans notre histoire", a commenté M. de Romanet.

"C'est vraiment très pénalisant pour les passagers", a déploré le PDG, alors que deux des trois grandes zones académiques sont en vacances de printemps.

Des dizaines voire des centaines de milliers de voyageurs risquent de voir leur vol annulé. Selon le Groupe ADP mercredi, Roissy en a accueilli lundi 203.000 et Orly 111.000, alors que ces deux aéroports concentrent environ la moitié de la fréquentation totale des aéroports français.

Face à l'échec des négociations avec la DGAC jusqu'ici, le SNCTA, syndicat majoritaire des contrôleurs aériens, a même déposé un deuxième préavis de grève en plein week-end de l'Ascension, les jeudi 9 (férié), vendredi 10 et samedi 11 mai.

"Je fais confiance aux négociateurs et à leur esprit de responsabilité pour que cette grève (...) n'ait pas lieu. On arrive à très fortement abîmer la sérénité des Français et des étrangers avec ces mouvements qui objectivement devraient pouvoir être réglés par la négociation", a jugé Augustin de Romanet.

Pour lui, "les réformes de productivité qui sont demandées (aux contrôleurs) par le gouvernement sont nécessaires, et sont demandées par les compagnies aériennes, notamment les compagnies européennes quand elles survolent la France. Elles ont besoin d'un contrôle aérien aussi efficace que possible".


Des traces du virus H5N1 détectées dans du lait pasteurisé aux Etats-Unis

Des vaches Angus de race pure sont vues devant l'herbe séchée tandis que Will Swenka conduit des tiges de maïs hachées et de l'ensilage pour les nourrir aux fermes Double G Angus à Tiffin, Iowa, le 13 août 2023. (AFP)
Des vaches Angus de race pure sont vues devant l'herbe séchée tandis que Will Swenka conduit des tiges de maïs hachées et de l'ensilage pour les nourrir aux fermes Double G Angus à Tiffin, Iowa, le 13 août 2023. (AFP)
Short Url
  • Des particules virales ont été découvertes dans «le lait provenant d'animaux affectés, dans le système de transformation et sur les étagères»
  • Un foyer de grippe aviaire A (H5N1) hautement pathogène s'est propagé dans les troupeaux de vaches laitières du pays

WASHINGTON: Des traces du virus H5N1 ont été détectées dans du lait de vache pasteurisé aux Etats-Unis, ont déclaré mardi les autorités américaines, précisant que les échantillons ne présentaient vraisemblablement aucun risque pour la santé humaine.

Au cours d'une vaste enquête nationale, des particules virales ont été découvertes dans "le lait provenant d'animaux affectés, dans le système de transformation et sur les étagères", a annoncé l'Agence américaine du médicament (FDA) dans un communiqué.

Néanmoins, "si un virus est détecté dans le lait cru, la pasteurisation est généralement censée éliminer les agents pathogènes à un niveau qui ne présente pas de risque pour la santé des consommateurs", a-t-elle expliqué.

Un foyer de grippe aviaire A (H5N1) hautement pathogène s'est propagé dans les troupeaux de vaches laitières du pays et a infecté début avril une personne, qui présentait des symptômes bénins.

Bien que la souche H5N1 ait tué des millions de volailles au cours de la vague actuelle, les vaches touchées ne sont pas tombées gravement malades.

Les scientifiques de l'agence s'efforcent d'étudier plus avant les échantillons positifs en recourant à des "études de viabilité de l'œuf". Elles consistent à injecter un échantillon dans un œuf de poule embryonné et à vérifier si un virus actif se réplique.

"Des analyses supplémentaires sont en cours sur le lait présent dans les rayons des magasins à travers le pays, ainsi que des travaux visant à évaluer toute différenciation potentielle pour les différents types de produits laitiers (par exemple, le lait entier, la crème)", a ajouté la FDA.

La grippe aviaire a déjà été détectée dans du lait cru, dont la consommation est déconseillée depuis longtemps par les autorités sanitaires.