Attentats: les procès à venir à Paris et à Bruxelles

Un croquis de la salle d'audience réalisé le 5 février 2018 montre le principal suspect des attentats de Paris de novembre 2015 Salah Abdeslam (Photo, AFP)
Un croquis de la salle d'audience réalisé le 5 février 2018 montre le principal suspect des attentats de Paris de novembre 2015 Salah Abdeslam (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 08 septembre 2021

Attentats: les procès à venir à Paris et à Bruxelles

Un croquis de la salle d'audience réalisé le 5 février 2018 montre le principal suspect des attentats de Paris de novembre 2015 Salah Abdeslam (Photo, AFP)
  • Le procès de l'attentat de Nice, qui avait fait 86 morts sur la promenade des Anglais le 14 juillet 2016, est prévu du 5 septembre au 15 novembre 2022 devant la cour d'assises spéciale de Paris
  • Quatorze complices présumés (dont deux sont probablement morts en Syrie) des attentats parisiens du 13 novembre 2015 seront jugés par le tribunal correctionnel de Bruxelles du 14 mars au 22 avril 2022

PARIS: Voici les principaux procès à venir à Paris et à Bruxelles d'auteurs ou complices d'attentats djihadistes commis en France et en Belgique depuis 2015. 

PARIS  

Assassinat d'Aurélie Chatelain à Villejuif (appel) 

L'Algérien Sid-Ahmed Ghlam, condamné en novembre 2020 à la réclusion criminelle à perpétuité pour l'assassinat le 19 avril 2015 d'Aurélie Châtelain, 32 ans, et pour un projet d'attentat contre une église à Villejuif, sera rejugé en appel du 27 septembre au 29 octobre 2021, avec cinq autres hommes. 

Parmi eux figure Rabah Boukaouma, condamné en première instance à trente ans de réclusion criminelle dont deux tiers de sûreté, pour lui avoir fourni des gilets pare-balles. 

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Des fleurs sont déposées au mémorial de la danseuse Aurélie Châtelain le 10 avril 2016 à Villejuif, en banlieue parisienne (Photo, AFP)

Militaires attaqués à Levallois

Le procès de Hamou Benlatreche, un Algérien qui avait blessé six militaires de l'opération Sentinelle en fonçant sur eux en voiture devant leur local de Levallois-Perret, le 9 août 2017, devrait avoir lieu d'ici fin 2021, selon une source judiciaire. 

Prêtre tué à Saint Etienne du Rouvray

Le procès de quatre personnes suspectées dans l'assassinat le 26 juillet 2016 du père Hamel dans son église de Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime) est attendu à Paris au premier trimestre 2022, selon une source judiciaire. 

 Parmi eux, l'instigateur probable de l'attentat, Rachid Kassim, visé par un mandat d'arrêt mais présumé mort dans la zone irako-syrienne. 

 Les deux assaillants, Adel Kermiche et Abdel Malik Petitjean, qui se réclamaient de l'organisation Etat islamique (EI), avaient été abattus par la police. 

 Attentat de Nice 

Le procès de l'attentat de Nice, qui avait fait 86 morts sur la promenade des Anglais le 14 juillet 2016, est prévu du 5 septembre au 15 novembre 2022 devant la cour d'assises spéciale de Paris. 

 Mohamed Lahouaiej Bouhlel, un Tunisien de 31 ans, avait été tué par des policiers après avoir foncé avec un camion sur la foule rassemblée pour le feu d'artifice. La cour examinera les responsabilités de huit autres personnes, accusées d'être impliquées dans le trafic des armes qui lui étaient destinées. 

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Des policiers, des pompiers et des secouristes sur le site de l'attentat de NIce sur la Promenade des Anglais le 15 juillet 2016 (Photo, AFP)

Attentats de janvier 2015 à Paris (appel) 

Deux hommes condamnés pour leur rôle dans les attentats de janvier 2015 en France, contre le journal satirique Charlie Hebdo et la supérette Hyper Cacher, doivent être jugés en appel à Paris, lors d'un procès qui ne se tiendra pas avant septembre 2022, selon une source judiciaire. 

 Ali Riza Polat avait été condamné en première instance à trente ans de réclusion criminelle pour "complicité" des crimes terroristes commis par les frères Saïd et Chérif Kouachi et Amédy Coulibaly. Amar Ramdani avait été condamné à vingt ans de prison pour association de malfaiteurs terroriste criminelle. 

