Comment l’Arabie saoudite s’engage à réduire les émissions de gaz à effet de serre

Le Royaume envisage de planter dix milliards d’arbres dans le Royaume au cours des deux prochaines décennies dans le cadre de l’Initiative verte saoudienne.
Le Royaume envisage de planter dix milliards d’arbres dans le Royaume au cours des deux prochaines décennies dans le cadre de l’Initiative verte saoudienne.
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Publié le Mardi 21 septembre 2021

Comment l’Arabie saoudite s’engage à réduire les émissions de gaz à effet de serre

  • L’Arabie saoudite a une longueur d’avance dans les technologies liées au captage, à l’utilisation et au stockage du carbone qui visent à empêcher le CO2 de s’échapper dans l’atmosphère
  • En tant qu’acteur majeur sur les marchés mondiaux de l’énergie, l’Arabie saoudite a une grande responsabilité dans la protection de la planète

DUBAÏ: Le prince Abdelaziz ben Salmane, ministre saoudien de l’Énergie, a affirmé haut et fort la position du Royaume sur le changement climatique lors du forum Future Investment Initiative qui s’est tenu à Riyad plus tôt cette année.

«Nous sommes, depuis longtemps, de fervents défenseurs de l’Accord de Paris sur le climat et faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour en réaliser les objectifs», déclare-t-il avant de lancer un défi aux autres pays d’égaler l’ambition du Royaume dans la campagne pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et atténuer ainsi le réchauffement climatique.

«Tout ce que nous ferons dans le Royaume soutiendra la réduction des émissions, et nous le faisons volontairement parce que les avantages économiques (des nouvelles technologies énergétiques) sont évidents. Nous apprécierons d’être considérés comme des citoyens internationaux raisonnables et responsables, étant donné que nous ferons plus que la plupart des pays européens d’ici à 2030 pour lutter contre le réchauffement climatique», souligne-t-il.

Ce message – sachant que l’Arabie saoudite jouera un rôle de chef de file dans la campagne mondiale pour la durabilité énergétique – sera répété à plusieurs reprises lors de la 76e session de l’Assemblée générale des nations unies qui se tiendra à New York, et au cours de laquelle le changement climatique et la durabilité seront des questions clés.

Chaque année, les réunions de l’Assemblée générale des nations unies sont l’occasion de suivre les progrès accomplis dans la réalisation des dix-sept objectifs de développement durable établis par l’Organisation des nations unies (ONU) en 2015 pour «parvenir à un avenir meilleur et plus durable pour tous». Ces derniers devraient être complètement mis en œuvre d’ici à 2030.

Ce calendrier coïncide avec la propre stratégie de l’Arabie saoudite – l’initiative Vision 2030 – conçue pour transformer le Royaume et diversifier son économie au-delà de la simple dépendance vis-à-vis du pétrole. La durabilité est un élément crucial de l’initiative Vision 2030.

Ce message sera martelé à New York et, le mois prochain, à Glasgow, lorsque le sommet de la Conférence des parties (COP26) prendra des décisions essentielles en ce qui concerne la prochaine phase de mise en œuvre de l’Accord de Paris.

La position de l’Arabie saoudite sur le réchauffement climatique est claire depuis bien longtemps: le Royaume partage les inquiétudes du reste du monde quant au risque que pose le réchauffement climatique pour l’humanité s’il n’est pas maîtrisé. De plus, en tant qu’acteur majeur sur les marchés mondiaux de l’énergie, l’Arabie saoudite a une grande responsabilité dans la protection de la planète.

Le prince Abdelaziz ben Salmane, ministre saoudien de l’Énergie, a affirmé haut et fort la position du Royaume sur le changement climatique lors du forum Future Investment Initiative qui s’est tenu à Riyad plus tôt cette année.
Le prince Abdelaziz ben Salmane, ministre saoudien de l’Énergie, a affirmé haut et fort la position du Royaume sur le changement climatique lors du forum Future Investment Initiative qui s’est tenu à Riyad plus tôt cette année.

