Nissim-Samuel Kakon: «Ma spiritualité juive trouve au Maroc un véritable terrain pour s’épanouir»

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Publié le Mercredi 15 septembre 2021

Nissim-Samuel Kakon: «Ma spiritualité juive trouve au Maroc un véritable terrain pour s’épanouir»

  • «Il y a cette nécessité de faire un bilan et de laisser une trace. Alors, on se met à écrire pour se libérer de la vérité qui vous comprime», explique Nissim-Samuel Kakon
  • «Au Maroc, pays arabe, nous ne savions pas ce que le mot “antisémitisme” voulait dire, ni même ce que la haine de l’autre signifiait. Nous l’avons appris en France»

PARIS: Nissim-Samuel Kakon est né à Essaouira, au Maroc. Il quitte ce pays en 1956 mais retourne y vivre en 2009, appelé par le désir effréné de renouer avec ses racines. Ses incessants allers et retours en France l’ont conforté dans son souhait de s’établir dans le royaume chérifien et l’ont décidé à quitter la France pour retrouver son pays natal. Il signe un récit intimiste et ponctué d’humour, Itinéraire d’un Juif franco-marocain (éditions Auteurs du monde).

Quel est le point de départ de votre récit autobiographique Itinéraire d’un Juif franco-marocain?

Ce récit autobiographique incarne un âge que l’on atteint, celui auquel nous sommes finalement obligés d’accepter un certain nombre d’évidences, car le temps ne nous est plus donné, mais compté. Alors, faute de temps, on sait que l’on n’a plus aucune possibilité pour changer un grand nombre de choses et que, à moins d’être malhonnête avec soi-même, il est impossible de travailler sur le passé en vue de le modifier. Il y a également cette nécessité de faire un bilan et de laisser une trace. Alors, on se met à écrire pour se libérer de la vérité qui vous comprime.

Enfant, votre famille quitte le Maroc pour l’Alsace, en France, un pays qui accueille des immigrés italiens, algériens ou polonais…

Effectivement, après la Seconde Guerre mondiale, qui a provoqué une saignée dans sa population, en particulier chez les jeunes hommes, la France a accueilli ce type d’immigrés. Une majorité d’Italiens qui avaient fui le fascisme, des Algériens qui avaient été importés pour des travaux pénibles ou pour combattre les Allemands, des Polonais venus de Silésie pour travailler comme mineurs, essentiellement dans le nord de la France.

J’ai occupé le dernier banc de la classe avec eux à l’école de Jules Ferry. C’était la place qui nous était dévolue. Celui qui avait la plus mauvaise réputation était l’Italien, «le macaroni» qui, déjà à l’époque, était venu pour prendre le travail des Français. L’Algérien était bien vu ou suscitait, au pire, de l’indifférence; le Noir faisait l’objet de raillerie permanentes. Les Polonais ont été immédiatement acceptés, mais je ne les ai pas côtoyés à l’école.

Concernant le Juif, au Maroc, pays arabe, nous ne savions pas ce que le mot «antisémitisme» voulait dire, ni même ce que la haine de l’autre signifiait. Nous l’avons appris en France. Merveilleuse empathie et antisémitisme virulent: pour être honnêtes, nous avons connu les deux de la part des Français auxquels nous avons été confrontés. À cet égard, la France est un pays fracturé en deux parties parfaitement distinctes. Je dois préciser que l’immigré d’alors n’a rien à voir avec celui d’aujourd’hui et que la France d’alors n’a rien à voir avec l’actuelle. Il lui reste peu d’héritiers aujourd’hui. C’était un pays puissant, qui assumait l’arbitraire, respecté dans toutes ses dimensions. Un cimetière d’empire politique, pourrait-on dire aujourd’hui, après son mariage avec l’Europe.

Vous êtes sensible au racisme ambiant. Vous saluez le courage et l’humour d’un camarade noir qui essuie avec flegme les pires insultes dont il est constamment l’objet.

