Apple est anticoncurrentiel, pas un monopole, selon la justice américaine

De nombreux petits et grands éditeurs d'applications mobiles accuse Apple d'abuser de sa position dominante en prélevant des commissions trop élevées, et en leur imposant l'App Store comme passage obligé des consommateurs pour télécharger des applications et payer pour des biens et services numériques sur ces applis. (Photo, AFP)
De nombreux petits et grands éditeurs d'applications mobiles accuse Apple d'abuser de sa position dominante en prélevant des commissions trop élevées, et en leur imposant l'App Store comme passage obligé des consommateurs pour télécharger des applications et payer pour des biens et services numériques sur ces applis. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 11 septembre 2021

Apple est anticoncurrentiel, pas un monopole, selon la justice américaine

  • Apple ne peut plus imposer aux éditeurs d'utiliser son système de paiement au sein de leurs applications, et donc de payer une commission
  • Apple est «anticoncurrentiel» quand il empêche les développeurs de rediriger les consommateurs vers leurs propres sites web et moyens de paiement

SAN FRANCISCO : Une juge américaine a infligé un revers important à Apple sur le terrain de l'économie mobile face à Epic Games, mais l'a aussi blanchi des accusations de monopole, une bonne nouvelle pour le géant des technologies accusé de toutes parts d'infractions au droit de la concurrence.


Apple ne peut plus imposer aux éditeurs d'utiliser son système de paiement au sein de leurs applications, et donc de payer une commission, a décidé vendredi Yvonne Rogers, la juge d'Oakland (Californie) chargée du contentieux avec le développeur.


La magistrate a en revanche estimé que le fabricant de l'iPhone n'était pas en situation de monopole illégal, ce que soutenait l'éditeur du jeu Fortnite, qui a annoncé son intention de faire appel.


"Apple ne détient pas de monopole sur le marché des transactions dans les jeux mobiles", a tranché la juge.


"La Cour a déterminé qu'Apple jouit d'une part de marché considérable, supérieure à 55%, et des marges de profits extraordinairement élevées", mais il n'y a "pas d'infraction au droit de la concurrence. Le succès n'est pas illégal", a-t-elle élaboré.


Selon la juge, les "innovations" et "la croissance de l'écosystème iOS, le système d'exploitation mobile d'Apple, ont bénéficié à tous, au géant à la pomme comme aux développeurs comme Epic Games.


En revanche, Apple est "anticoncurrentiel" quand il empêche les développeurs de rediriger les consommateurs vers leurs propres sites web et moyens de paiement, a-t-elle ajouté.


Epic Games, comme de nombreux autres petits et grands éditeurs d'applications mobiles, accuse Apple d'abuser de sa position dominante en prélevant des commissions trop élevées, et en leur imposant l'App Store comme passage obligé des consommateurs pour télécharger des applications et payer pour des biens et services numériques sur ces applis.


«Epic a gagné»

Les deux sociétés s'affrontent depuis un an, quand Epic a rompu son contrat avec Apple. Sa mise à jour de Fortnite offrait aux joueurs un moyen de contourner le système de paiement de l'App Store, et ainsi d'échapper au prélèvement automatique d'une commission de 30% sur tous leurs achats dans le jeu.

"Apple a +gagné+ en n'étant pas considéré comme un monopole, mais Epic a +gagné+ le droit de diriger les joueurs vers l'Epic Store (son propre magasin, ndlr) comme moyen de paiement alternatif. Au final: Epic a gagné", a commenté sur Twitter Michael Pachter, analyste du cabinet Wedbush.


Mais Tim Sweeney, le patron d'Epic, ne crie pas victoire. Il a promis de "continuer à se battre" pour "une concurrence équitable entre les méthodes de paiement au sein des applis et entre les magasins d'applis".


"Fortnite reviendra sur l'App Store d'iOS quand Epic pourra proposer son système de paiement dans l'appli en concurrence avec celui d'Apple, en faisant bénéficier les consommateurs des économies ainsi réalisées", a-t-il tweeté.


Le jeu ne semble donc pas près de revenir sur les iPhone et iPad.

«Une victoire pour Apple»

Kate Adams, avocate d'Apple, considère cette décision comme "une immense victoire pour Apple", une "validation du modèle économique de l'App Store", a-t-elle indiqué lors d'un briefing à la presse.


"La cour a trouvé qu'Apple n'était pas un monopole +ni selon les lois fédérales, ni selon les lois des Etats+", a-t-elle insisté.


La firme a de quoi se réjouir, quand les poursuites pour abus de position dominante se multiplient contre ses voisins Google et Facebook de la part des autorités américaines et dans le monde.


