L'UE veut imposer un chargeur unique pour smartphones, au grand dam d'Apple

La Commission rétorque que les consommateurs européens, qui dépensent environ 2,4 milliards d'euros par an pour des achats de chargeurs seuls, pourraient économiser au moins 250 millions d'euros annuellement, et que les déchets de chargeurs non utilisés, évalués à 11 000 tonnes par an, pourraient être réduits de presque 1 000 tonnes. (AFP)
La Commission rétorque que les consommateurs européens, qui dépensent environ 2,4 milliards d'euros par an pour des achats de chargeurs seuls, pourraient économiser au moins 250 millions d'euros annuellement, et que les déchets de chargeurs non utilisés, évalués à 11 000 tonnes par an, pourraient être réduits de presque 1 000 tonnes. (AFP)
Short Url
Publié le Jeudi 23 septembre 2021

L'UE veut imposer un chargeur unique pour smartphones, au grand dam d'Apple

  • Ce projet avait été lancé dès 2009 par la Commission et a fait l'objet en janvier 2020 d'une résolution du Parlement européen
  • «Cette réglementation étoufferait l'innovation au lieu de l'encourager et nuirait aux consommateurs en Europe et dans le monde», a indiqué Apple

BRUXELLES: Finis les chargeurs incompatibles encombrant les tiroirs? La Commission européenne veut imposer un chargeur universel pour téléphones mobiles et autres appareils électroniques, au nom des droits des consommateurs et de l'environnement, un projet qui suscite l'opposition du géant américain Apple.


La réglementation proposée jeudi par l'exécutif européen, qui devra être approuvée par les eurodéputés et les Etats membres, vise à harmoniser les ports de chargement pour les smartphones, tablettes, appareils photo, casques audio, enceintes et consoles de jeu portatives... et pourrait menacer les câbles de connexion des iPhones du groupe californien.


Ce projet avait été lancé dès 2009 par la Commission et a fait l'objet en janvier 2020 d'une résolution du Parlement européen, mais il s'est jusqu'à présent heurté aux vives réticences de l'industrie, bien que le nombre de types de chargeurs existants se soit fortement réduit au fil des ans.


D'une trentaine en 2009, ils sont passés à trois: le connecteur Micro USB qui a longtemps équipé la majorité des téléphones, l'USB-C, une connexion plus récente, et le Lightning utilisé par Apple.


L'UE veut désormais imposer le port USB-C à l'ensemble des appareils électroniques, ce qui permettrait d'utiliser indifféremment n'importe quel chargeur, tandis que l'harmonisation des technologies de charge rapide garantira la même rapidité de chargement --évitant qu'elle soit bridée en cas d'utilisation avec un appareil d'une marque différente.


Logiquement, Bruxelles entend découpler la vente d'appareils électroniques et de chargeurs: "Une victoire pour les consommateurs et l'environnement (...) les Européens en ont assez des chargeurs incompatibles s'entassant dans leurs tiroirs", a déclaré la commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager, citée dans un communiqué.


"Nous avons donné plein de temps à l'industrie pour trouver des solutions. Désormais, le temps est venu de légiférer", a-t-elle insisté. "Il est temps de mettre fin à ce serpent de mer", a ajouté le commissaire au Marché intérieur Thierry Breton devant la presse, espérant une entrée en vigueur du texte d'ici "quelques semestres".

«Étouffer l'innovation»
Apple, qui fait valoir que sa technologie Lightning équipe plus d'un milliard d'appareils dans le monde, a aussitôt réitéré son opposition. "Cette réglementation étoufferait l'innovation au lieu de l'encourager et nuirait aux consommateurs en Europe et dans le monde", a indiqué le groupe à l'AFP.


La firme à la pomme, qui estimait l'an dernier qu'une telle législation générerait "un volume sans précédent de déchets électroniques" en rendant obsolètes une partie des chargeurs en circulation, s'alarme de la transition de 24 mois proposée par Bruxelles, jugée précipitée, et du bouleversement de ses filières de recyclage actuelles.