L’antisémitisme et le racisme, y compris vis-à-vis des Italiens, est alors virulent. Ils s’en sont débarrassés en travaillant de manière acharnée. Les Juifs et les Noirs en ont guéri grâce à l’humour, qui est un facteur d’évolution puissant. Noirs et Juifs s’entendaient bien car ce sont deux peuples qui, sans conteste, ont beaucoup souffert. Pour les Algériens, je n’ai pas de ressenti; les Polonais sont restés eux-mêmes en devenant français dès leurs premier pas dans l’Hexagone.

Le déterminisme social a-t-il forgé votre trajectoire?

Le déterminisme social est une composante cardinale de nos trajectoires respectives. L’appartenance à un groupe identifié façonne de manière heureuse ou malheureuse nos trajectoires sociales, que nous le voulions ou non. C’est une utopie française que de vouloir ignorer cela en invoquant l’égalité à tout prix. C’est, par nature, inatteignable, car nous sommes si peu égaux, sous tellement d’aspects. Par définition, une minorité doit produire davantage d’efforts, en fonction des frustrations et des souffrances qu’elle a subies. Cela peut constituer une force créatrice, ou détruire, au contraire, si cette minorité n’est pas intellectuellement ou sociologiquement préparée à cela.

Parlez-nous de votre retour au Maroc. Quel a été l’élément déclencheur?

Ce fut un processus long pour l’immigré que je fus. Il y a d’abord eu une adhésion quasi admirative pour le pays qui nous a reçus. Cette admiration s’est effritée au fil des ans, rongée par le conservatisme français ambiant. Il ne reste finalement que de la gratitude pour un système qui a magnifiquement éduqué mes enfants et soigné mes parents – mais qui a totalement rebuté l’entrepreneur que je suis. Le Maroc est aujourd’hui un pays émergent et mon savoir, qui n’était plus utile à la France, trouve ici un formidable refuge pour s’exprimer totalement. Je remercie tous les jours mes parents de m’avoir fait naître dans ce merveilleux pays qu’est le Maroc. «Les civilisations naissent dans la guerre et meurent dans la musique.» Tandis que l’Occident est essentiellement dans la musique, le Maroc possède cette position d’éveil magnifique, entre guerre et musique. Il sait bien faire les deux.

Comment se nourrissent vos identités, française et marocaine?

Je dois avouer que l’identité française perd du terrain tous les jours et qu’il ne m’en reste que la merveilleuse culture française, qui est malheureusement abandonnée par les Français. Dans un passé récent, cette culture n’a-t-elle pas été magnifiée et célébrée, enrichie par les immigrés d’alors? Une fois ces derniers partis, le renouvellement n’est pas au rendez-vous. C’est la mort lente, imperceptible. Ma culture marocaine, en revanche, est totalement compatible avec ma spiritualité juive, qui trouve au Maroc un véritable terrain pour s’épanouir. Cela pourrait sembler contradictoire, puisqu’il s’agit d’un pays arabe. Pourtant, c’est la réalité. Les Juifs sont largement plus heureux et davantage protégés au Maroc qu’en France, «pays des droits de l’homme» oublieux de ses devoirs. Je ne doute pas que, dans un proche avenir, je ne serai plus que marocain et qu’il ne me restera qu’un titre de transport français. Je conçois que ce soit difficile à admettre, mais c’est la réalité. À tous mes amis français, je dis tout de même mon affection et toute mon admiration quand ils ont su rester les récipiendaires de tout ce que leur passé glorieux leur a légué de merveilleux. 

Que vous inspire le rapprochement Maroc-Israël?

Ce rapprochement signifie que le Maroc a choisi non pas Israël, mais le bloc dont Israël fait partie intégrante. Le Maroc a donc intelligemment choisi le progrès sans renoncer à sa spiritualité ni à ses valeurs, ce qui est essentiel.

