Impôts et libertés individuelles, la complainte des candidats conservateurs en Californie

«Le plus grand défi pour la Californie en général, c'est l'intrusion du gouvernement», lance Larry Elder, favori des sondages et des électeurs républicains pour prendre les commandes de l'Etat. (AFP)
«Le plus grand défi pour la Californie en général, c'est l'intrusion du gouvernement», lance Larry Elder, favori des sondages et des électeurs républicains pour prendre les commandes de l'Etat. (AFP)
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Publié le Mardi 14 septembre 2021

Impôts et libertés individuelles, la complainte des candidats conservateurs en Californie

  • Son programme de campagne ressemble à ses éditoriaux à l'emporte-pièce: Elder est contre le salaire minimum, contre les aides sociales et l'assurance santé publique néfastes à la libre concurrence, contre la discrimination positive
  • L'ancien maire républicain de San Diego, Kevin Faulconer, promet «la plus grande baisse d'impôts de l'histoire de la Californie pour les classes moyennes»

LOS ANGELES: Impôts excessifs, défense des citoyens modestes face à une "élite" perçue comme méprisante et combinarde, libertés individuelles bafouées par les autorités: tels sont les thèmes de campagne des candidats conservateurs qui espèrent remplacer le gouverneur démocrate de Californie à la faveur d'un improbable référendum organisé mardi.


"Le plus grand défi pour la Californie en général, c'est l'intrusion du gouvernement", lance Larry Elder, favori des sondages et des électeurs républicains pour prendre les commandes de l'Etat dans l'éventualité où le référendum débouche sur un "oui" à la révocation du gouverneur Gavin Newsom.


"Je suis un libertarien avec un petit +L+", répète à l'envi cet Afro-Américain de 69 ans, avocat de formation et provocateur avide de reconnaissance. Né dans un quartier défavorisé du sud de Los Angeles, celui qui se fait appeler "le Sage de South Central" est depuis plus de vingt ans un animateur radio célèbre dans les cercles ultra-conservateurs pour ses prises de position populistes et plus récemment son soutien inconditionnel à Donald Trump.


Son programme de campagne ressemble à ses éditoriaux à l'emporte-pièce: il est contre le salaire minimum, contre les aides sociales et l'assurance santé publique néfastes à la libre concurrence, contre la discrimination positive dont il a pourtant lui-même bénéficié pour aller à l'université... 


Mais on n'y retrouve pas les déclarations les plus polémiques qu'il a pu faire par le passé, sur les femmes par exemple. Se référant à une étude, il écrivait en 2000 dans Capitalism Magazine que "les femmes en savent moins que les hommes sur les questions politiques, économiques et l'actualité".

«Des ordres d'en haut»
Sa force de conviction et sa personnalité ont conquis beaucoup d'électeurs désabusés par l'impact sanitaire et économique du Covid-19, qui apprécient aussi le fait qu'il n'appartienne pas au sérail.


"Il ne souhaite absolument pas faire partie d'une élite de politiciens qui donnent des ordres d'en haut sans tenir compte des réalités de la vie des gens", dit à l'AFP Lynn Frank, 67 ans, une auditrice de longue date.


Même point de vue pour Amy Olsen, 43 ans et patronne d'une PME à Fresno, dans le centre de la Californie. "Je pense qu'il a des solutions réelles à des problèmes comme le système éducatif, le coût de la vie très élevé, la pénurie d'eau, les feux de forêt destructeurs, le nombre croissant de sans-abri et les obligations abusives de porter le masque et de se faire vacciner", égrène-t-elle, reprenant la liste des principaux griefs faits par ses détracteurs au gouverneur Newsom.


Pour de nombreux partisans de la révocation, les élus démocrates, Gavin Newsom en tête, semblent en effet coupables de tous les maux qui frappent la Californie, encore plus depuis la pandémie.


"Je tiens Newsom pour responsable du confinement le plus strict imposé dans tous les Etats-Unis. Ces confinements ont contraint des petites entreprises à fermer pour toujours", s'indigne Amy Olsen.


La même rengaine est reprise par la trentaine de candidats conservateurs sur les rangs, avec des couplets plus ou moins extrémistes et pétris de religion sur le prix de l'essence, de la vignette automobile, la libre concurrence, famille, patrie, etc.


Aucun n'allie l'aura et la stature d'Arnold Schwarzenegger, qui l'avait emporté à l'issue d'un référendum similaire en 2003.

«Ruée vers l'or»
Crédité d'environ 5% des voix dans les sondages, l'ancien maire républicain de San Diego, Kevin Faulconer, promet "la plus grande baisse d'impôts de l'histoire de la Californie pour les classes moyennes". Un autre outsider, l'homme d'affaires John Cox, fait de son côté miroiter un cadeau fiscal de 30 milliards de dollars.


Icône transgenre et membre du clan Kardashian, Caitlyn Jenner (1% des voix dans les derniers sondages) joue comme beaucoup d'autres candidats sur la fin du "rêve américain" et la nostalgie d'une Californie où tout était, selon elle, possible.


Larry Elder lui-même assure mener "une bataille pour l'âme de la Californie" tandis que le micro-candidat Ted Gaines pleure sur le fait que "la Californie ne pourrait tout simplement plus connaître une Ruée vers l'or aujourd'hui, le gouvernement l'étoufferait immédiatement" avec des régulations et des taxes.


"Plutôt que de s'adapter à la nouvelle réalité, les républicains régressent vers une sorte de Californie mythique d'un passé qui n'a jamais vraiment existé", analyse dans le Los Angeles Times le stratège républicain Mike Madrid, qui ne croit guère au succès de ce référendum.


"Ils se voient comme les derniers défenseurs de Fort Alamo."


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.