Covid: l'Irak n'autorise que 40 000 étrangers pour le pèlerinage d'Arbaïn

L'Arbaïn suit le pèlerinage d'Achoura, commémoré le mois dernier. (Photo, AFP)
L'Arbaïn suit le pèlerinage d'Achoura, commémoré le mois dernier. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 05 septembre 2021

Covid: l'Irak n'autorise que 40 000 étrangers pour le pèlerinage d'Arbaïn

  • Avant la pandémie, des millions de pèlerins chiites se pressaient chaque année à Kerbala, dans le centre de l'Irak, pour marquer la fin des 40 jours du deuil de l'imam Hussein
  • L'an dernier déjà, Bagdad avait limité le nombre de pèlerins étrangers à 1 500 par pays à cause des risques de contamination au coronavirus

BAGDAD: L'Irak n'autorisera que 40 000 étrangers, dont 30 000 Iraniens, à participer au pèlerinage chiite d'Arbaïn fin septembre dans la ville sainte de Kerbala, en raison de la pandémie de la Covid-19, ont annoncé dimanche les autorités sanitaires.

Avant la pandémie, des millions de pèlerins chiites se pressaient chaque année à Kerbala, dans le centre de l'Irak, pour marquer la fin des 40 jours du deuil de l'imam Hussein, troisième imam des musulmans chiites, mort en 680 aux mains des troupes du calife omeyyade Yazid.

Ils étaient 14 millions en 2019, selon les chiffres officiels, dont un tiers d'étrangers venus en grande majorité d'Iran, du Golfe, du Pakistan et du Liban.

Mais l'an dernier déjà, Bagdad avait limité le nombre de pèlerins étrangers à 1 500 par pays à cause des risques de contamination au coronavirus.

Pour le rassemblement de cette année, les quotas sont de "30 000 pèlerins de la République islamique d'Iran", pays majoritairement chiite, et "de 10 000 pèlerins venus des pays du Golfe, des pays arabes et du reste du monde", selon la décision prise par le comité irakien pour la Santé et la Sécurité.

Leur arrivée devra se faire par voie aérienne uniquement, a précisé cette instance présidée par le Premier ministre Moustafa al-Kazimi.

L'Arbaïn suit le pèlerinage d'Achoura, commémoré le mois dernier.

Déjà pour l'Achoura, des dizaines de milliers de pèlerins s'étaient pressés et flagellés en signe de deuil à Kerbala, dans le mausolée au dôme doré où est enterré l'imam Hussein, petit-fils du prophète de l'islam Mahomet. 

Pour l'Arbaïn, les pèlerins convergent par dizaines de milliers à pied vers Kerbala, au milieu d'un important dispositif sécuritaire bloquant de nombreuses routes. 

De pareils rassemblements en pleine pandémie ont alarmé les autorités sanitaires ces derniers mois. 

"Nous avons mis le ministère irakien de la Santé en garde contre tout type de tourisme religieux", de peur que les rassemblements tels que l'Achoura et l'Arbaïn ne se transforment en foyers de contamination, a expliqué le Dr Ahmed Zouiten, représentant de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) en Irak

Près de deux millions de contaminations et un peu plus de 21 000 décès liés à la Covid-19 ont été recensés depuis le début de la pandémie en Irak, pays de 40 millions d'habitants.

Si les autorités insistent sur le respect des gestes barrière (port du masque, distanciation sociale...), ils sont très peu respectés au quotidien et le taux de vaccination de la population reste très bas.


Gaza: affrontements interpalestiniens meurtriers dans la foulée du cessez-le-feu

Lors de sa prise de contrôle de la bande de Gaza en 2007, le Hamas s'est opposé par les armes à de nombreuses grandes familles, dont les Doghmoush. (AFP)
Lors de sa prise de contrôle de la bande de Gaza en 2007, le Hamas s'est opposé par les armes à de nombreuses grandes familles, dont les Doghmoush. (AFP)
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  • "Environ 200 membres des forces de sécurité [du Hamas] étaient présents et ont combattu jusqu'à maîtriser complètement" leurs adversaires, a ainsi expliqué un riverain
  • "Il y a eu des morts et des blessés parmi les membres de la famille [Doghmoush], mais aussi des martyrs parmi les forces de sécurité, et des blessés"

GAZA: Plusieurs personnes ont été tuées en fin de semaine à Gaza-ville dans des affrontements armés entre forces du Hamas et membres du clan Doghmoush, une grande famille palestinienne de la bande de Gaza, a-t-on appris lundi de sources concordantes.

Après plusieurs jours d'échauffourées, des "échanges de tirs" ont encore eu lieu dimanche soir dans le quartier Sabra, au surlendemain de l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu entre Israël et le mouvement islamiste palestinien, ont indiqué des témoins sous le couvert de l'anonymat, disant craindre pour leur sécurité.

"Environ 200 membres des forces de sécurité [du Hamas] étaient présents et ont combattu jusqu'à maîtriser complètement" leurs adversaires, a ainsi expliqué un riverain.

"Il y a eu des morts et des blessés parmi les membres de la famille [Doghmoush], mais aussi des martyrs parmi les forces de sécurité, et des blessés", a-t-il poursuivi.

Un autre voisin a livré une version similaire des faits, précisant que le calme était revenu dans le quartier vers 21h30 (18h30 GMT), et une source au sein du ministère de l'Intérieur de Gaza, placé sous l'autorité du Hamas, a reconnu qu'il y avait eu des morts dans les deux camps.

