Royaume-Uni: à la recherche d'un second souffle, Boris Johnson remanie son gouvernement

Une capture vidéo d'images diffusées par l'Unité d'enregistrement parlementaire (PRU) montre le Premier ministre britannique Boris Johnson s'exprimant à la Chambre des communes à Londres le 15 septembre 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 15 septembre 2021

Royaume-Uni: à la recherche d'un second souffle, Boris Johnson remanie son gouvernement

Une capture vidéo d'images diffusées par l'Unité d'enregistrement parlementaire (PRU) montre le Premier ministre britannique Boris Johnson s'exprimant à la Chambre des communes à Londres le 15 septembre 2021 (Photo, AFP)
  • Parmi les poids lourds du gouvernement que la presse disait menacés, le chef de la diplomatie Dominic Raab est remplacé
  • Liz Truss, actuellement au Commerce, nommée ministre des Affaires étrangères

LONDRES: Après des semaines de rumeurs, le Premier ministre britannique Boris Johnson a remanié mercredi son gouvernement pour former une « équipe unie » en vue de l'après-pandémie, se séparant de son chef de la diplomatie Dominic Raab. 

Après un an et demi de crise de la Covid-19 très douloureuse pour le Royaume-Uni et un départ d'Afghanistan très critiqué, alors que le Brexit perturbe les approvisionnements du pays, le chef du gouvernement conservateur cherche un second souffle. 

Parmi les poids lourds du gouvernement que la presse disait menacés, le chef de la diplomatie Dominic Raab est remplacé. Il devient ministre de la Justice avec le titre de vice-Premier ministre, poste qu'il occupait de facto jusqu'alors, dirigeant le gouvernement au printemps 2020 quand Boris Johnson, malade de la Covid-19, avait été hospitalisé. 

Ce libéral de 47 ans s'était vu reprocher son inaction face à la crise afghane, restant en vacances en Crète alors que Kaboul tombait aux mains des talibans à la mi-août. Il avait ensuite semblé rejeter sur l'armée la responsabilité de certaines erreurs commises lors des évacuations. 

La ministre du Commerce extérieur Liz Truss, 46 ans, le remplace à ce poste stratégique, alors que le Royaume-Uni cherche à renforcer sa place sur la scène internationale après le Brexit. 

Le ministre de l'Education, Gavin Williamson, quitte le gouvernement, comme prévu vu sa gestion de la fermeture des écoles pendant les confinements et le fiasco des examens qui a suivi, de même que ceux de la Justice Robert Buckland et du Logement Robert Jenrick. 

Chouchou de la presse conservatrice, le jeune et populaire ministre des Finances Rishi Sunak, 41 ans, a en revanche été confirmé, de même que la ministre de l'Intérieur Priti Patel, pourtant donnée sur la sellette étant donné son incapacité à réduire les arrivées de migrants illégaux par la Manche. 

Mauvais sondage 

Downing Street a présenté le remaniement comme un moyen de « mettre en place une équipe forte et unie pour reconstruire en mieux après la pandémie », avec pour « objectif d'unir et de niveler par le haut le pays tout entier ». 

Cette annonce intervient à un moment délicat pour le chef du gouvernement âgé de 57 ans, arrivé au 10 Downing Street à l'été 2019 et largement vainqueur des législatives de décembre 2019 avec la promesse de réaliser le Brexit, voté en 2016 mais alors dans l'impasse. 

Un récent sondage de l'institut YouGov a montré une chute de popularité des conservateurs (à 33%), dépassés par le Parti travailliste (35%) pour la première fois depuis le début de l'année. 

Le gouvernement paye notamment l'annonce d'une hausse des prélèvements sociaux destinée à renflouer le système public de santé mis à terre par la pandémie de Covid-19 et à réformer le secteur de la dépendance. 

Cela porte le niveau des taxes au plus haut depuis l'après-Seconde Guerre mondiale malgré la promesse électorale des conservateurs de ne pas augmenter les impôts. 

Sur le plan sanitaire, le gouvernement fait face à une situation délicate après avoir levé en juillet l'essentiel des restrictions anti-Covid malgré le variant Delta. Il a ainsi laissé les contaminations rester à un niveau élevé (autour de 30 000 par jour) et les hospitalisations augmenter, même si la tendance est lente grâce à la vaccination.  

La rentrée scolaire et l'arrivée de l'automne et son lot de virus saisonniers comme la grippe, font craindre le pire pour les hôpitaux, au risque d'aggraver de manière significative l'un des pires bilans en Europe (plus de 134 000 morts). 

Les plans du gouvernement dévoilés mardi pour se préparer à cet hiver reposent essentiellement sur une campagne de rappel de vaccination, avec un recours aux gestes barrières tels le masque en intérieur, le télétravail ou le passeport vaccinal seulement en guise de « plan B ». 

Sur le plan économique, si la croissance repart, le Royaume-Uni fait face aux conséquences du Brexit, qui accentuent les difficultés liées à la pandémie. Plusieurs secteurs manquent de main-d'oeuvre, notamment les chauffeurs routiers, perturbant les approvisionnements, et l'inflation a bondi en août à son plus haut niveau depuis 2012. 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.