Elections au Maroc : un «nouveau modèle de développement» pour réduire les inégalités

Il s’agit d’une promesse faite par le roi du Maroc Mohammed VI avant le déclenchement de la pandémie (Photo, AFP).
Il s’agit d’une promesse faite par le roi du Maroc Mohammed VI avant le déclenchement de la pandémie (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 08 septembre 2021

Elections au Maroc : un «nouveau modèle de développement» pour réduire les inégalités

  • Ce projet ambitionne de doubler le PIB à l'horizon 2035
  • Selon le rapport qui s'appuie sur des statistiques officielles, «les 10% de Marocains les plus aisés concentrent encore onze fois plus de richesses que les 10% les plus pauvres»

RABAT: Quel que soit le résultat, les élections législatives mercredi au Maroc aboutiront à un nouveau gouvernement qui aura pour priorité de réduire les profondes inégalités qui frappent le royaume, avec comme boussole un "nouveau modèle de développement" prôné par le roi Mohammed VI.

Passé le scrutin, l'ensemble des partis politiques marocains sont censés adopter -- à une date non déterminée -- un "pacte" découlant du "Nouveau modèle de développement" (NMD) conçu et présenté en mai dernier par une commission mandatée par le roi Mohammed VI. 

Ce projet ambitionne de doubler le PIB à l'horizon 2035. 

Il entend répondre à la "crise de confiance" de la population provoquée par le "ralentissement de la croissance économique et l'aggravation des inégalités", selon le rapport officiel sur le NMD qui pointe une "résistance au changement". 

Selon le rapport qui s'appuie sur des statistiques officielles, "les 10% de Marocains les plus aisés concentrent encore onze fois plus de richesses que les 10% les plus pauvres".

Dans ce pays de 36 millions d'habitants, la crise sanitaire liée au Covid-19 a aggravé les taux de pauvreté et de vulnérabilité, d'après les données officielles. 

Avant le déclenchement de la pandémie, le monarque marocain avait promis, à l'occasion du 20e anniversaire de son règne en 2019, un "nouveau modèle de développement" afin d'édifier un "Maroc où s'estompent les disparités criantes". 

Contestation sociale

Ces dernières années, plusieurs mouvements de protestation populaire ont éclaté, le plus notable étant le "Hirak du Rif" qui a agité le nord du Maroc en 2016-2017. 

Ce mouvement de contestation, qui s'est traduit par des revendications économiques et sociales, a débouché sur des centaines d'arrestations et de condamnations.

Parmi les secteurs clés en proie à de graves carences, figurent la santé et l'éducation.

Le roi a promis de généraliser la couverture médicale pour des millions de personnes d'ici 2025. Beaucoup de Marocains n'ont pas les moyens d'accéder aux soins dans le privé, aux coûts élevés, alors que les prestations du public laissent à désirer.

En ce qui concerne l'éducation, le rapport sur le Nouveau modèle de développement préconise de "replacer l'école publique au cœur du projet de société du Maroc", après avoir souligné les "très faibles performances de l'école marocaine".

Si la baisse du taux de croissance ces dix dernières années, par rapport à la décennie précédente, est imputée au chômage, le rapport relève "les pratiques déloyales des entreprises qui exercent partiellement ou totalement dans l'informel". 

S'extirper de ce "piège", passe notamment par l'"accélération de la croissance pour atteindre un rythme moyen annuel supérieur à 6%", afin de "doubler le PIB par habitant à l'horizon 2035".

Toutefois, financer ce NMD est conditionné, entre autres, par "une nette augmentation de la part du secteur privé dans l'investissement", qui ne dépasse pas actuellement 35%, une réforme fiscale "plus efficace" et l'attraction de capitaux étranger.


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com