Quand le Brooklyn Museum fait dialoguer Dior avec New York

Les créations du couturier français Christian Dior sont exposées à l'exposition Christian Dior : Designer of Dreams au Brooklyn Museum de New York, le 7 septembre 2021. (AFP)
Les créations du couturier français Christian Dior sont exposées à l'exposition Christian Dior : Designer of Dreams au Brooklyn Museum de New York, le 7 septembre 2021. (AFP)
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Publié le Jeudi 09 septembre 2021

Quand le Brooklyn Museum fait dialoguer Dior avec New York

  • Il y a cette ressemblance saisissante entre une robe dessinée par John Galliano et un tableau du peintre italien du début du XX siècle, Giovanni Boldini
  • La maison de couture, propriété du géant du luxe LVMH, joue les prolongations et s'invite à New York en pleine Fashion week, avec un récit plus américain sur Christian Dior

NEW YORK: Après Paris et Londres, l'exposition Dior s'installe à partir de vendredi au Brooklyn Museum dans une nouvelle version, pour faire dialoguer la maison française avec la culture américaine.

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L'exposition à succès de Christian Dior retraçant l'histoire de la légendaire maison de couture française ouvre à New York cette semaine avec une touche américaine après des records de fréquentation à Paris et à Londres. (AFP)


"Dior couturier du rêve" avait battu des records d'affluence dans les capitales française et britannique, en 2017 et 2019. La maison de couture, propriété du géant du luxe LVMH, joue les prolongations et s'invite à New York en pleine Fashion week, avec un récit plus américain sur Christian Dior.

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"Christian Dior: Designer of Dreams" est présenté en avant-première au Brooklyn Museum vendredi et présente plus de 300 robes de haute couture ainsi que des photos, des vidéos et des croquis de la collection du musée. (AFP)


En 1947, le couturier français rencontre un succès fulgurant à Paris avec sa toute première collection Corolle, bientôt rebaptisée "New Look" par le magazine Harper's Bazaar, et qui va révolutionner la mode de l'époque avec une silhouette redessinée, taille très cintrée, hanches rondes et jupe bombée.


Aux Etats-Unis, Dior est invité à Dallas pour recevoir le prix des magasins de luxe Neiman Marcus. Son passage à Chicago est marqué par des protestations de femmes qui refusent ses jupes "de grand-mère" si longues. Mais dès 1948, il ouvre sa maison sur la 5e avenue à New York, qu'il a découverte dans un état "d'émerveillement permanent", écrira-t-il. 

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"Il a commencé son exploration du monde à partir de cette maison fondée en 1948", affirme la commissaire de l'exposition, Florence Müller, responsable des collections mode au musée de Denver, qui qualifie Dior de "pionnier dans la globalisation de la mode".

«Passionné d'art»
A travers quelque 300 robes sont retracés près de 75 ans d'histoire de la maison et des créateurs qui ont succédé au Français, après sa mort en 1957, d'Yves Saint Laurent à Maria Grazia Chiuri, l'actuelle directrice artistique de Dior et première femme à occuper ce poste. 


Dans le "Jardin enchanté", une pièce très haute décorée d'une pluie d'étoiles, les collections sont mises en valeur du sol au plafond et à 360 degrés.

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"A peu près deux-tiers des robes n'étaient pas présentées à Paris" lors de l'exposition originale, souligne Florence Müller. "Ici, Dior ne faisait pas de haute couture, il faisait un prêt-à-porter de grand luxe" pour des "Américaines (qui) recherchent quelque chose de plus confortable, peut-être de plus facile à porter", explique-t-elle.


De son côté, le Brooklyn Museum est parvenu à faire dialoguer la griffe avec certaines oeuvres de sa collection. "Dior était un passionné d'art. Cela se voit à travers ses créations", souligne Matthew Yokobosky, conservateur de la mode au musée new-yorkais.