Attentat raté du Thalys (appel)

Le tireur du Thalys, Ayoub El Khazzani, condamné en première instance à la réclusion criminelle à perpétuité pour l'attentat raté dans le train Amsterdam-Paris en août 2015, sera rejugé avec Mohamed Bakkali (condamné à vingt-cinq ans pour l'avoir aidé). 

Le procès en appel ne se tiendra pas avant le dernier trimestre 2022, selon une source judiciaire. 

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Les gens regardent des messages écrits sur un mur commémoratif alors qu'ils marquent le deuxième anniversaire des attentats terroristes de 2016 à Bruxelles, à la station de métro Maelbeek le 22 mars 2018 (Photo, AFP)

BRUXELLES 

Procès du dossier dit "Paris bis"  

Quatorze complices présumés (dont deux sont probablement morts en Syrie) des attentats parisiens du 13 novembre 2015 seront jugés par le tribunal correctionnel de Bruxelles du 14 mars au 22 avril 2022. 

La plupart d'entre eux doivent répondre de "participation aux activités d'un groupe terroriste". L'un des prévenus, Abid Aberkane, sera jugé pour avoir caché au domicile de sa mère le djihadiste en fuite Salah Abdeslam juste avant son arrestation. 

 Attentats de mars 2016 à Bruxelles 

La justice belge doit encore trancher une dernière question de procédure, à savoir si huit ou dix accusés seront renvoyés aux assises pour les attentats du 22 mars 2016 revendiqués par l'EI, qui avaient fait 32 morts et plus de 340 blessés à Bruxelles.  

Le procès est susceptible de commencer en septembre 2022 pour une année judiciaire complète (peut-être jusqu'en juin 2023). 

 Six d'entre eux comptent aussi parmi les 20 accusés du procès des attentats du 13 novembre 2015 à Paris, dont Salah Abdeslam et Mohamed Abrini, "l'homme au chapeau" qui avait renoncé à se faire exploser à l'aéroport de Bruxelles. 


Macron et von der Leyen inciteront lundi les chercheurs étrangers à choisir l'Europe

Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques »
  • « Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

PARIS : À Paris, le président Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen participeront lundi à une conférence pour vanter les mérites de l'Europe auprès des chercheurs étrangers, notamment américains, confrontés à « un certain nombre de menaces », a annoncé l'Élysée mercredi.

Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques », ont affirmé ses services à la presse.

Le message de cette rencontre sera « très clair » : « Choose Science, Choose Europe ».

Selon son entourage, il s'agit de dire, « dans un moment où les libertés académiques connaissent un certain nombre de reculs ou de menaces, que l'Europe est un continent attractif et que l'innovation, l'attractivité, la science et la recherche sont des éléments essentiels pour la croissance européenne ».

Le chef de l'État aura à cette occasion un entretien avec la présidente de la Commission européenne, qui participera à la conférence. 

Le 18 avril, Emmanuel Macron avait donné rendez-vous le 5 mai aux chercheurs « du monde entier ». Sur le réseau X, il les avait invités à « choisir la France et l'Europe », dans une tentative d'attirer les chercheurs américains menacés par la politique de Donald Trump.

« Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

Parallèlement, le gouvernement a lancé une plateforme baptisée « Choose France for Science », présentée comme « une première étape pour préparer l'accueil des chercheurs internationaux ».

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son gouvernement et redoutent pour leur avenir, entre libertés académiques et de recherche menacées et financements réduits.

De plus en plus de chercheurs ou d'aspirants chercheurs réfléchissent donc à quitter le pays, considéré jusqu'ici comme le paradis de la recherche dans nombre de domaines.

En France, dès début mars, le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a demandé aux universités de réfléchir à des moyens de les accueillir. 


« La France ne se définit ni par une race, ni par une religion », affirme Macron

Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • « La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République.
  • Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

AUBAGNE, FRANCE : lors d'une cérémonie militaire commémorant la bataille de Camerone, à Aubagne, où est basé le commandement de la Légion étrangère, Emmanuel Macron a affirmé  mercredi que « la France ne se définit ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée ».

« La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République devant plusieurs dizaines de légionnaires réunis pour commémorer la bataille de Camerone, qui s'est déroulée le 30 avril 1863 au Mexique.

