L'Arabo-Américaine Annissa Essaibi George dans la course à la mairie de Boston

Le défunt père de George, Ezzedine, a immigré de Tunisie aux États-Unis en 1972 et sa mère, Barbara, est née dans un camp de personnes déplacées en Allemagne de parents polonais. (Photo fournie)
Le défunt père de George, Ezzedine, a immigré de Tunisie aux États-Unis en 1972 et sa mère, Barbara, est née dans un camp de personnes déplacées en Allemagne de parents polonais. (Photo fournie)
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Publié le Jeudi 16 septembre 2021

L'Arabo-Américaine Annissa Essaibi George dans la course à la mairie de Boston

  • Annissa Essaibi George, qui a participé à l'émission de radio de Ray Hanania, fait partie des quatre principales candidates pour devenir la prochaine mairesse de la ville
  • Une enseignante du collège du district de Boston Est a été élue conseillère municipale en novembre 2015

CHICAGO: Annissa Essaibi George, membre du conseil municipal de Boston, est la seule Américaine d'origine tunisienne à occuper une fonction publique aux États-Unis. Elle a recueilli assez de voix pour être présente au second tour des élections municipales, qui se déroulera le 2 novembre.

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Annissa Essaibi George est membre du conseil municipal de Boston. Seule Américaine d'origine tunisienne à occuper une fonction publique aux États-Unis. Elle a recueilli assez de voix pour être présente au second tour des élections municipales. (Photo fournie)

Depuis 1630, Boston n'avait élu que des hommes au puissant bureau exécutif de la ville. Mais, cette année, la ville américaine a vu une vague de candidatures de femmes de couleur et issues de la diversité déferler lors de l'élection spéciale. L'ancien maire, Marty Walsh, a démissionné au mois de mars dernier après avoir été nommé secrétaire au travail dans l’administration Biden, laissant son poste vacant.

Plus de 65% des habitants de Boston se définissent comme des «personnes de couleur» et les quatre principaux candidats pour succéder à Walsh sont des femmes qui siègent au conseil municipal de Boston, composé de onze membres.

Le président du conseil municipal, Kim Janey, a été nommé maire par intérim au mois de mars et une élection spéciale a eu lieu mardi dernier. Sept candidats ont déposé leurs candidatures, dont Janey, George, Michelle Wu et Andrea Campbell, toutes membres du conseil municipal de Boston. Robert Cappucci, Jon Santiago et Richard Spagnuolo figuraient parmi les autres candidats à la mairie.

«Les Bostoniens méritent des résultats, de vrais changements et de vrais progrès. Je serai l'enseignante, la mère et le maire qui agira dans ce sens», a lancé George mardi soir.

Lors d'une apparition à l'émission de radio de Ray Hanania, parrainée par Arab News, George a applaudi l’émergence de candidates à la direction politique de Boston.

«Vous voulez que les femmes soient au pouvoir parce que c'est important, alors cela passe par la représentation au bureau», a affirmé George, qui a enseigné l'économie, la gestion des affaires et a assuré des cours sur la santé et sur les services sociaux aux juniors et aux seniors du collège du district de Boston Est au cours des deux dernières décennies.

«Mais vous voulez que les bonnes personnes, parmi les femmes, soient au pouvoir. Vous voulez que ce soient des femmes qui possèdent des compétences et de l'expérience qui dirigent, et je crois que je suis l’une d’elles. Je pense que les électeurs de Boston, que les habitants de Boston s’en rendent compte également; c’est la raison pour laquelle j'ai obtenu de si bons résultats lors de ces élections».

Wu, arrivée en tête des élections primaires non partisanes, a remercié ses soutiens et s'est déclarée prête pour le second tour du 2 novembre.

«Merci, Boston», a déclaré Wu le soir des élections.

«Aujourd'hui, vous êtes allé aux portes, aux téléphone, dans la rue et aux urnes pour faire entendre votre voix. Il s'agit d'apporter un changement audacieux, de prendre conscience du fait que nos défis et nos rêves sont profondément liés. Il m’est impossible de vous remercier davantage de votre soutien.»

Les résultats non officiels des votes publiés par le conseil électoral de la ville ont montré que Wu avait obtenu 33,6% (35 888 voix), tandis que George a terminé deuxième avec 22,48% (24 186 voix). La candidature de Campbell a quant à elle recueilli 19,72% (21 221 voix) et a terminé troisième.

Le défunt père de George, Ezzedine, a immigré de Tunisie aux États-Unis en 1972 et sa mère, Barbara, est née dans un camp de personnes déplacées en Allemagne de parents polonais. Ses parents se sont rencontrés alors qu'ils étaient étudiants à Paris.

George a déclaré la semaine dernière à Arab News lors d'une interview que cette saison électorale constituait un moment crucial pour Boston, non seulement parce que la ville s’apprête à élire pour maire sa première femme, mais également parce qu’il est possible que cette dernière soit une Arabo-Américaine, ce qui serait historique.

George a été élue pour la première fois conseillère municipale au mois de novembre 2015. À l’instar de Wu, elle s'est présentée comme déléguée au conseil municipal de Boston. Cela a apporté aux deux femmes une notoriété certaine auprès des électeurs.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.