Chypre: nouvelle pression onusienne sur les deux parties pour tenter de relancer la paix

Intervenant à la représentation de la Turquie auprès de l'ONU, dans un gratte-ciel flambant neuf érigé en face de l'entrée principale des Nations unies et inauguré en grande pompe lundi par le président Recep Tayyip Erdogan, Ersin Tatar a relevé que les deux parties de l'île vivaient déjà en totale autonomie l'une par rapport à l'autre. (AFP)
Intervenant à la représentation de la Turquie auprès de l'ONU, dans un gratte-ciel flambant neuf érigé en face de l'entrée principale des Nations unies et inauguré en grande pompe lundi par le président Recep Tayyip Erdogan, Ersin Tatar a relevé que les deux parties de l'île vivaient déjà en totale autonomie l'une par rapport à l'autre. (AFP)
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Publié le Samedi 25 septembre 2021

Chypre: nouvelle pression onusienne sur les deux parties pour tenter de relancer la paix

  • «Tant de choses se sont passées depuis soixante ans qu'un retour à 1960 est impossible»
  • Le président chypriote a accusé devant l'ONU son homologue turc «d'ingérence» dans la présidentielle de 2020 à Chypre-Nord

NATIONS UNIES: Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres va tenter lundi, en marge de l'Assemblée générale des Nations unies, de relancer la paix entre les deux parties de Chypre ou au moins de réduire les tensions, mais le contexte semble peu favorable alors que leurs positions restent diamétralement opposées.


Selon les Nations unies, il doit recevoir à déjeuner les présidents des deux entités.


L'île est divisée entre la République de Chypre -- membre de l'Union européenne -- qui exerce son autorité au sud, et la République turque de Chypre-Nord (RTCN) autoproclamée en 1983, uniquement reconnue par Ankara.


Les négociations sur un règlement du conflit sont dans l'impasse depuis 2017. En avril, une tentative de relance des pourparlers par le chef de l'ONU, qui avait convoqué un sommet à Genève et avait fait spécialement le voyage en dépit des restrictions liées à la pandémie de Covid-19, n'avait pas donné lieu à de percée.


Le président de l'autoproclamée RTCN, Ersin Tatar, arrivé au pouvoir fin 2020, plaide pour une solution à deux Etats et n'anticipe pas d'avancées lundi.


«Deux Etats»
"Je ne fuis jamais les discussions (...). Mais si on veut avoir une chance d'arriver à un règlement, il faut que ce règlement soit basé sur deux Etats souverains", a affirmé jeudi M. Tatar lors d'un entretien à New York avec l'AFP.


Le président de la République de Chypre, reconnue par la communauté internationale et à majorité grecque, plaide de son côté pour une réunification de l'île au sein d'une fédération, une perspective soutenue par les résolutions adoptées par l'ONU sur ce dossier.


Nicos Anastasiades a évoqué lors de l'Assemblée générale un retour à la Constitution de 1960, qui prévoyait un président chypriote grec et un vice-président chypriote turc.


"Il va de soi que ce n'est pas une alternative (...) mais cela pourrait faciliter un retour de la communauté chypriote turque au sein de l'Etat en attendant un règlement final", a-t-il déclaré.


Intervenant à la représentation de la Turquie auprès de l'ONU, dans un gratte-ciel flambant neuf érigé en face de l'entrée principale des Nations unies et inauguré en grande pompe lundi par le président Recep Tayyip Erdogan, Ersin Tatar a relevé que les deux parties de l'île vivaient déjà en totale autonomie l'une par rapport à l'autre.


«Ingérence» turque 
"Tant de choses se sont passées depuis soixante ans qu'un retour à 1960 est impossible", a-t-il asséné.


Lors d'une visite en juillet à Chypre-Nord, Recep Tayyip Erdogan avait aussi réaffirmé son attachement à une solution à deux Etats et annoncé la poursuite de la réouverture de Varosha, ville fantôme symbole de la division de l'île méditerranéenne.


Ses prises de position avaient été vivement condamnées par les Etats-Unis, la Grèce, l'ONU, la Russie et l'Union européenne.


Le président chypriote a accusé devant l'ONU son homologue turc "d'ingérence" dans la présidentielle de 2020 à Chypre-Nord, remportée de peu par M. Tatar face au sortant Mustafa Akinci, tenant de la solution fédérale. 


Il lui a aussi reproché de vouloir imposer un fait accompli autour de Varosha. "De telles actions visent clairement à ruiner toute perspective de règlement" sur la base d'une réunification, a-t-il estimé.


Pour Ersin Tatar, deux Etats distincts pourraient entretenir des relations amicales, avec une coopération dans des domaines tels que l'énergie et l'environnement. Il a jugé que Chypre, jouant le rôle de plaque tournante commerciale, pourrait devenir "le Singapour de l'Europe dans la Méditerranée orientale".


Il a aussi rejeté les critiques concernant Varosha, assurant que sa réouverture partielle était légale. Tous les sujets peuvent être discutés une fois la souveraineté du nord de l'île reconnue, a-t-il fait valoir.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.