Sanctions: l'ambassadeur chinois interdit au Parlement britannique

Le «speaker» Lindsay Hoyle, qui dirige la chambre basse du Parlement britannique à Londres le 18 août 2021 (Photo, AFP)
Le «speaker» Lindsay Hoyle, qui dirige la chambre basse du Parlement britannique à Londres le 18 août 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 14 septembre 2021

Sanctions: l'ambassadeur chinois interdit au Parlement britannique

Le «speaker» Lindsay Hoyle, qui dirige la chambre basse du Parlement britannique à Londres le 18 août 2021 (Photo, AFP)
  • «Je ne pense pas qu'il soit approprié de rencontrer l'ambassadeur de Chine sur le domaine des communes et sur notre lieu de travail alors que son pays a imposé des sanctions contre certains de nos membres»a déclaré Lindsa
  • Pékin a sanctionné fin mars neuf personnalités britanniques

LONDRES: Les responsables du Parlement britannique se sont opposés mardi à une  visite de l'ambassadeur chinois après les sanctions prises par Pékin fin mars contre plusieurs députés britanniques. 

Le nouvel ambassadeur, Zheng Zeguang, devait mercredi assister au sein du Parlement à une réunion du groupe multipartite sur la Chine avant que les députés visés par les sanctions chinoises n'alertent les instances du Parlement. 

« Je rencontre régulièrement des ambassadeurs du monde entier afin d'établir des liens durables entre les pays et les parlementaires », a déclaré dans un communiqué le « speaker » Lindsay Hoyle, qui dirige la chambre basse du Parlement britannique. 

« Mais je ne pense pas qu'il soit approprié de rencontrer l'ambassadeur de Chine sur le domaine des communes et sur notre lieu de travail alors que son pays a imposé des sanctions contre certains de nos membres », a-t-il ajouté. 

« Je ne dis pas que la rencontre ne peut pas avoir lieu, je dis simplement qu'elle ne peut pas avoir lieu ici tant que les sanctions restent en vigueur », a précisé Lindsay Hoyle. 

Une porte-parole du « speaker » de la chambre haute du Parlement, celle des Lords, a confirmé que les responsables des deux chambres s'étaient accordés sur le fait que cette réunion devait se tenir ailleurs en raison des sanctions qui visent des parlementaires. 

Dans un communiqué commun, ces derniers ont salué cette décision, estimant que l'accueil en ces lieux de l'ambassadeur chinois aurait constitué une « insulte au Parlement ». 

Sur le site internet de l'ambassade de Chine à Londres, un porte-parole a souligné qu'il revenait aux organisateurs de déterminer quand et où devait se tenir l'événement. 

Il s'en est pris aux « actions méprisables et lâches de certains individus du Parlement britannique visant à entraver les échanges normaux et la coopération entre la Chine et le Royaume-Uni ». 

Le porte-parole a estimé que les sanctions prises par Pékin étaient « au-dessus de tout reproche » et représentaient des « réponses justifiées » à des sanctions britanniques  fondées sur la « désinformation et sous le prétexte de soi-disant violations des droits humains au Xinjiang ». 

Quelques jours après que Londres a pris aux côtés des Etats-Unis, du Canada et de l'UE des sanctions contre quatre hauts responsables chinois pour leur rôle dans les violations des droits humains contre la minorité ouïghoure, Pékin a sanctionné fin mars neuf personnalités britanniques. 

Parmi eux figurent des parlementaires de premier plan comme le président de la commission des Affaires étrangères Tom Tugendhat ou l'ancien chef du parti conservateur Iain Duncan Smith, accusés de « mensonges » par le régime chinois. 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.