Une journaliste se voit refuser l'entrée au palais présidentiel libanais

La correspondante d'Al-Jadeed, Layal Saad, lors de la retransmission en direct, quelques minutes après s'être vu refuser l'entrée au palais présidentiel de Baabda pour couvrir la réunion du cabinet libanais. (Al-Jadeed)
La correspondante d'Al-Jadeed, Layal Saad, lors de la retransmission en direct, quelques minutes après s'être vu refuser l'entrée au palais présidentiel de Baabda pour couvrir la réunion du cabinet libanais. (Al-Jadeed)
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Publié le Samedi 18 septembre 2021

Une journaliste se voit refuser l'entrée au palais présidentiel libanais

  • Layal Saad a déjà été agressée verbalement pour avoir fait référence au président en tant que «Aoun» et non en tant que «son excellence le président Aoun»
  • Al-Jadeed TV a déclaré qu'elle engagerait une action en justice parce que «la loi n'interdit à aucun citoyen d'entrer dans un établissement public»

BEYROUTH: Une journaliste libanaise s'est vu refuser l'entrée au palais présidentiel de Baabda pour couvrir une réunion du cabinet jeudi en raison d'un incident qui s'y était produit le mois dernier.

Dans un reportage en direct, la journaliste d'Al-Jadeed TV, Layal Saad, a déclaré qu'un représentant du bureau de presse du palais lui avait dit qu'elle ne pouvait pas entrer dans le bâtiment. Elle a ajouté qu'elle «n'avait pas été autorisée à exercer son travail de journaliste» en raison du précédent incident.

Saad, qui a couvert pendant cinq ans les événements au palais, aurait été victime d'agression verbale par un agent de sécurité le 21 août. Elle a affirmé qu’alors que l’on préparait le podium pour les discours, l'agent de sécurité l'a entendue demander à ses collègues, en référence au président Michel Aoun, «Aoun va-t-il prononcer un discours?» L'homme s'est approché d'elle, a-t-elle ajouté, s'est tenu très près d'elle et lui a parlé avec colère et sur un ton agressif, lui disant: «Vous faites référence à lui en disant son excellence le président, le général Michel Aoun, et non pas Aoun tout court.»

Saad a expliqué que cet incident était la raison pour laquelle elle s'est vu refuser l'entrée au palais jeudi. Dans une émission en direct, elle a dit: «Certains membres du personnel du palais et des conseillers présidentiels m'ont appelée après l'incident du mois d'août et se sont excusés, disant que c'était une erreur qui n'aurait pas dû se produire.»

Elle a ajouté qu'on lui avait dit que l'agent de sécurité n'aurait pas dû lui adresser la parole, car seul le personnel du bureau de presse est censé traiter avec les journalistes.

«L'employé (qui a refusé de laisser Saad entrer dans le palais jeudi) m'a dit que l'incident précédent n'était toujours pas résolu», a-t-elle soutenu. «C’est le conseiller de presse du président, Rafic Chlala, qui lui a demandé de m’informer que je ne pourrais pas entrer dans le palais pour couvrir la réunion… ils ne voulaient pas que quelqu’un du personnel de sécurité me parle.»

Saad a ajouté qu'on lui avait dit de demander à ses employeurs d'envoyer un autre correspondant.

La télévision Al-Jadeed a répondu au palais en déclarant fermement qu'elle «n'affectera aucun collègue pour remplacer Layal Saad. Ce n'est plus une question d'alternatives, mais il s'agit plutôt du cœur des libertés et de la transformation du palais de Baabda en outil de suppression des mots et de l'existence.»

En déclarant «Layal Saad ou personne», elle a ajouté: «Face à cette interdiction, la chaîne se voit contrainte de porter plainte contre les autorités compétentes au palais de Baabda, qui est le palais du peuple. La loi n’interdit à aucun citoyen d’entrer dans un établissement public.»

Saad a déclaré à Arab News que le personnel du palais ne doit pas être autorisé à considérer le bâtiment comme «sa propre maison privée car il s'agit d'un établissement public et tout citoyen peut y entrer.»

Elle a ajouté que bien qu'elle n'engage personnellement pas de poursuites judiciaires contre les autorités du palais, ses employeurs ont l'intention de le faire.

