Le procès en appel du djihadiste Tyler Vilus, cadre de l'EI, s'ouvre à Paris

Un croquis du tribunal réalisé le 25 juin 2020 au palais de justice de Paris montre le djihadiste français également appelé "émir" de l'Etat islamique Tyler Vilus s'exprimant lors de l'ouverture de son procès aux assises spéciales du palais de justice de Paris, sur les crimes commis en Syrie entre 2013 et 2015.
Un croquis du tribunal réalisé le 25 juin 2020 au palais de justice de Paris montre le djihadiste français également appelé "émir" de l'Etat islamique Tyler Vilus s'exprimant lors de l'ouverture de son procès aux assises spéciales du palais de justice de Paris, sur les crimes commis en Syrie entre 2013 et 2015.
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Publié le Lundi 13 septembre 2021

Le procès en appel du djihadiste Tyler Vilus, cadre de l'EI, s'ouvre à Paris

  • A la fois combattant, chef d'escouade, prosélyte en ligne, recruteur et membre de la police de l'EI selon l'accusation, ce «djihadiste intégral» a été condamné à trente ans de prison en première instance
  • Dès l'été 2013, Abou Hafs Al Faransi - son nom de guerre - est «émir» à la tête d'un bataillon de plusieurs dizaines de combattants français

PARIS: Le procès en appel du jihadiste français Tyler Vilus, cadre du groupe Etat islamique en Syrie et figure du microcosme jihadiste francophone à l'origine des attentats de 2015-2016 en France et en Belgique, s'est ouvert lundi à Paris devant la cour d'assises spéciale.

A la fois combattant, chef d'escouade, prosélyte en ligne, recruteur et membre de la police de l'EI selon l'accusation, ce "djihadiste intégral" a été condamné à trente ans de prison en première instance.

Il doit répondre de crimes commis entre 2013 et 2015 lors de son séjour en Syrie.

D'un gabarit imposant, cheveux noirs coiffés en petites nattes, l'accusé de 31 ans comparaît détenu. D'une voix claire, il a décliné son état civil en triturant son masque chirurgical dans ses mains.

A l'issue de son premier procès en 2020, la cour d'assises l'avait déclaré coupable de tous les chefs d'accusation. Mais elle avait choisi de ne pas prononcer la peine maximale, la réclusion à perpétuité, pour lui laisser une chance d'"évoluer", avait-elle expliqué, considérant qu'il avait commencé à questionner son fanatisme mortifère.

Hasard du calendrier judiciaire, l'audience coïncide avec le procès des attentats de Paris du 13 novembre 2015. Des attaques perpétrées pour partie par des proches de Tyler Vilus, arrêté peu de temps auparavant, qui avaient combattu avec lui en Syrie.

Arrivé pour la première fois fin 2012 dans le conflit syrien, le délinquant déscolarisé converti à l'islam l'année précédente prend rapidement du galon dans la sphère djihadiste locale. Dès l'été 2013, Abou Hafs Al Faransi - son nom de guerre - est "émir" à la tête d'un bataillon de plusieurs dizaines de combattants français.

Fin 2013-début 2014, il a rejoint les rangs de l'ultraviolente "brigade des immigrés" de l'EI, une escouade de jihadistes étrangers - français et belges pour une bonne part - qui sévit dans les environs d'Alep.

Un "groupe de copains" qui torture, massacre et décapite dans la bonne humeur d'une "colonie de vacances", d'après la femme de l'un d'entre eux interrogée par les renseignements français.

Dans cette unité figurent, aux côtés de Tyler Vilus, plusieurs des futurs protagonistes du 13-Novembre, notamment son coordinateur Abdelhamid Abaaoud.

Tyler Vilus est interpellé à l'été 2015 à l'aéroport d'Istanbul en tentant d'entrer en Europe sous un faux nom, au moment où l'EI envoyait clandestinement des hommes sur le continent pour y perpétrer des tueries de masse. En détention, il envoie un texto à Abdelhamid Abaaoud: "Quand je sors, j'agis".

Verdict attendu le 21 septembre.


Un homme tué par balles près de Grenoble

Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
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  • L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang
  • La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête

GRENOBLE: Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police.

L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang, la mâchoire brisée, avec une trottinette à ses pieds. En arrêt cardio-respiratoire, il a été déclaré décédé sur place par le SAMU.

Deux impacts de balles dans son dos et dans sa mâchoire ont été relevés par la suite par le médecin légiste, selon même la source.

La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête.