La Commission rétorque que les consommateurs européens, qui dépensent environ 2,4 milliards d'euros par an pour des achats de chargeurs seuls, pourraient économiser au moins 250 millions d'euros annuellement, et que les déchets de chargeurs non utilisés, évalués à 11 000 tonnes par an, pourraient être réduits de presque 1 000 tonnes.


Les géants technologiques américains "jouent toujours le coup de l'innovation qu'on étrangle. Ce n'est pas une réglementation contre l'innovation ou contre qui ce soit, elle vise à rendre la vie des consommateurs européens plus facile", a commenté Thierry Breton.


Bruxelles assure préserver la capacité d'innovation des entreprises - notamment sur les techniques de charge sans fil, précisément exclues du projet de directive car elles sont considérées encore largement en développement sur un marché actuellement "peu fragmenté".


L'association ANEC, qui défend les droits des consommateurs sur les questions liées aux normes technologiques, a salué le projet de directive, tout en regrettant que les systèmes de chargement sans fil, en plein essor, ne soient pas concernés.


"Il est essentiel d'éviter une fragmentation sur ce créneau! Comme la législation prendra du temps pour être discutée et adoptée, il faudrait qu'elle couvre aussi la charge sans fil" afin de s'appliquer aux technologies en passe d'être majoritaires d'ici quelques années, plaide l'ANEC.


Des eurodéputés applaudissaient également: Róza Thun (PPE, droite), rapporteure sur ce dossier, a vanté "un immense bénéfice pour les consommateurs (...) qui verdira l'environnement et rendra la vie plus confortable".


CMA CGM annonce la reprise de la compagnie aérienne cargo en faillite Air Belgium

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
Short Url
  • Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium
  • L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable

PARIS: Le transporteur maritime français CMA CGM a annoncé mercredi qu'il reprenait la compagnie aérienne belge Air Belgium qui était placée en liquidation en raison d'un passif important accumulé pendant la pandémie de Covid, en promettant de sauvegarder 124 emplois sur 401.

Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium. Il totalisera dès lors neuf appareils effectuant plusieurs liaisons depuis la France, la Belgique et les Etats-Unis. Sa flotte doit doubler d'ici 2027.

L'ajout des quatre appareils d'Air Belgium - deux Airbus A330F et deux Boeing B747F - "permet de renforcer immédiatement nos capacités aériennes tout en répondant aux défis logistiques actuels", s'est réjoui le vice-président exécutif de la division aérienne de CMA CGM, Damien Mazaudier.

L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable.

Les liens entre Air Belgium et CMA CGM sont anciens puisque la compagnie belge était chargée de l'exploitation de quatre Airbus A330F appartenant à CMA CGM Air Cargo basés à Liège, avant que la compagnie n'obtienne son certificat de transporteur aérien français et ne rapatrie ses appareils à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. Deux d'entre eux effectuent une liaison régulière entre Bruxelles et la Chine, tandis que les deux autres sont exploités pour le compte de tiers, a indiqué Damien Mazaudier.

Parallèlement, le groupe marseillais a annoncé son intention de renforcer sa flotte basée à Chicago, où stationnent déjà deux Boeing B777F, "auxquels viendront s'ajouter trois autres appareils" du même modèle.

Ce hub permet d'effectuer des liaisons entre les Etats-Unis, la Chine et l'Asie du Sud-Est. CMA CGM n'a pas souhaité commenter l'impact de la guerre commerciale en cours entre Pékin et Washington sur cette activité.

"Ces avions renforceront la présence du groupe sur les routes transpacifiques et soutiendront l'expansion de ses activités cargo sur le marché américain", a expliqué CMA CGM.

En Europe, CMA CGM Air Cargo dispose déjà de liaisons régulières depuis Paris vers Hong Kong, Shanghai et Zhengzhou.