Cependant, précisément en raison de son rôle de producteur principal d’énergie, l’Arabie Saoudite a une position bien plus nuancée que certains pays d’Europe et d’Amérique du Nord qui se sont retournés contre les hydrocarbures sous toutes leurs formes.

Un conseiller politique saoudien confie à Arab News: «Nous refusons de choisir entre la préservation de l’économie et la protection de l’environnement. Nous considérons la demande mondiale croissante de produits énergétiques comme l’occasion d’imaginer de nouveau l’avenir de l’énergie à l’échelle mondiale. Nous visons à être les pionniers de cet avenir au moyen de l’initiative Vision 2030 du Royaume.»

Cette manière de penser est à l’origine de nombreuses initiatives de politique énergétique qui ont vu le jour à Riyad au cours de ces dernières années. Le prince Abdelaziz est depuis longtemps un adepte de la durabilité et de l’efficacité énergétique, et l’élan vers une politique globale sur le changement climatique a été renforcé depuis qu’il a été nommé ministre de l’Énergie il y a deux ans.

Au cœur de la stratégie du Royaume sur le changement climatique se trouve le concept d’économie circulaire à faibles émissions de carbone – un cadre pour lutter contre le réchauffement climatique tout en continuant de profiter des avantages de la croissance économique favorisée par le pétrole et le gaz, les sources d’énergie les plus efficaces et les plus puissantes que l’humanité ait jamais développées.

Ladite économie se base sur le principe des 4R – réduire, réutiliser, recycler et refuser les émissions nocives de dioxyde de carbone (CO2) et autres émissions provenant des processus industriels et de l’atmosphère.

Le Royaume applique une politique de longue date qui vise à réduire les gaz à effet de serre grâce à des programmes d’efficacité énergétique qui ciblent les voyages, l’industrie et la construction. Le pétrole saoudien est déjà l’un des bruts les plus «propres» au monde, selon des scientifiques indépendants.

Saudi Aramco a également mis en place un programme important de recherche et développement (R&D) pour développer des moteurs plus économes en énergie. Les produits hydrocarbonés sont réutilisés et recyclés dans l’ensemble du secteur industriel du Royaume.

L’Arabie saoudite a depuis longtemps mis fin à la technique de torchage de gaz (brûlage des gaz) qui reste une pratique courante dans plusieurs pays producteurs de pétrole.

L’une des caractéristiques persistantes de la politique énergétique du Royaume est d’utiliser des hydrocarbures et leurs sous-produits comme ingrédients à usage non combustible dans le secteur chimique et autres industries manufacturières. Cette tendance s’est accélérée depuis la fusion entre Saudi Aramco et Sabic, le géant pétrochimique.

La plupart des experts en climatologie s’accordent à dire que c’est le quatrième R – refuser – qui est le plus difficile, mais aussi potentiellement le plus efficace pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et ralentir le réchauffement climatique jusqu’à l’augmentation de la température mondiale de 1,5 °C, comme exigé par l’Accord de Paris d’ici à 2050.

L’Arabie saoudite a une longueur d’avance dans les technologies liées au captage, à l’utilisation et au stockage du carbone qui visent à empêcher le CO2 de s’échapper dans l’atmosphère, soit en le réutilisant dans des procédés industriels tels que les matériaux de construction soit en le stockant dans des  «puits» sécurisés tels que d’anciens réservoirs de pétrole et autres sites naturels.

La dépendance du Royaume à l’égard du pétrole pourrait bientôt appartenir au passé, avec des mégaprojets tels que Neom construits sur des modèles zéro carbone. (AFP)
La dépendance du Royaume à l’égard du pétrole pourrait bientôt appartenir au passé, avec des mégaprojets tels que Neom construits sur des modèles zéro carbone. (AFP)

Le Royaume finance également la recherche et le développement en matière de captage direct du CO2 dans l’air, une technique que certains climatologues considèrent comme la «solution miracle» à long terme pour lutter contre le réchauffement climatique. Si le CO2 peut être éliminé avec succès de l’air à l’échelle mondiale, cela contribuerait grandement à résoudre le problème du réchauffement climatique.

