Un One planet Summit pour la biodiversité sans grandes avancées

Dirigeants et acteurs économiques se sont engagés lundi à faire plus pour la biodiversité, dont dépend la survie de l'humanité, lors d'une conférence organisée à Paris, le One planet summit (Photo, AFP)
Dirigeants et acteurs économiques se sont engagés lundi à faire plus pour la biodiversité, dont dépend la survie de l'humanité, lors d'une conférence organisée à Paris, le One planet summit (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 12 janvier 2021

Un One planet Summit pour la biodiversité sans grandes avancées

  • «Commencer l'année 2021 avec ce One planet summit est très important car c'est l'année de la réconciliation de tous nos défis», a expliqué le président de la République Emmanuel Macron
  • Ce sommet a permis de faire un point sur «la coalition pour la haute ambition», portée par le Costa Rica, la France et le Royaume-Uni

PARIS: Dirigeants et acteurs économiques se sont engagés lundi à faire plus pour la biodiversité, dont dépend la survie de l'humanité, lors d'une conférence organisée à Paris, le One planet summit, sans toutefois détailler leurs promesses ni mettre beaucoup plus d'argent sur la table. 
Avec ce sommet, tenue en grande partie par visio-conférence, la France a souhaité relancer la diplomatie verte, après une année blanche en terme de sommets internationaux. Il a été précédé par une rencontre consacrée à la « grande muraille verte » qui lutte contre la désertification dans onze pays au sud du Sahara. 
« Commencer l'année 2021 avec ce One planet summit est très important car c'est l'année de la réconciliation de tous nos défis », a expliqué le président de la République Emmanuel Macron.  

2021 devrait en effet voir se succéder le congrès mondial de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN, en septembre), la 15e réunion de la Convention de l'ONU sur la diversité biologique (COP15), la COP26 pour le climat (en novembre) et la COP contre la désertification. 
La conférence a été consacrée à quatre thèmes: protection des écosystèmes terrestres et marins; promotion de l'agro-écologie; mobilisation des financements; lien entre déforestation, préservation des espèces et santé humaine. 
Au niveau international, aucun des objectifs fixés pour la décennie écoulée en terme de protection de la biodiversité n'a été atteint, a rappelé Emmanuel Macron. 
« Il nous faut regarder en face cet échec, pas du tout pour crier au drame (...) juste pour accélérer notre action avec des choses très concrètes et un suivi réaliste de celles-ci », a-t-il rappelé. 
Après la crise du Covid-19, qui illustre les dangers des dérèglements environnementaux, « nous ne pouvons pas revenir à l'ancienne normalité », a insisté le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.  
« La conservation de la biodiversité est un défi planétaire qui appelle une réponse mondiale », a renchéri le vice-Premier ministre chinois Han Zheng, dont le pays accueillera cette année la COP15 sur la biodiversité. 

Coalitions 

Ce sommet a permis de faire un point sur « la coalition pour la haute ambition », portée par le Costa Rica, la France et le Royaume-Uni. Elle compte à présent plus de 50 Etats engagés pour protéger « au moins 30% des terres et des océans ». 
« Pour atteindre une protection de 30% de l'océan, des aires marines protégées (AMP) devront être établies en haute mer », ce qui n'est pas le cas aujourd'hui, a réagi la coalition d'ONG High seas alliance. 
Une nouvelle coalition, beaucoup plus modeste (six pays), a été lancée pour la Méditerranée, très polluée et victime de surpêche. La France espère la renforcer d'ici le congrès de l'UICN prévu en septembre à Marseille. 
L'épidémie de Covid-19 a mis en lumière les liens entre la destruction de la nature et l'émergence de nouvelles maladies. Pour prévenir de nouvelles épidémies, une initiative nommée Prezode, qui rassemble des instituts de recherche en France (Inrae, Cirad, IRD...), en Asie, en Afrique, en Amérique latine ou encore des universités, a été mise sur pied, a expliqué Philippe Mauguin, président de l'Inrae. 
« Le changement climatique doit être vu à présent comme une partie d'un programme global pour protéger la nature », a relevé pour sa part le Premier ministre britannique Boris Johnson, dont le pays accueillera la COP26 pour le climat en novembre. 
Pour l'ONG Avaaz, ce sommet montre que « les dirigeants mondiaux commencent à se réveiller et à réaliser que la perte de biodiversité est une menace pour notre sécurité alimentaire, nous rend vulnérable aux pandémies et minera tout progrès pour stabiliser le climat ». Pour autant, protéger 30% de la Terre « ne va pas assez loin ». 
Clément Sénéchal de Greenpeace France pointait du doigt sur Twitter des décisions récentes prises par la France, dont la « réintroduction des néonicotinoïdes ». La Ligue de protection des oiseaux (LPO) demande d'« interdire la chasse d'espèces menacées » 
Plus mordante encore, la jeune militante Greta Thunberg a résumé la journée en trois mots: « bla bla bla... » 


