N'achetez plus, abonnez-vous: startups et constructeurs testent le Netflix de la voiture

Les acteurs historiques du secteur, soit les loueurs classiques et les loueurs longue durée (leasing), ont flexibilisé leur offre (Photo, AFP).
Les acteurs historiques du secteur, soit les loueurs classiques et les loueurs longue durée (leasing), ont flexibilisé leur offre (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 06 septembre 2021

N'achetez plus, abonnez-vous: startups et constructeurs testent le Netflix de la voiture

  • Au salon IAA de la mobilité de Munich (Allemagne), qui commence lundi, plusieurs startups proposent cette formule hybride, moins chère que le location courte durée
  • Les générations les plus jeunes valorisent moins l'achat d'une voiture, et sont aussi plus promptes à s'engager en ligne

MUNICH: "Il ne vous reste plus que l'essence à payer": avec cette promesse, une kyrielle de startups proposent des offres d'abonnement remplaçant l'achat d'un véhicule, et les constructeurs s'y mettent aussi.

Au salon IAA de la mobilité de Munich (Allemagne), qui commence lundi, plusieurs startups proposent cette formule hybride, moins chère que le location courte durée, plus courte et flexible que le leasing. 

Soit une voiture compacte à partir de 300 euros par mois pendant un an chez l'Allemand Finn.auto, avec l'assurance, l'entretien et 12.000 kilomètres inclus. 

Son concurrent ViveLaCar propose une citadine à partir de 175 euros par mois, hors assurance et avec un faible kilométrage. 

Pour se démarquer, la petite startup compte lancer fin 2021 à Berlin, Cologne et Stuttgart un "co-abonnement", qui permet de partager les coûts entre trois conducteurs.

Alors que l'on paie désormais un abonnement pour regarder des séries, écouter de la musique, ou avoir un smartphone à la pointe de la technologie, les générations les plus jeunes valorisent moins l'achat d'une voiture, et sont aussi plus promptes à s'engager en ligne, note le Boston Consulting Group (BCG) dans un rapport publié pour l'IAA. 

Les abonnés à la voiture sont encore rares mais les offres se multiplient. Le marché de l'abonnement et du leasing pourrait représenter 30 à 40 milliards de dollars d'ici 2030 entre l'Europe et les Etats-Unis, soit jusqu'à 15% des ventes de voitures neuves, selon le cabinet BCG. 

Evidemment plus cher que l'achat sur le long terme, l'abonnement se présente comme plus simple, mais aussi plus flexible et moins risqué, permettant de changer de véhicule sans passer par la case revente. Il permet aussi de tester des véhicules innovants, comme les hybrides et électriques, sans s'engager. 

De plus en plus nombreuses, les start-ups d'abonnement ont attiré plus de 700 millions de dollars en capital-risque depuis 2015, selon BCG. Aux Etats-Unis, la société Fair a notamment levé près de 500 millions de dollars en misant sur la location de véhicules d'occasion.

Les acteurs historiques du secteur, soit les loueurs classiques et les loueurs longue durée (leasing), ont flexibilisé leur offre. Le leasing, qui était jusqu'ici plébiscité par les entreprises, séduit déjà de plus en plus de particuliers.

Formule voiture + trottinette

Les constructeurs ne sont pas en reste: l'abonnement leur permet de toucher directement une nouvelle clientèle, notamment en ligne. Il leur permet aussi de garder le contrôle sur la valeur du véhicule pendant plus longtemps, en le revendant après une ou plusieurs locations.

Au mois d'août, Renault s'est renforcé dans le secteur en acquérant une startup espagnole d'abonnement. 

Mobilize, la marque de mobilité de Renault, devra représenter 20 à 30% du chiffre d'affaires du groupe en 2030, sans vendre de véhicules mais en les louant selon différentes formules, souligne Jean-Christophe Labarre, son directeur de la stratégie.

Toyota compte gérer 100.000 véhicules en Europe d'ici 2023 via sa filiale de mobilité Kinto. Lynk&Co, filiale du Chinois Geely et de Volvo, mise sur le haut de gamme avec l'abonnement à un SUV hybride.

Seat, la marque espagnole du groupe Volkswagen, teste aussi en France un abonnement "Move" comprenant une voiture, un scooter et une trottinette.

"On sent qu'il y a de la demande et que c'est l’avenir", souligne Denis Vitellaro, directeur général de Leasys France. Cette filiale de mobilité du groupe Stellantis propose depuis peu des Fiat 500 et des Jeep pour un abonnement de 400 à 500 euros par mois. 

"Ce sont aussi des bonnes solutions pour tous les clients en dehors des systèmes de crédit classiques: tout est payé sur la carte de crédit", souligne M. Vitellaro.

Mercedes, Cadillac ou BMW ont aussi lancé des offres avant de les mettre en pause ou de les annuler. "La plupart des constructeurs doivent encore trouver la formule gagnante", souligne le cabinet BCG.


