Un trafic international d'ivoire et de cornes de rhinocéros jugé en France

Les cornes de rhinocéros étaient transformées en poudre, copeaux, billes ou pointes pour être exportées et vendues plus facilement en Chine. (Photo, AFP)
Les cornes de rhinocéros étaient transformées en poudre, copeaux, billes ou pointes pour être exportées et vendues plus facilement en Chine. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 04 septembre 2021

Un trafic international d'ivoire et de cornes de rhinocéros jugé en France

  • Les passagers, qui se disent brocanteurs, se révèlent être des membres d'un groupe de délinquance itinérante connu sous le nom de "Rathkeale Rovers»
  • Les membres de ce groupe, implantés dans toute l'Europe, sont régulièrement poursuivis pour vols et trafic de cornes de rhinocéros

 RENNES: Neuf prévenus chinois, vietnamien et irlandais sont jugés à partir de lundi en France pour un vaste réseau de trafic divoire et de cornes de rhinocéros. Parmi eux, des membres des "Rathkeale Rovers", un groupe criminel issu de la communauté irlandaise des gens du voyage.

Le procès doit se tenir à Rennes (ouest) jusqu'au 8 septembre.

L'affaire a débuté par un simple contrôle douanier en septembre 2015 dans la Vienne (centre-ouest). À bord du véhicule, quatre défenses d'éléphant d'Afrique et 32.800 euros en espèces.

Les passagers, qui se disent brocanteurs, se révèlent être des membres d'un groupe de délinquance itinérante connu sous le nom de "Rathkeale Rovers" (les vagabonds de Rathkeale), du nom du village irlandais du comté de Limerick (sud-ouest de l'île).

Les membres de ce groupe, implantés dans toute l'Europe, sont régulièrement poursuivis pour vols et trafic de cornes de rhinocéros, qu'ils dissimulent derrière des activités de goudronnage ou de rénovation de toitures. 

À partir des arrestations de 2015, les douaniers français vont mettre au jour deux réseaux de trafic international d'ivoire brut et de corne, tous deux en relation avec les "Rathkeale Rovers". 

Une première filière franco-vietnamienne était organisée autour de David Ta, un chef d'entreprise de 51 ans spécialisé dans l'exportation d'antiquités et de parfums vers l'Asie, selon les enquêteurs. Gros acquéreur de défenses brutes d'éléphant, il avait une influence directe sur les prix du marché français.

Les enquêteurs ont dénombré 62 défenses ayant transité par son entreprise en six mois. Placé sept mois en détention provisoire, il est sous contrôle judiciaire depuis décembre 2016.  

"C'est un amateur", assure son avocat Me Martin Mechin. 

Le second réseau est une filière franco-chinoise évoluant notamment autour de Ching Kit Ha, alias "Le boss" du restaurant "Le Dragon" à Creil, au nord de Paris, du guide touristique Quing Jia et du "docteur Yang" Daosheng.

Ce dernier "est un collectionneur d'ivoire", assure son avocat Me William Pineau, qui conteste toute participation à un trafic.

Durant leurs investigations, les douaniers ont pourtant découvert plusieurs ateliers de transformation de cornes et de défenses. Les cornes de rhinocéros étaient transformées en poudre, copeaux, billes ou pointes pour être exportées et vendues plus facilement en Chine.

Selon l'association Robin des Bois, partie civile au procès, le prix de la corne de rhinocéros s'est envolé jusqu’à 100 000 euros le kilo au détail en Asie ces dernières années. 

Le rhinocéros noir d'Afrique et l'éléphant de forêt d'Afrique sont en danger critique d'extinction, selon la liste rouge des espèces menacées de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN). 


Un homme tué par balles près de Grenoble

Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
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  • L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang
  • La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête

GRENOBLE: Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police.

L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang, la mâchoire brisée, avec une trottinette à ses pieds. En arrêt cardio-respiratoire, il a été déclaré décédé sur place par le SAMU.

Deux impacts de balles dans son dos et dans sa mâchoire ont été relevés par la suite par le médecin légiste, selon même la source.

La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête.


«Mieux vaut être un homme en politique»: quand les députés testent le programme Evars

En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an. (AFP)
En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an. (AFP)
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  • Prévu dans la loi depuis 2001 et doté d'un contenu depuis la rentrée, le programme d'Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) aborde, de façon adaptée à chaque âge, la santé reproductive, la prévention, l’égalité filles-garçons
  • A l'Assemblée, une petite vingtaine de députés, sur 577, ont répondu mardi après-midi à l'invitation de Marie-Charlotte Garin (écologiste), Véronique Riotton (EPR) et le Collectif pour une véritable éducation à la sexualité

PARIS: "Mieux vaut être un homme, en politique, qu’une femme". Comme des collégiens ou des lycéens, des députés ont suivi une séance d'Evars, un programme proposé aux élèves pour notamment remettre en cause les stéréotypes sexistes.