«Le procès sera intenté contre tout membre du personnel et des conseillers impliqués dans l’imposition de cette interdiction, et je ne sais pas si cela inclut la présidence… c'est aux avocats d'en parler», a-t-elle précisé.

Le bureau de presse du président a déclaré que la direction d'Al-Jadeed a été invitée à remplacer Saad par un autre journaliste et que d'autres journalistes ont été affectés récemment à la couverture du palais sans aucun problème.

Il a ajouté qu'on avait rappelé à Al-Jadeed que la même restriction continuait à être appliquée à la suite de l'incident du mois d'août, mais cette fois, la chaîne a quand même envoyé Saad pour couvrir la réunion du cabinet qui a été invitée à partir.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël approuve la création de 19 nouvelles colonies en Cisjordanie

Cette photo montre des moutons dans un champ à Kafr al-Labad, avec la colonie israélienne d'Avnei Hefetz en arrière-plan, près de la ville de Tulkarem, en Cisjordanie occupée, le 18 décembre 2025. (FICHIER/AFP)
Cette photo montre des moutons dans un champ à Kafr al-Labad, avec la colonie israélienne d'Avnei Hefetz en arrière-plan, près de la ville de Tulkarem, en Cisjordanie occupée, le 18 décembre 2025. (FICHIER/AFP)
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  • Israël a approuvé l’installation de 19 nouvelles colonies en Cisjordanie, portant à 69 le nombre de colonies validées en trois ans, dans une démarche visant selon le gouvernement à empêcher la création d’un État palestinien
  • Cette décision, critiquée par l’ONU et de nombreux pays, intervient dans un contexte d’intensification de la colonisation et de fortes violences depuis le 7 octobre 2023

JÉRUSALEM: Les autorités israéliennes ont annoncé dimanche avoir approuvé l'installation de 19 colonies en Cisjordanie, une mesure visant selon elles à "bloquer l'établissement d'un Etat palestinien terroriste", dans un contexte d'intensification de la colonisation depuis le 7-octobre.

Cette annonce porte à 69 le nombre total de colonies ayant obtenu un feu vert ces trois dernières années, d'après un communiqué publié par les services du ministre des Finances d'extrême droite Bezalel Smotrich, lui-même colon et partisan d'une annexion de ce territoire occupé par Israël depuis 1967.

Elle intervient quelques jours après un rapport du secrétaire général des Nations unies faisant état d'une croissance record des colonies israéliennes depuis le début du suivi en 2017.

"La proposition du ministre des Finances Bezalel Smotrich et du ministre de la Défense Israël Katz de déclarer et formaliser 19 nouvelles colonies en Judée et Samarie (la Cisjordanie, NDLR) a été approuvée par le cabinet" de sécurité du gouvernement, ont annoncé les services de M. Smotrich.

Selon lui, cette initiative doit permettre d'empêcher l'émergence d'un Etat palestinien.

"Sur le terrain, nous bloquons l'établissement d'un Etat palestinien terroriste. Nous continuerons à développer, construire et à nous implanter sur la terre de notre patrimoine ancestral", est-il écrit dans le communiqué.

Hormis Jérusalem-Est, occupée et annexée par Israël, plus de 500.000 Israéliens vivent aujourd'hui en Cisjordanie dans des colonies que l'ONU juge illégales au regard du droit international, au milieu de quelque trois millions de Palestiniens.

Sur les colonies dévoilées dimanche, cinq sont des avant-postes qui existent déjà depuis plusieurs années, c'est-à-dire des colonies déjà implantées en territoire palestinien, sans avoir obtenu les autorisations nécessaires des autorités israéliennes.

Ces 19 colonies se trouvent dans des zones "hautement stratégiques", ont précisé les services du ministre. Deux d'entre elles, Ganim et Kadim, dans le nord de la Cisjordanie, seront réinstallées après avoir été démantelées il y a deux décennies.

- "Expansion implacable" -

La colonisation s'est poursuivie sous tous les gouvernements israéliens, de gauche comme de droite depuis 1967, et s'est nettement intensifiée sous l'exécutif actuel, en particulier depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée le 7 octobre 2023 par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël.

Dans le rapport de l'ONU consulté mi-décembre par l'AFP, son secrétaire général Antonio Guterres avait "condamné l'expansion implacable de la colonisation israélienne en Cisjordanie occupée, y compris Jérusalem Est, qui continue à alimenter les tensions, empêcher l'accès des Palestiniens à leur terre et menace la viabilité d'un Etat palestinien totalement indépendant, démocratique, continu et souverain".