« La France se définit par une volonté chaque jour recommencée d'accomplir de grandes choses avec une poignée de notre terre dans la main. Un rêve d'universel, un idéal, cette solidarité, cette fidélité à la patrie », a poursuivi M. Macron, qui s'est déplacé à Aubagne (Bouches-du-Rhône) pour commémorer cet événement fondateur de la Légion étrangère, célébré chaque année par tous les régiments. 

M. Macron a prononcé ce discours après avoir reçu mardi des représentants d'institutions musulmanes qui ont dénoncé le « climat islamophobe ambiant » et demandé au président de la République des « actes concrets » pour protéger les musulmans, après le meurtre d'un fidèle dans une mosquée du Gard.

À Aubagne, le président a passé en revue les troupes de la Légion étrangère, la force combattante de l'armée de terre qui compte plus de 9 500 hommes.

Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

L'hymne national a été joué et deux avions Rafale ont survolé la cérémonie à laquelle ont assisté les élus locaux et plusieurs centaines de spectateurs.

La cérémonie de Camerone, qui est une fête de la Légion, commémore une bataille survenue à Camerone, dans l'État de Veracruz, dans l'est du Mexique, au cours de laquelle 62 légionnaires français ont résisté à 2 000 soldats mexicains lors de l'expédition française au Mexique. 

Le président Macron a décrit la bataille menée par une « poignée de légionnaires assiégés par 2 000 ennemis » qui ont « tenu une position pendant 11 heures », saluant une « histoire de courage insensé ».

Chargés de protéger le passage d'un convoi de ravitaillement pour les troupes françaises assiégeant la ville de Puebla, les légionnaires retranchés dans une hacienda du village de Camaron de Tejeda avaient fait le serment de se battre jusqu'à la mort.

Après une journée d'affrontement, les derniers encore en état de combattre refusèrent de se rendre et chargèrent les Mexicains à la baïonnette. 


Panneaux solaires, spatial, pharmacie : neuf projets d'usines reçoivent des subventions France 2030

Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
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  • Neuf nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.
  • Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines ».

PARIS : La giga-usine Holosolis de cellules photovoltaïques en Moselle, ainsi qu'un site de chimie verte en Martinique : 9 nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.

Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines », destiné à soutenir les projets d'ouverture d'usines des start-up et PME industrielles innovantes, indique un communiqué.

À l'exception d'un projet de ferme aquacole écoresponsable « Mangrove » en Bretagne et d'un projet de chimie verte SHB Biotech en Martinique pour la production d'ingrédients naturels à partir de co-produits agricoles, les projets retenus s'inscrivent géographiquement dans la moitié est de la France. 

L'usine de la société française Holosolis, annoncée en grande pompe lors du sommet Choose France de 2023 pour produire des cellules et modules photovoltaïques à Hambach en Moselle, figure sur la liste. Le montant de l'aide n'a pas été divulgué.

Holosolis, dont l'actionnaire principal est InnoEnergy (institut européen d'innovation et de technologie), est un consortium européen de partenaires engagés dans la transition énergétique et la réindustrialisation. Il réunit la société d'investissement immobilier Idec, l'industriel breton Armor Group, le spécialiste français de l'agrivoltaïsme TSE et le groupe allemand Heraeus. Son usine, un investissement de 851 millions d'euros susceptible de générer 1 700 emplois, a obtenu un permis de construire en janvier.

Autre projet soutenu : celui du groupe Bordet en Bourgogne Franche-Comté qui se lance dans la production de carbone végétal pour remplacer les matières fossiles dans l'industrie chimique ou la cimenterie, grâce à un procédé de pyrolyse. 

Un autre projet de chimie est soutenu : Separative (SEP30), une société auvergnate bardée de brevets qui propose des solutions innovantes pour réduire la consommation d'énergie et l'empreinte carbone de l'industrie pharmaceutique.

Dans le secteur de la santé, InBrain Pharma, également aidée, est basée dans les Hauts-de-France et développe une technologie de perfusion cérébrale (Percepar) permettant l'administration ciblée de médicaments pour corriger les troubles des maladies neurologiques. En Île-de-France, Vertikale propose une solution qui miniaturise les bioprocédés et simplifie la production de médicaments biologiques.

Dans le secteur spatial, France 2030 a accordé une subvention à la société Latitude, basée dans le Grand Est, qui développe un micro-lanceur (Zephyr).

Enfin, dans l'agroalimentaire, l'entreprise de biotechnologie Mycophyto, située à Grasse, qui développe des solutions biologiques (biostimulants, bio-intrants) pour tous types de cultures, reçoit également une subvention.