La société saoudienne Alamiya devrait acquérir Lyra Pictures pour promouvoir l’industrie cinématographique

Fondé dans les années 1970, Alamiya a été le premier studio de cinéma et de télévision à s'établir dans le Royaume. (Alamiya).
Fondé dans les années 1970, Alamiya a été le premier studio de cinéma et de télévision à s'établir dans le Royaume. (Alamiya).
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  • Ce nouveau partenariat, qualifié de «transformateur», marque une étape importante vers le développement de la production cinématographique dans la région
  • Cette acquisition stratégique exprime la volonté d’Alamiya de se réimplanter dans l’industrie cinématographique

LONDRES: Alamiya a annoncé l’acquisition de Lyra Pictures, dans le cadre de l’expansion récente de la société de divertissement saoudienne au sein de l’industrie du cinéma et des médias.

Ce nouveau partenariat, qualifié de «transformateur», marque une étape importante vers le développement de la production cinématographique dans la région.

Sultan al-Muheisen, PDG d’Alamiya, soutient que cette acquisition va au-delà d’un simple accord commercial, car elle permet à Alamiya de combiner ses ressources et son expertise de longue date avec les stratégies innovantes de développement cinématographique de Lyra Pictures.

«Il s’agit d’établir un précédent dans l’industrie cinématographique régionale et locale», déclare M. Al-Muheisen.

«En prenant Lyra Pictures sous notre aile, nous combinons des approches cinématographiques traditionnelles et modernes pour créer quelque chose de nouveau et de différent.»

Dans le cadre de cet accord, Alamiya cherchera à mettre en œuvre l’expertise de Lyra Pictures en matière de narration et d’informations basées sur les données «pour offrir au public des expériences cinématographiques sans précédent».

Fondé dans les années 1970, Alamiya a été le premier studio de cinéma et de télévision à s’établir dans le Royaume afin de répondre aux besoins d’une population et d’une économie croissantes.

Après un changement d’orientation commerciale en raison de l’interdiction du cinéma, l’acquisition de Lyra Pictures par le géant emblématique du divertissement reflète l’essor de l’industrie du divertissement en Arabie saoudite.

Cette acquisition stratégique marque la volonté d’Alamiya de se réimplanter dans l’industrie cinématographique et signifie non seulement une fusion d’entreprises, mais également une combinaison d’expertise et de vision.

Cette décision devrait conduire à la création d'un studio de cinéma situé au cœur du Royaume, encourager le développement des talents locaux et la valorisation de la propriété intellectuelle, tout en facilitant également les possibilités de production de films internationaux en Arabie saoudite.

«L’envergure et la portée d’Alamiya, associées à notre approche axée sur l’Histoire, créeront une synergie qui promet de générer des stratégies innovantes dans le domaine de la narration au Moyen-Orient», déclare Wesam Kattan, cofondateur de Lyra Pictures.

«Nous sommes très enthousiastes de découvrir ce que l’avenir nous réserve.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le nombre de Saoudiens dans le secteur privé grimpe de 10,5% au deuxième trimestre

La province d’Ach-Charqiya arrive en tête du classement, avec le taux de saoudisation le plus élevé (27%), suivie de La Mecque (24%), de Riyad et de Médine (21% chacune). (AFP).
La province d’Ach-Charqiya arrive en tête du classement, avec le taux de saoudisation le plus élevé (27%), suivie de La Mecque (24%), de Riyad et de Médine (21% chacune). (AFP).
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  • Cette hausse a été attribuée à une forte reprise économique qui a entraîné une augmentation de la main-d’œuvre
  • Le nombre d’employés saoudiens a enregistré la hausse la plus importante, avec 1,3 million d’hommes contre près de 900 000 femmes, ce qui porte le taux de saoudisation total à 22,3%

RIYAD: Le nombre de citoyens saoudiens dans le secteur privé a augmenté de 10,5% au deuxième trimestre de 2023 pour atteindre 2,2 millions, selon un rapport de l’Observatoire national du travail.

Le rapport fait état d’une croissance trimestrielle moyenne d’environ 42 000 citoyens dans le secteur privé jusqu’au deuxième trimestre de l’année en cours. Cette hausse a été attribuée à une forte reprise économique qui a entraîné une augmentation de la main-d’œuvre.

Le rapport examine également les changements dans le secteur et les chiffres de saoudisation pour les emplois dans les établissements du secteur privé dans les différentes régions du Royaume.

Il révèle que le nombre d’employés saoudiens, hommes et femmes, a enregistré la hausse la plus importante, avec 1,3 million d’hommes contre près de 900 000 femmes, ce qui porte le taux de saoudisation total à 22,3%.

La province d’Ach-Charqiya arrive en tête du classement, avec le taux de saoudisation le plus élevé (27%), suivie de La Mecque (24%), de Riyad et de Médine (21% chacune).