Saisie d'une plainte de Spotify, la Commission européenne, par exemple, a estimé en avril que le groupe à la pomme a bien "faussé la concurrence" pour évincer ses rivaux.


Le verdict californien a d'ailleurs déçu deux élus démocrates qui mènent bataille contre le pouvoir surdimensionné de la Silicon Valley.


"C'est une preuve de plus que le Congrès doit mettre en place des règles du jeu qui assurent une concurrence libre et équitable en ligne", ont réagi Jerrold Nadler et David Cicilline dans un communiqué.


"Je pense que c'est bien une victoire pour Apple", a noté l'analyste Carolina Milanesi de Creative Strategies, "et je ne crois pas que cela affectera leurs revenus".


Dans l'attente de ce verdict depuis le procès en mai, Apple venait déjà de faire une série de concessions aux développeurs, notamment en assouplissant des règles sur l'accès aux moyens de paiement en dehors de l'App Store, pour mettre fin à des poursuites de petites entreprises qui conçoivent des applications.


Le groupe dit n'avoir pas encore décidé s'il ferait appel ou non.


Tensions diplomatiques: la Chine suspend ses importations de produits de la mer japonais 

Cette photo montre une affiche indiquant « Suspendre la vente de tous les produits de la mer importés du Japon » dans un quartier de restaurants japonais à Pékin, le 27 août 2023. (AFP)
Cette photo montre une affiche indiquant « Suspendre la vente de tous les produits de la mer importés du Japon » dans un quartier de restaurants japonais à Pékin, le 27 août 2023. (AFP)
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  • La crise Chine-Japon trouve son origine dans des propos de la Première ministre japonaise, Sanae Takaichi. Elle avait affirmé le 7 novembre que des attaques armées contre Taïwan pourraient justifier l'envoi de soldats japonais pour défendre l'île
  • La semaine dernière, Pékin a convoqué l'ambassadeur du Japon, conseillé à ses citoyens de ne pas voyager au Japon et à ceux qui y étudient d'être prudent

TOKYO: La Chine va suspendre ses importations de produits de la mer japonais, ont rapporté mercredi des médias nippons, une nouvelle mesure punitive alors que les deux pays sont en pleine querelle diplomatique depuis des propos de la Première ministre japonaise sur Taïwan.

La crise Chine-Japon trouve son origine dans des propos de la Première ministre japonaise, Sanae Takaichi. Elle avait affirmé le 7 novembre que des attaques armées contre Taïwan pourraient justifier l'envoi de soldats japonais pour défendre l'île.

Ces déclarations sont considérées comme une provocation par la Chine, qui estime que Taïwan fait partie de son territoire.

La semaine dernière, Pékin a convoqué l'ambassadeur du Japon, conseillé à ses citoyens de ne pas voyager au Japon et à ceux qui y étudient d'être prudent.

La sortie de deux films japonais a également été reportée en Chine après les propos de Mme Takaichi.

En rapportant la nouvelle suspension des importations de produits de la mer, les médias japonais, y compris la chaîne NHK, ont cité des sources gouvernementales anonymes.

La Chine explique que cette mesure est nécessaire pour surveiller les eaux usées traitées qui sont rejetées de la centrale nucléaire sinistrée de Fukushima, a indiqué la NHK.

Pékin n'a pas immédiatement confirmé cette nouvelle mesure.

La Chine n'avait que très récemment repris l'achat de ces produits après une interdiction imposée lorsque le Japon avait commencé à rejeter des eaux usées de la centrale nucléaire endommagée de Fukushima en 2023.

En 2023, les cargaisons en direction en Chine continentale comptaient pour 15,6% des exportations de fruits de mer japonais, contre 22,5% en 2022.

Hong Kong représentait 26,1% des exportations de produits de la mer japonais et les Etats-Unis 15,7%.

Contacté par l'AFP, le ministère japonais de l'agriculture, qui supervise l'agence des pêches, et le ministère des Affaires étrangères n'étaient pas immédiatement disponibles pour réagir.


Fin des restrictions dans l'espace aérien américain, retour à la normale attendu lundi

Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens. (AFP)
Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens. (AFP)
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  • Malgré la fin du plus long "shutdown" de l'histoire des Etats-Unis mercredi, le seuil des réductions était encore fixé à 3% ce weekend
  • Mais la FAA a expliqué dimanche avoir observé des compagnies aériennes n'ayant pas respecté ces quotas

WASHINGTON: Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens.

