Une oeuvre inachevée de Beethoven réimaginée d'un click

Une membre de l'orchestre Nexus lors d'une répétition à Lausanne le 2 septembre 2021. (Photo, AFP)
Une membre de l'orchestre Nexus lors d'une répétition à Lausanne le 2 septembre 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 04 septembre 2021

Une oeuvre inachevée de Beethoven réimaginée d'un click

  • Ce que le public lausannois est venu entendre, c'est l'interprétation d'une oeuvre inspirée d'une poignée de notes du génial compositeur allemand complétée avec l'aide de l'intelligence artificielle
  • Derrière BeethovANN 10.1 se cache Florian Colombo, qui a consacré de longues années à faire apprendre à une machine à composer à la manière d'un des plus grands musiciens de l'histoire

LAUSANNE, SUISSE : Guillaume Berney lève doucement sa baguette et l'orchestre commence à jouer, devant un public aux aguets pour tenter de reconnaître la patte de Beethoven dans la mélodie qui résonne dans la salle.


Ce que le public lausannois est venu entendre, c'est l'interprétation d'une oeuvre inspirée d'une poignée de notes du génial compositeur allemand -possiblement des fragments de sa dixième symphonie- et complétée avec l'aide de l'intelligence artificielle quelques heures seulement avant que la partition ne soit jouée par l'orchestre Nexus.


"Le temps de faire des photocopies et de se rendre sur le site, et nous allons donc travailler ce mouvement inédit, et il sera donné en concert le soir" même, expliquait le chef d'orchestre à l'AFP quelques jours avant la première de BeethovANN 10.1. Les lettres "ANN" se réfèrent à l'acronyme anglophone pour Réseau neuronal artificiel, l'une des formes de l'intelligence artificielle.


"Donc on ne sait pas trop ce que ça va donner. Il y a ce côté un peu imprévu, mais ce qu'il faut comprendre c’est que ce n'est pas le résultat qui compte. C’est vraiment le processus", soulignait-il.

D'un click

Derrière BeethovANN 10.1 se cache Florian Colombo, lui-même violoncelliste, et qui a consacré de longues années au projet consistant à faire apprendre à une machine à composer à la manière d'un des plus grands musiciens de l'histoire.


Jeudi, Florian Colombo a ouvert le fichier Symphonie 10.1 sur un grand écran, et a d'un click généré la partition finale pour le morceau qui dure environ 5 minutes.


Après quelques ajustements harmoniques de Guillaume Berney, l'ensemble a été présenté au public le soir même. Une seconde repréentation est prévue ce vendredi.


"C'est assez génial de voir ça, c'est comme à la maternité, c'est une naissance", dit le chef avec les premières feuilles dans les mains. "De ce que je vois harmoniquement, on est plutôt sur l'époque Beethoven, donc ça c'est plutôt un succès".


A la répétition, Florian Colombo se confie: "C'est beaucoup d'émotion pour moi évidemment, je vois des sourires chez les musiciens. Les surprises de la musique, c'est vraiment quelque chose d'inédit. Il y a une touche Beethoven mais vraiment c'est du BeethovANN, c'est quelque chose à découvrir".


Il "y a des choses très bien, d'autres un peu hors style, mais c'est sympa. Il manque peut-être l'étincelle du génie", note le chef d'orchestre dans un sourire.


Florian Colombo, chercheur en informatique de la prestigieuse Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, a d'abord éduqué les réseaux de neurones artificiels avec les 16 quatuors à corde de Beethoven et leurs accords particuliers, avant de leur demander de composer à partir de fragments de ce qui aurait pu devenir la dixième symphonie.


"L’idée c’est de pouvoir appuyer sur le bouton et d’avoir la partition complète pour l’orchestre symphonique entier, sans interventions autre que mon travail en amont", explique le chercheur, soulignant avec humour qu'il travaille dans ce domaine depuis aussi longtemps qu'il a fallu à Brahms pour accoucher de sa première symphonie. "J’ai commencé il y a presque 10 ans maintenant". 

Pas un blasphème

Le but du chercheur -qui est en train de créer une start-up- est de démocratiser la composition musicale, "d’apporter ces outils aux musiciens professionnels, aux musiciens amateurs, aux orchestres, pour que tout le monde, y compris le grand public (...) puisse composer d’une manière ludique et utiliser ces outils pour s’exprimer dans la composition musicale, créer des partitions sur mesure pour des besoins spécifiques ou juste pour s’amuser".


Quant à ceux qui y verraient une insulte à Beethoven, Guillaume Berney a une réponse toute prête à leur donner: "Ce n'est pas du tout blasphématoire. Les compositeurs à l’époque étaient tous avant-gardistes. Ils ont toujours cherché des nouvelles façons de faire", lance-t-il.


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com