Cependant, en attendant que la technologie fasse ses preuves et soit largement disponible, il existe d’autres techniques qui peuvent être mises en œuvre pour réduire les émissions de carbone dans l’air. Une fois de plus, l’Arabie saoudite a joué un rôle de premier plan au moyen de l’Initiative verte saoudienne, qui envisage de planter dix milliards d’arbres dans le Royaume au cours des deux prochaines décennies dans le cadre d’une programme plus vaste, celui du «Moyen-Orient vert»,  grâce auquel cinquante milliards d’arbres devraient être plantés dans la région.

Lorsqu'il a lancé l’initiative plus tôt cette année, le prince héritier, Mohammed ben Salmane, a déclaré: «En notre qualité de premier producteur mondial de pétrole, nous sommes pleinement conscients de notre responsabilité dans la lutte contre la crise climatique, et, tout comme nous avons joué un rôle clé dans la stabilisation des marchés de l’énergie à l’ère du pétrole et du gaz, nous mettrons tout en œuvre pour accompagner l’ère verte à venir.»

L’autre objectif important de l’Initiative verte saoudienne est l’engagement à porter la proportion d’énergies renouvelables sur le marché intérieur du Royaume à 50 % d’ici à 2030, en remplaçant le pétrole comme combustible générant de l'énergie, le reste devant provenir du gaz naturel.

Le Royaume a déjà entamé l’application de ce programme, avec de grands projets d’énergie éolienne et solaire annoncés plus tôt cette année pour produire de l’électricité à partir de sources renouvelables.

Le fleuron de la stratégie saoudienne pour la durabilité est la construction de Neom, une mégapole zéro carbone au nord-ouest du Royaume. Tous les besoins en électricité et en eau seront comblés par d’autres sources que les hydrocarbures, notamment l’hydrogène «vert».

La durabilité est également au cœur de tous les mégaprojets de l’initiative Vision 2030.

L’Arabie saoudite est déjà un pays pionnier dans le développement du carburant hydrogène et a exporté l’année dernière la première cargaison d’ammoniac «bleu» – un carburant beaucoup plus propre qui est un sous-produit du processus industriel du pétrole et du gaz – vers le Japon. Il est destiné à être utilisé dans l’industrie de la production d’électricité du pays.

Champ pétrolifère saoudien Shaybah de Saudi Aramco. L’entreprise est l’une des plus rentables au monde. (Reuters)
Champ pétrolifère saoudien Shaybah de Saudi Aramco. L’entreprise est l’une des plus rentables au monde. (Reuters)

Une alliance avec l’Allemagne a été annoncée cette année pour étudier et développer des carburants hydrogènes, combinant l’expertise énergétique saoudienne avec l’ingénierie et les prouesses technologiques allemandes.

Personne à New York – ou à Glasgow le mois prochain – ne sous-estime l’ampleur des enjeux climatiques à venir mais l’Arabie saoudite a montré, et continuera de montrer, qu’une approche responsable du problème peut être adoptée sans renoncer totalement à la puissance et à l’efficacité des hydrocarbures.

Le Royaume se fait des alliés dans ce défi. Lors du sommet des dirigeants mondiaux du Groupe des vingt (G20) l’année dernière, le concept d’économie circulaire à faibles émissions de carbone promu par l’Arabie saoudite a été adopté à l’unanimité comme méthodologie mondiale préférée pour lutter contre le réchauffement climatique.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Liban: Intensification des attaques israéliennes, le refus du Hezbollah de se désarmer alimente la reprise de la guerre 