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Dans le "Jardin enchanté", une pièce très haute décorée d'une pluie d'étoiles, les collections sont mises en valeur du sol au plafond et à 360 degrés. (AFP)


Dès le début du parcours, on retrouve une délicate poupée en porcelaine vêtue d'une robe noire, dessinée par Christian Dior lui-même et que l'institution a pu acquérir dès 1949 pour une exposition sur la mode française. 


Puis il y a cette ressemblance saisissante entre une robe dessinée par John Galliano et un tableau du peintre italien du début du XX siècle, Giovanni Boldini. 

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Plus récemment, Maria Grazia Chiuri a collaboré sur un défilé avec l'artiste américaine féministe Judy Chicago, dont une oeuvre monumentale, "The dinner party", est exposée au Brooklyn Museum. 


Enfin, des salles sont consacrées aux stars d'Hollywood habillés en Dior et aux photographes américains, comme Richard Avedon, qui ont immortalisé ses modèles. 


Le festival Winter at Tantora revient à AlUla et célèbre un riche patrimoine culturel

Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
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AlUla : Le festival Winter at Tantora a été lancé jeudi à AlUla. Il se déroulera jusqu’au 10 janvier et propose une saison culturelle célébrant le riche héritage civilisationnel, culturel et historique de la région.

Le programme du festival comprend une large palette d’activités culturelles, artistiques et traditionnelles, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Parmi les attractions figurent Old Town Nights, Shorfat Tantora, When Shadow Tracks Us et le Carnaval d’Al-Manshiyah.


Le Forum d’Asilah distingué par le Prix du Sultan Qaboos pour la culture

Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
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  • Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a été récompensé à Mascate par le Prix du Sultan Qaboos 2025 dans la catégorie des institutions culturelles privées
  • Cette distinction prestigieuse célèbre l’excellence culturelle arabe et souligne le rôle d’Oman dans la promotion de la pensée, des arts et des lettres

MASCATE: Lors d’une cérémonie organisée dans la capitale omanaise, Mascate, Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a reçu le Prix du Sultan Qaboos pour les institutions culturelles privées.

Hatim Betioui, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, a été distingué mercredi soir à Mascate par le Prix des institutions culturelles privées (catégorie Culture), à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix du Sultan Qaboos pour la culture, les arts et les lettres, dans sa douzième édition (2025). La cérémonie s’est tenue sous le patronage du Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, agissant par délégation de Sa Majesté le Sultan Haitham bin Tariq.

Lors de cette édition, le prix a également été attribué, aux côtés de la Fondation du Forum d’Asilah, à l’artiste égyptien Essam Mohammed Sayed Darwish dans le domaine de la sculpture (catégorie Arts), ainsi qu’à Hikmat Al-Sabbagh, connue sous le nom de Yumna Al-Eid, dans le domaine de l’autobiographie (catégorie Lettres).

Au cours de la cérémonie, Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences, a prononcé un discours dans lequel il a souligné le rôle et l’importance de ce prix, affirmant que cette célébration constitue une reconnaissance du mérite des lauréats, appelés à devenir des modèles d’engagement et de générosité intellectuelle.

Al-Riyami a également indiqué que l’extension géographique atteinte par le prix, ainsi que l’élargissement constant de la participation des créateurs arabes à chaque édition, résultent de la réputation dont il jouit et de la vision ambitieuse qui sous-tend son avenir. Il a mis en avant le soin apporté à la sélection des commissions de présélection et des jurys finaux, composés de personnalités académiques, artistiques et littéraires de haut niveau, spécialisées dans les domaines concernés, selon des critères rigoureux garantissant le choix de lauréats et d’œuvres prestigieux.

La cérémonie a également été marquée par la projection d’un film retraçant le parcours du prix lors de sa douzième édition, ainsi que par une prestation artistique du Centre omanais de musique.

