Les talibans demandent à s’exprimer devant l'Assemblée de l'ONU au nom de l’Afghanistan

Le porte-parole des talibans à Doha, Suhail Shaheen, est désigné ambassadeur d'Afghanistan à l'ONU. (Photo, AFP)
Le porte-parole des talibans à Doha, Suhail Shaheen, est désigné ambassadeur d'Afghanistan à l'ONU. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Mercredi 22 septembre 2021

Les talibans demandent à s’exprimer devant l'Assemblée de l'ONU au nom de l’Afghanistan

  • Les Nations unies n'ont pas encore tranché qui représenterait ce pays, l'ambassadeur du gouvernement déchu ayant aussi demandé à prendre la parole
  • La plupart des gouvernements de la planète n'ont pas encore reconnu le gouvernement nommé par les talibans, exigeant auparavant qu'il remplisse plusieurs conditions

NATIONS UNIES : Le ministre des Affaires étrangères du gouvernement nommé par les talibans, Amir Khan Muttaqi, a demandé dans une lettre à s'exprimer devant l'Assemblée générale annuelle de l'ONU au nom de l'Afghanistan, selon un porte-parole de l'organisation mondiale.

Les Nations unies n'ont pas encore tranché qui représenterait ce pays dans la réunion qui s'est ouverte mardi pour une semaine, l'ambassadeur de l'ancien gouvernement déchu ayant aussi demandé à prendre la parole, a ajouté le porte-parole, Stéphane Dujarric.

Les deux demandes concurrentes sont dans les mains de la "commission des accréditations", a-t-il ajouté, sans préciser si celle-ci se réunirait avant lundi, dernier jour de la semaine d'interventions des dirigeants des pays de la planète à la prestigieuse tribune new-yorkaise de l'ONU.

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a d'abord reçu le 15 septembre une lettre de l'actuelle représentation permanente de l'Afghanistan, signée de son ambassadeur Ghulam Isaczai. Ce dernier est indiqué comme "chef de délégation" pour l'Assemblée générale, a rapporté Stéphane Dujarric.

Ensuite, le 20 septembre, Antonio Guterres "a reçu une lettre à en-tête du ministère des Affaires étrangères de l'Emirat islamique d'Afghanistan", signée par le chef de la diplomatie désigné par les talibans après leur arrivée au pouvoir mi-août.

Amir Khan Muttaqi "demande à participer" au grand rendez-vous diplomatique mondial, a ajouté le porte-parole, sans préciser s'il entendait parler en personne à New York ou par vidéo enregistrée, comme c'est autorisé cette année en raison du Covid-19.

Dans sa lettre, le ministre taliban souligné qu'Ashraf Ghani a été "renversé" et que les pays à travers le monde "ne le reconnaissent plus comme président" de l'Afghanistan.

Un porte-parole des talibans à Doha, Suhail Shaheen, est désigné ambassadeur d'Afghanistan à l'ONU, selon cette lettre.

La plupart des gouvernements de la planète n'ont pas encore reconnu le gouvernement nommé par les talibans, exigeant auparavant qu'il remplisse plusieurs conditions, dont le respect des droits des femmes et son engagement à laisser partir d'Afghanistan ceux qui le souhaitent.

La commission des accréditations est composée de la Russie, la Chine, les Etats-Unis, la Suède, l'Afrique du Sud, le Sierra Leone, le Chili, le Bhoutan et les Bahamas.

Dans le cas de deux demandes de représentation diplomatique pour un Etat-membre, les membres de la commission se sont souvent abstenus dans le passé de trancher sur le fond en renvoyant la question à l'Assemblée générale pour qu'elle se prononce lors d'un vote, indique à l'AFP une source diplomatique.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
Short Url
  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.