Le Maroc ne sera jamais un pays occidental au sens où l’on considère la trajectoire que suscite le progrès. Sa spiritualité le protège, mais elle ne doit pas le menacer. Israël et le Maroc, il me semble, sont deux pays identiques parce qu’ils ont tous deux une partie de leur territoire qui leur est contestée et parce qu’ils possèdent une minorité juive fortement imprégnée de culture judéo-marocaine. Israël a beaucoup à apporter au Maroc pour lui permettre de mettre un pied à l’étrier du futur; le Maroc a une profondeur géographique importante à apporter à Israël, qui a vu la sienne disparaître après que ses rapports avec la Turquie se sont considérablement détériorés.


La diplomatie française estime qu'Israël doit faire preuve de « la plus grande retenue » au Liban

Le drapeau français flotte sur le lac d'Enghien, à Enghien-les-Bains, dans la banlieue nord de Paris, le 25 avril 2025. (Photo Thibaud MORITZ / AFP)
Le drapeau français flotte sur le lac d'Enghien, à Enghien-les-Bains, dans la banlieue nord de Paris, le 25 avril 2025. (Photo Thibaud MORITZ / AFP)
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  • l'armée israélienne continue de mener des frappes au Liban, affirmant viser des combattants et des infrastructures du mouvement libanais, Hezbollah.
  • Le Liban avait alors demandé à Washington et Paris, garants de l'accord de cessez-le-feu, de « contraindre Israël à cesser immédiatement ses attaques ».

PARIS : La France a exhorté mercredi Israël « à faire preuve de la plus grande retenue » au Liban après la frappe israélienne qui a touché Beyrouth dimanche dernier, et a souligné que le démantèlement des sites militaires du Hezbollah revenait « exclusivement aux forces armées libanaises ».

Malgré un cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre après plus d'un an de guerre entre Israël et le Hezbollah, l'armée israélienne continue de mener des frappes au Liban, affirmant viser des combattants et des infrastructures du mouvement libanais, très affaibli, qui affirme de son côté respecter l'accord.

Le week-end dernier, Israël a assuré avoir visé un entrepôt de missiles.

Le Liban avait alors demandé à Washington et Paris, garants de l'accord de cessez-le-feu, de « contraindre Israël à cesser immédiatement ses attaques ».

« La France rappelle que le respect du cessez-le-feu s'impose à toutes les parties sans exception afin de garantir la sécurité des populations civiles des deux côtés de la Ligne bleue », la frontière de facto délimitée par les Nations unies, a souligné mercredi Christophe Lemoine, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.

« La France appelle donc Israël à faire preuve de la plus grande retenue et à se retirer au plus vite des cinq points toujours occupés sur le territoire libanais », a-t-il ajouté lors d'un point presse.

Une commission regroupant le Liban, Israël, les États-Unis, la France et l'ONU est chargée de superviser l'application du cessez-le-feu.

Beyrouth presse la communauté internationale de faire pression sur Israël pour qu'il mette fin à ses attaques et se retire des cinq positions frontalières où il s'est maintenu dans le sud du pays, malgré l'accord.


Les services de sécurité des Émirats déjouent un transfert illégal d'armes vers le Soudan

Les autorités ont saisi environ cinq millions de munitions de type Goryunov (7,62 x 54 mm) retrouvées dans l'avion. (AFP)
Les autorités ont saisi environ cinq millions de munitions de type Goryunov (7,62 x 54 mm) retrouvées dans l'avion. (AFP)
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  • Les services de sécurité ont réussi à empêcher le transfert d'une quantité d'équipements militaires aux forces armées soudanaises 
  • Les prévenus ont été arrêtés lors d'une inspection de munitions dans un avion privé dans l'un des aéroports du pays

ABU DHABI: Les services de sécurité des Émirats arabes unis ont déjoué une tentative de transfert illégal d'armes et d'équipements militaires aux forces armées soudanaises, a déclaré mercredi le procureur général des Émirats arabes unis, Hamad Saif al-Chamsi.

M. Al-Chamsi a déclaré que les services de sécurité avaient réussi à empêcher le transfert d'une quantité d'équipements militaires aux forces armées soudanaises après l'arrestation de membres d'une cellule impliquée dans la médiation non autorisée, le courtage et le trafic illicite d'équipements militaires, sans avoir obtenu les licences nécessaires auprès des autorités compétentes.

