Nikos Aliagas: «Ma vie ne se résume pas à parler devant une caméra»

L'animateur de télévision franco-grec Nikos Aliagas lors d'une séance photo à Paris, le 16 septembre 2021 (Photo, AFP)
L'animateur de télévision franco-grec Nikos Aliagas lors d'une séance photo à Paris, le 16 septembre 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 23 septembre 2021

Nikos Aliagas: «Ma vie ne se résume pas à parler devant une caméra»

L'animateur de télévision franco-grec Nikos Aliagas lors d'une séance photo à Paris, le 16 septembre 2021 (Photo, AFP)
  • Au démarrage en 2012, «je ne suis pas arrivé avec beaucoup de certitudes, mais avec beaucoup de sérieux», se souvient Nikos Aliagas
  • Le présentateur évoque le plaisir de «voir entrer dans la lumière les talents» mais aussi la difficulté de trouver les mots justes quand un candidat n'est pas retenu

PARIS: Vingt ans chez TF1 dont bientôt dix à présenter le télécrochet « The Voice »: Nikos Aliagas raconte son lien à cette émission, à la célébrité et à ses autres facettes de journaliste et photographe.  

« Je trouve génial ce jeu du hasard et du destin: chaque coach écrit l’histoire d'un artiste sans le savoir et sans le connaître », s'enthousiasme l'animateur franco-grec aux commandes de « The Voice all stars », saison anniversaire qui célèbre les dix ans de l'émission.  

Diffusée le samedi soir depuis le 11 septembre, cette édition spéciale met en compétition d'anciens participants du programme, départagés et entrainés par cinq « coachs historiques »: Florent Pagny, Jenifer, Zazie, Mika et Patrick Fiori.   

La formule a séduit 4,3 millions de téléspectateurs samedi dernier, selon les données de Médiamétrie. En face, le nouveau télécrochet porté par Nagui sur France 2 en a réuni moins d'un million.   

Au démarrage en 2012, « je ne suis pas arrivé avec beaucoup de certitudes, mais avec beaucoup de sérieux », se souvient Nikos Aliagas. « Je me suis rendu compte qu’en étant avec les familles (des candidats) derrière, il y avait une autre vibration qui était tout aussi passionnante: l'accompagnement direct, physique et psychologique ».  

Le présentateur évoque le plaisir de « voir entrer dans la lumière les talents » mais aussi la difficulté de trouver les mots justes quand un candidat n'est pas retenu. « A ce moment-là, ce n’est pas un rôle écrit, c’est ma parole d’être humain à leur égard », affirme-t-il.  

« J'ai besoin du lien », expose l'animateur de 52 ans, qui a pris le virage du divertissement en 2001. Alors journaliste, avec un pied en Grèce et l'autre en France chez Euronews, Nikos Aliagas est contacté par TF1 pour un magazine d'information... qui ne verra jamais le jour.   

A la place, on lui propose de présenter la Star Academy. Chez TF1, « personne ne voulait y aller, on sortait du Loft (Story, première émission de téléréalité française, ndlr), ça sentait un peu le soufre » mais « j'ai accepté » porté par « ma petite voix ».   

« Vivre intensément »   

Depuis, l'homme --qui a aussi travaillé dans plusieurs radios-- est resté fidèle à TF1 où il est devenu une valeur sûre aux manettes de plusieurs émissions (« 20H C'est Canteloup » de 2011 à 2018, « 50 minutes inside » depuis 2007, entre autres).   

Cette chaîne a été « une bonne école de vie parce qu’au moins les choses sont cash, claires et plus humaines qu’on ne le croit. Il m’est arrivé de faire des émissions qui marchaient moins bien et personne ne m’a mis un pistolet sur la tempe », souligne-t-il.  

Pour autant, le présentateur assure ne pas être dupe de sa notoriété: « Mon postulat de départ, c’est que tout cela ne t’appartient pas, tu es un intermédiaire, on te le prête, et un jour on te le reprendra. On devient vite une image d'archive. Mais ma vie ne se résume pas à parler devant une caméra ».   

Son moteur ? « Vivre intensément » pour braver « la fragilité de la vie » dont il dit avoir pris conscience dès son enfance, une attitude forgée par une santé alors chancelante et l'exil vécu par son père grec.  

D'où ce besoin d'exprimer « cette dualité culturelle, de créer autre chose, d’écrire, d’aller faire des photos, de vivre en dehors de cette lumière ». « Je peux faire des trucs totalement différents mais si je n’ai pas ça, j’étouffe », lance le présentateur qui s'est fait un nom dans la photographie.  

Et ses casquettes sont multiples: interview d'Emmanuel Macron en mars pour la télévision publique grecque, lecture de poèmes grecs au salon littéraire de Nancy début septembre, expo en préparation après un photo-reportage au Costa-Rica...    