Rassemblement sur le site où le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a été tué lors de frappes aériennes israéliennes le 27 septembre 2024, un jour avant le premier anniversaire de sa mort. (AP)
Rassemblement sur le site où le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a été tué lors de frappes aériennes israéliennes le 27 septembre 2024, un jour avant le premier anniversaire de sa mort. (AP)
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  • Israël a poursuivi ses frappes quasi-quotidiennes sur le Liban, affirmant généralement qu'il visait des agents ou des sites du Hezbollah, malgré la trêve qui visait à mettre fin à plus d'un an d'hostilités, dont deux mois de guerre ouverte avec le groupe
  • Moins de 24 heures auparavant, un drone israélien a tué un membre du Hezbollah, Ali Qaraouni, alors qu'il conduisait sa voiture dans sa ville natale de Kafra, et en a blessé cinq autres

BEYROUTH : Deux ingénieurs ont été tués jeudi lorsqu'un drone israélien a frappé leur voiture sur la route de Khardali, une route clé reliant les districts de Nabatieh et de Marjayoun à travers le fleuve Litani dans le sud du Liban.

Le ministère libanais de la santé a déclaré que la dernière escalade des attaques transfrontalières avait tué deux personnes et en avait blessé une autre. Les médias affiliés au Hezbollah ont identifié les morts comme étant les ingénieurs Ahmed Saad et Mustafa Rizk, qui travaillaient pour la fondation Jihad Al-Bina du groupe.

L'Ordre des ingénieurs libanais a déclaré dans un communiqué que les deux personnes tuées "accomplissaient leur devoir professionnel et national" alors qu'elles se rendaient dans la région de Khiam pour évaluer les dégâts laissés par la guerre de l'année dernière avec Israël.

L'escalade israélienne survient alors que l'inquiétude grandit au Liban face à la perspective d'une nouvelle guerre, le Hezbollah refusant fermement, avec le soutien de responsables iraniens, de remettre ses armes à l'État.

Moins de 24 heures auparavant, un drone israélien a tué un membre du Hezbollah, Ali Qaraouni, alors qu'il conduisait sa voiture dans sa ville natale de Kafra, et en a blessé cinq autres.

Le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale, Ali Larijani, a déclaré dans une interview télévisée publiée jeudi par l'agence de presse Fars : "Si le Hezbollah n'agit pas pour le moment, c'est parce qu'il ne veut pas rompre l'accord de cessez-le-feu entre le Liban et le régime sioniste. Sinon, il a la capacité de faire pencher la balance sur le terrain".

M. Larijani a déclaré que lors de sa visite au Liban la semaine dernière, il avait constaté que le Hezbollah "se reconstruisait rapidement".

Une source officielle libanaise a confirmé à Arab News que la crainte d'une nouvelle guerre était légitime mais "exagérée et pour des raisons internes".

Il a ajouté que le fait d'amplifier la perspective d'une guerre et d'alimenter cette tension pourrait être un moyen pour Israël de faire pression sur le Hezbollah pour qu'il respecte l'accord de cessez-le-feu et la décision du gouvernement de garder les armes sous le contrôle de l'État.

Le commandement de l'armée libanaise devrait présenter dans les prochains jours son premier rapport mensuel au cabinet lors de sa prochaine session, détaillant les progrès réalisés dans sa mission de monopolisation des armes entre les mains de l'État.

La source officielle a déclaré que le rapport présentera ce que l'armée a fait en termes de surveillance et de confiscation des armes dans la zone située au sud du fleuve Litani, tout en notant l'obstruction posée par l'occupation israélienne continue de cinq positions clés sur le territoire libanais pour accomplir pleinement la mission.

Après avoir rencontré le Premier ministre Nawaf Salam jeudi, l'ancien ministre de la Justice Ashraf Rifi a salué son "engagement inébranlable" à défendre l'État et ses institutions.

M. Rifi a également critiqué le Hezbollah : "À ceux qui vivent dans l'illusion du pouvoir absolu, nous disons : le prestige de l'État ne sera pas compromis.

Il a ajouté : "Beyrouth ne sera pas violée et son peuple libre ne sera pas provoqué. Ce qu'on appelle l'État doit comprendre que l'ère de l'arrogance est révolue et qu'il est vain de se replier sur soi après l'échec d'aventures extérieures."