Dans le secteur de l’information et des communications, le taux de participation des hommes a lui aussi été important, atteignant 60%, tandis que dans le secteur de l’éducation, c’est le taux d’engagement des citoyennes qui a été le plus élevé, se situant à 53%.

En mai 2022, le ministère saoudien des Ressources humaines et du Développement social a annoncé qu’il se concentrait sur une stratégie de compétences visant à améliorer les normes professionnelles des travailleurs et de ceux qui intègrent le marché du travail, selon le vice-ministre Abdallah Abouthnain.

M. Abouthnain avait indiqué que cette initiative bénéficierait à plus de 200 professions, les conseils établissant des normes d’emploi et des stages de formation dans des secteurs économiques cruciaux.

«En tant que ministère des Ressources humaines et du Développement social, nous nous efforcerons d’élaborer et de mettre en œuvre des politiques du marché du travail en créant une main-d’œuvre nationale durable, en développant les compétences des cadres humains, en les dotant de connaissances et de qualifications, et en les alignant sur les besoins du marché du travail et de l’emploi», avait-il déclaré à l’époque.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Procès contre Google: le patron de Microsoft fustige la «domination» du moteur de recherche

Le PDG de Microsoft, Satya Nadella, arrive au tribunal fédéral le 2 octobre 2023 à Washington, DC. (AFP)
Le PDG de Microsoft, Satya Nadella, arrive au tribunal fédéral le 2 octobre 2023 à Washington, DC. (AFP)
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  • «Vous pouvez dire que (Google) est populaire, mais pour moi, il est surtout dominant», a déclaré M. Nadella à un avocat du géant d'internet lors d'un contre-interrogatoire tendu
  • Le patron était appelé à témoigner à Washington, dans le cadre du procès historique qui s'est ouvert le 12 septembre contre Google, accusé d'abus de position dominante par le gouvernement américain

WASHINGTON: Le PDG de Microsoft, Satya Nadella, a déclaré lundi que la domination du moteur de recherche de Google en ligne rendait très difficile l'émergence de rivaux, lors d'une audience devant un juge américain chargé de décider si Google doit son succès à sa popularité ou à des pratiques anti-concurrentielles illégales.

"Vous pouvez dire que (Google) est populaire, mais pour moi, il est surtout dominant", a déclaré M. Nadella à un avocat du géant d'internet lors d'un contre-interrogatoire tendu.

Le patron était appelé à témoigner à Washington, dans le cadre du procès historique qui s'est ouvert le 12 septembre contre Google, accusé d'abus de position dominante par le gouvernement américain.

D'après le ministère de la Justice, le groupe californien a bâti son empire grâce à des contrats d'exclusivité illégaux avec des entreprises telles que Samsung, Apple et Mozilla, pour que son outil soit installé par défaut sur leurs appareils et services, et empêcher ainsi toute alternative d'émerger.

C'est le plus important procès antitrust intenté aux Etats-Unis contre une grande entreprise technologique depuis celui contre Microsoft et son système d'exploitation Windows, il y a plus de vingt ans.

Depuis 2009, Bing, le moteur de recherche de Microsoft, tente de gagner des parts de marché. M. Nadella a expliqué qu'il ne pourrait selon lui jamais rivaliser avec Google, en grande partie à cause de ses accords avec Apple.

Les avocats de Google font valoir que les utilisateurs peuvent facilement changer d'applications, mais c'est un argument "bidon", selon le dirigeant du groupe informatique.

«Cercle encore plus vicieux»

"Cela changerait la donne (pour Bing) d'être un outil par défaut sur Safari", le navigateur d'Apple, a-t-il ajouté.

Mais Apple a rejeté les avances de Microsoft. Le fabricant de l'iPhone reçoit chaque année des milliards de dollars de Google, grâce à un généreux accord de partage des revenus, comme l'ont révélé des témoignages antérieurs.

Satya Nadella a aussi insisté sur un autre argument du parquet: la collecte de données par Google a créé un effet de réseau qui a renforcé sa puissance en tant qu'outil pour les annonceurs et pour les utilisateurs.

Dans ce contexte, "il devient encore plus difficile de percer lorsque vous n'avez pas de part de marché", a-t-il dit.

Microsoft a continué à investir dans Bing, espérant un éventuel "changement de paradigme" ou une intervention gouvernementale contre Google.

En début d'année, l'entreprise a même lancé un Bing gonflé à l'IA (intelligence artificielle) générative, dans la foulée du succès de ChatGPT, l'interface d'OpenAI, une start-up largement financée par Microsoft.

Mais en dépit d'une certaine "exubérance" au début, M. Nadella a confié ne plus croire que cette nouvelle technologie va remettre en cause la domination de Google sur la recherche en ligne.

Le dirigeant a assuré qu'il craignait désormais que Google n'utilise sa position dominante pour faire pression sur les fournisseurs de contenu, qui sont essentiels pour entraîner les modèles d'IA générative.

"Malgré mon enthousiasme, je crains que ce cercle vicieux ne devienne encore plus vicieux", a déclaré M. Nadella.