Quant au journalisme, s'il n'écarte pas d'y revenir, « aujourd’hui ce n’est pas une priorité ». Nikos Aliagas avait quitté en 2019 Europe 1 après presque dix ans. Mais il se sent « encore journaliste ». « Ma méthodologie est purement journalistique, même lorsque je présente une émission de variétés ou quand je photographie ». 


Immersion avec Laura Smet dans la série policière «Surface»

Laura Smet joue Noémie, sombre et teigneuse, à la moitié du visage ravagée. Pas besoin de forcer le trait : "la faille est apparente", soulignait l'actrice lors d'une conférence de presse en juin. (AFP)
Laura Smet joue Noémie, sombre et teigneuse, à la moitié du visage ravagée. Pas besoin de forcer le trait : "la faille est apparente", soulignait l'actrice lors d'une conférence de presse en juin. (AFP)
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  • Haletant et puissant, le polar dont sont tirés les six épisodes, est paru en 2019 (éd. Michel Lafon)
  • Gros succès de librairie, il a pour personnage central la policière parisienne Noémie Chastain, grièvement blessée au visage après un tir en pleine tête

PARIS: Faire remonter la mémoire d'un village et revenir une flic à la vie: le roman policier "Surface" d'Olivier Norek est décliné en série à partir de jeudi sur france.tv et de lundi sur France 2, avec une touche fantastique et Laura Smet dans le rôle titre.

Haletant et puissant, le polar dont sont tirés les six épisodes, est paru en 2019 (éd. Michel Lafon). Gros succès de librairie, il a pour personnage central la policière parisienne Noémie Chastain, grièvement blessée au visage après un tir en pleine tête.

Sa hiérarchie la met au placard en l'envoyant dans l'Aveyron dans un village sans histoires. Mais les eaux du lac au fond duquel a été noyé le vieux village imaginaire d'Avalone font remonter à la surface un fût contenant le squelette d'un enfant disparu vingt-cinq ans auparavant. La capitaine de police n'a d'autre choix que de s'atteler à l'enquête, qui sera aussi sa rédemption.

C'est le premier polar d'Olivier Norek, 50 ans, à être adapté en série.

Laura Smet joue Noémie, sombre et teigneuse, à la moitié du visage ravagée. Pas besoin de forcer le trait : "la faille est apparente", soulignait l'actrice lors d'une conférence de presse en juin.

Elle est entourée notamment de Théo Costa-Marini dans le rôle du collègue bousculé par son arrivée, et de Tomer Sisley dans celui du plongeur de la brigade fluviale, obstiné et sensible.

L'équipe du commissariat local est particulièrement attachante, avec le trio Otis Ngoi, Quentin Laclotte Parmentier et Pauline Serieys.

Les co-scénaristes Marie Deshaires et Catherine Touzet ont dû opérer des choix radicaux pour faire tenir l'intrigue en six fois 52 minutes, et captiver le téléspectateur.

Olivier Norek, lui-même scénariste à ses heures ("Engrenages", "Les Invisibles"...), convient qu'il n'aurait pu écrire lui-même cette adaptation: "Le job est de faire exploser le livre et d'en prendre toutes les parties pour reconstruire".

Fantômes et cicatrices 

"Ce qui m'intéresse, c'est de voir la vision de quelqu'un d'autre: de scénaristes, d'un réalisateur, d'acteurs et d'actrices", confie l'écrivain dont le dernier roman paru en 2024, "Les Guerriers de l'hiver" (éd. Michel Lafon) sur la guerre entre la Finlande et l'URSS en 1939-40, sera porté sur grand écran.

Dans "Surface", le réalisateur Slimane-Baptiste Berhoun, déjà aux manettes de la série "Vortex", a ajouté une dimension hypnotique voire fantastique à la série.

Les images sous-marines sont bluffantes. "C'était notre challenge: arriver à raconter cette histoire dans un décor englouti qui devait évoluer au fur et à mesure", dit-il.

La série a été tournée dans une piscine géante à Bruxelles, et entre les départements Tarn et Hérault, non loin de l'Aveyron qu'affectionne Olivier Norek.

Même si le personnage de Noémie s'y immerge à reculons, le monde rural est dépeint sans caricature, comme dans le livre où Olivier Norek a voulu "ne pas donner l'impression que c'est la ville qui regarde la campagne".

Son roman, qui s'est vendu à 500.000 exemplaires en langue française, est paru en six langues. Une traduction anglaise est en cours de négociation, et le livre doit être republié le 21 août, le jour de la mise en ligne de la série.

Norek, ancien policier lui-même et adepte d'une veine réaliste, s'est spécialement attaché à la reconstruction intime de l'enquêtrice. "Elle veut se cacher mais va devoir aller vers les gens, se révéler. C'est ce chemin-là, bien plus que l'intrigue de police, qui m'a intéressé", dit-il.