"Ces développements enracinent encore l'occupation israélienne illégale et viole le droit international et le droit des Palestiniens à l'autodétermination", a-t-il ajouté.

L'avancée de la colonisation s'accompagne en outre d'une augmentation "alarmante" des violences des colons, dénonce-t-il dans le document, évoquant des attaques parfois "en présence ou avec le soutien des forces de sécurité israéliennes".

Depuis le 7-octobre, plus d'un millier de Palestiniens, parmi lesquels des combattants, mais aussi beaucoup de civils, ont été tués en Cisjordanie par des soldats ou des colons israéliens, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données de l'Autorité palestinienne.

Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, au moins 44 Israéliens, parmi lesquels des civils et des soldats, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Les nouveaux projets de colonies dévoilés par Israël provoquent régulièrement un tollé international, Paris y voyant une "menace existentielle" pour un Etat palestinien.

Fin septembre, le président américain Donald Trump, pourtant un soutien indéfectible d'Israël, avait averti qu'il "ne lui permettrait pas d'annexer la Cisjordanie".


L’Arabie saoudite salue la décision des États-Unis de lever les sanctions contre la Syrie

L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
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  • L’Arabie saoudite estime que la levée des sanctions américaines contre la Syrie soutiendra la stabilité et le développement du pay
  • Riyad salue le rôle des États-Unis et les mesures prises par Damas pour favoriser la reconstruction et le retour des déplacés

RIYAD : L’Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu du Caesar Act, estimant que cette mesure soutiendra la stabilité, la prospérité et le développement du pays, et contribuera à répondre aux aspirations du peuple syrien.

Dans un communiqué publié vendredi, le Royaume a salué le rôle positif joué par le président américain Donald Trump dans ce processus, depuis l’annonce faite lors de sa visite à Riyad en mai 2025 de la décision de lever l’ensemble des sanctions contre la Syrie, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le communiqué précise que le processus a abouti à la signature par le président Trump de la loi d’autorisation de la défense nationale pour l’exercice 2026, laquelle inclut l’abrogation du Caesar Act, a ajouté la SPA.

L’Arabie saoudite a également félicité les dirigeants, le gouvernement et le peuple syriens à l’occasion de la levée des sanctions, tout en exprimant sa reconnaissance pour les mesures prises par Damas afin de rétablir la stabilité dans l’ensemble du pays.

Le Royaume a souligné que ces efforts contribueront à créer des conditions favorables à la reconstruction de l’État syrien et de son économie, ainsi qu’à faciliter le retour des réfugiés et des personnes déplacées syriennes dans leurs foyers.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une fondation caritative saoudienne célèbre la Journée mondiale de la langue arabe avec l’UNESCO à Paris

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
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  • Une célébration à l’UNESCO à Paris a mis en lumière le rôle mondial de la langue arabe et son apport au dialogue interculturel
  • Le partenariat entre l’UNESCO et la fondation saoudienne prévoit plusieurs projets clés pour renforcer la promotion de l’arabe

RIYAD : La fondation caritative Sultan bin Abdulaziz Al-Saud et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ont célébré cette semaine à Paris la Journée mondiale de la langue arabe lors d’un événement placé sous le thème : « Des voies innovantes pour l’arabe : politiques et pratiques pour un avenir linguistique plus inclusif ».

Organisée en collaboration avec la délégation permanente du Royaume auprès de l’UNESCO, la rencontre a réuni, selon les organisateurs, un groupe distingué de dirigeants internationaux, de décideurs politiques, d’experts, d’intellectuels et de spécialistes des affaires linguistiques et culturelles venus du monde entier, afin de souligner le rayonnement mondial de la langue arabe et son rôle central dans la promotion de la diversité culturelle et du dialogue entre les civilisations.

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l’UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l’Arabie saoudite auprès de l’organisation, ainsi que Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation.

Dans son discours, El-Enany a mis en avant l’importance du partenariat entre l’UNESCO et la fondation, estimant qu’il permet à l’organisation d’élargir l’ampleur de ses ambitions. Plusieurs projets majeurs sont prévus dans le cadre de cette collaboration, a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com