«Mieux vaut être un homme en politique»: quand les députés testent le programme Evars

En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an. (AFP)
En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an. (AFP)
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  • Prévu dans la loi depuis 2001 et doté d'un contenu depuis la rentrée, le programme d'Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) aborde, de façon adaptée à chaque âge, la santé reproductive, la prévention, l’égalité filles-garçons
  • A l'Assemblée, une petite vingtaine de députés, sur 577, ont répondu mardi après-midi à l'invitation de Marie-Charlotte Garin (écologiste), Véronique Riotton (EPR) et le Collectif pour une véritable éducation à la sexualité

PARIS: "Mieux vaut être un homme, en politique, qu’une femme". Comme des collégiens ou des lycéens, des députés ont suivi une séance d'Evars, un programme proposé aux élèves pour notamment remettre en cause les stéréotypes sexistes.

Prévu dans la loi depuis 2001 et doté d'un contenu depuis la rentrée, le programme d'Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) aborde, de façon adaptée à chaque âge, la santé reproductive, la prévention, l’égalité filles-garçons, la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, ainsi que les questions d’orientation et d’identité sexuelles.

A l'Assemblée, une petite vingtaine de députés, sur 577, - principalement de la gauche au centre-droit - ont répondu mardi après-midi à l'invitation de Marie-Charlotte Garin (écologiste), Véronique Riotton (EPR) et le Collectif pour une véritable éducation à la sexualité (Planning familial, Sidaction, Fédération des centres d' information sur les droits des femmes et des familles...) qui milite depuis 2023 pour la généralisation de ces séances.

"Nous voulons faire de la pédagogie auprès des députés pour qu’ils deviennent nos ambassadeurs dans les territoires", explique Marie-Charlotte Garin, en signalant que les députés reçoivent des courriers de parents opposés au programme, notamment de l'association Parents vigilants.

"Nous voulons faire vivre ces séances aux députés pour leur donner des arguments, il y a beaucoup de fantasmes autour de ce programme", observe Mme Riotton, présidente de la Délégation aux droits des femmes.

"On galère" 

Après une première partie sur des sujets à destination des CP (vocabulaire des parties intimes, prévention des violences sexuelles), le Planning familial propose ensuite aux élus de tester "la rivière du doute", outil utilisé cette fois au collège pour réfléchir aux stéréotypes sexistes.

"Je vais vous dire une affirmation et ceux qui sont d'accord se placent à gauche, ceux qui sont contre à droite: +Il vaut mieux être un homme en politique qu’une femme+, lance sa présidente Sarah Durocher.

Chez les députés présents, six sont d'accord. Et comme en classe, le dialogue s’engage.

"Je dis oui, mais c’est ce qu’il faut changer", commence Jean-Francois Rousset (EPR).

"C'est plus difficile d'être une femme, on galère, c'est difficile de se faire entendre", confirme Soumya Bourouaha (GDR). "Il y a beaucoup à changer et ça ne viendra pas des hommes" , renchérit une autre élue.

Second stéréotype: "Les hommes savent naturellement prendre la parole en public. D'accord ou pas?"

"Qu'ils soient compétents ou pas, la réalité montre qu’ils osent plus", remarque Anne-Cécile Violland (Horizons). "Tout à l'heure, j’ai pris spontanément la parole et je ne m’en suis même pas aperçu", constate Jean-Francois Rousset.

 "Sujet politique" 

"Nous voulons que ce programme devienne un sujet politique, dont s'emparent les députés. Il permet d'éviter les LGBTphobies, les féminicides, les maladies sexuellement transmissibles, c'est bénéfique pour les individus et collectivement", plaide Sarah Durocher.

En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an.

Depuis 2001, la loi impose trois séances annuelles d’information et d’éducation à la sexualité dans les écoles, collèges et lycées, mais elles n’ont jamais été généralisées.

Saisi par le Planning familial, Sidaction et SOS Homophobie, le tribunal administratif de Paris a reconnu mardi que l’État avait manqué à ses obligations, en tardant jusqu'en février dernier pour adopter le programme Evars. Dans son jugement, il écarte les arguments avancés par le ministère de l'Education qui avait fait valoir "la sensibilité du sujet et les controverses qu'il suscite" pour expliquer ce retard.

Les trois associations demandent "la reconnaissance" du "rôle central des associations" dans sa mise en œuvre". "Nous avons formé 150.000 jeunes dans 3.600 établissements, mais nous avons refusé autant de demandes faute de moyens", explique la présidente du Planning.

Pour Sandrine Josso (Horizons), "les députés devraient aussi suivre une formation sur les violences sexistes et sexuelles. Il en existe une depuis 2022 et personne n’y va".


Ukraine: Zelensky accueilli par Macron à Paris pour faire le point sur les négociations

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. (AFP)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée
  • Cette nouvelle visite en France, la dixième depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, intervient au lendemain de discussions entre délégations américaine et ukrainienne en Floride

PARIS: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine, a constaté un journaliste de l'AFP.

Cette nouvelle visite en France, la dixième depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, intervient au lendemain de discussions entre délégations américaine et ukrainienne en Floride, et à la veille d'une rencontre à Moscou entre l'émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, et le président russe Vladimir Poutine.