L’autorité portuaire saoudienne renforce l’attractivité de Dammam avec une zone logistique ambitieuse

La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
Short Url
  • L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam
  • Le projet renfore l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique

RIYAD : L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam, renforçant ainsi l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique.

Le projet, lancé en partenariat avec Alissa International Motors - une filiale du groupe Abdullatif Alissa Holding - couvrira 382 000 mètres carrés. La nouvelle installation servira de plaque tournante pour l'importation et la réexportation de véhicules et de pièces détachées, a indiqué l'autorité dans un communiqué.

Cette initiative s'aligne sur les objectifs de la stratégie nationale de l'Arabie saoudite en matière de transport et de logistique, qui vise à améliorer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement et à attirer les investissements étrangers et nationaux. La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de RS visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume sous la supervision de l'autorité.

La nouvelle installation comprendra un entrepôt de 7 000 mètres carrés consacré au stockage des pièces détachées et conçu pour accueillir plus de 13 000 véhicules.

"Ce développement renforcera l'avantage concurrentiel du port et sa position en tant que centre logistique régional en fournissant des services logistiques de haute qualité", selon Mawani.

L'autorité a également souligné que le projet contribuerait à la diversification de l'économie et renforcerait la participation du secteur privé à la croissance du Royaume.

Le port Roi Abdulaziz, qui constitue déjà un lien vital entre l'Arabie saoudite et les marchés internationaux, offre des infrastructures et des capacités logistiques de pointe, ce qui en fait une destination attrayante pour les entreprises de commerce international.

Par ailleurs, Mawani a signé un autre contrat avec Sultan Logistics pour l'établissement d'une zone logistique supplémentaire dans le port du roi Abdulaziz, d'une valeur de 200 millions de RS. D'une superficie de 197 000 mètres carrés, l'installation comprendra 35 000 mètres carrés d'espace d'entreposage, des bureaux administratifs, des parcs de stockage pour les conteneurs secs et réfrigérés, ainsi qu'une zone de réexportation dédiée.

"Ces installations amélioreront la qualité des services logistiques offerts dans le port et soutiendront le commerce grâce à une efficacité opérationnelle accrue", a ajouté Mawani.

La création de ces nouvelles zones devrait considérablement renforcer la capacité opérationnelle et la compétitivité du port Roi Abdulaziz.

En 2024, l'Arabie saoudite a lancé, développé et inauguré huit zones et centres logistiques, soutenus par environ 2,9 milliards de RS d'investissements du secteur privé. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie plus large visant à consolider la position du Royaume en tant que puissance logistique mondiale de premier plan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Moody’s et Fitch attribuent des notes de qualité à AviLease, société du PIF

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Short Url
  • Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance
  •  Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030

RIYAD: La société saoudienne AviLease a reçu des notations de crédit de premier ordre de la part des agences Moody’s et Fitch Ratings, alors qu’elle poursuit l’expansion de son portefeuille et renforce son rôle stratégique dans le secteur aéronautique du Royaume.

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable.

Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie avec une forte combinaison de crédit, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance.

Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030.

«Les notations ouvrent la voie à une flexibilité financière encore plus grande, car nous pourrons accéder aux marchés des capitaux de la dette non garantie», a déclaré Edward O'Byrne, PDG d'AviLease, dans un communiqué de presse.

Il poursuit: «L'obtention d'une notation de qualité en moins de trois ans depuis notre création est un exploit remarquable, et nous pensons qu'elle positionne AviLease dans un groupe restreint de bailleurs de l'industrie en un temps record.»

Les notations reconnaissent également le rôle stratégique d'AviLease dans le soutien des initiatives du secteur de l'aviation du PIF dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

«Ces notations permettront à AviLease d'accéder aux marchés de capitaux mondiaux pour financer ses stratégies commerciales, en se positionnant à l'avant-garde de l'industrie du leasing d'avions, en parfaite adéquation avec la stratégie nationale de l'aviation et la Vision 2030 de l'Arabie saoudite», a déclaré Fahad al-Saif, président d'AviLease.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com