Macron et von der Leyen inciteront lundi les chercheurs étrangers à choisir l'Europe

Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques »
  • « Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

PARIS : À Paris, le président Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen participeront lundi à une conférence pour vanter les mérites de l'Europe auprès des chercheurs étrangers, notamment américains, confrontés à « un certain nombre de menaces », a annoncé l'Élysée mercredi.

Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques », ont affirmé ses services à la presse.

Le message de cette rencontre sera « très clair » : « Choose Science, Choose Europe ».

Selon son entourage, il s'agit de dire, « dans un moment où les libertés académiques connaissent un certain nombre de reculs ou de menaces, que l'Europe est un continent attractif et que l'innovation, l'attractivité, la science et la recherche sont des éléments essentiels pour la croissance européenne ».

Le chef de l'État aura à cette occasion un entretien avec la présidente de la Commission européenne, qui participera à la conférence. 

Le 18 avril, Emmanuel Macron avait donné rendez-vous le 5 mai aux chercheurs « du monde entier ». Sur le réseau X, il les avait invités à « choisir la France et l'Europe », dans une tentative d'attirer les chercheurs américains menacés par la politique de Donald Trump.

« Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

Parallèlement, le gouvernement a lancé une plateforme baptisée « Choose France for Science », présentée comme « une première étape pour préparer l'accueil des chercheurs internationaux ».

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son gouvernement et redoutent pour leur avenir, entre libertés académiques et de recherche menacées et financements réduits.

De plus en plus de chercheurs ou d'aspirants chercheurs réfléchissent donc à quitter le pays, considéré jusqu'ici comme le paradis de la recherche dans nombre de domaines.

En France, dès début mars, le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a demandé aux universités de réfléchir à des moyens de les accueillir. 


« La France ne se définit ni par une race, ni par une religion », affirme Macron

Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • « La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République.
  • Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

AUBAGNE, FRANCE : lors d'une cérémonie militaire commémorant la bataille de Camerone, à Aubagne, où est basé le commandement de la Légion étrangère, Emmanuel Macron a affirmé  mercredi que « la France ne se définit ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée ».

« La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République devant plusieurs dizaines de légionnaires réunis pour commémorer la bataille de Camerone, qui s'est déroulée le 30 avril 1863 au Mexique.

« La France se définit par une volonté chaque jour recommencée d'accomplir de grandes choses avec une poignée de notre terre dans la main. Un rêve d'universel, un idéal, cette solidarité, cette fidélité à la patrie », a poursuivi M. Macron, qui s'est déplacé à Aubagne (Bouches-du-Rhône) pour commémorer cet événement fondateur de la Légion étrangère, célébré chaque année par tous les régiments. 

M. Macron a prononcé ce discours après avoir reçu mardi des représentants d'institutions musulmanes qui ont dénoncé le « climat islamophobe ambiant » et demandé au président de la République des « actes concrets » pour protéger les musulmans, après le meurtre d'un fidèle dans une mosquée du Gard.

