PARIS: Des discussions ont été engagées entre l'industriel français Naval Group et les autorités australiennes sur de possibles dédommagements financiers après la rupture d'un mégacontrat de sous-marins par Canberra, a-t-on appris mardi auprès du ministère français des Armées.
"Des discussions ont lieu entre les experts de Naval Group et les Australiens" au sujet de "compensations et de dédommagements", a souligné le ministère lors d'une audioconférence avec la presse autour de la "crise des sous-marins".
Le président américain Joe Biden a annoncé le 15 septembre une nouvelle alliance stratégique avec l'Australie et le Royaume-Uni, torpillant ainsi un contrat de sous-marins français à Canberra et provoquant la fureur de Paris, laissé dans l'ignorance.
L'industriel français avait déjà franchi "plusieurs étapes contractuelles", pour un montant de 900 millions d'euros, dont l'Australie s'est déjà acquittée en grande majorité, précise-t-on au ministère, en soulignant que "Naval Group n'aura pas perdu d'argent pour le travail déjà accompli".
Le ministère français des Armées a de nouveau fustigé mardi la "trahison" australienne, en insistant sur le fait qu'"à aucun moment la décision australienne de basculer vers des sous-marins à propulsion nucléaire ni leurs discussions avec les Etats-Unis n'ont été abordées" avec les autorités françaises.
Pour preuve, fait valoir Paris, "le 15 septembre, les ingénieurs et militaires australiens ont validé la revue de programme" des Français dans un document officiel (baptisé "notification de la fin de revue fonctionnelle du programme) "signifiant que l"Autralie était satisfaite et qu'on pouvait avancer".