M. Rifi a déclaré que les dangers qui menacent le Liban sont immenses compte tenu de l'évolution pressante de la situation dans la région. Il a exhorté les responsables à mettre pleinement en œuvre le plan du gouvernement visant à restreindre les armes à l'État, le qualifiant de "voie la plus efficace pour protéger le Liban et restaurer la souveraineté de l'État et de ses institutions".

Il a averti que le pays ne pouvait être protégé que par sa légitimité, renforcée par le soutien arabe et international, et par l'unité de son peuple et de ses communautés.

L'universitaire et écrivain Mona Fayad a déclaré que l'intransigeance du Hezbollah découlait de la position de l'Iran.

"Tout comme Téhéran a exploité le Liban en 2006, l'entraînant dans une guerre avec Israël afin d'obtenir des négociations avec les États-Unis, il pourrait avoir recours à la même approche aujourd'hui.

M. Fayad a ajouté que malgré les divisions internes entre les partisans et les opposants à l'intégration dans l'État, le Hezbollah ne peut finalement pas défier les exigences de l'Iran.

"Le Liban n'est pas en mesure de résister à une nouvelle guerre, même au sein des cercles du Hezbollah", a-t-elle déclaré, notant que les puissances étrangères, en particulier les États-Unis, ne souhaitent pas une nouvelle guerre israélienne contre le Liban. Washington a averti à plusieurs reprises que le Liban devait appliquer l'embargo sur les armes pour éviter d'être entraîné dans un conflit.

Des enquêtes sont en cours sur la violation présumée par le Hezbollah de la directive de M. Salam après que des images des dirigeants assassinés du parti, Hassan Nasrallah et Hashem Safieddine, ont été projetées sur le rocher de Raouche la semaine dernière pour commémorer leur assassinat par Israël.

Jeudi dernier, deux personnes ont été interrogées sous contrôle judiciaire, dont le propriétaire de l'appareil laser utilisé pour la projection, tandis que trois autres ont été convoquées pour être interrogées vendredi.


Gaza: la Défense civile fait état de 46 morts dans des attaques israéliennes

La Défense civile de Gaza a indiqué qu'au moins 46 personnes avaient été tuées mercredi par des frappes et tirs israéliens à travers le territoire palestinien, dont 36 dans Gaza-ville. (AFP)
La Défense civile de Gaza a indiqué qu'au moins 46 personnes avaient été tuées mercredi par des frappes et tirs israéliens à travers le territoire palestinien, dont 36 dans Gaza-ville. (AFP)
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  • L'armée israélienne, qui mène depuis le 16 septembre une importante offensive sur la ville de Gaza, a indiqué "avoir frappé un terroriste du Hamas dans le nord de la bande de Gaza"
  • "Avant l'attaque, des mesures ont été prises afin de limiter autant que possible les dommages causés aux civils", a-t-elle indiqué

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué qu'au moins 46 personnes avaient été tuées mercredi par des frappes et tirs israéliens à travers le territoire palestinien, dont 36 dans Gaza-ville.

Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile, organisation de secours opérant sous l'autorité du mouvement islamiste palestinien Hamas, a fait état de 36 morts dans plusieurs frappes ayant visé Gaza, dans le nord du territoire, notamment l'ouest de la ville.

Sept corps ont été transférés à l'hôpital al-Chifa et 29 à l'hôpital al-Maamadani, a-t-il précisé.

L'armée israélienne, qui mène depuis le 16 septembre une importante offensive sur la ville de Gaza, a indiqué "avoir frappé un terroriste du Hamas dans le nord de la bande de Gaza".

"Avant l'attaque, des mesures ont été prises afin de limiter autant que possible les dommages causés aux civils", a-t-elle indiqué.

Dans le centre du territoire dévasté par près de deux mois de guerre, six personnes ont été tuées dans une frappe de drone à Al- Zawayda, et deux dans le camp de Nousseirat, a ajouté M. Bassal.