À Aubagne, le président a passé en revue les troupes de la Légion étrangère, la force combattante de l'armée de terre qui compte plus de 9 500 hommes.

Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

L'hymne national a été joué et deux avions Rafale ont survolé la cérémonie à laquelle ont assisté les élus locaux et plusieurs centaines de spectateurs.

La cérémonie de Camerone, qui est une fête de la Légion, commémore une bataille survenue à Camerone, dans l'État de Veracruz, dans l'est du Mexique, au cours de laquelle 62 légionnaires français ont résisté à 2 000 soldats mexicains lors de l'expédition française au Mexique. 

Le président Macron a décrit la bataille menée par une « poignée de légionnaires assiégés par 2 000 ennemis » qui ont « tenu une position pendant 11 heures », saluant une « histoire de courage insensé ».

Chargés de protéger le passage d'un convoi de ravitaillement pour les troupes françaises assiégeant la ville de Puebla, les légionnaires retranchés dans une hacienda du village de Camaron de Tejeda avaient fait le serment de se battre jusqu'à la mort.

Après une journée d'affrontement, les derniers encore en état de combattre refusèrent de se rendre et chargèrent les Mexicains à la baïonnette. 


Panneaux solaires, spatial, pharmacie : neuf projets d'usines reçoivent des subventions France 2030

Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
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  • Neuf nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.
  • Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines ».

PARIS : La giga-usine Holosolis de cellules photovoltaïques en Moselle, ainsi qu'un site de chimie verte en Martinique : 9 nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.

Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines », destiné à soutenir les projets d'ouverture d'usines des start-up et PME industrielles innovantes, indique un communiqué.

À l'exception d'un projet de ferme aquacole écoresponsable « Mangrove » en Bretagne et d'un projet de chimie verte SHB Biotech en Martinique pour la production d'ingrédients naturels à partir de co-produits agricoles, les projets retenus s'inscrivent géographiquement dans la moitié est de la France. 

L'usine de la société française Holosolis, annoncée en grande pompe lors du sommet Choose France de 2023 pour produire des cellules et modules photovoltaïques à Hambach en Moselle, figure sur la liste. Le montant de l'aide n'a pas été divulgué.

Holosolis, dont l'actionnaire principal est InnoEnergy (institut européen d'innovation et de technologie), est un consortium européen de partenaires engagés dans la transition énergétique et la réindustrialisation. Il réunit la société d'investissement immobilier Idec, l'industriel breton Armor Group, le spécialiste français de l'agrivoltaïsme TSE et le groupe allemand Heraeus. Son usine, un investissement de 851 millions d'euros susceptible de générer 1 700 emplois, a obtenu un permis de construire en janvier.

Autre projet soutenu : celui du groupe Bordet en Bourgogne Franche-Comté qui se lance dans la production de carbone végétal pour remplacer les matières fossiles dans l'industrie chimique ou la cimenterie, grâce à un procédé de pyrolyse. 

Un autre projet de chimie est soutenu : Separative (SEP30), une société auvergnate bardée de brevets qui propose des solutions innovantes pour réduire la consommation d'énergie et l'empreinte carbone de l'industrie pharmaceutique.

Dans le secteur de la santé, InBrain Pharma, également aidée, est basée dans les Hauts-de-France et développe une technologie de perfusion cérébrale (Percepar) permettant l'administration ciblée de médicaments pour corriger les troubles des maladies neurologiques. En Île-de-France, Vertikale propose une solution qui miniaturise les bioprocédés et simplifie la production de médicaments biologiques.

Dans le secteur spatial, France 2030 a accordé une subvention à la société Latitude, basée dans le Grand Est, qui développe un micro-lanceur (Zephyr).

Enfin, dans l'agroalimentaire, l'entreprise de biotechnologie Mycophyto, située à Grasse, qui développe des solutions biologiques (biostimulants, bio-intrants) pour tous types de cultures, reçoit également une subvention.