Les prévenus ont été arrêtés lors d'une inspection de munitions dans un avion privé dans l'un des aéroports du pays.

L'avion transportait environ cinq millions de munitions de type Goryunov (54,7 x 62 mm).

Les autorités ont également saisi une partie du produit financier de la transaction en possession de deux suspects dans leurs chambres d'hôtel.

M. Al-Chamsi a déclaré que l'enquête avait révélé l'implication de membres de la cellule des chefs militaires soudanais, notamment l'ancien chef des services de renseignement Salah Gosh, un ancien officier de l'agence de renseignement, un ancien conseiller du ministre des Finances et une personnalité politique proche du général Abdel Fattah al-Burhan et de son adjoint Yasser al-Atta. Plusieurs hommes d'affaires soudanais ont également été impliqués.

Selon les enquêteurs, les membres de la cellule ont conclu un marché d'équipement militaire portant sur des fusils Kalachnikov, des munitions, des mitrailleuses et des grenades d'une valeur de plusieurs millions de dollars.

Les armes ont été transférées de l'armée soudanaise à une société d'importation des Émirats arabes unis en utilisant la méthode de transfert des HAWALADARS.

La transaction a été facilitée par l'intermédiaire d'une société appartenant à un membre fugitif de la cellule travaillant pour les forces armées soudanaises, en coordination avec le colonel Othman al-Zubair, responsable des opérations financières au sein de l'armée soudanaise.

De faux contrats et de fausses factures commerciales ont été utilisés pour prétendre que les paiements concernaient un contrat d'importation de sucre.

L'enquête a conclu que ces transactions avaient été effectuées à la demande du comité d'armement des forces armées soudanaises, présidé par Al-Burhan et son adjoint Al-Atta, en toute connaissance de cause et avec leur approbation. Les membres de la cellule ont été directement chargés de négocier et de finaliser les transactions par Ahmed Rabie Ahmed al-Sayed, une personnalité politique proche du commandant en chef soudanais et responsable de la délivrance des certificats et des approbations des utilisateurs finaux.

Les enquêteurs ont confirmé que Salah Gosh jouait un rôle central dans la gestion du trafic illégal d'équipements militaires aux Émirats arabes unis, en coordination avec d'autres membres de la cellule.

Le groupe a réalisé une marge bénéficiaire de 2,6 millions de dollars (1 dollar = 0,88 euro) par rapport à la valeur réelle des deux transactions, qu'il s'est répartie entre lui et plusieurs complices. La part de Gosh a été retrouvée en possession du suspect Khalid Youssef Mukhtar Youssef, ancien officier de renseignement et ex-chef de cabinet de Gosh.

La cargaison saisie était arrivée à l'aéroport des Émirats arabes unis à bord d'un avion privé en provenance d'un pays étranger.

L'avion s'était posé pour faire le plein et avait officiellement déclaré qu'il transportait un lot de fournitures médicales.

Cependant, la cargaison militaire a été découverte sous la supervision du ministère public, sur la base de mandats judiciaires émis par le procureur général.

Les autorités ont également saisi des copies des contrats relatifs aux deux transactions, de faux documents d'expédition, ainsi que des enregistrements audio et des messages échangés entre les membres de la cellule.

L'enquête a permis de découvrir plusieurs sociétés appartenant à un homme d'affaires soudano-ukrainien, dont une opérant aux Émirats arabes unis.

Ces sociétés ont fourni à l'armée soudanaise des armes, des munitions, des grenades et des drones, en collaboration avec les membres de la cellule et le responsable financier de l'armée.

L'une des sociétés figure sur la liste des sanctions américaines.

Les enquêtes en cours ont révélé que les intérêts financiers et les profits du groupe sont étroitement liés à la poursuite du conflit interne au Soudan.

Le procureur général a souligné que cet incident représentait une grave atteinte à la sécurité nationale des Émirats arabes unis, en faisant de leur territoire une plateforme pour le trafic illégal d'armes à destination d'un pays en proie à des troubles civils, en plus de constituer des infractions pénales punissables par la loi.