Prévu dans la loi depuis 2001 et doté d'un contenu depuis la rentrée, le programme d'Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) aborde, de façon adaptée à chaque âge, la santé reproductive, la prévention, l’égalité filles-garçons, la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, ainsi que les questions d’orientation et d’identité sexuelles.

A l'Assemblée, une petite vingtaine de députés, sur 577, - principalement de la gauche au centre-droit - ont répondu mardi après-midi à l'invitation de Marie-Charlotte Garin (écologiste), Véronique Riotton (EPR) et le Collectif pour une véritable éducation à la sexualité (Planning familial, Sidaction, Fédération des centres d' information sur les droits des femmes et des familles...) qui milite depuis 2023 pour la généralisation de ces séances.

"Nous voulons faire de la pédagogie auprès des députés pour qu’ils deviennent nos ambassadeurs dans les territoires", explique Marie-Charlotte Garin, en signalant que les députés reçoivent des courriers de parents opposés au programme, notamment de l'association Parents vigilants.

"Nous voulons faire vivre ces séances aux députés pour leur donner des arguments, il y a beaucoup de fantasmes autour de ce programme", observe Mme Riotton, présidente de la Délégation aux droits des femmes.

"On galère" 

Après une première partie sur des sujets à destination des CP (vocabulaire des parties intimes, prévention des violences sexuelles), le Planning familial propose ensuite aux élus de tester "la rivière du doute", outil utilisé cette fois au collège pour réfléchir aux stéréotypes sexistes.

"Je vais vous dire une affirmation et ceux qui sont d'accord se placent à gauche, ceux qui sont contre à droite: +Il vaut mieux être un homme en politique qu’une femme+, lance sa présidente Sarah Durocher.

Chez les députés présents, six sont d'accord. Et comme en classe, le dialogue s’engage.

"Je dis oui, mais c’est ce qu’il faut changer", commence Jean-Francois Rousset (EPR).

"C'est plus difficile d'être une femme, on galère, c'est difficile de se faire entendre", confirme Soumya Bourouaha (GDR). "Il y a beaucoup à changer et ça ne viendra pas des hommes" , renchérit une autre élue.

Second stéréotype: "Les hommes savent naturellement prendre la parole en public. D'accord ou pas?"

"Qu'ils soient compétents ou pas, la réalité montre qu’ils osent plus", remarque Anne-Cécile Violland (Horizons). "Tout à l'heure, j’ai pris spontanément la parole et je ne m’en suis même pas aperçu", constate Jean-Francois Rousset.

 "Sujet politique" 

"Nous voulons que ce programme devienne un sujet politique, dont s'emparent les députés. Il permet d'éviter les LGBTphobies, les féminicides, les maladies sexuellement transmissibles, c'est bénéfique pour les individus et collectivement", plaide Sarah Durocher.

En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an.

Depuis 2001, la loi impose trois séances annuelles d’information et d’éducation à la sexualité dans les écoles, collèges et lycées, mais elles n’ont jamais été généralisées.

Saisi par le Planning familial, Sidaction et SOS Homophobie, le tribunal administratif de Paris a reconnu mardi que l’État avait manqué à ses obligations, en tardant jusqu'en février dernier pour adopter le programme Evars. Dans son jugement, il écarte les arguments avancés par le ministère de l'Education qui avait fait valoir "la sensibilité du sujet et les controverses qu'il suscite" pour expliquer ce retard.

Les trois associations demandent "la reconnaissance" du "rôle central des associations" dans sa mise en œuvre". "Nous avons formé 150.000 jeunes dans 3.600 établissements, mais nous avons refusé autant de demandes faute de moyens", explique la présidente du Planning.

Pour Sandrine Josso (Horizons), "les députés devraient aussi suivre une formation sur les violences sexistes et sexuelles. Il en existe une depuis 2022 et personne n’y va".


Ukraine: Zelensky accueilli par Macron à Paris pour faire le point sur les négociations

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. (AFP)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée
  • Cette nouvelle visite en France, la dixième depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, intervient au lendemain de discussions entre délégations américaine et ukrainienne en Floride

PARIS: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine, a constaté un journaliste de l'AFP.

Cette nouvelle visite en France, la dixième depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, intervient au lendemain de discussions entre délégations américaine et ukrainienne en Floride, et à la veille d'une rencontre à Moscou entre l'émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, et le président russe Vladimir Poutine.