En clôture de la cérémonie, le ministre des Awqaf et des Affaires religieuses a annoncé les domaines retenus pour la treizième édition du prix, qui sera exclusivement réservée aux candidats omanais. Elle portera sur : la culture (études sur la famille et l’enfance au Sultanat d’Oman), les arts (calligraphie arabe) et les lettres (nouvelle).

Il convient de rappeler que ce prix vise à rendre hommage aux intellectuels, artistes et écrivains pour leurs contributions au renouvellement de la pensée et à l’élévation de la sensibilité humaine, tout en mettant en valeur la contribution omanaise — passée, présente et future — à l’enrichissement de la civilisation humaine.

Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. Chaque lauréat de l’édition arabe reçoit la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres, assortie d’une dotation de 100 000 rials omanais. Pour l’édition omanaise, chaque lauréat reçoit la Médaille du mérite, accompagnée d’une dotation de 50 000 rials omanais.

Le prix a été institué par le décret royal n° 18/2011 du 27 février 2011, afin de reconnaître la production intellectuelle et cognitive et d’affirmer le rôle historique du Sultanat d’Oman dans l’ancrage de la conscience culturelle, considérée comme un pilier fondamental du progrès civilisationnel.


Art Basel Qatar dévoile les détails de sa première édition prévue en 2026

M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
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  • Art Basel Qatar lancera sa première édition en février 2026 à Doha, avec 87 galeries, 84 artistes et neuf commandes monumentales dans l’espace public
  • L’événement mettra fortement l’accent sur la région MENASA, autour du thème « Becoming », explorant transformation, identité et enjeux contemporains

DUBAÏ : Art Basel Qatar a révélé les premiers détails de sa toute première édition, qui se tiendra en février 2026, offrant un aperçu du secteur Galleries et de son programme Special Projects, déployé dans le quartier de Msheireb Downtown Doha.

Aux côtés des présentations de 87 galeries exposant les œuvres de 84 artistes, Art Basel Qatar proposera neuf commandes monumentales et in situ investissant les espaces publics et les lieux culturels de Msheireb. Conçus par le directeur artistique Wael Shawky, en collaboration avec le directeur artistique en chef d’Art Basel Vincenzo de Bellis, ces projets répondent au thème central de la foire : « Becoming » (« Devenir »).

Couvrant la sculpture, l’installation, la performance, le film et l’architecture, ces projets interrogent les notions de transformation — matérielle, sociale et politique — en abordant le changement environnemental, la migration, la mémoire et l’identité. Parmi les artistes participants figurent Abraham Cruzvillegas, Bruce Nauman, Hassan Khan, Khalil Rabah, Nalini Malani, Nour Jaouda, Rayyane Tabet, Sumayya Vally, ainsi que Sweat Variant (Okwui Okpokwasili et Peter Born). Parmi les temps forts annoncés : l’installation vidéo immersive en 3D de Bruce Nauman à M7, la projection monumentale en plein air de Nalini Malani sur la façade de M7, et le majlis évolutif imaginé par Sumayya Vally, conçu comme un espace vivant de rencontre et de dialogue.

Le secteur Galleries réunira des exposants issus de 31 pays et territoires, dont 16 galeries participant pour la première fois à Art Basel. Plus de la moitié des artistes présentés sont originaires de la région MENASA, confirmant l’ancrage régional de la foire. Les présentations iront de figures majeures telles que Etel Adnan, Hassan Sharif et MARWAN à des voix contemporaines comme Ali Cherri, Ahmed Mater, Sophia Al-Maria et Shirin Neshat.

Des galeries de l’ensemble de la région seront représentées, y compris celles disposant d’antennes dans les États du Golfe, notamment au Qatar, aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

Le Moyen-Orient élargi et l’Asie seront également présents, avec des galeries venues du Liban, de Turquie, d’Égypte, du Maroc, de Tunisie et d’Inde.

Art Basel Qatar se tiendra du 5 au 7 février 2026, à M7, dans le Doha Design District et dans plusieurs autres lieux de Msheireb Downtown Doha.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com