Il a conclu en déclarant que le ministère public poursuivait ses procédures d'enquête en vue de déférer les suspects à une procédure judiciaire d'urgence.

Les résultats définitifs seront annoncés à la fin de l'enquête.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Retailleau engage la procédure de dissolution d'Urgence Palestine

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau intervient lors d'un débat sur le narcotrafic à l'Assemblée nationale française à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau intervient lors d'un débat sur le narcotrafic à l'Assemblée nationale française à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • A la veille du 1er mai, Bruno Retailleau a annoncé  mecredi l'engagement de la procédure de dissolution du groupe Urgence Palestine.
  • Le groupe organise régulièrement des manifestations, qui ont parfois été interdites par les autorités.

PARIS : A la veille du 1er mai, Bruno Retailleau a annoncé  mecredi l'engagement de la procédure de dissolution du groupe Urgence Palestine, ainsi que de Lyon Populaire, qui appartient à l'ultra droite, après avoir lancé mardi celle du groupe antifasciste La Jeune Garde.

Invité de CNews/Europe 1, le ministre de l'Intérieur a justifié la dissolution d'Urgence Palestine en affirmant qu'il fallait « taper sur les islamistes ». « L'islamisme est une idéologie qui essaie d'instrumentaliser une religion. Il y a une défiguration de la foi », a-t-il dit.

« Il ne faut pas défigurer la juste cause des Palestiniens », a poursuivi M. Retailleau, qui a insisté sur le fait que « beaucoup de nos compatriotes musulmans professent une foi parfaitement compatible avec les valeurs de la République ».

Créé au lendemain de l'attaque sans précédent du Hamas dans le sud d'Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza, le collectif Urgence Palestine dit rassembler « des citoyens, des organisations et mouvements associatifs, syndicaux et politiques mobilisés pour l'auto-détermination du peuple palestinien ». 

Le groupe organise régulièrement des manifestations, qui ont parfois été interdites par les autorités.

« À l'heure où le peuple palestinien est confronté au génocide, à la famine, où les Israéliens cherchent à détruire et à anéantir le peuple palestinien, que fait le gouvernement français ? Il veut dissoudre notre collectif, c'est insupportable », a réagi Omar Al Soumi, l'un des militants d'Urgence Palestine.

« C'est la réalité d'une France complice du génocide », a-t-il accusé dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.

Urgence Palestine a reçu de nombreux messages de soutien de la part d'organisations de l'extrême gauche et de la gauche radicale. 

« Non à la dissolution d'Urgence Palestine », a écrit sur Instagram le Nouveau Parti Anticapitaliste, dénonçant « des prétextes pour faire taire les voix solidaires avec la Palestine ! ».

L'eurodéputée insoumise Rima Hassan a également critiqué les dissolutions engagées contre la Jeune Garde et Urgence Palestine.

« La dérive autoritaire et fasciste de Macron est aussi réelle, tangible et concrète », a-t-elle réagi sur X.

Tsedek!, qui se présente comme un « collectif juif décolonial », a aussi apporté son soutien à ces deux organisations.

« Le gouvernement qui appelle à la dissolution d’Urgence Palestine, c’est la République qui reprend ses droits et réaffirme que l’antisémitisme ne passera pas en France », s'est au contraire félicitée Sarah Aizenman, présidente du collectif « Nous vivrons », auprès de l'AFP. 

« Cette organisation ne défend pas les droits des Palestiniens, elle soutient une organisation terroriste », a accusé Mme Aizenman.

Les annonces de procédures de dissolution contre La Jeune Garde et Urgence Palestine interviennent à la veille des rassemblements du 1er-Mai et pourraient tendre le climat des manifestations, notamment à Paris, selon un haut responsable de la police.

Le ministre de l'Intérieur et le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, ont par avance prévenu qu'aucun débordement ne serait toléré.

Environ 15 000 personnes sont attendues jeudi pour la manifestation parisienne.