"Cela signifie que les opérations normales peuvent reprendre dans l'ensemble de l'espace aérien national" à partir de 6H00 lundi à Washington (10H00 GMT), a écrit la FAA dans un communiqué.

Le 7 novembre, une réduction de 10% des vols domestiques dans 40 des aéroports les plus fréquentés du pays avait été imposée face au manque de personnel dans les tours de contrôle. En pleine paralysie budgétaire, il était demandé à ces fonctionnaires de travailler sans être payé.

Plusieurs milliers de vols avaient été annulés avant que les restrictions ne soient allégées progressivement.

Malgré la fin du plus long "shutdown" de l'histoire des Etats-Unis mercredi, le seuil des réductions était encore fixé à 3% ce weekend. Mais la FAA a expliqué dimanche avoir observé des compagnies aériennes n'ayant pas respecté ces quotas.

Grâce à la fin de ces limitations, "nous pouvons désormais recentrer nos efforts sur le recrutement massif de contrôleurs et la mise en place du tout nouveau système de contrôle du trafic aérien", a dit le ministre américain des Transports Sean Duffy, cité dans le communiqué.

Le retour à la normale va intervenir juste avant les grands départs pour les festivités de Thanksgiving, rendez-vous familial incontournable des Américains le 27 novembre. Un record de passagers aériens est attendu


Royal Mansour Marrakech propulse le Maroc parmi l’élite mondiale de l’hôtellerie

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  • L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise
  • Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde

DUBAI:  Le Royal Mansour Marrakech confirme son statut d’icône de l’hospitalité de luxe en se hissant à la 13ᵉ place du classement mondial des World’s 50 Best Hotels 2025, dévoilé cette semaine à Londres. L’établissement marocain signe ainsi une progression spectaculaire de 25 places par rapport à 2024 et s’impose comme le meilleur hôtel d’Afrique, tout en décrochant le prestigieux prix de la Plus Forte Progression de l’année.

L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise. Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde.

Une reconnaissance mondiale pour le savoir-faire marocain

Conçu par 1 500 artisans marocains, le Royal Mansour Marrakech incarne la quintessence du raffinement et du patrimoine architectural du royaume. À deux pas de la médina, le palace s’étend à travers des jardins luxuriants et des riads privatifs, offrant à ses hôtes une immersion dans l’art de vivre marocain.

Son spa de 2 500 m², baigné de lumière naturelle, est une référence mondiale du bien-être, tandis que son offre gastronomique — signée par des chefs de renom tels que Hélène Darroze et Massimiliano Alajmo — positionne l’établissement au carrefour de la haute cuisine internationale et des traditions marocaines.

Pour Jean-Claude Messant, Directeur général de la Royal Mansour Collection, cette distinction « consacre la vision d’excellence et d’authenticité du groupe ». Il ajoute :« Être reconnu parmi les 15 meilleurs hôtels du monde est une immense fierté pour nos équipes et pour le Maroc. Ces prix reflètent la passion et la rigueur de nos collaborateurs, qui portent haut les valeurs de l’hospitalité marocaine sur la scène internationale. »

Le Maroc, acteur majeur du tourisme haut de gamme

Ce succès s’inscrit dans la dynamique de montée en gamme du secteur hôtelier marocain, qui attire de plus en plus d’investissements internationaux. Marrakech, déjà reconnue comme l’une des capitales mondiales du tourisme de luxe, renforce ainsi sa position face à des destinations emblématiques comme Paris, Dubaï ou Tokyo.

Selon les organisateurs de The World’s 50 Best Hotels, qui reposent sur les votes de 800 experts internationaux issus de l’industrie du voyage, le classement 2025 « illustre l’évolution des attentes des voyageurs vers des expériences culturelles fortes, authentiques et respectueuses du patrimoine local ».

Pour Emma Sleight, Directrice de contenu du classement,« Chaque hôtel de cette liste incarne une approche unique de l’hospitalité. Le Royal Mansour Marrakech, par sa singularité et son attachement à l’artisanat marocain, symbolise cette quête d’exception. »

Une vitrine du savoir-faire marocain à l’international

Avec cette triple distinction — 13ᵉ mondial, meilleur hôtel d’Afrique et plus forte progression — le Royal Mansour Marrakech s’impose comme un ambassadeur du tourisme de luxe marocain, contribuant à renforcer l’image du royaume sur la scène internationale.

Alors que le Maroc ambitionne de doubler ses recettes touristiques à l’horizon 2030, cette reconnaissance mondiale confirme que l’hôtellerie marocaine, entre tradition et innovation, s’impose comme un moteur stratégique de croissance économique et d’attractivité internationale.