Accusant le clan Doghmoush d'être "affilié à l'occupation", c'est-à-dire Israël, et de plusieurs meurtres, la source du ministère a indiqué qu'une soixantaine de membres de la famille avaient été arrêtés.

Niant toute collaboration avec Israël, la famille a reconnu dans un communiqué que certains de ses membres avaient commis des "écarts", sans plus de précision, mais a également accusé les services de sécurité du Hamas d'avoir ciblé tous ses membres sans distinction.

Ces derniers jours, "il suffisait d'appartenir à la famille Doghmoush pour se faire tirer dans les jambes, se faire tuer, arrêter ou brûler sa maison", a dénoncé Abou al-Hassan Doghmoush, figure du clan, sur Facebook.

Lors de sa prise de contrôle de la bande de Gaza en 2007, le Hamas s'est opposé par les armes à de nombreuses grandes familles, dont les Doghmoush.

Le ministère de l'Intérieur de Gaza a déclaré dimanche ouvrir une "période d'amnistie générale" pour les "membres de bandes criminelles" qui n'ont pas commis de meurtres au cours de la guerre.

Depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, vendredi, des journalistes de l'AFP ont vu des membres des forces de sécurité du Hamas déployés dans plusieurs villes de la bande de Gaza, sur des marchés ou sur des routes.


Israël: l'armée annonce que les quatre dépouilles d'otages rendues lundi ont été identifiées

Les quatre dépouilles d'otages rendues lundi par le Hamas ont été identifiées, parmi lesquelles celle de l'étudiant népalais Bipin Joshi et de trois Israliens, a annoncé mardi l'armée israélienne. (AFP)
Les quatre dépouilles d'otages rendues lundi par le Hamas ont été identifiées, parmi lesquelles celle de l'étudiant népalais Bipin Joshi et de trois Israliens, a annoncé mardi l'armée israélienne. (AFP)
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  • "A l'issue du processus d'identification [des quatre dépouilles] par l'Institut national de médecine légale, les représentants de l'armée ont informé les familles de Guy Illouz, Bipin Joshi, et de deux autres otages décédés"
  • L'armée souligne que "les conclusions finales [sur les causes des décès] seront déterminées après l'achèvement de l'examen des circonstances" par le centre de médecine médico-légale

JERUSALEM: Les quatre dépouilles d'otages rendues lundi par le Hamas ont été identifiées, parmi lesquelles celle de l'étudiant népalais Bipin Joshi et de trois Israliens, a annoncé mardi l'armée israélienne.

"A l'issue du processus d'identification [des quatre dépouilles] par l'Institut national de médecine légale, les représentants de l'armée ont informé les familles de Guy Illouz, Bipin Joshi, et de deux autres otages décédés, dont les noms n'ont pas encore été autorisés à être publiés par leurs familles, que leurs proches ont été ramenés pour être enterrés", indique un communiqué militaire.

Guy Illouz avait été enlevé au festival de musique Nova, théâtre du plus grand massacre (plus de 370 morts) perpétré par les commandos du Hamas le 7 octobre 2023. Etudiant en agriculture, Bipin Joshi avait été enlevé au kibboutz Aloumim.

"Guy Illouz, 26 ans au moment de son décès, a été blessé et enlevé vivant par le mouvement islamiste Hamas. Il est décédé des suites de ses blessures après n'avoir pas reçu de soins médicaux appropriés pendant sa captivité par le Hamas", indique le communiqué de l'armée.

Bipin Joshi, 22 ans au moment de son "enlèvement dans un abri du kibboutz Aloumim par le Hamas, a été assassiné pendant sa captivité au cours des premiers mois de la guerre", selon l'armée. Il était le dernier otage non-Israélien captif à Gaza.

L'armée souligne que "les conclusions finales [sur les causes des décès] seront déterminées après l'achèvement de l'examen des circonstances" par le centre de médecine médico-légale.

"Malgré le chagrin [...] le retour de Guy et Bipin [...] ainsi que celui de deux autres otages décédés apporte un certain réconfort aux familles qui ont vécu dans l'incertitude et le doute pendant plus de deux ans", a indiqué dans un communiqué le Forum des familles d'otages, principale organisation israélienne militant pour la libération des otages retenus à Gaza.


Le président égyptien déclare que l'accord sur Gaza «ouvre une nouvelle ère de paix et de stabilité» au Moyen-Orient

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a déclaré lundi que l'accord sur Gaza "ouvre une nouvelle ère de paix et de stabilité" au Moyen-Orient. (AFP)
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a déclaré lundi que l'accord sur Gaza "ouvre une nouvelle ère de paix et de stabilité" au Moyen-Orient. (AFP)
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  • M. al-Sissi, qui a signé lundi une déclaration conjointe avec ses homologues garants de l'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas palestinien, a déclaré qu'il s'agissait d'une "journée historique"
  • Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a déclaré lundi que l'accord sur Gaza "ouvre une nouvelle ère de paix et de stabilité" au Moyen-Orient

CHARM EL-CHEIKH: Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a déclaré lundi que l'accord sur Gaza "ouvre une nouvelle ère de paix et de stabilité" au Moyen-Orient.

M. al-Sissi, qui a signé lundi une déclaration conjointe avec ses homologues garants de l'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas palestinien, a déclaré qu'il s'agissait d'une "journée historique" pour la paix, jetant les fondations d’une solution à deux États.