Deux personnes ont été tuées par ailleurs par des tirs israéliens près d'un centre de distribution dans le sud de la bande de Gaza, selon la même source.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties.

L'attaque menée par le Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre, a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l'AFP à partir de données officielles.

Sur les 251 personnes enlevées durant l'attaque, 47 sont toujours retenues à Gaza dont 25 sont mortes selon l'armée israélienne.

L'offensive israélienne menée en représailles a fait 66.148 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas, jugés fiables par l'ONU.


À AlUla, les ministres saoudien et syrien discutent en marge du Munich Leaders Meeting

Le prince Faisal ben Farhane et Assad Al-Shaibani. (SPA)
Le prince Faisal ben Farhane et Assad Al-Shaibani. (SPA)
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  • Le prince Faisal ben Farhane et Assad Al-Shaibani explorent les moyens de renforcer la sécurité et l’économie de la Syrie afin de répondre aux aspirations de son peuple
  • Les discussions des panels lors de la deuxième journée ont porté sur la transition en Syrie après la chute d’Assad, ainsi que sur le plan de paix pour Gaza du président américain Donald Trump

​​​​​​LONDRES : Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, et son homologue syrien, Assad Al-Shaibani, ont discuté mercredi, en marge du Munich Leaders Meeting à AlUla, des moyens de renforcer les relations entre leurs deux pays.

Ils ont passé en revue les relations entre Riyad et Damas, et ont évoqué les moyens de renforcer la sécurité et l’économie syriennes afin de répondre aux aspirations de son peuple, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Quelque 70 participants de haut niveau venus du monde entier sont réunis cette semaine à AlUla, alors que l’Arabie saoudite accueille pour la première fois une édition du Munich Leaders Meeting. L’événement est organisé par la Conférence de sécurité de Munich, fondée en 1963, qui se réunit chaque année en février en Allemagne et rassemble des responsables gouvernementaux, des experts en sécurité et des spécialistes de la politique internationale.

Lors de la même journée, Assad Al-Shaibani a participé à un panel consacré à la transition en Syrie après la chute du président Bachar al-Assad, au cours duquel les intervenants ont mis en garde contre les risques d’ingérences étrangères et d’un retour de Daech.

Après 14 années de guerre civile, le régime Assad s’est effondré en décembre face à une offensive du groupe Hayat Tahrir Al-Sham, mettant fin à une dynastie qui dirigeait le pays depuis cinq décennies. La nomination d’un gouvernement de transition a été saluée par plusieurs États de la région, dans l’espoir qu’elle apporte stabilité et sécurité à l’ensemble des Syriens.

Parallèlement, le ministre d’État saoudien aux Affaires étrangères, Adel Al-Jubeir, a participé à un autre panel réunissant plusieurs ministres de la région pour discuter du plan de paix pour Gaza présenté lundi à Washington par le président américain Donald Trump, à l’issue de sa rencontre avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Plusieurs pays de la région ont exprimé leur soutien à cette initiative, dans un contexte marqué par près de deux années de bombardements israéliens sur Gaza.

Le Munich Leaders Meeting à AlUla, qui a débuté mardi et se clôt jeudi, se concentre sur la situation sécuritaire au Moyen-Orient et ses implications géopolitiques.

La Conférence de sécurité de Munich a indiqué que l’Arabie saoudite « se trouve au carrefour de nombreuses dynamiques régionales et internationales », rendant cette rencontre à AlUla « opportune », au vu des récents conflits dans la région et du rôle croissant du Royaume en tant que médiateur.

« In recent months and years, (Saudi Arabia) has repeatedly been the scene of different diplomatic mediation efforts or initiatives,» it added.

Le ministère saoudien des Affaires étrangères a ajouté : « L’accueil de cette conférence par le Royaume reflète son engagement en faveur du dialogue international et du renforcement de la coopération sur les questions régionales et mondiales. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com