Un personnage avec lequel Laura Smet s'est mis au diapason: "Cette cicatrice, je la connais. Elle me parle", dit-elle.

"Noémie est quelqu'un d'extrêmement entier, qui a soif de justice. C'est une guerrière", décrit l'actrice qui, à 41 ans, avoue avoir "l'impression d'avoir passé (s)a vie sur un ring".

La fille de Johnny Hallyday et Nathalie Baye est rompue aux transformations, depuis son premier rôle dans "Les Corps impatients" de Xavier Giannoli en 2003, où elle apparaissait la tête rasée. Elle assure qu'il a été "difficile" de "quitter" le personnage de Noémie.


Un atelier à Riyad met en valeur le patrimoine culturel dans les réserves naturelles

En présence de divers spécialistes et experts, l'atelier a exploré les moyens d'exploiter le patrimoine culturel immatériel dans les réserves naturelles. (SPA)
En présence de divers spécialistes et experts, l'atelier a exploré les moyens d'exploiter le patrimoine culturel immatériel dans les réserves naturelles. (SPA)
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  • La réserve mène d’importants travaux de restauration, avec la plantation de centaines de milliers d’arbres, notamment des acacias, sur ses 91 500 km²

RIYAD : L’Autorité de développement de la Réserve royale Imam Abdulaziz ben Mohammed, en collaboration avec la Commission du patrimoine, a organisé un atelier consacré au patrimoine culturel dans les réserves naturelles.

Selon l’Agence de presse saoudienne, cette initiative s’inscrit dans le cadre des efforts nationaux visant à intégrer les dimensions culturelles et environnementales, tout en promouvant l’identité nationale par la préservation et le développement des réserves naturelles.

L’atelier, auquel ont participé de nombreux spécialistes et experts, a exploré les moyens de valoriser le patrimoine culturel immatériel dans les réserves, en soulignant le rôle essentiel des communautés locales dans sa préservation et sa transmission aux générations futures.

Cette initiative reflète les efforts conjoints d’organismes nationaux mobilisés pour préserver le patrimoine culturel, protéger la biodiversité naturelle et créer une expérience touristique intégrée mettant en lumière la richesse de l’identité saoudienne à travers ses dimensions environnementale et culturelle.

Par ailleurs, la réserve mène de vastes travaux de restauration écologique, avec la plantation de centaines de milliers d’arbres — principalement des acacias — sur une superficie de 91 500 km².

Ces efforts s’inscrivent dans le cadre de l’Initiative verte saoudienne, qui vise à revitaliser la végétation de la réserve et à rétablir l’équilibre écologique, selon la SPA.

Les acacias jouent un rôle clé dans cette mission, grâce à leur résistance aux conditions désertiques extrêmes et à leur contribution écologique : pâturage, ombrage, habitat pour la faune, stabilisation des sols, et source de nectar pour un miel de grande qualité.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Carnaval des dattes de Buraidah attire agriculteurs, acheteurs et commerçants

Le marché présentait quotidiennement plus de 100 variétés de dattes provenant des fermes de Qassim. (SPA)
Le marché présentait quotidiennement plus de 100 variétés de dattes provenant des fermes de Qassim. (SPA)
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  • L’événement annuel connaît une croissance significative et offre de nouvelles opportunités aux agriculteurs

BURAIDAH : Le Carnaval des Dattes de Buraidah a attiré des agriculteurs, acheteurs et commerçants de dattes venus de tout le Royaume et des pays du Conseil de coopération du Golfe.

Des centaines de tonnes de dattes ont été vendues, avec en tête la variété Sukkari, très prisée dans la région de Qassim. Les variétés Khalas, Suqai, Wannana, Barhi, Shaqra, Majdool, Hoshaniyya et bien d’autres connaissent également une forte demande de la part des visiteurs.

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Le marché présentait quotidiennement plus de 100 variétés de dattes provenant des fermes de Qassim. (SPA)

Selon les statistiques officielles du carnaval, plus de 100 variétés de dattes issues des fermes de Qassim sont exposées quotidiennement sur le marché. Le carnaval propose aussi bien des opportunités économiques et sociales pour la communauté locale que des opportunités commerciales pour les agriculteurs et les commerçants.

Cet événement annuel connaît une croissance notable et représente une véritable plateforme pour les producteurs. Une équipe de contrôle qualité inspecte toutes les dattes entrantes afin de s'assurer qu'elles respectent les normes de consommation.

Le carnaval met en avant le travail des jeunes hommes et femmes du secteur, et propose un programme riche en événements, animations, activités et expositions autour des dattes et de leurs dérivés, avec la participation de nombreuses organisations gouvernementales, sociales et caritatives.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com